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Quelle fin (rapide) pour le soi disant empire américaniste?

L’idée que la crise financière, le 9/11 financier de ce mois de septembre 2008, est plus qu’un phénomène financier commence à se répandre. Elle rejoint notre analyse selon laquelle le 9/11 financier n’est qu’une crise sectorielle, dépendant d’une crise systémique centrale et, par conséquent, inscrite dans la logique métahistorique d’autres crises sectorielles (son lien avec la crise géopolitique géorgienne, notamment par le biais des conséquences sur la situation européenne), nourrissant d’autres crises sectorielles, voire s’élargissant à elles, comme c’est le cas avec son élargissement à la crise politique washingtonienne. D’où notre intérêt pour cet article de John Gray, auteur de Black Mass: Apocalyptic Religion and… Quelle fin (rapide) pour le soi disant empire américaniste?

Le gouvernement US est-il menacé?

David Walker est un homme sérieux. Directeur du GAO jusqu’en avril dernier, il est notamment fameux pour avoir comparé, dans une intervention en août 2007 les USA à l’empire romain, circa décadence et chute. L’article qu’il publie aujourd’hui dans le Financial Times est d’un particulier intérêt. On retiendra les deux premiers paragraphes de son analyse, parce que cet expert de la comptabilité fiscale et budgétaire, qui ne manque pas de donner une dimension politique à ses appréciations, y pose implicitement la question suprême et que la chose est bien suffisante En un mot, tout est dans son analogie: on disait que AIG, Bear Stearns, Fannie… Le gouvernement US est-il menacé?

Le pessimisme comme façon d’être

Après le ouf de soulagement de vendredi 19 septembre, suite à la décision de l’administration US de mobiliser des fonds considérables pour éponger les créances pourries, avec la détente, le rebond, etc., qui ont suivi, il était intéressant d’avoir une idée du sentiment du public aux USA. Nous avons choisi un poste de vote d’internautes important, sur le site de CNN.News. Nous avons donc voté (nous ne vous dirons pas dans quel sens) à 19H00 ce jour, 12H00 aux USA, et avons eu accès aux résultats du vote à ce moment. Le vote portait sur 7676 réponses, ce qui est un chiffre significatif, et il… Le pessimisme comme façon d’être

La crise se précise

La crise se précise 8 septembre 2008 — Depuis le sommet de Bruxelles, la crise a changé de forme. On a noté (Bloc Notes, le 5 septembre) l’activisme soudain des pays-membres de l’UE qui ont soutenu le plus fermement la tendance majoritaire affirmée par ce sommet de la recherche d’une entente avec la Russie. L’Italie et l’Autriche, la Belgique, même la Pologne ont été mentionnés, et bien entendu la France qui est à la tête de l’UE pour la période. Cet activisme est une marque certaine de l’engagement des diverses diplomaties concernées pour la recherche d’une entente avec la Russie. Les signes sont suffisamment nombreux… La crise se précise

La division radicale au sein de l’UE et le rôle de Washington

Le sommet de l’UE, lorsqu’il se décante et est décripté peu à peu, après avoir brisé la gangue de l’extraordinaire propagande anglo-saxonne (presse britannique neocon, dont l’influence terroriste est disproportionnellement considérable), montre des lignes claires d’opposition et des forces claires d’interférence extérieure (influence US). Deux déclarations donnent une idée de ce constat. D’une part, des déclarations du ministre allemand des affaires étrangères Steinmeier (SPD), le leader de l’aile favorable au dialogue et au compromis avec Moscou dans le gouvernement allemand. Ses déclarations, reproduits pas Novosti le 2 septembre, sont très nettes. «Les Vingt-Sept réaffirment la nécessité du dialogue avec la Russie, a déclaré lundi le… La division radicale au sein de l’UE et le rôle de Washington

Tension en Mer Noire

La situation dans la Mer Noire est un point particulier de la tension entre la Russie et l’Ouest, disons le point opérationnel central de cette tension. Un article du Times de ce jour met particulièrement l’accent sur ce point, à la lumière d’une indication également alarmiste venue cette fois de Poutine et non de Medvedev («Dmitri Peskov, a spokesman for Vladimir Putin, the Prime Minister, declared that Russia was taking measures of precaution against American and Nato naval ships. Let’s hope we do not see any direct confrontation in that, he said. Any attempt by countries in the West to isolate Russia would definitely harm… Tension en Mer Noire

Pourquoi n’ont-ils pas écrit cet article en 2001? Ou bien en 1991?

