Aller au contenu

zoellick

Le reste du monde contre QE2

Le reste du monde contre QE2 Depuis que la Federal Reserve a pris, le 3 novembre, sa décision dite QE2 (Quantitative Easing 2, terme technique rassurant pour désigner la planche à billets), portant sur près de $1.000 milliards, les réactions ne cessent pas et rassemblent littéralement the Rest Of the World (ROW) contre les USA. Cette décision reflète à la fois la position arbitraire, irresponsable et insupportable du dollar dans le système mondial, et la politique générale la plus unilatéraliste et la plus irresponsable pour les relations internationales qu’aient développé les USA dans une telle période de tension, où ils prétendent justement conduire le processus… Le reste du monde contre QE2

A la recherche de la prochaine crise

D’une façon générale, comme vous le savez, la crise est finie, passons à autre chose, par exemple, au panégyrique de l’économie de marché et du système hyper-libéral, bref du capitalisme qui nous a montrés ses infinies facettes pour fabriquer ordre, bonheur et concorde. En un mot plein de verdeur, la crise est finie, ainsi devrait-il en être après deux mois d’une campagne intensive de la philosophie-green shoots. Passons,  mais la chose, elle, ne passe pas. Le mot d’ordre ne vaut pas pour le docteur Robert Zoellick, qui continue avec ses idées noires, type sugar light. Zoellick donne une interview à Bloomberg.News, le 30 mai 2009,… A la recherche de la prochaine crise

Le docteur Zoellick et le crash par “sugar high

Le docteur Robert Zoellick n’est pas un tendre. Il est venu à la tête de la Banque Mondiale après quelques péripéties au sein de l’administration GW Bush, auparavant chef de la politique commerciale des USA (Representative, U.S. Trade) jusqu’au début 2005 et en excellents termes avec Pascal Lamy, alors commissaire au commerce de la Commission européenne et actuellement secrétaire général de l’OMC. Zoellick a la réputation d’un homme austère, peu préoccupé des apparences, un bureaucrate et un spécialiste des projections économiques qui considère de son devoir, dans un même élan, de ne pas transiger avec les chiffres et de ne pas mâcher ses mots. Au… Le docteur Zoellick et le crash par “sugar high

“Minimum syndical” pour le G20 d’avant garde

Puisqu’il fallait montrer une certaine façade de bonne entente et de solidarité dans l’action, ou dans tous les cas dans les réunions, les ministres des pays du G20 et leurs banquiers-en-chef réunis samedi au Royaume-Uni ont diffusé un communiqué aux accents entraînants, qui dissimule moyennement la pauvreté des résultats. En deux paragraphes, qui montrent les caractéristiques de la réunions des ministresd (peu de décisions concrètes, pas de décision sur le chiffre du renforcement des finances du FMI, peut-être pour laisser une annonce substantielle au sommet de Londres des chefs d’Etat et de gouvernement), EUObserver résume bien, aujourd’hui, le climat régnant entre les grandes nations du… “Minimum syndical” pour le G20 d’avant garde

Mandelson revisité, ou comment la grande politique est une question d’humeur

La nomination (fin 2004) de Peter Mandelson, Britannique et proche de Blair, à la succession du Français Lamy, au poste européen essentiel des relations commerciales impliquant un important volet transatlantique, faisait penser à une nouvelle orientation pro-américaine fondamentale de la Commission européenne. La surprise vint rapidement : c’est exactement l’inverse qui se manifesta, notamment avec des affrontements sévères entre Mandelson et le Représentant US pour le Commerce d’alors, Robert Zoellick. Depuis, Mandelson a tenu sa ligne ferme en général très distante de la position américaine. Que s’était-il passé? Nous avions donné notre interprétation, dans le texte déjà référencé. Un témoignage précis nous est parvenu. La… Mandelson revisité, ou comment la grande politique est une question d’humeur

Refrain: “le réalisme est de retour”

