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Les tambours de la bataille

Les tambours de la bataille 13 mars 2009 Il y a indiscutablement des marques d’une mobilisation contre Obama par tous les moyens, du côté républicain et de centres idéologiques ou de puissance d’argent proches des républicains, et, d’autre part, une radicalisation générale des positions en fonction de ces tensions antagonistes. C’est notamment ce que signale, d’une façon générale, Anatole Kaletsky, tel que nous le citons aujourd’hui sur notre Bloc-Notes. (Mais il s’attache, lui, aux effets de l’affrontement sur la situation au département du trésor.): «American politicians simply don’t seem to understand the existential threat that their economy is now facing. Instead of uniting to deal… Les tambours de la bataille

Précision de la menace financière contre les USA enfantée par la crise

Il est de plus en plus manifeste que le rapport annuel des services de renseignement présenté par l’amiral Blair le 12 février dernier (nous en avons parlé les 13 février, 14 février et 16 février) a soulevé une importante question de sécurité nationale à Washington; ou, dirions-nous plutôt, le rapport a servi de révélateur à une perception sous-jacente, évidemment née avec la crise économique. Associated Press publie une analyse là-dessus, ce 26 février, mettant en évidence ce phénomène. La question de la sécurité économique, avec son annexe de la sécurité financière, était jusqu’ici perçue en termes policiers et militaires, face à une menace du même… Précision de la menace financière contre les USA enfantée par la crise

“Keynésianisme inaugural”

>Keynésianisme inaugurala beacon of freedomse rallie< (du verbe to rally, employé pour caractériser un rassemblement haussier de Wall Street autour d’une >bonne< nouvelle) pour espérer un mouvement encourageant, – au moins 24 heures de répit, ô Lord, pour croire encore que le bonheur existe en perspectives sonnantes et trébuchantes. Bref, étrange tactique, expliquée dans une dépêche Reuters du 9 janvier 2009: «Wall Street’s enthusiasm for President-elect Barack Obama may come full circle next week as he prepares to take office and help to offset what many expect will be a barrage of bleak corporate earnings reports. […] »[Carl Birkelbach, head of Birkelbach Management in Chicago]… “Keynésianisme inaugural”

La crise d’une civilisation parasitaire

La crise d’une civilisation parasitaire 18 octobre 2008 Deux nouvelles parues simultanément éclairent un aspect marginal de la crise financière qui, par son ampleur comptable, occupe d’une façon significative une place importante dans cette crise. Le même jour, le Guardian et l’Independent révèlent etrapportent des chiffres de salaires et de bonus des cadres dirigeants financiers respectivement à Wall Street et à la City. (Nous ne parlons pas de l’aspect moral de cette crise. Il doit être expédié de quelques qualificatifs méprisants et dérisoires, cela impliquant le jugement qui va de soi. La crise ne mérite pas plus. On ferait trop d’honneur à cette crise en… La crise d’une civilisation parasitaire

Le monstre au cœur du système, qui dévore l’intérieur de nous-mêmes

C’est vrai qu’il y avait un an hier, le Dow Jones était à plus de 14.000 points et l’on sait ce qui lui est arrivé, hier encore, une fois de plus, comme chaque jours depuis sept jours consécutifs. («During the past seven sessions, the Dow has lost 2,271 points, or 20.1 percent. Since hitting an all-time high of 14,164.53 one year ago Thursday, the Dow has lost 39.4 percent».) Maggie Lake, la spécialiste boursière de CNN.News, était, ce jour-là à Wall Street, dans un état d’esprit bien particulier. Car enfin, pourquoi, oui pourquoi cet effondrement continue? On a toujours envie d’avoir de nouvelles explications. Sur… Le monstre au cœur du système, qui dévore l’intérieur de nous-mêmes

Le désordre et la Chambre

Le désordre et la Chambre 30 septembre 2008 — Il y a dix jours, Paulson apparaissait comme le sauveur du capitalisme, peut-être une sorte de dictateur de l’ombre, l’homme qui allait disposer d’un formidable pouvoir ($700 milliards >uncheckedbailout< était inutile, combien il fut de bout en bout une manœuvre politique, combien l'on va être obligé de revenir à l'une ou l'autre forme d'intervention massive de la puissance publique (si cette expression a un sens à Washington), cette fois aux conditions des démocrates («Now there seems to be only one option: for Mr Paulson and Mr Bush to plead for the Democrats to pass the bailout.»).… Le désordre et la Chambre

