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Euphorie Russie-USA à Moscou et Vershbow (BMDE en Ukraine) aux oubliettes

Rarement une mise au point aura été aussi sèche et aussi sévère, venue de tous les côtés en un tir plus que croisé triangulaire et sans pitié. Alexander Vershbow, adjoint au secrétaire à la défense pour les relations internationales, qui avait évoqué l’installation d’une station-radar en Ukraine (voir notre Bloc-Notes du 12 octobre 2009), a été démenti sans la moindre précaution de langage de trois côtés à la fois : du côté US, du côté russe et du côté ukrainien. Cerise sur le gâteau d’une visite d’Hillary Clinton à Moscou qui s’est passée dans les meilleures conditions du monde parce que les Américains veulent absolument… Euphorie Russie-USA à Moscou et Vershbow (BMDE en Ukraine) aux oubliettes

L’étrange “revenez-y” du vrai-faux BMDE

Vendredi 9 octobre, le ministre des affaires étrangères Sergeï Lavrov a annoncé que la Russie était peu satisfaite de certaines déclarations et spéculations US à propos du nouveau système (naval) anti-missiles AEGIS qui doit remplacer le BMDE (bases en Tchéquie et en Pologne). Il en parlera, avec une certaine sévérité sans doute, avec Hillary Clinton, qui est aujourd’hui à Moscou, jusqu’à mercredi. Ce qui inquiète particulièrement Lavrov, ce sont des déclarations d’un haut fonctionnaire du Pentagone, Alexander Vershbow, qui annonçait qu’un radar pourrait être installé en Ukraine. Selon AFP, le 9 octobre 2009: «US publication Defense News reported Thursday that Washington might consider Ukraine as… L’étrange “revenez-y” du vrai-faux BMDE

Fin de récré

Fin de récré 24 juillet 2009 Le voyage en Ukraine et en Géorgie de Joe Biden, vice-président US, a montré combien la politique US dans la région était soumise à un processus de révision discrète mais significatif. Pourtant, Biden était le visiteur idéal pour laisser subsister la fiction d’une politique de l’idéologie et de l’instinct poursuivie, par exemple, comme le demandaient les 22 divers signataires de la lettre ouverte au président Obama (voir notre F&C du 17 juillet 2009). Sorte d’Holbrooke en plus fin, Biden est grande gueule, portant beau mais rouleur de mécaniques, du type du démocrate qui tient à en rajouter pour ne… Fin de récré

Des anti-neocons US en Ukraine

Dans un article de Russian Profile, une publication de commentaire dépendant de Novosti, l’auteur Graham Stack publie, le 13 juillet 2009, un article présentant un institut US nouvellement installé en Ukraine, l’AIU (American Institute in Ukraine, qui dispose lui-même de son site). Cet institut se caractérise par un engagement extrêmement marqué, essentiellement contre l’entrée de l’Ukraine dans l’OTAN, et contre toute la logique politique qui l’accompagne. Pour faire court, il s’agit d’un engagement qu’on pourrait définir comme absolument anti-neocon et, plus généralement, opposé à l’un des thèmes centraux pour l’Europe de ce que nous nommons, d’après la proposition de Harlan K. Ullman, la politique de… Des anti-neocons US en Ukraine

Biden dans l’ombre d’Obama

Washington (le service de presse de la vice-présidence) vient d’annoncer que le Vice-Président Joe Biden se rendra en Géorgie et en Ukraine entre le 20 et le 24 juillet. L’annonce du voyage, notamment transmise par AFP ce 22 juin 2009, indique que le vice-président US «will travel to Georgia and Ukraine between July 20 and 24, to express support for democratic and economic reforms in both nations». La dépêche AFP précise l’essentiel à cet égard, que le voyage de Biden suivra de peu le sommet de Moscou de la mi-juillet entre Obama et Medvedev («The visit by Biden will follow President Barack Obama's own visit… Biden dans l’ombre d’Obama

La “guerre du gaz” a bien eu lieu

La guerre du gaz a-t-elle duré treize jours? C’est l’avis de l’excellent analyste et ancien diplomate indien M. K. Bhadrakumar, sur atimes.com ce 17 janvier, avec la réserve qu’il faut plutôt parler d’une phase achevée, et qu’il y en a d’autres à venir («More battles ahead in Russia’s gas war»). M. K. Bhadrakumar fait la chronologie et l’analyse de la guerre, dont l’origine directe remonte à plusieurs mois. Il décrit les relations russo-ukrainiennes, la situation très particulière de l’Ukraine avec la bataille sans fin entre les deux leaders de la révolution orange (Youchtchenko et Tymochenko), qui commence à ressembler à un conflit endémique et incontrôlable;… La “guerre du gaz” a bien eu lieu