Refrain: le réalisme est de retour 21 août 2005 De tous les côtés, on n’entend plus que ça: le réalisme est de retour. Finis l’unilatéralisme américain, l’idéologie dostoïevkienne du feu de la liberté qu’on répand dans les coeurs, les grands desseins de la démocratisation du monde. On parle de l’administration GW et de l’Amérique américaniste de Washington. Quant à GW, il faut bien qu’il vive un peu sa propre vie Bref, dit autrement : il faut bien se chercher une explication rationnelle pour habiller l’extraordinaire effondrement des ambitions idéologiques et impérialistes de l’administration GW. On convoque donc le mot-clé : réalisme. Les articles et les… Refrain: “le réalisme est de retour”

La guerre des subsides Boeing-Airbus est ouverte, — officielle, et dure

Les Américains ont porté l’affaire Boeing versus Airbus devant l’OMC le 30 mai. Le lendemain, hier mardi, la Commission européenne a riposté en déposant plainte à son tour. Les Américains évaluent à 10 milliards d’euros depuis 1992 le montant des subsides qu’ils jugent illégaux ; les Européens situent l’aide directe et indirecte, depuis la même date, à $30 milliards. C’est l’un des litiges commerciaux les plus importants qui atteint l’affrontement ouvert. Les commentaires du commissaire européen Mandelson sont extrêmement amers. « I can assure you Europe’s interests will be fully defended. I am disappointed that the United States has chosen this confrontation with Europe. America’s… La guerre des subsides Boeing-Airbus est ouverte, — officielle, et dure

Négocions, négocions… comme la lune

Soupir général de satisfaction, soulagement palpable, avec commentaires rassurés dans la presse-chic: les négociations USA-Europe sur la querelle Airbus-Boeing ne sont pas rompues, mais prolongées de quelques mois. Commentaire typique, hier soir, sur le site LExpansion.com : « Tant qu’aucune action n’est engagée à l’OMC et qu’aucune aide compatible avec ses règles n’est décidée, il y a une fenêtre pour négocier. La déclaration du porte-parole du commissaire au Commerce, Peter Mandelson, résume finalement bien l’état d’esprit général qui anime les deux parties. Alors que la trêve prend fin ce soir, lundi, Européens et Américains ne souhaitent nullement pour l’instant porter l’affaire devant l’OMC, avec procès… Négocions, négocions… comme la lune

Mandelson-Zoellick, ou les “special relationships” en 15 rounds transatlantiques

Mandelson-Zoellick, ou les special relationships en 15 rounds transatlantiques 9 avril 2005 Lorsque Peter Mandelson fut nommé Commissaire au Commerce de la nouvelle Commission, chargé des relations commerciales USA-Europe, notre cur et notre plume ne firent qu’un bond: à quelle sauce nous autres, braves Européens indépendantistes et eurocentristes allions-nous être mangés? Eh bien, nous savourons cette catégorie-là de sauce transatlantique Mandelson, âme damnée de Blair, c’est une pointure. Un homme arrangeant, habile, séduisant, impitoyable, l’homme de tous les coups tordus et de tous les coups fumants de Tony Blair. Mandelson avait bien préparé la succession du frenchie Pascal Lamy, l’homme au crâne rasé dont les… Mandelson-Zoellick, ou les “special relationships” en 15 rounds transatlantiques

Voici le meilleur moteur de l’Europe-puissance: Washington tonitruant

Voici le meilleur moteur de l’Europe-puissance: Washington tonitruant 7 avril 2005 Tant que l’américanisme existera dans sa pleine activité, les Européens ont de bonnes chances d’évoluer, sans en rien vouloir ni rien mesurer, vers une Europe indépendante et souveraine (caractéristiques de l’Europe-puissance). On a, une fois de plus, la démonstration que l’activisme maximaliste de l’américanisme (que de ismes) ne peut s’empêcher de pousser ses avantages jusqu’à l’incongruité, avec le résultat prévisible et, à notre sens très probable, d’obliger les plus prudents et les plus serviles (une très forte majorité des élites européennes) à se résoudre à réagir. Cela risque d’être le cas pour la question… Voici le meilleur moteur de l’Europe-puissance: Washington tonitruant

