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Des Patriot aux Typhoon

Certains observateurs ont noté que GW Bush avait, dans son discours du 10 janvier, mentionné dans la rubrique renforcement le déploiement d’un nouveau groupe de porte-avions dans le Golfe et la livraison de missiles sol-air Patriot aux pays amis autour du Golfe. Parmi ces pays amis, on devrait compter sans aucun doute l’Arabie Saoudite. (Le Patriot fait partie des grandes fables américanistes. L’inefficacité de ce système est prodigieuse, voire légendaire, à mesure inverse de son prix et de la propagande éhontée faite autour de ses prétendus exploits de guerre. Cela rassure les Saoudiens.) La référence aux Patriot rejoint une autre étrange et récente nouvelle concernant… Des Patriot aux Typhoon

L’OCDE attend des explications britanniques sur l’interruption de l’enquête Yamamah

Voilà bien une occurrence pleine de désordre et de mauvaise réputation, que ni la City ni le Financial Times ne goûtent : les officiels britanniques obligés de s’expliquer devant l’OCDE à propos de la décision de Blair d’arrêter l’enquête du Serious Fraud Office sur le scandale Yamamah. Tandis que le SFO montre son alacrité et son entêtement en lançant une nouvelle enquête contre BAE sur un dossier sud-africain, le dossier Yamamah va être présenté devant la commission ad hoc de l’OCDE. Les Britanniques vont répondre à une requête de l’organisation internationale, érigée en enquêteur annexe pour la circonstance. Il s’agit d’une procédure complètement exceptionnelle, qui… L’OCDE attend des explications britanniques sur l’interruption de l’enquête Yamamah

Entre le SFO et BAE, c’est la guerre à l’ombre de Yamamah

Il s’avère de plus en plus difficile, pour BAE (et pour Blair dans la foulée) de sortir indemne de l’affaire de la décision abrupte du Premier ministre britannique, le 14 décembre 2006, d’arrêter l’enquête du Serious Fraud Office (SFO) dans le scandale Yamamah. Une nouvelle enquête est lancée par le SFO contre BAE, cette fois concernant une tractation réalisée en 1999 avec l’Afrique du Sud (le choix par l’Afrique du Sud, contre l’avis de la force aérienne sud-africaine, de l’avion d’entraînement BAE Hawk). Le Guardian, également très impliqué dans l’appréciation critique à l’encontre de la firme BAE, détaille la décision du SFO de se lancer… Entre le SFO et BAE, c’est la guerre à l’ombre de Yamamah

Yamamah dans une autre perspective…

L’intervention de Tony Blair pour empêcher l’enquête sur le scandale Yamamah d’aboutir et d’impliquer des membres de la famille royale saoudienne bénéficie d’une nouvelle explication, d’une ampleur beaucoup plus ambitieuse que le reste. On notera d’ailleurs que cette nouvelle hypothèse peut très bien compléter ce reste-là plutôt que le contredire. Anatole Kaletsky, du Times, propose aujourd’hui l’explication que l’intervention de Blair répond à sa volonté de conserver de bonnes relations avec les dirigeants saoudiens dans la perspective d’une alliance modérée contre les chiites au Moyen-Orient, laquelle alliance pourrait déboucher sur une guerre commençant par une attaque contre l’Iran. Cette alliance inattendue réunirait les USA, Israël,… Yamamah dans une autre perspective…

Yamamah? La City n’apprécie pas vraiment

En un sens, le monde financier n’a pas beaucoup de goût pour les arguments de sécurité nationale et autres babioles à-la-Blair. On parle de ce qui a été avancé pour justifier l’abandon de l’enquête du SFO sur la corruption dans le cadre des contrats Yamamah avec l’Arabie. La City rechigne diablement. Le Financial Times signale, dans ses éditions d’aujourd’hui, une deuxième protestation d’un groupe financier fameux après la décision suscitée par le Premier ministre Tony Blair d’abandonner l’enquête du SFO dans l’affaire Yamamah. «Mark Anson, chief executive of Hermes [the UK’s biggest pension fund], which manages the BT Pension Scheme, on Friday wrote to Tony… Yamamah? La City n’apprécie pas vraiment

Yamamah et la suite : il est bien possible qu’on aille devant les tribunaux

A la suite de la décision inspirée par le gouvernement britannique (Tony Blair himself) d’interrompre l’enquête de corruption dans le cadre des contrats Yamamah, il semble que des actions légales vont être entreprises. La principale référence pour ces actions devrait être l’Article 5 de la convention de l’OCDE sur la corruption dans les transactions commerciales, signée en 1998 ( OECD Convention on Combating Bribery of Foreign Public Officials in International Business Transactions). Cet article stipule ceci : «Investigation and prosecution of the bribery of a foreign public official shall be subject to the applicable rules and principles of each Party. They shall not be influenced… Yamamah et la suite : il est bien possible qu’on aille devant les tribunaux