Désenchantement européen

La crise du gaz entre la Russie et l’Ukraine, avec l’UE indirectement comme victime de la querelle, commence à faire des dégâts dans la politique d’expansion inspirée par la politique agressive et idéologique des USA de GW Bush ces dernières années. Il faut parler d’un véritable désenchantement qui se répand très rapidement dans les milieux européens. «Le comportement de l’Ukraine, particulièrement celui du président Ioutchenko, avec les conséquences dans nombre de pays de l’UE, ressemble bien à la goutte d’eau qui fait déborder le vase, nous dit une source européenne. Cette affaire joue un rôle de catalyseur dans un mouvement remarquable de changement d’opinion. Du… Désenchantement européen

La “turbo-crise” accélère (comme c’est son rôle)

La turbo-crise accélère (comme c’est son rôle) 9 janvier 2009 Les occasions sont rares (mais de moins en moins, après tout) où l’on peut voir simultanément les événements se presser sur des fronts différents, en une occurrence qui semble être l’Histoire même en train de se faire. Un jour comme ce 9 janvier 2009, avec les nouvelles qui sont publiées, ressemble à une telle occasion, illustrant d’ailleurs une période d’une intensité extraordinaire, mais l’extraordinaire tendant à devenir notre ordinaire, après tout (bis). La période de la transition entre deux présidents aux USA, qui est actuellement l’événement qui borne la période et qui impliquait traditionnellement une… La “turbo-crise” accélère (comme c’est son rôle)

L’Ukraine au rythme de sa crise

L’Ukraine est un bon candidat pour former une crise presque parfaite de type postmoderne. On y trouve des composants de tous ordres, avec les suite de l’ère soviétique, les influences américanistes déstabilisantes, les pressions russes, la corruption générale, les tendances centrifuges et, dernier élément, les pressions sur la stabilité du pays de la crise systémique générale. Après diverses péripéties, on ne dira pas qu’on entre dans la phase décisive, cela a été dit à de trop nombreuses reprises; il n’empêche, on peut faire au moins l’hypothèse que l’on s’en rapproche Les dernières insultes entre les deux ex-alliés orange, la première ministre Ioulia Timochenko et le… L’Ukraine au rythme de sa crise

De sommet en sommet, de Londres (G20) à Strasbourg (OTAN)

Il se chuchote avec de plus en plus d’insistance que la date du 2 avril 2009 serait retenue pour le prochain sommet du G20 de crise à Londres, dont le principe a été décidé au premier sommet de crise du G20 à Washington le 15 novembre. Stupeur et inquiétude dans ce cas, dans les milieux atlantistes et de la défense, notamment à Bruxelles où se trouve le siège de l’OTAN: le 3 avril 2009 se tient le sommet de Strasbourg des chefs d’Etat et de gouvernement de l’OTAN, pour le soixantième anniversaire de l’Alliance. «Si c’est le cas, observe une source dans ces milieux de… De sommet en sommet, de Londres (G20) à Strasbourg (OTAN)

On ne prend plus de gants

Sarkozy découvrant par ailleurs que nous (lui, la France et nous par conséquent) avons rendez-vous avec l’histoire, fin du discours à Argonay, aujourd’hui, nous semble-t-il, les Français ne prennent plus de gants sur les problèmes délicats et en suspens, et à traiter d’urgence. Même s’il parle à titre personnel, quoiqu’en tant que ministre du gouvernement français, après tout, les déclarations du secrétaire d’Etat français aux affaires européennes Jean-Pierre Jouyet, à des journalistes, hier à Strasbourg, sont l’objet de toutes les conversations à Bruxelles. Si nous demandons à une source à l’OTAN ce qu’il faut penser de cette déclaration signifiant que Jouyet (la France?) est opposée… On ne prend plus de gants

Hypothèse ukrainiennes: “coup d’Etat” pour “coup d’Etat”

La situation ukrainienne évolue rapidement vers la confusion, alors que la coalition au pouvoir a officiellement cessé d’exister (hier), mettant un terme, temporaire ou pas, à la difficile alliance reproduisant le schéma de la révolution orange. Les indications contradictoires ne manquent pas, entre la possibilité de nouvelles élections, la formation d’un gouvernement entre Timochenko et le parti des régions pro-russes, et le démenti d’une telle alliance assorti de la possibilité de reconstituer le bloc orange. Mais la plus intéressante des hypothèses concerne la possibilité d’actions extra-constitutionnelles. Au début septembre, le président pro-US et pro-OTAN Iouchtchenko avait dénoncé comme un coup d’Etat «constitutionnel et politique» les… Hypothèse ukrainiennes: “coup d’Etat” pour “coup d’Etat”

