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Appel à un putsch postmoderne

Appel à un putsch postmoderne 27 décembre 2006 — La crise irakienne et le blocage washingtonien vont de pair aujourd’hui. La première accentue l’autre, le second aggrave la première. L’>option iranienne< (une possible attaque contre l'Iran) couronne le tout en aggravant les deux cas. Les conditions politiques à Washington à partir du 1er janvier 2007 (un président républicain à la fois affaibli, irresponsable et entêté, un Congrès démocrate puissant mais irrésolu) sont également idéales pour l'aggravation générale. Nous approchons de l’année 2007 avec la sensation que toutes les conditions d’un drame majeur sont réunies. William S. Lind, le stratège et gourou de la >guerre de… Appel à un putsch postmoderne

Un petit air de panique…

Un petit air de panique 8 décembre 2006 GW existe, nous l’avons rencontré. D’une certaine façon, le reste du monde (including Tony Blair et le reste de Washington avec ses salons peuplés de vieux sages) regarde le président US avec un air courroucé et stupéfait. Comment, il résiste? Il prétend, seul contre tous, et surtout contre les vieux sages dépêchés illico presto (quelques mois d’analyse) par Dad (Bush-le-vieux), contre tout cela, il prétend avoir raison? D’un autre côté, quand le vin est tiré il faut le boire. Evénement ordinaire transformé en événement extraordinaire, comme s’il y avait un événement, et pourtant, c’est le cas Quel… Un petit air de panique…

Confirmation : le plus génial géopoliticien de la Guerre froide a ajouté, dans les catastrophes à son actif, l’Irak au Viet-nâm

Recueillant les premiers échos du livre de Bob Woodward, State of Denial, nous avions déjà noté la révélation que constituait le rôle de conseiller écouté joué par Henry Kissinger auprès de GW Bush. Nous en avions déduit, en constatant les résultats de ces conseils en Irak, une appréciation très critique des conseils donnés au nom de cette réputation mondiale de géopoliticien génial qui accompagne partout Kissinger. Des précisions sont arrivées depuis, qui montrent, selon Woodward, que les conseils de Kissinger étaient effectivement, non pas de modération ou de mesure, mais du plus stupide entêtement à rester en Irak au nom de la mythique crédibilité de… Confirmation : le plus génial géopoliticien de la Guerre froide a ajouté, dans les catastrophes à son actif, l’Irak au Viet-nâm

Giap les attendait

Le héros vietnamien de Dien Bien-phu et de la guerre américaine du Viet-nâm, le général Vo Nguyen Giap, a 95 ans et garde bon pied bon il. Il a reçu les auteurs Virginia Morris et Clive Hills, qui vont publier (en septembre), A History of the Ho Chi Minh Trail The Road to Freedom. Morris et Hills venaient lui présenter un des premiers exemplaires du livre, pour lequel une rencontre précédente avait eu lieu. Dans The Guardian d’aujourd’hui, Morris rapporte quelques confidences du vieux Giap, notamment son affirmation de l’anticipation qu’il eut de la venue des Américains, et des précautions qu’il prit dans ce sens.… Giap les attendait

Du rire des généraux russes à la défaite en Afghanistan

Du rire des généraux russes à la défaite en Afghanistan 24 mai 2006 Le plus significatif dans cet article du Daily Telegraph du 22 mai, repris quasiment mot pour mot par l’agence MosNews (Russie), est ce détail des généraux russes qui faillirent mourir de rire : « Defence specialists said Russian arms chiefs at first fell about laughing because they thought the order was a joke when it arrived this month ». Il y a de quoi. Néanmoins, ce n’est pas une plaisanterie. Le Pentagone a contacté les Russes pour passer commande d’une prodigieuse quantité de munitions russes pour l’équipement de l’armée afghane, à livrer… Du rire des généraux russes à la défaite en Afghanistan

La terrifiante “chute finale” de l’as du Viet-nam

Le système ne pardonne rien à ceux de ses plus fidèles serviteurs qui exagèrent et se font prendre la main dans le sac, poussant un peu trop loin l’interprétation frauduleuse des règles générales. En ce moment, on est gâté. Le député républicain Randy Duke Cunningham a été condamné le 3 mars à 8 ans et demi de prison dans un pénitencier fédéral, la plus longue peine jamais infligée à un parlementaire pour corruption. Certains jugent que Cunningham (64 ans), malade (cancer de la prostate), dépressif et suicidaire, privé de tous ses biens par le jugement et chargé d’une amende considérable (plus de $2 millions), ne… La terrifiante “chute finale” de l’as du Viet-nam