Badaboum, les masques tombent

Badaboum, les masques tombent 27 septembre 2008 La crise a explosé, proche de semer la panique. La puissance publique, découvrant qu’elle existe encore, a réagi, créant et confirmant ce que le professeur Roubini (pas Houdini), surnommé Dr. Doom parce qu’il avait prédit le désastre, qualifiait ainsi le 18 septembre: «With the nationalisation of Fannie and Freddie, comrades Bush, Paulson and Bernanke started transforming the US into the USSRA (United Socialist State Republic of America).» Puis la crise s’est transformée en ajoutant à ses agitations initiales l’embourbement catastrophique du monde politique washingtonien. Le 25 septembre est venue, du côté français et du côté allemand, une déclaration… Badaboum, les masques tombent

Un axe franco-allemand “new look”, – anti-US…

Les réactions franco-allemandes aux événements financiers des USA sont extraordinairement dures. Un article du EUObserver de ce jour met en évidence le parallélisme de ces réactions, ainsi que leur dureté, notamment par la présentation du discours de Toulon de Sarkozy, hier, et de déclarations du ministre allemand des finances Peter Steinbruck, hier également, devant le Parlement allemand. Les déclarations du président français sont aujourd’hui connues. Elles sont particulièrement vigoureuses et ne cessent de troubler ceux qui suivirent l’interprétation donnée à son arrivée au pouvoir, comme celle d’un réformiste acquis au néolibéralisme. Elles sont bien illustrées, notamment par ces quelques phrases impératives: «Une certaine idée de… Un axe franco-allemand “new look”, – anti-US…

De Wall Street à l’ONU

De Wall Street à l’ONU 26 septembre 2008 Il est vrai que la session annuelle de l’ONU a paru bien pâle, en sensation médiatique et en importance des événements, à côté des événements de la crise financière puis politique courant de Wall Street à Washington. Il n’en reste pas moins que la chose a, justement à cause des liens qu’on peut établir avec la crise de Wall Street-Washington, une importance complémentaire très intéressante. Effectivement, cette crise de Wall Street-Washington fut extraordinairement présente à la tribune des Nations-Unies, ce qui montre certes que les speechwriters se sont adaptés aux circonstances avec brio, mais surtout que les… De Wall Street à l’ONU

Too big to fail”?

Too big to fail? 25 septembre 2008 Nous allons tenter de donner une explication dynamique, de type structurel, au phénomène qui touche (notamment) les titans de Wall Street, sans référence à la comptabilité, à la finance, etc. Nous allons tenter d’envisager ce phénomène dans le contexte de l’évolution des USA, de l’évolution de la puissance américaniste, des spécificités de l’américanisme, dans le cadre général de l’évolution de notre civilisation devenue de type technologique. Cette recherche très rapide s’appuie sur la conviction qu’il existe des forces collectives affectant des structures similaires, à côté de forces répondant à des mécanismes sectoriels. Le point de départ est l’expression… Too big to fail”?

Le chaos politique après le chaos financier: McCain en apprenti sorcier de service

L’Amérique ressemble à une maison qui brûle, devant laquelle se chamaille un certain nombre de capitaines des pompiers. Chacun d’eux, à tout hasard, voudrait bien être vizir à la place du vizir. (Le vizir lui-même, d’ailleurs, a cette ambition.) Ils se chamaillent pour savoir qui prendra la pompe à incendie pour la diriger vers le feu et pouvoir dire en prime time : C’est moi Voyons le détail. Le chaos à Wall Steet engendrant le chaos au Congrès, la campagne présidentielle ne pouvait être en reste. Après tout, nous sommes en démocratie et l’égalité règne. C’est donc le chaos dans la campagne électorale, avec, semble-t-il,… Le chaos politique après le chaos financier: McCain en apprenti sorcier de service