La Géorgie après l’Ukraine

Vouloir faire entrer l’Ukraine et la Géorgie dans l’OTAN, c’est bien (et l’on continue à hurler dans les colonnes médiatiques qui vont bien que cela est plus que jamais nécessaire). Faut-il encore qu’il existe une direction et une stabilité politique qui aillent dans ce sens, dans les pays concernés, au moins pour avoir une signature au moment idoine. Ce n’est plus le cas avec l’Ukraine. Cela pourrait vite ne plus être le cas avec la Géorgie. La première attaque politique violente a été lancée contre Saakachvili, avec une exigence implicite que ce président en vienne à la conclusion qu’il doit quitter sa fonction. L’opposition géorgienne,… La Géorgie après l’Ukraine

Le songe ukrainien de TGA et de l’Occident libéral-interventionniste

L’un des grands inspirateurs du libéralisme interventionniste occidental et transatlantique (les liberal hawks dans le jargon anglo-américaniste), cette doctrine qui triompha avec Tony Blair durant les jours heureux (pour ces gens-là) de la guerre du Kosovo, c’est l’intellectuel britannique Timothy Garton-Ash, disons toujours TGA pour faire bref. Dans le Guardian du 4 septembre 2008, TGA nous donne une tribune tourmentée où il décompte les blessures du libéralisme interventionniste après l’affaire géorgienne suivant le reste et décrète qu’il faut désormais toujours plus de libéralisme et toujours plus d’interventionnisme mais en beaucoup plus discret, par la force des choses, qui pourrait bien être celle des chars russes.… Le songe ukrainien de TGA et de l’Occident libéral-interventionniste

Nous allons libérer l’Ukraine! Certes, mais qui en Ukraine allons-nous libérer?

En d’autres mots: l’Ouest, d’un seul mouvement, se lève pour prendre l’Ukraine dans son sein, dans l’OTAN, dans l’UE, dans tout ce que vous voulez, dans le Manchester United ou le dans le Standard de Liège puisqu’on y est, pourvu qu’il échappe, ce beau pays, aux griffes de Moscou! Mais quelle Ukraine? Celle du président Ioutchenko, bien sûr, l’homme de la révolution oranger, l’homo democraticus par excellence selon l’Ouest? Le problème est qu’aujourd’hui même, lorsque le président Ioutchenko convoque l’habituel conseil des ministres du mercredi, 11 des 12 ministres du gouvernement de la sémillante Première ministre Tymochenko boycottent la réunion, et Ioutchenko fait à conseil… Nous allons libérer l’Ukraine! Certes, mais qui en Ukraine allons-nous libérer?

Sébastopol et le goût salée des “mers chaudes”

A côté de la Géorgie, qui serait un baril de poudre, l’Ukraine paraît être une poudrière considérable et bourrée de poudre, qui n’attend qu’une mèche bienveillante. L’arrivée à Sébastopol du croiseur lance-missiles russe Moskva a été une occasion de plus de mesurer cette situation ukrainienne. Le navire fait partie de la Flotte de la Mer Noire, qui a son port d’attache à Sébastopol, ville russe de Crimée rattachée à l’Ukraine par Krouchtchev, qui fait aujourd’hui partie de l’Ukraine dont le président est très hostile à la Russie, qui est peuplée en grande majorité de Russes. L’Ukraine veut que la base navale de Sébastopol soit restituée… Sébastopol et le goût salée des “mers chaudes”

L'OTAN, combien de divisions?

L’OTAN, combien de divisions? 20 août 2008 — Selon des sources bienveillantes, le sommet de mardi de l’OTAN fut un succès. L’abondance fut sans aucun doute médiatique, avec près de 300 journalistes >du monde entier>. On trouva une unité de bon aloi et les échanges furent courtois et consensuels, y compris en session à huis clos. Les délégations étaient réduites, montrant qu’il s’agissait de dire vite des choses tonitruantes mais sans conséquences considérables malgré les apparences du communiqué. Pour la première fois depuis très, très longtemps, il n’y avait pas de représentant européen, qui est normalement le Haut Représentant Solana. Plus qu’une intrigue anti-européenne, nous… L'OTAN, combien de divisions?

Perspectives otaniennes à l’Est (section Ukraine)

Bon gré mal gré, comme on dit vogue la galère, l’OTAN et sa bureaucratie continuent à voguer au gré des perspectives d’élargissement. Il y a une décade d’ici, le NAC (North Atlantic Council) s’est rendu en grandes pompes en Ukraine. Le NAC a été reçu comme il se doit, il s’est réuni solennellement à Kiev et il a reçu, également comme il se doit, la sémillante et ravissante Première ministre d’Ukraine Ioulia Tymochenko. Ainsi a-t-on pu entendre, pour ceux qui écoutaient, son avis sur l’adhésion de l’Ukraine à l’OTAN, ou, plutôt, sur la plan de préparation à l’adhésion (MAP). D’une façon générale, et pour montrer… Perspectives otaniennes à l’Est (section Ukraine)