Les Américains, ou disons les citoyens américanistes, sont gens surprenants. Ils suscitent, poursuivent, accélèrent avec enthousiasme et sans le moindre frein ni scrupule une politique qu’ils savent pertinemment être déstabilisante, pour soudain s’apercevoir lorsqu’une réaction sérieuse et évidemment prévisible est déclenchée par elle, tout ce qu’ils ont à perdre avec elle. Cela fait donc huit ans, non, mieux, ou pire, cela fait 16 ou 17 ans qu’ils poursuivent la même politique de pression et d’investissement d’influence, de propagande et d’actions de subversion dont les révolutions de couleur sont les meilleurs exemples, contre la Russie. Et puis, aujourd’hui, ou plutôt hier dans cet article de l’International… Pourquoi n’ont-ils pas écrit cet article en 2001? Ou bien en 1991?

Mullen aux Israéliens : pas de nouveau Liberty

On a des précisions tardives mais intéressantes sur la visite de l’amiral Mullen, président du comité des chefs d’état-major US (JCS), en Israël à la fin juin (plutôt que début juillet, comme l’affirme le texte utilisé ici en référence). Mullen est bien allé dire aux Israéliens qu’il était préférable pour eux (les Israéliens) de ne pas envisager une attaque contre l’Iran. Mais il a été plus précis encore, et implicitement plus menaçant, selon TV.Press du 3 août et Information Clearing House du 4 août (les deux sites reprennent une information du Jerusalem Post). Mullen aurait fermement averti les Israéliens contre la tentation d’un nouvel incident… Mullen aux Israéliens : pas de nouveau Liberty

Mauvais esprit

Certes, il y a des spéculations sur la façon dont les USA pourraient tenter de sauver la mise après GW, mais il y a aussi les réactions presque spontanées devant le spectacle habituel des USA confrontés à leur décadence dans les rapports avec le monde, et ces réactions publiées sans hésitation dans les colonnes des organes de presse faisant partie de l’establishment. Ainsi de cet article du magazine Time, du 19 mai, qui nous conte d’abord cette aventure de GW Bush en Arabie. (Le fait que l’article soit signé d’une plume extérieure à Time, et non US, Massimo Calabresi, de al Janadriyah, nous paraît en… Mauvais esprit

Description désolée d’une superpuissance du tiers-monde

Les commentaires et les observations s’accumulent sur la situation infrastructurelle intérieure des USA, cela notamment depuis la mise en évidence des énormes archaïsmes et déficiences de fonctionnement à l’occasion du désastre de Katrina en septembre 2005. John Gapper, commentateur du Financial Times, évoque le 7 mai le décrépitement des infrastructures intérieures des USA, avec les effets sur l’économie. «If anyone doubts the problems of US infrastructure, I suggest he or she take a flight to John F. Kennedy airport (braving the landing delay), ride a taxi on the pot-holed and congested Brooklyn-Queens Expressway and try to make a mobile phone call en route. »That should… Description désolée d’une superpuissance du tiers-monde

Description d’une crise à peine dissimulée par un sommet de l’OTAN

Le compte-rendu éclairé et bien informé des circonstances qui ont conduit au sommet de Bucarest se trouve notamment dans un texte du 4 avril du site WSWS.org. La description concerne particulièrement l’affrontement entre les USA et l’Allemagne sur la question de l’élargissement à l’Ukraine et à la Géorgie, et la défaite US. On lira ce texte comme complément bienvenu de notre F&C de ce jour. «At this week’s NATO summit in the Romanian capital of Bucharest, US President George W. Bush has faced concerted European opposition to his plans for a further eastward expansion of the alliance. Only a last minute compromise allowed the American… Description d’une crise à peine dissimulée par un sommet de l’OTAN

Un moral de circonstance

Depuis le début des années 1990, le New York Times et CBS News se sont réunis pour sonder régulièrement le moral des citoyens des USA quant à l’orientation suivie par le pays, notamment en matière économique. (Cette initiative avait été prise pour l’intérêt de mesurer ce facteur psychologique, alors qu’une crise sévère touchait les USA après le crash boursier de 1987.) L’édition 2008 vient d’être rendue publique et pulvérise tous les records malheureux. L’article d’aujourd’hui du New York Times qui nous informe là-dessus annonce que 81% des Américains estiment que le pays est dans la mauvaise voie (on the wrong track) Peut-être encore plus significatif… Un moral de circonstance

