Aller au contenu

valery

Commentaires en cours de route

Commentaires en cours de route 04 novembre 2018 – Voici quelques remarques en marge de la série en cours d’articles sur la Grande Guerre dans ce Journal-dde.crisis. Une réaction d’un de nos plus prolixes lecteurs que la digression ne décourage pas (Voir >Grande envolée< dans le Forum de 14-18 en diagonale) m’en donne l’occasion. Peut-être devais-je inconsciemment attendre cette occasion pour insister sur l’aspect fondamental qui va suivre… Il s’agit de mieux faire comprendre mon intérêt considérable pour la Grande Guerre, qui n’a rien à voir avec les passions habituelles dont on débat à ce propos : nationalisme, patriotisme, >guerre démocratiqueboucherie insenséeaspect fondamental< qui explique… Commentaires en cours de route

La globalisation, un siècle plus tôt

La globalisation, un siècle plus tôt … Nous enchaînons sur notre >F&C< du 6 mai[2008] développé à partir du texte de Fareed Zakaria, apprécié essentiellement comme une ode à la gloire, à l'efficacité et au bonheur de la globalisation. Nous avons tenté de montrer combien la description que fait Zakaria de la globalisation distille un optimisme structurel, malgré quelques broutilles sûrement jugées comme >conjoncturelles< que concède Zakaria. Nous observons évidemment combien cette analyse contraste avec celle que nous faisons, avec d'autres, à partir d'une appréciation catastrophique de la situation de notre temps historique, de la situation du monde dans sa dynamique de globalisation, tout cela… La globalisation, un siècle plus tôt

14-18 en diagonale

14-18 en diagonale J’ai acquis à mesure des années passées une perception de plus en plus vive, et aussi de plus en plus chaleureuse et tragique de la Grande Guerre ; une perception gouvernée par une empathie de l’âme qui va jusqu’à l’irrésistible et au sublime ; une perception mesurée par le temps, comme si, en m’éloignant de l’événement terrestre, le temps qui passe me rapprochait de sa substance spirituelle. L’intuition, l’émotion, la compassion extraordinaire que j’éprouve devant tant d’horribles souffrances tiennent une place considérable dans cette perception, que la raison ne dément pas une seule seconde. Chaque fois que je regarde la fin de… 14-18 en diagonale

Crépuscule d’octobre

Crépuscule d’octobre 02 octobre 2018 – Pourtant, il y eut beaucoup de précédent d’auditions de cette sorte au Congrès des États-Unis, où l’on s’affrontait, s’invectivait, dans un tourbillon d’anathèmes, de mensonges, de dénonciation infondées, d’attaques ad hominem, tout cela bien entendu sous le sceau sacré et infiniment ironique des prestations sous serment. C’était le cirque, après tout circus as usual de ce faux-empire de l’hypocrisie considérée comme une vertu ; mais il nous préparait sans que nous nous en avisions à la réduction, ou plutôt à l’éclosion de la tragédie-bouffe dans sa complète dimension catastrophique, en une tragédie pure et simple… La tragédie en soi… Crépuscule d’octobre

Bernays et Céline et la standardisation moderne

Bernays et Céline et la standardisation moderne Avant d’étudier Bernays on rappellera Céline. Apparemment, tout les oppose, mais sur l’essentiel ils sont d’accord : le monde moderne nous conditionne… « Nous disions qu'au départ, tout article à "standardiser": vedette, écrivain, musicien, politicien, soutien-gorge, cosmétique, purgatif, doit être essentiellement, avant tout, typiquement médiocre. Condition absolue. Pour s'imposer au goût, à l'admiration des foules les plus abruties, des spectateurs, des électeurs les plus mélasseux, des plus stupides avaleurs de sornettes, des plus cons jobardeurs frénétiques du Progrès, l'article à lancer doit être encore plus con, plus méprisable qu'eux tous à la fois. » Bernays… C’est un des… Bernays et Céline et la standardisation moderne