Une culture de corruption qui pervertit le bien public

Il est intéressant de constater que c’est dans les colonnes du Financial Times, quotidien réputé pour être un grand défenseur du monde des affaires, qu’on trouve l’une des critiques les plus tranchantes de l’affaire BAE/Yamamah qu’on ait pu lire. On la trouve sous la plume de l’éditorialiste Wolfgang Munchau et, effectivement, la conclusion est sans appel. Munchau examine en parallèle l’affaire BAE et une récente affaire de corruption chez Siemens, qui a conduit la semaine dernière à l’arrestation d’un ancien membre du conseil d’administration. Il observe qu’il s’agit là, non de cas isolés mais d’une attitude de système, impliquant une culture d’entreprise qui embrasse sans… Une culture de corruption qui pervertit le bien public

Le JSF nous perturbe…

Le JSF nous perturbe 17 décembre 2006 Ne dissimulons pas notre surprise (certaines bonnes âmes diraient : notre déconvenue? Laissons parler les bonnes âmes’, elles ont tant à dire et, parfois, elles disent vrai). La signature à Washington, du Memorendum of Understanding (MoU) USA-UK sur l’avion de combat JSF, toutes affaires cessantes et toutes affaires réglées, nous a diablement pris par surprise. Nous voilà Gros-Jean comme devant, avec nos Faits & Commentaires d’il y a peu (9 décembre). Eh bien, c’est que nous n’avions pas trop ni tout prévu. Tout de même, nous avons pris le temps d’enquêter. Par exemple, cet avis d’une source britannique,… Le JSF nous perturbe…

Une action légale contre la décision d’arrêter l’enquête sur Yamamah? — En plus de la crainte et de l’“honneur” des Saoudiens

En restera-t-on à la décision abrupte d’abandonner l’enquête du SFO sur le scandale Yamamah? Le Guardian, qui est toujours le relais privilégié de groupes opposés aux ventes d’armes, donne aujourd’hui des indications selon lesquelles des actions juridiques ont été décidées. «The government’s controversial decision to drop a Serious Fraud Office investigation into allegations that Saudi officials were bribed to win a lucrative order for a British arms firm could be challenged in the high court, it emerged last night. »Anti-arms trade campaigners yesterday instructed lawyers to consider a legal action against Lord Goldsmith, the attorney general, after he halted the SFO inquiry into allegations of… Une action légale contre la décision d’arrêter l’enquête sur Yamamah? — En plus de la crainte et de l’“honneur” des Saoudiens

L’enquête sur Yamamah arrêtée in extremis par Blair tout seul

Il apparaît que la décision d’arrêter l’enquête en Suisse sur le scandale Yamamah a été prise en catastrophe, par Blair lui-même, parce qu’elle était sur le point d’aboutir au cur du problème : l’implication directe de membres de la famille royale saoudienne. (Selon The Times du 15 décembre : The Prime Minister said that he took full responsibility for the decision to drop the Serious Fraud Office inquiry into bribery allegations involving arms manufacturer BAE Systems.») Il s’agit donc du cas exemplaire d’une enquête sur un énorme fait de corruption internationale arrêtée par le pouvoir politique mais plus précisément, on va le voir, par un… L’enquête sur Yamamah arrêtée in extremis par Blair tout seul

Naufrage à toute vapeur du HMS Tony Blair

Naufrage à toute vapeur du HMS Tony Blair 15 décembre 2006 Ce fut, comme disaient les Beatles, a hard day’s night. Entre le scandale des pairies et l’arrêt de l’enquête sur les corruptions dans le contrat Yamamah, l’insubmersible Premier ministre Tony Blair sombre implacablement même s’il reste toujours à flots (paradoxe des temps virtualistes on coule mais on reste à flots, et sourire aux lèvres en plus). Nous aurions tendance (on en verra plus dans une future chronique) à ajouter à ces grosses affaires, pour éventuellement les lier, la signature inopinée et inattendue du MoU du JSF par les Britanniques. Le scandale des pairies, ou… Naufrage à toute vapeur du HMS Tony Blair