Un flot de pétrole pour conquérir le pétrole

La guerre contre l’Irak a-t-elle été lancée pour verrouiller l’accès à des réserves importantes de pétrole (6% des réserves mondiales de pétrole en Irak)? Les arguments, les théories de complot et le reste ne manquent pas pour une réponse qui se veut être le contraire de négative. On connaît le débat et les débatteurs qui sont en général honorables et péremptoires. Cette sorte de débat écarte en général certains aspects du problème irakien qui ne manquent pas d’intérêt. L’un des plus paradoxaux et certainement le plus symbolique et le plus révélateur nous est détaillé par Robert Bryce, directeur de la rédaction de Energy Tribune. Voici… Un flot de pétrole pour conquérir le pétrole

La position des USA dans le monde: le pessimisme abyssal des Américains

Il y a une étonnante symétrie dans l’évolution du sentiment des Américains vis-à-vis de la position de leur pays dans le monde, depuis 2001 (et l’arrivée de GW Bush). Les pessimistes et les optimistes se sont exactement inversés. Il s’agit d’un sondage Galup portant sur 1.007 personnes, qui est effectué régulièrement et dont les résultats de janvier sont publiés chaque année. La question posée est la suivante : «On the whole, would you say that you are satisfied or dissatisfied with the position of the United States in the world today?» Les réponses sont les suivantes, entre janvier 2001 et janvier 2008, montrant ce renversement… La position des USA dans le monde: le pessimisme abyssal des Américains

L’impuissance, l’ingérence et le JSF italien

Lorsque le gouvernement Romano Prodi est arrivé au pouvoir en mai 2006, certains, dans les milieux européens, attendaient que la question de l’engagement italien dans le programme d’avion de combat JSF fût soulevée et cet engagement remis en cause. Pour un gouvernement qui affirmait son orientation européenne, cela semblait un cas évident, d’autant qu’une occasion se présentait de le faire avec la signature de l’accord intérimaire de coopération de décembre 2006. Il n’en fut rien. Il ne fut pas question une seconde d’apprécier d’un oeil critique et européen cet engagement. L’accord fut signé sans coup férir. Récemment, l’occasion nous fut donnée de rencontrer une source… L’impuissance, l’ingérence et le JSF italien

Le Kosovo, – pour dire: “on-a-ga-gné !”

Pourquoi les USA étaient-ils tant acharnés en faveur de l’indépendance du Kosovo? Les hypothèses abondent mais vraiment rien de convaincant. Tout le monde sait par ailleurs que l’indépendance va à un nouveau pays dont les milieux politiques dirigeants sont hautement suspects, avec des connexions mafieuses, illégales, des liens de corruption et de banditisme divers. Le catéchisme humanitariste n’a pas amélioré grand’chose dans cette aventure. L’indépendance du Kosovo, pour toutes ses conséquences négatives, notamment une instabilité aggravée dans la région et des relations avec la Russie un peu plus exécrables, est une catastrophe postmoderne de plus. Postmoderne, le qualificatif convient bien, finalement, pour ce qui s’avérerait… Le Kosovo, – pour dire: “on-a-ga-gné !”

Un tournant dans la politique iranienne de la France?

Un commentateur US interprète une intervention de l’ambassadeur de France, le 1er février à Washington, comme l’indication d’un possible/probable tournant radical («radical shift«) de la politique iranienne de la France. Il s’agit de Gareth Porter, sur Antiwar.com aujourd’hui Porter écrit notamment: «Ambassador to the United States Pierre Vimont told a conference on Iran at the Middle East Institute in Washington Friday that one reason Iran has refused to give up its nuclear program is its perception of potential threats in the Middle East. »Sometimes they can feel there are threats, Vimont said, and thus a need for bold initiatives. This is why you have a… Un tournant dans la politique iranienne de la France?

Les consignes de l’oncle bien connu

Il s’avère que les méthodes d’influence US vers les pays de l’Est et du Sud-Est de l’Europe ne prennent pas de gants. Il s’agit, dans le cas qui nous occupe, de consignes directes, quasiment sous forme de mémos indiquant les choses à faire et les procédures à suivre. Le cas en question est celui du directeur politique du ministère des affaires étrangères slovène, qui a du démissionner. On sera ainsi pleinement rassuré, nous autres Européens, sur l’origine des consignes qui conduisent la politique de la Slovénie pendant sa présidence de l’Union Européenne (1er janvier-30 juin 2008), c’est-à-dire, notre politique, à nous Européens. Voici quelques indications… Les consignes de l’oncle bien connu