De la terre au ciel — Rubrique Analyse, de defensa Volume 21 n°08 du 10 janvier 2006

De la terre au ciel Les Américains ont-ils changé leur stratégie en Irak? Ont-ils décidé de passer à une guerre aérienne intensive? Ce serait le signe d’un revers très grave, peut-être décisif, des technologies sur lesquelles s’appuie la puissance militaire moderne Quelques articles, de la fin de l’année dernière, signalent un changement de la stratégie US en Irak. En voici deux: • Un article de Seymour Hersch dans The New Yorker du 5 décembre 2005, disponible sur Internet dès le 28 novembre: « Up in the Air Where is the Iraq war headed next? » • Un article de Ron Jacobs, le 1er décembre 2005… De la terre au ciel — Rubrique Analyse, de defensa Volume 21 n°08 du 10 janvier 2006

Une guerre de mille milliards de dollars et la crise du Pentagone

Une guerre de mille milliards de dollars et la crise du Pentagone 14 décembre 2005 Un jeu passionnant : le coût de la guerre en Irak (et accessoirement l’Afghanistan et les opérations anti-terreurs diverses; mais ces interventions annexes comptent pour beaucoup moins, un peu plus de 5% du budget global discuté ici; d’autre part, certains coûts en Afghanistan et dans d’autres zones, notamment d’installation et d’entretien de bases nouvelles, ne sont pas repris dans le budget  »de guerre »). Ce qui est (quasi) sûr : nous devrions être à $427 milliards, au moins, à la fin de 2006, lorsque les militaires auront demandé et obtenu les… Une guerre de mille milliards de dollars et la crise du Pentagone

Plus cher que la Grande Guerre, bientôt plus cher que le Viet-nâm…

Le site Think Progress signale une interview télévisée du député républicain Murtha, désormais fameux pour ses positions contre la guerre. Voici l’extrait significatif, où Murtha parle du coût de la guerre: MURTHA: Twenty years it’s going to take to settle this thing. The American people is not going to put up with it; can’t afford it. We have spent $277 billion. That’s what’s been appropriated for this operation. We have $50 billion sitting on the table right now in our supplemental, or bridge fund we call it, in the Appropriations Committee. They’re going to ask for another $100 billion next year. (…) QUESTION: Can we… Plus cher que la Grande Guerre, bientôt plus cher que le Viet-nâm…

La chute de l’as, abattu par $2,4 millions

Le député de Californie Randy S. Duke Cunningham (63 ans) a démissionné de sa charge de membre de la Chambre des Représentants après avoir été jugé coupable de corruption pour un montant évalué à $2,4 millions. Cunningham a annoncé la double nouvelle en pleurs, au cours d’une conférence de presse qui se transforma, comme d’habitude dans cette circonstance désormais courante aux USA, en séance de repentance. « I can’t undo what I have done but I can atone. The truth is I broke the law, concealed my conduct, and disgraced my office. I know that I will forfeit my freedom, my reputation, my worldly possessions… La chute de l’as, abattu par $2,4 millions

Il y a “moment” et “moment”

Il y a moment et moment 23 novembre 2005 C’est Greg Mitchell, de Editor & Publisher, qui a le plus clairement proposé l’analogie du moment, entre l’intervention du député John Murtha et celle du présentateur de CBS Walter Cronkite en 1968. La chose est ainsi présentée dans notre F&C’ du 22 novembre: « L’idée se résume autant qu’elle est symbolisée par l’interrogation de savoir s’il ne s’agit pas du Murtha moment, comme il y eut, pour le Viet-nâm, le Cronkite moment. Comme on l’a déjà vu, l’idée est notamment présentée par Greg Mitchell, de Editor & Publisher, le 17 novembre, le soir même de l’intervention… Il y a “moment” et “moment”

L’Irak comme le débarquement de Normandie

Le texte publié ce jour dans l’International Herald Tribune du capitaine des Marines Rory B. Quinn, est une si belle pièce de propagande émotionnelle qu’elle ne doit pas être que de propagande finalement, qu’il y a certainement pour l’essentiel cette croyance de type faith-based tant elle rend le son du vrai. Tout cela est tellement pompeux, émouvant comme un film sur les braves petits gars de l’Amérique profonde, qu’il doit y avoir vraiment de la conviction de la part du capitaine des Marines. L’auteur nous compte des actes héroïques (américains, cela va sans dire) en Irak, d’où il vient et où il retourne, et où… L’Irak comme le débarquement de Normandie