Rice est lasse

Rice est lasse 14 mars 2005 Washington use son homme, et sa femme par conséquent, quand c’est le cas. C’est un signe peu encourageant pour une nouvelle administration, avec un (une) nouveau (nouvelle) secrétaire d’État, quand celle-ci, comme Condi Rice, donne des signes certains de lassitude (plus que de fatigue, nous parlons d’une lassitude de l’esprit). Tiendra-t-elle quatre ans? Partira-t-elle avant? Déjà, sa nomination pour succéder à Powell a été entourée de rumeurs selon lesquelles c’est l’insistance de son Président qui l’avait décidée; lorsque le Président insiste comme GW semble l’avoir fait, on ne peut refuser. Cela n’empêche que la secrétaire d’État est lasse. Voyons… Rice est lasse

La démission somme toute discrète de Douglas Feith

La démission somme toute discrète de Douglas Feith 29 janvier 2005 L’annonce de la démission (effective cet été) de Douglas Feith, n°3 du Pentagone, a provoqué assez peu de réactions et de commentaires. Pourtant, cet homme, ultra-neocon (disons, à l’extrême droite dans le mouvement néo-conservateur), était, au Pentagone, l’archétype de l’investissement de l’appareil du gouvernement par cette tendance idéologique, encore plus que Paul Wolfowitz. Du moins le paraissait-il (on verra plus loin comment il faut nuancer ce propos). Il y aurait dû avoir des commentaires, des analyses, accompagnant son départ (le regrettant ou le saluant, c’est selon). Cette absence est en elle-même un fait significatif.… La démission somme toute discrète de Douglas Feith

La surprise de Washington

La surprise de Washington 8 janvier 2005 Bob Zoellick, lorsqu’il était (hier encore) représentant des USA pour le Commerce (USTR), avait une excellente réputation. Ses liens de bonne entente, voire d’estime, avec Pascal Lamy (Commissaire européen pour le commerce jusqu’en novembre 2004), étaient connus. Zoellick avait coutume de confier à Lamy qu’il était limité dans ses capacités d’action pour les négociations commerciales, « par la bande de fous qui tiennent l’administration à Washington ». Ces détails archi-connus suffisent à mesurer la surprise que constitue la nomination de Zoellick comme n°2 du département d’État, aux côtés de Condoleeza Rice. On recommandera l’excellent texte d’analyse de Jim… La surprise de Washington

Quelques mots de Lamy

Quelques mots de Lamy 21 mai 2002 — On sait que les relations commerciales entre les USA et le reste du monde ne cessent de se tendre. La décision américaine d’affecter un crédit de près de $200 milliards à l’agriculture américaine a encore accru la tension. Cette situation a été particulièrement visible à la dernière réunion de l’OCDE, à la fin de la semaine dernière, lorsque cette Organisation a mis les USA en accusation pour leurs pratiques protectionnistes. L’événement a été accompagné de diverses discussions, auxquelles participaient les principales personnalités chargées des négociations internationales sur le commerce. Parmi elles, on trouvait le Commissaire européen Pascal… Quelques mots de Lamy

Ecarts de langage Ouest-Ouest

Écarts de langage Ouest-Ouest Le 12 avril 2002 — Pour mieux sentir, voire mesurer l’évolution des rapports entre l’Europe et les États-Unis, il n’est pas déplacés de s’en remettre aux détails (les « petits faits de la vie » de Stendhal). Mentionnés par inadvertance ou accessoirement dans une époque qui emprisonne extraordinairement le sens de la pensée (le conformisme est aujourd’hui le plus efficace des geôliers), dits dans un contexte qu’on juge >sécurisé