L’OTAN, comme monstre bureaucratique auto-suffisant

Cette très rapide analyse de l’OTAN dans le contexte évasif du sommet de Bucarest, de Alexander Khramchikhin, chef des analyses à l’Institut des Analyses Politiques et Militaires de Moscou, est très intéressante d’abord par son introduction. En quelques phrases, elle résume bien l’actuelle position, l’actuelle irréalité stratégique et militaire complète de l’OTAN, qui poursuit une évolution conforme à ses seules normes et à ses seuls impératifs. Cette analyse est reproduite dans une dépêche reprise par UPI le 2 avril. Le début suffit à notre bonheur. «NATO is expected to open its doors to Croatia, Macedonia and Albania at its summit this week in Bucharest, Romania.… L’OTAN, comme monstre bureaucratique auto-suffisant

Sarko et son initiative de la Méditerranée: persiste et signe

Récemment, l’initiative méditerranéenne de Nicolas Sarkozy (une sorte d’union de la Méditerranée entre 5 pays de l’UE et les autres pays de l’UE) a soulevé une opposition européenne renforcée. A celle de la Commission européenne s’est ajoutée celle de l’Allemagne, par la voix de Merkel directement. L’argument est le même que celui de la Commission: pourquoi faire à 5 ce qui est déjà en cours à 27, par le biais de la politique développée par la Commission vers les pays méditerranéens? Le président français n’est nullement découragé, au contraire. Les Français peaufinent un rapport sur le sujet, dont l’élaboration a été confié au Cercle des… Sarko et son initiative de la Méditerranée: persiste et signe

L’ami ukrainien de Washington dit non aux antimissiles US

Surprise, pas surprise ? Semi-surprise, disons. Le président ukrainien Ioutchenko, ami de Washington, soutenu par Washington pendant la révolution orange, dit un non catégorique aux antimissiles américanistes sur le territoire de l’Ukraine. La phrase aimable, chaleureuse et si fameuse des années 1950, de Dean Acheson peut-être, ou d’un ambassadeur US en Amérique Latine à propos d’un dirigeant du cru acquis aux intérêts US («It is a son of a bitch but it is our son of a bitch»), cette phrase n’a peut-être plus vraiment cours. Expliquons-nous. Ioutchenko est en grande bagarre avec son premier ministre pro-russe. Il a décrété des élections législatives anticipées. Le Premier… L’ami ukrainien de Washington dit non aux antimissiles US

L’USAF grâce aux An-124 de l’ex-URSS

Parmi les nombreux arguments à propos de l’écrasante puissance des USA, a toujours figuré bien en place celui d’un formidable budget de la défense donnant aux USA des avantages décisifs, notamment sur l’Europe, dans quelques domaines stratégiques essentiels. Parmi ces domaines figure le transport stratégique, qui est bien entendu le principal instrument stratégique de la projection de force. Les Européens ont toujours grandement battu leur coulpe à cause du besoin où ils se trouvaient et se trouvent parfois de devoir affréter des avions de transport stratégique US (très chers) et russes (plutôt bon marché) pour leurs missions de projection de force. Ces dernières années, il… L’USAF grâce aux An-124 de l’ex-URSS

L’Ukraine et l’UE, chaos contre chaos

Le chaos ukrainien est bien connu. Le nouveau gouvernement orange’ Ioutchenko-Timochenko a tenu un peu plus de 24 heures, après trois mois de négociations. Depuis, le président Ioutchenko est engagé dans des négociations avec son adversaire direct, le chef du parti des Régions (pro-russe) et prédécesseur de Ioutchenko, Viktor Ianoukovitch. Pendant ce temps, que fait-on des projets internationaux d’intégration de l’Ukraine ? Pour l’OTAN, tout le monde à l’OTAN est à peu près d’accord pour geler la discussion. Pour l’UE, la question est vue très différemment, dans tous les cas du côté ukrainien puisque l’opinion publique est favorable à l’adhésion (au contraire du cas otanien).… L’Ukraine et l’UE, chaos contre chaos

L’Ukraine bananière n’est pas sérieuse

Le problème avec les révolutions de couleur de l’ex-Union Soviétique, éminemment démocratiques comme chacun sait, c’est que le personnel ne suit pas. Le personnel, recruté par les grands instituts et fortunes privés US, il est fait comme toute l’élite politique de ces pays, de communistes et d’anciens apparatchiks recyclés, de néo-mafieux, d’aventuriers prestement enrichis, d’agents triples ou quadruples, etc. Il promet beaucoup et il tient assez peu, alors qu’il a, par la vertu de l’origine révolutionnaire et démocratique de la révolution de couleur, un certain devoir de vertu, ou, disons, d’apparence d’un devoir de vertu. Bref, et même, très, très bref Après plusieurs mois passés… L’Ukraine bananière n’est pas sérieuse