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UK

La crise britannique : on n’est plus très loin d’une “nationalisation” de facto de Northern Rock

La crise bancaire britannique, avatar national (pour l’instant) de la crise financière en cours depuis août, met le secteur bancaire britannique, dernier fleuron de la puissance de l’Empire, à fort rude épreuve. Elle met aussi les princpes du libéralisme bien-aimé dans une position bien délicate. Le gouvernement intervient maintenant massivement dans la crise, notamment auprès de Northern Rock. Le gouvernement garantit désormais les dépôts des clients de la banque, pour tenter d’enrayer la ruée des retraits; il n’est pas loin de concrétiser cette garantie sur les divers biens de la banque. On n’est plus très loin par conséquent, comme le notent des analystes de la… La crise britannique : on n’est plus très loin d’une “nationalisation” de facto de Northern Rock

Les Britanniques et le discours de Sarkozy

Les Britanniques ont été lents, ou bien discrets c’est selon, à réagir au discours du 27 août de Sarkozy. Il n’y a pas eu, naturellement, de réactions officielles mais nous avons pu recueillir, entre temps, des indications de sources officieuses, britanniques ou plutôt proches des Britanniques, dans les milieux européens. L’impression majeure du discours rejoint celle que nous avions relevée à propos du Financial Times le 28 août : «Le Financial Times a pris de la distance et lu le discours à sa façon. Dans le texte qu’il a mis en ligne, le 27 août et réactualisé le 28 août au matin, pas une seule… Les Britanniques et le discours de Sarkozy

Poutine, le bombardier démodé entre les dents

Les Britanniques sont touchants dans leur entêtement à reconstruire inlassablement un monde virtualiste conforme à leurs erreurs transformées en choix judicieux grâce à ce coup de baguette magique (le vitualisme). Ainsi en est-il de leur affrontement avec la Russie. Ils sont à peu près les seuls, avec la Commission européenne et les hystériques des pays de l’Est de l’UE, compagnies significatives, à poursuivre, depuis plusieurs mois avec une obstination très britannique cette politique de résurrection de la Guerre froide. Cette obsession britannique a l’avantage (?) de tenter de justifier le choix blairiste de l’alignement aveugle sur les USA, dont on voit par ailleurs le prix… Poutine, le bombardier démodé entre les dents

La question des pertes britanniques en Afghanistan

Notre époque est complètement infectée par la communication et ses diverses coutumes, ses manipulations, le virtualisme qu’elle nourrit, le cloisonnement des crises, etc., au point que toutes les perceptions des événements en cours semblent possibles. La question des pertes essuyées dans les conflits en cours est un des grands mystères engendrés par ces pratiques. La guerre en Afghanistan est certainement la plus affectée à cet égard. On a l’impression d’une guerre sans pertes, surtout du côté allié, alors qu’on ne cesse d’en décrire des conditions d’une férocité incroyable. L’Observer d’aujourd’hui ne répond certes pas à cette question ouverte mais il fournit des éléments qui permettent… La question des pertes britanniques en Afghanistan

Avec des amis comme ça… (suite afghane et otanienne)

Quel titre est le mieux approprié? Celui du New York Times (NYT), qui nous annonce : «British Criticize U.S. Air Attacks in Afghan Region» le 9 août? Ou celui de l’International Herald Tribune (IHT), du même 9 août, qui ne prend pas de gants du tout: «British military asks U.S. forces to leave Afghan province»? L’auteur est la même Carlotta Gall et l’article est également une duplication selon l’acord entre les deux journaux (quoique plus court pour l’IHT, avec des coupures dues probablement plus à l’espace disponible qu’à une censure quelconque puisque, au contraire, le titre est dans ce cas plus malsonnant à des oreilles… Avec des amis comme ça… (suite afghane et otanienne)

Le jugement surprenant (est-ce bien sûr?) de John Bolton

Le Financial Times a l’habitude d’organiser, après la publication de certains articles de contributeurs extérieurs, des débats entre les auteurs et les lecteurs. Ce fut le cas pour John Bolton, à propos de son article du 31 juillet sur les relations entre les USA et le Royaume-Uni avec l’arrivée de Gordon Brown à la tête du gouvernement UK. Nous avons effectivement parlé de cet article en même temps que d’ un autre, allant dans le même sens, d’Irwin Stelzer. Le débat Bolton-public sous les auspices du FT a donc eu lieu le 6 août. Nous confirmons à cette occasion ce que nous ressentons de l’intervention… Le jugement surprenant (est-ce bien sûr?) de John Bolton