Les écrivains et la fin de la nation comme programmation

Les écrivains et la fin de la nation comme programmation Le début du XXème siècle avait été marqué par une énorme et dévastatrice vague de nationalisme : cette vague donna le tsunami des deux guerres mondiales qui succédait à la guerre de 1870 et à la volonté française de récupérer l’Alsace-Lorraine. Comme je l’avais dit dans mon livre sur l’exception française, la nation n’était pas une volonté de vivre, mais un désir sacrificiel de mourir ensemble. Le nationalisme devenant, surtout l’allemand et le français, un genre littéraire qui servait à programmer les esprits en vue d’une guerre perpétuelle appuyée aussi sur le darwinisme de l’époque… Les écrivains et la fin de la nation comme programmation

Eloge de la théorie de la conspiration

Eloge de la théorie de la conspiration Récemment un beau cerveau du parti socialiste, oeuvrant pour la Fondation Jaurès, chasseur et rogue dénonciateur des « conspi-racistes », a décrit, dans un rapport rédigé dans un style à coucher dehors, les membres de la nébuleuse conspiratrice qui « menace la démocratie » à travers le monde, ses empires et son hexagone… Et cela a donné : « C'est un milieu interlope que composent anciens militants de gauche ou d’extrême gauche, ex-« Indignés », souverainistes, nationaux-révolutionnaires, ultra-nationalistes, nostalgiques du IIIème Reich, militants anti-vaccination, partisans du tirage au sort, révisionnistes du 11-Septembre, antisionistes, afrocentristes, survivalistes, adeptes des >médecines… Eloge de la théorie de la conspiration

Fièvre de guerre…

Fièvre de guerre… 12 août 2014 – A la fin de la semaine dernière, un article a fait grand bruit en Allemagne. Il s’agit de «The West Is On The Wrong Path», de Gabor Steingart, directeur de la rédaction du prestigieux quotidien financier allemand Handelsblatt. (Voir le 8 août 2014. L’article est repris également sur InformationClearingHouse, le 8 août 2014, avec une présentation de Paul Craig Roberts venue de son propre site, également le 8 août 2014.) On trouve sur WSWS.org le 11 août 2014, une analyse de cet article dans une perspective d’affrontement entre des tendances opposées de l’establishment-Système allemand. WSWS.org, situe l’article dans… Fièvre de guerre…

Glossaire.dde : le “déchaînement de la Matière”

Glossaire.dde : le >déchaînement de la MatièreGlossaire< sous l'expression de >déchaînement de la Matière< est un événement conceptuel, symbolique et même métaphysique, fondamental dans notre vision métahistorique qui donne la base de notre appréciation des évènements actuels et courants. (En commençant à utiliser de façon régulière et substantive cette expression, autour de 2009, – notre moteur de recherche identifie l'expression pour la première fois sur le site le 27 octobre 2009, – nous utilisions le mot >matière< avec une minuscule. Depuis, nous avons choisi d'en faire un usage majusculé, signe que le concept est devenu pour nous, à la fois fondateur et métaphysique.) Il s’agit… Glossaire.dde : le “déchaînement de la Matière”

Et un “perfect storm” de plus, un…

Et un perfect storm de plus, un 13 août 2009 Une de nos idées centrales est que s’est désormais installé un phénomène étonnant, remarquable, dans les affaires fondamentales du monde (c’est-à-dire du système), que nous nommons structure crisique. Son développement est plein de vigueur. Par ailleurs, la structure crisique étant par définition structurelle, rien d’étonnant à ce que toutes les activités essentielles du système soient touchées, chacune à leur tour, ou bien simultanément c’est selon, sans que nulle de ces crises ainsi activées ne se résolve. Attachons-nous à ce que nous pourrions appeler la crise du jour, un peu comme les restaurants affichent le plat… Et un “perfect storm” de plus, un…