Un “Pearl Harbor économique”, – bien vu

Voici enfin une image qui a toute sa force, toute sa réalité, qui nous épargne par bonheur la référence geignarde et auto-compatissante sur 9/11: la crise de Wall Street représentée comme an economic Pearl Harbor. L’image est du milliardaire Warren Buffett, le roi des investissements et grand ami de Bill Gates. Buffett porte l’honneur dont il se passerait bien d’avoir annoncé la crise du crédit dans toute son ampleur. Cet homme avisé, nous dit The Independent aujourd’hui, est inquiet, plus qu’inquiet; si l’on n’adopte pas d’extrême urgence la mesure décidé par l’administration, aussi mal foutue soit-elle, la panique la semaine dernière nous semblera un paradis… Un “Pearl Harbor économique”, – bien vu

La crise racontée aux enfants sages de l’américanisme

Voici une pure et émouvante narrative de la crise, celle-ci racontée aux enfants sages, une fable scintillante de mille feux, comme une étoile à une branche d’un sapin de Noël, non, plutôt tout au sommet du sapin de Noël. En la lisant, nous avons les yeux pleins d’étoiles, 50 ou 51 pour être précis, si l’on compte les derniers ralliements extérieurs. Car cette crise n’est pas une catastrophe, non, c’est une renaissance, et qui était bien nécessaire, et l’on croirait enfin que tout a été calculé, machine, contrôlé pour en arriver à ce coup de génie, ce formidable plan de $700 milliards qu’on va glisser,… La crise racontée aux enfants sages de l’américanisme

Wall Street, une situation parfaite de crise eschatologique

Les nouvelles de Wall Street et de Washington, hier en fin de journée, n’étaient pas du tout excellente. Il n’y avait plus rien de l’euphorie nerveuse du 19 septembre, jour où fut annoncé le gifgantesque sauvetage (bailout, terme qui tend à devenir générique pour ce cas) de $700 milliards en argent du contribuable du système financier au bord de l’effondrement à cause de ces excès en marge de toute légalité régulatrice de la puissance publique. Le New York Stock Exchange de Wall Street a connu une chute importante, comme le décrit le Times de Londres ce matin (3% de pertes pour le Dow Jones, ce… Wall Street, une situation parfaite de crise eschatologique

Notes autour de l’apocalypse

Notes autour de l’apocalypse Pour ces quelques notes sur la semaine de crise du 15 septembre 2008, commençons par une observations qui nous renvoie aux temps bénis où l’on croyait encore au socialisme, moins anachroniques qu’on pourrait croire, après tout. Ministre du commerce dans le gouvernement bolchévique, le frère de Kroupskaïa, femme de Vladimir Illitch Oulianov, dit Lénine, disait en 1918 de son beau-frère : «Volodia est très intelligent, mais c’est surprenant le nombre de sottises qu’il peut dire». Ainsi en est-il en général, dans notre modernité, de l’intelligence en place, reconnue et bénie. Ainsi en est-il de nombre de commentaires sur la crise, après… Notes autour de l’apocalypse

En passant près de l’apocalypse

En effet, comment justifier de ce que nous affichions fougueusement un jour avant les grandes décisions d’intervention de l’administration GW Bush, le 18 septembre, «On ne fait rien pour l’instant parce que no one knows what to do», en regard de ce qui s’est passé le lendemain? Il y a de nombreuses explications possibles dans cette apparente contradiction, de nombreuses explications techniques, de nombreuses explications tactiques, voire des explications du type camouflage Nous leur préférons une hypothèse qui est celle de l’explication par la nature même de la chose: soudain la béance de l’effondrement possible sinon probable leur est apparue et ils ont décidé, vite,… En passant près de l’apocalypse

On ne fait rien pour l’instant parce que «no one knows what to do»

Le sauvetage d’AIG par l’administration GW Bush, en bon français on dit : nationalisaton, répand à la fois l’incertitude et la colère dans les rangs de l’establishment washingtonien. Personne n’a rien vu venir, tout le monde s’interroge sur les conditions de l’intervention et les diverses responsabilités. Certains, chez les républicains, au Congrès, sont furieux de cette initiative, comme le rapporte CNN.News dans une analyse, ce 17 septembre : «Once again the Fed has put the taxpayers on the hook for billions of dollars to bail out an institution that put greed ahead of responsibility and used their good name to take risky bets that did… On ne fait rien pour l’instant parce que «no one knows what to do»