Yamamah” contre l’Etat de Droit

Yamamah contre l’Etat de Droit 15 décembre 2006 — Qui disait que Tony Blair n’était pas un homme d’Etat? Blair est un homme d’Etat, sans aucun doute ; reste à savoir de quel Etat il s’agit. Par rapport à la chansonnette qu’il nous interprète sur l’air de la vertu britannique et anglo-saxonne depuis quelques années, par rapport à ce qu’un chroniqueur français désigne comme Le monde enchanté de Tony Blair, Blair, son Etat et tout le toutim sont pathétiques et commencent à nous peser. Aujourd’hui est un grand jour. Aujourd’hui (hier), le Royaume-Uni, qui se considère en général, mais particulièrement et d’une façon emphatique depuis… Yamamah” contre l’Etat de Droit

Yamamah : panique et mobilisation

La mobilisation générale est lancée dans l’industrie britannique de l’armement. L’affaire du scandale Yamamah bouleverse l’industrie autant qu’elle secoue le gouvernement britannique. The Independent d’aujourd’hui nous donne quelques précisions sur la situation : «Britain’s biggest defence companies are writing to the Government to warn that tens of thousands of jobs and orders worth billions of pounds are at risk unless a fraud investigation into an arms contract between BAE Systems and Saudi Arabia is resolved soon. »The letter from the chief executive of Rolls-Royce, Sir John Rose, acting in his capacity as chairman of the Defence Industries Council, is due to go to the Trade… Yamamah : panique et mobilisation

L’inculpabilité US et les “special relationships”

L’inculpabilité US et les special relationships 4 décembre 2006 Avouons-le : lisant ce titre assez ambigu de The Independent d’hier («US pressured Blair into arms bribery inquiry»), nous pensions que les pressions US concernaient une action britannique pour stopper l’enquête sur Yamamah, la grande affaire de scandale d’armement, aujourd’hui à Londres. Quelle naïveté est la nôtre. C’est le contraire Voici quelques extraits du texte de The Independent : «A bribery investigation threatening the future of 50,000 British jobs followed heavy pressure on Tony Blair from George Bush’s administration, The Independent on Sunday can reveal. [] «Now documents released under US freedom of information laws reveal… L’inculpabilité US et les “special relationships”

Yamamah, l’Eurofighter et l’ultimatum des princes

L’affaire du contrat/scandale Yamamah est définitivement en train de devenir l’affaire Eurofighter et pas loin de se transformer en affaire Eurofighter contre Rafale Le Daily Telegraph a un très important article aujourd’hui sur la question, avec l’affirmation que l’Arabie saoudite a donné dix jours à Tony Blair pour arrêter l’enquête du SFO. Sinon, la commande de 72 Eurofighter (£10 milliards) est annulée, et sans doute remplacée par une commande de 36 Rafale français. Le Telegraph présente de nombreux détails sur la situation, et notamment sur des tractations secrètes entre Français et Saoudiens pour préparer l’éventuelle commande de Rafale «The Saudis are understood to have already… Yamamah, l’Eurofighter et l’ultimatum des princes

Yamamah” et la “réalité” psychopolitique

Yamamah et la >réalité< psychopolitique 30 novembre 2006 — Depuis 1985, le marché entre le Royaume-Uni et l’Arabie Saoudite surnommé Yamamah fait figure de serpent de mer des annales de la corruption. Il fait parfois, aussi, l’admiration secrète des concurrents de BAE tant il permit à la firme anglaise de vivre quelques années tranquilles sur cet impressionnant trésor de guerre (Yamamah, avec ses multiples ramifications d’accord triangulaire où s’inscrivaient des livraisons de pétrole, a rapporté indirectement et régulièrement à BAE un pactole impressionnant, en même temps qu’il couvrait d’ors divers les princes des sables arabiques). Parallèlement existait le sentiment qu’une >affaire< si audacieuse resterait également… Yamamah” et la “réalité” psychopolitique

Yamamah, du Typhoon au Rafale : cela devient sérieux

La querelle anglo-saoudienne sur les suites du marché Yamamah datant des années 1980 semble devoir atteindre un point de rupture. (La querelle est réapparue récemment et a pris il y a une semaine un tour pressant.) Des indications données par le quotidien The Independent de ce jour vont dans ce sens, appuyées sur l’annonce que les Saoudiens seraient sur le point d’annuler leur contrat portant sur 72 avions de combat Typhoon en faveur d’une commande de 24 à 36 Rafale français : «Fears are mounting that Saudi Arabia is about to cancel a £10bn deal to buy British-built Eurofighter Typhoon jets and purchase a rival… Yamamah, du Typhoon au Rafale : cela devient sérieux