Les déchirements sans désemparer et sans espoir de Robert S. McNamara

Le long article de Robert S. McNamara dans Foreign Policy, numéro mai-juin 2005, nous instruit, sur le thème de Apocalypse Soon, des angoisses discrètes mais très profondes de l’ancien (1961-68) secrétaire à la défense de Kennedy-Johnson et du Viet-nâm devant la situation présente. Depuis cette période de 1961-68, McNamara a fait un long chemin, avec 13 ans à la tête de la Banque mondiale en même temps qu’une longue et pénible évolution intellectuelle l’amenant à dénoncer les errements de la politique militaire qu’il élabora et dont il dirigea l’application au Viet-nâm. Angoisses discrètes mais très profondes, disons-nous, devant les risques présents de l’utilisation d’armes nucléaires.… Les déchirements sans désemparer et sans espoir de Robert S. McNamara

Vision d’historien et d’honnête homme de l’avenir irakien du “président Kerry”

Vision d’historien et d’honnête homme de l’avenir irakien du président Kerry 15 août 2004 William Pfaff signe dans The Observer de ce jour un texte brillant, une analyse d’historien, sur l’avenir d’une présidence Kerry, en cas d’élection du candidat démocrate. Pour Pfaff, certes, cette présidence sera toute entière dominée par la crise irakienne et Kerry, selon ce qu’il annonce à ses électeurs, connaîtra le sort ignominieux de Johnson (retrait volontaire en mars 1968 d’un deuxième mandat) et de Nixon (démission en août 1974) par rapport à leur fardeau commun, qui fut la guerre du Viet-nâm. Pfaff ne parle certes pas ici du sort personnel des… Vision d’historien et d’honnête homme de l’avenir irakien du “président Kerry”

A propos de l’“USAF’s tatouille” (suite)

A propos de l’USAF’s tatouille (suite) 10 août 2004 Nous enchaînons sur le sujet développé hier concernant « L’Inde s’en va-t-en-guerre (vs US) ». Nos lecteurs trouveront, joints à ce texte, trois commentaires de l’un des leurs, Anamorphose, sur un des aspects de ce texte : la tatouille de l’USAF face à la force aérienne indienne (IAF, ou Indian Air Force). Anamorphose joint à ses commentaires des articles sur cette aventure aérienne, pour alimenter cet aspect du sujet. Nous n’avions pas directement traité de cette question de l’USAF vs IAF, l’introduisant simplement comme l’illustration d’un fait stratégique et psychologique fondamental (l’évolution de la perception de… A propos de l’“USAF’s tatouille” (suite)

L&#39;affirmation paradoxale, — le déclin US

L'affirmation paradoxale, — le déclin US Nous avons déjà signalé cette remarquable étude de Immanuel Wallerstein, dans Foreign Policy juillet-août, avec le titre évocateur de « The Eagle Had Crash Landed ». Wallerstein commence son étude par une appréciation de circonstance qui est, aujourd'hui, largement démentie par les faits et les commentaires courants. Étrange de présenter comme une vertu une erreur au départ d'une analyse ou de signaler une erreur pour l'ouverture d'une analyse dont on va dire du bien. C'est un tribut à la rapidité de l'évolution des choses dans notre temps historique, parce que nombre de choses qui sont dissimulées par la machinerie… L&#39;affirmation paradoxale, — le déclin US

Le trou noir afghan

Le trou noir afghan 9 juillet 2002 — Le texte paru le 7 juillet dans le Washington Post, de l’excellent chroniqueur militaire Thomas E. Ricks, représente un tournant dans l’évaluation médiatique, et celle-ci vue comme un reflet de l’évaluation stratégique, de la situation en Afghanistan. Pour la première fois, les Américains reconnaissent indirectement les très grandes difficultés qu’ils rencontrent en Afghanistan et l’incertitude où ils se trouvent sur la conduite à suivre. L’argument apparent de l’article est un changement de stratégie, le retour à des actions sporadiques et dissimulées des Special Forces et d’équipes de la CIA, après de grandes opérations militaires. Cela est présenté… Le trou noir afghan