L’apocalypse, à propos

L’apocalypse, à propos 5 septembre 2007 Parfois nous nous demandons : mais est-ce que nous ne noircissons pas un peu trop les choses? Cette sorte de question surgit souvent au coin d’un séminaire où ronronnent plantureusement les experts occidentaux ou en lisant un message parfois excédé d’un lecteur. Voilà pour l’introduction, jusqu’à ce qu’un de nos amis, un expert lui-même mais à l’esprit ouvert, il en survit encore quelques-uns, nous tende une copie de cette annonce de la Defence Conference 2007, trouvée hier sur le site du prestigieux et authoritative groupe Jane’s. Notre ami-expert nous fit remarquer cette phrase, glissée dans un texte extrêmement anodin,… L’apocalypse, à propos

La Grande Guerre avant la parenthèse monstrueuse

La Grande Guerre avant la parenthèse monstrueuse Voici un extrait d’un livre auquel travaille actuellement Philippe Grasset. Ce livre, dont le titre provisoire est La parenthèse monstrueuse 1934-1989, tente de donner un éclairage nouveau de l’histoire du XXème siècle, prolongée naturellement jusqu’à 2001 et aujourd’hui. Nous comptons naturellement offrir à nos lecteurs ce livre en vente en ligne, sur notre site d’édition edde.eu, lorsqu’il sera terminé. L’extrait ci-dessous concerne la Grande Guerre. Dans le livre, il fait partie du deuxième chapitre de la Deuxième Partie, chapitre présenté par le chapeau suivant : «Le cas de la France par rapport à l’Amérique, jusqu’à l’ouverture des années… La Grande Guerre avant la parenthèse monstrueuse

Retour à Verdun

Retour à Verdun Ce sont les hasards du calendrier, un vieux projet ressuscité, le goût du retour vers un passé intuitivement deviné comme fondamental qui nous poussent vers Verdun quelques jours après la date symbolique choisie pour la commémoration du 90ème anniversaire de la bataille (les 15-17 novembre 2006 après le 11 novembre). La commémoration n’est pas dans nos habitudes ni dans notre penchant psychologique. C’est le hasard de cette immense bataille qui fait rencontrer, inscrite sur une des voûtes de l’Ossuaire National de Douaumont qui nous apparaît comme un des plus bouleversants monuments qu’on puisse concevoir, la mention d’un presque-homonyme mort pour la France… Retour à Verdun

Est-ce que ce fut leur «Nous autres, civilisations, nous savons maintenant que nous sommes mortelles…»?

James Carroll donne sa réflexion profonde sur le sens de l’événement du 11 septembre 2001. (Dans le Boston Globe du 11 septembre, relayé par CommonDreams.) Il en arrive à une conclusion importante et tragique, qu’il offre à ses lecteurs. Cette conclusion, c’est que 9/11, ce fut comme une préfiguration de la fin de la civilisation et, au-delà, un avertissement que la civilisation est mortelle. On comprend la métaphore tragique et l’on serait même incliné à la partager. Mais il y a, comme chez tout Américain, fût-il un James Carroll, cette étrange attitude instinctive de ne pas différencier l’Amérique du monde, comme si le monde pouvait… Est-ce que ce fut leur «Nous autres, civilisations, nous savons maintenant que nous sommes mortelles…»?

Certitudes et incertitudes de John Brady Kiesling

Certitudes et incertitudes de John Brady Kiesling 7 avril 2003 Il existe des phrases absolues, des « paroles absolues » comme dit le philosophe allemand Peter Sloterdijk. Ainsi Sloterdijk cite-t-il, en exergue de son Si l’Europe s’éveille, qui date de 1994, et dans une interview au Nouvel Observateur qui date du 13 mars 2003, on appréciera cette continuité de la citation « une des deux ou trois paroles absolues du siècle », celle-ci qui est de Paul Valéry dans La crise de l’esprit, et qui nous dit ceci : « Et nous voyons maintenant que l’abîme de l’Histoire est assez grand pour tout le monde… Certitudes et incertitudes de John Brady Kiesling