Quand le Pentagone joue à la bataille navale, il entend gagner

Quand le Pentagone joue à la bataille navale, il entend gagner A l’été 2002 eut lieu un exercice important et coûteux ($250 millions) que s’imposa le Pentagone pour prouver que son énorme puissance conventionnelle n’avait rien à craindre d’une attaque asymétrique. Cet exercice est au centre d’une des polémiques accompagnant l’évolution de la réflexion à propos de l’incident du Golfe Persique. Puisqu’il fallait bien un ennemi dans cet exercice, le général à la retraite Paul Van Riper, du Corps des Marines, fut rappelé en service actif pour se voir confier la sempiternelle Red Team, étiquette habituelle héritée de la Guerre froide pour ceux qui perdent… Quand le Pentagone joue à la bataille navale, il entend gagner

Réflexions sur les restes de l’empire

Un thème désormais largement exploité au Moyen-Orient, c’est celui du déclin de l’hégémonie US dans la région. On a déjà vu ce thème le 5 janvier et il est aujourd’hui particulièrement présent, à l’occasion du voyage de Bush au Moyen-Orient. Un texte mis en ligne aujourd’hui sur antiwar.com apporte des précisions supplémentaires, essentiellement à partir de déclarations d’intellectuels, d’universitaires et d’hommes politiques de divers pays arabes. Ce texte est intéressant à lire également à la lumière de ce que nous dit Jim Lobe à propos de l’incident du Golfe Persique. On est alors plus incliné à envisager sa thèse selon laquelle l’U.S. Navy attendrait des… Réflexions sur les restes de l’empire

Le pessimisme des Américains pour la situation économique de leur pays atteint un record

En 2002 fut établie une méthodologie statistique pour mesurer la confiance des Américains dans l’économie de leur pays. Il s’agit du RBC Cash Index, relevé mensuellement à partir de l’indice de base de 100. L’indice pour janvier vient d’être rendu public. Il est de 56,3 et c’est le plus bas qu’on ait relevé avec cette méthodologie. Les explications données par AP, notamment les explications des spécialistes, enfoncent les portes ouvertes d’une situation économique perçue comme extrêmement tendue aux USA, et qui l’est effectivement, c’est-à-dire sans événement accidentel exceptionnel. «Consumer confidence fell to an all-time low as worries about jobs, energy bills and home foreclosures darkened… Le pessimisme des Américains pour la situation économique de leur pays atteint un record

La saison du doute et du désarroi

La saison du doute et du désarroi 3 janvier 2008 Il n’est pas très risqué d’avancer que les présidentielles de 2008, aux USA, sont ouvertes, incertaines, importantes, sans favoris affirmés dans les deux cas, bref, sans guère de précédent dans cet ordre du désordre et de la confusion sinon celles de 1968 pour notre époque récente. (Même celles de 1932, avec lesquelles il y a peut-être d’autres similitudes, étaient plus ordonnées à cet égard.) Cette originalité de l’élection de 2008 est accentuée par le fait incontestable que l’homme qu’il s’agit de remplacer est également sans précédent, et idem pour sa présidence, sa politique, son action.… La saison du doute et du désarroi

Les signes du retour d’un débat escamoté ?

A la fin de la Guerre froide, en 1989-1991, certains crurent que les USA allaient entreprendre un grand débat de politique extérieure sur la possibilité d’un certain désengagement des affaires du monde. Il y avait une logique historique derrière cette idée, puisqu’on pouvait considérer que c’était la Guerre froide qui, après la Deuxième Guerre mondiale, avait orienté la politique US vers l’engagement extérieur. Le débat n’eut pas lieu, essentiellement parce que la première guerre du Golfe (prémisses à partir d’août 1990) fournit assez d’arguments au complexe militaro-industriel pour faire pression dans le sens du maintien de l’engagement, bientôt soutenu par Wall Street qui lança la… Les signes du retour d’un débat escamoté ?

L’Irak se complique

Washington a donc joué à fond la victoire en Irak, mais il l’a fait avec les moyens du bord, à la Petraeus. Il a acheté des ralliements, donné des satisfaction aux diverses factions, donné des gages au gouvernement en place. En un sens, Washington s’est retiré en partie du jeu, c’est dans tous les cas ce qu’a compris le gouvernement irakien. D’où cette déclaration de Mowaffaq al-Rubaie, conseiller pour la sécurité nationale du gouvernement irakien, selon Reuters (sur Yahoo le 11 décembre) : «Iraq will never allow the United States to have permanent military bases on its soil, the government’s national security adviser said, calling… L’Irak se complique