Un lundi vert de gris

Un lundi vert de gris 15 septembre 2008 — Reculant devant l’analogie épouvantable du >Lundi noir< (>Black MondayEquilibreun signe d’équilibre< d'une certaine façon, – cela doit vous donner confiance dans son destin de noyé bien cravaté. Pourtant, nous nous demandons si la >confiance< est vraiment partie comme quelque chose se casse, avec le choc que cela suppose. Nous vivons une tragédie financière et pourtant rien ne se passe comme au cœur d'une tragédie. Le >lundi vert de grismardi noir< d'octobre 1929 et ce qui suit. Notre esprit est tellement cloisonné, la représentation des communications si puissante, qu'on ne parvient pas à réaliser l'ampleur de la… Un lundi vert de gris

La crise, crescendo et fortissimo

La crise financière US entre dans une nouvelle phase, crescendo et fortissimo, avec la situation de l’effondrement de la banque institutionnelle de Wall Street (fondée en 1850 par les trois frères) Lehman Brothers. Après l’échec des négociations pour une reprise, le climat ce matin annonçait une faillite qui est déjà, avant même d’exister, retentissante. L’élément nouveau de la crise à cette étape, après de multiples étapes précédentes, c’est le retrait du jeu du gouvernement US, refusant désormais de prendre à son compte le renflouement des divers effondrements de l’institution financière US. C’est ainsi que Jeremy Walters qualifie cette situation ce matin: >perdre patience

Bon anniversaire, monsieur Rees-Mogg

Le vénérable et très fameux chroniqueur du Times, William Rees-Mogg, nous annonce qu’il fête aujourd’hui ses 80 ans, dans sa chronique du 14 juillet évidemmen puisqu’il est né le 14 juillet 1928. C’était peu avant que sonnent les trois coups de la Grande Dépression. Il avoue ne pas se souvenir des bruits du grand Crash de Wall Street, et on lui en voudra pas parce qu’à un an on n’a pas encore l’oreille fine. Mais il garde des échos des terribles années 1930, suffisamment pour nous rappeler que si la Grande Dépression reste fameuse dans nos mémoires pour sa terrible dévastation aux USA, elle frappa… Bon anniversaire, monsieur Rees-Mogg

Wall Street heureux, la Fed est là, – et tant pis pour Einstein

Curieux, dira-t-on d’abord. Les mauvaises nouvelles financières et économiques s’accumulent dans une liste sans fin. Wall Street est en plein euphorie, enregistrant de belles envolées (4,25% pour le Dow Jones la semaine dernière, 4,4% pour le Nasdaq Composite Index et ainsi de suite). Contradiction? Les mauvaises nouvelles devraient effrayer les investisseurs Pas du tout, puisque nous sommes entrés dans l’ère de l’interventionnisme. Finis le marché libre, le libéralisme à tout crin, la main invisible du marché, l’anathème contre les interférences des autorités instituées. La Fed est là. C’est ce que WSWS.org conclut aujourd’hui après avoir effectivement détaillé les nouvelles catastrophiques et l’exubérance de Wall Street… Wall Street heureux, la Fed est là, – et tant pis pour Einstein

La porte est fermée

La porte est fermée 17 mars 2008 La Grande Peur s’est installée à Wall Street, avec le D’ word selon le langage médiatique, ou le GD’ word tant l’expression Great Depression semble, dans la pychologie américaniste, ne faire qu’un seul mot pour définir cette Grande Peur. La Grande Dépression est l’événement catastrophique par excellence de l’histoire de l’Amérique, même s’il est concurrencé, voire battu en importance historique pour la plupart des historiens conformistes par la Guerre Civile (Guerre de Sécession pour nous). Psychologiquement, c’est l’événement catastrophique par excellence parce qu’il est destructeur fondamentalement du système alors que la Guerre Civile est perçue dans le conformisme… La porte est fermée

Washington s’aperçoit qu’il y a une crise

Les autorités washingtoniennes, Maison-Blanche, Congrès, Fed et le reste, sont en train de s’apercevoir qu’il y a une crise financière vertigineuse qui est en train d’infecter l’économie. La crise sans précédent du pouvoir washingtonien explique cette lenteur à la réalisation de la chose, et la faiblesse de la réaction. Le site WSWS.org, toujours excellent dans l’analyse de cette sorte de situation politico-financière, nous en donne aujourd’hui une description complète. Les quatre premiers paragraphes situent bien les acteurs de cette situation de crise. «With major Wall Street finance houses posting tens of billions of dollars in new losses, housing starts declining 30 percent compared to last… Washington s’aperçoit qu’il y a une crise