Yamamah qui continue à chauffer et les Saoudiens qui parlent même du Rafale

Remercions notre lecteur FrenchFrogger, aujourd’hui sur notre ‘Forum’, qui nous signale cet article du Telegraph où est évoquée pour la première fois publiquement la possibilité que les Saoudiens transfèrent leur commande de 72 Eurofighter Typhoon au profit des Français et de leur Rafale. «The government of Saudi Arabia is set to tear up its £76bn agreement with Britain for Eurofighter Typhoons and hand the contract to France if the Serious Fraud Office opens up secret Swiss bank accounts allegedly linked to members of the Saudi royal family. »Senior British government sources last night predicted that the Saudi authorities would stand by their promise to cancel… Yamamah qui continue à chauffer et les Saoudiens qui parlent même du Rafale

Yamamah” qui chauffe

Le Guardian, qui a beaucoup travaillé dans l’affaire des fabuleux contrats anglo-saoudiens Yamamah, révèle ce matin que l’enquête est proche de son terme. Comme on le sait par ailleurs, cette affaire sème un grand trouble dans les relations entre le Royaume-Uni et l’Arabie Saoudite, tant diplomatiques qu’industrielles (dans le contrat dit Yamamah-3 en cours d’élaboration pour l’achat d’avions Typhoon par les Saoudiens). On peut citer ici quelques indications du Guardian : «The Serious Fraud Office is on the brink of obtaining information from Swiss banks which may implicate the Saudi royal family in secret arms-deal commissions of more than £100m, sources close to the attorney… Yamamah” qui chauffe

L’Angleterre, l’Arabie, Yamamah, le Typhoon et “Dieu et mon Droit”

Il y a quelques semaines, nous signalions la réapparition du dossier du contrat Yamamah, entre le Royaume-Uni et l’Arabie Saoudite, dans les plus mauvaises conditions et au plus mauvais moment possible pour les relations fructueuses entre les deux royaumes. La chose se confirme. Le Sunday Times nous confirme que les Saoudiens sont furieux, au point d’envisager une rupture des relations diplomatiques avec le Royaume-Uni. Ils ne supportent pas que la justice britannique puisse envisager de venir fouiller dans les affaires personnelles des princes par myriades qui peuplent le pays, et qui, éventuellement, signent des contrats pour des avions de combat britanniques, et qui, éventuellement, seraient… L’Angleterre, l’Arabie, Yamamah, le Typhoon et “Dieu et mon Droit”

Le fantôme de Al Yamamah réapparaît au mauvais moment

Tous ces gens, surtout les Saoudiens, n’aiment rien tant que la discrétion. C’est pour cette raison que l’erreur du DT&I concernant le marché Al Yamamah est affreusement malencontreuse. En plus, elle tombe à un très mauvais moment, alors que Britanniques et Saoudiens négocient la vente d’Eurofighter Typhoon à l’Arabie Saoudite, et alors que l’un des protagonistes ayant profité des largesses de Al Yamamah (Prince Sultan) est toujours actif et l’interlocuteur des Britanniques dans les négociations Typhoon. Ce sont les Britanniques qui sont exclusivement en charge de cette négociation, alors que le Typhoon est européen (Allemagne-Espagne-Italie-UK) simplement parce que les Saoudiens, les Britanniques connaissent comme on… Le fantôme de Al Yamamah réapparaît au mauvais moment

Une erreur “yamamesque”

Une erreur du Department of Trade & Industry (DTI) britannique fait et va faire grand bruit même si avec une certaine discrétion au Royaume-Uni. La bureaucratie de ce ministère a archivé aux National Archives, le 8 mai, plusieurs documents classés confidentiels qui révèlent certains dessous du gigantesque marché dit Al Yamamah signé en 1985 entre le Royaume-Uni et l’Arabie Saoudite. (Le marché portait notamment sur 72 avions de combat Tornado.) Ces documents ont été obtenus par Nicholas Gilby, de Campaign Against the Arms Trade, sous l’injonction de la loi sur la liberté de l’information. (C’est le Guardian qui révèle l’affaire ce matin. Le Serious Fraud… Une erreur “yamamesque”

Le système BAE en crise, à l’image du Royaume-Uni

Le système BAE en crise, à l’image du Royaume-Uni 5 octobre 2004 — Petite touche par petite touche apparaît ce que le Guardian nomme « the BAE System ». La puissance du groupe d’armement britannique, dont on sait qu’on peut se demander s’il est encore britannique, s’appuie sur l’énorme contrat Al Yamamah, passé dans les années 1980 avec l’Arabie Saoudite, et qui représente le plus phénoménal montage de corruption institutionnalisée jamais établi dans le monde industriel. Aujourd’hui encore, vingt ans après, BAE vit sur les rentes de Al Yamamah, comme le signalait le Guardian du 5 septembre 2004 (« [2003]has been a relatively serene year,… Le système BAE en crise, à l’image du Royaume-Uni