La fureur de Menwith Hill

Les députés britanniques sont partis en vacances. Auparavant, ils ont communiqué leur intense fureur devant une communication du gouvernement, noyée dans diverses autres communications, concernant la base d’écoute de Menwith Hill (faisant partie du réseau Echelon). Selon The Independent d’hier : «In the dying days of the parliamentary session last week, Des Browne, the Secretary of State for Defence, confirmed that the US listening base at RAF Menwith Hill, in north Yorkshire, would be upgraded to provide early warning of missile attack that would be fed into the planned US national missile defence system. The statement was one of more than 30 government announcements that… La fureur de Menwith Hill

Londres de plus en plus inquiet de la poussée néo-protectionniste

Les Britanniques sont en alerte et sur la défensive depuis le sommet européen de Bruxelles, où ils ont été complètement pris à contre pied par Sarkozy sur la question de la suppression de la mention de la concurrence sans entrave dans les objectifs du nouveau traité de l’UE. Au niveau institutionnel européen, ils cherchent frénétiquement des moyens légaux pour contourner cette décision, ou revenir en partie sur elle. Depuis le 23 juin, leur cause s’est encore aggravée. La prise de position très ferme de Merkel en faveur de dispositions de protection européenne de certains segments de l’économie contre des prises de participation non-européennes comprenant des… Londres de plus en plus inquiet de la poussée néo-protectionniste

Les deux porte-avions britanniques sont lancés, — reste à voir ce qu’on mettra dessus

Il est assez rare dans l’histoire navale de voir lancé un programme aussi important que les deux porte-avions d’attaque britanniques de 65.000 tonnes, les HMS Queen Elizabeth et Prince of Walles, avec, en guise d’accompagnement, autant d’incertitude pour ce qui concerne l’essentiel: la flotte aérienne embarquée (aéronavale). Les deux porte-avions coûteront £3,9 milliards, ils sont prévus pour 2014 et 2016. C’est BAE Systems et le VT Group (avec Thalès) qui se chargeront du programme. Dans sa déclaration annonçant la décision, le ministre Des Browne précise que les possibilités de coopération avec la France vont continuer à être explorées, mais le Financial Times précise de son… Les deux porte-avions britanniques sont lancés, — reste à voir ce qu’on mettra dessus

Les Allemands d’EADS revendicatifs vis-à-vis des USA et (surtout) des Britanniques

Mardi, à une conférence organisée par le quotidien allemand Handelsblatt, Tom Enders, co-directeur général de EADS, représentant l’Allemagne, est intervenu sur les questions de commerce avec les USA. Enders se référait notamment et de manière explicite au traité qui vient d’être signé entre USA et UK sur le commerce des armements qui dispenserait les Britanniques de certaines licences et autorisations (ce traité reste évidemment à être ratifié et ce ne sera pas une mince affaire.) Enders a estimé que les difficultés pour les Britanniques d’atteindre un tel accord bilatéral avec les USA montrent qu’il serait bien plus approprié de faire entrer un tel accord dans… Les Allemands d’EADS revendicatifs vis-à-vis des USA et (surtout) des Britanniques

Alice au pays de la terreur

Alice au pays de la terreur 1er juillet 2007 Le Royaume-Uni vit depuis trois jours dans une situation d’extrême urgence. Le nouveau Premier ministre a fait une allocution télévisée. Il avait la mine sombre mais résolue. La scène fait nécessairement penser au Churchill du début de la Bataille d’Angleterre, offrant à ses compatriotes du sang et des larmes pour lutter contre l’envahisseur nazi. (Mais Churchill avait encore le sens de l’humour noir lorsque, lors de son discours exhortant ses compatriotes à se battre avec toutes les armes du puissant Empire et jusqu’au bout contre l’envahisseur à venir, il couvre le micro de ses mains pour… Alice au pays de la terreur

Blair et l’Angleterre, le sommet et Sarkozy, vus par la presse de Londres au cœur de la bataille, — une sorte de Trafalgar “soft” à l’envers

Même si l’on a été conduit à porter toute notre attention sur l’affrontement entre Polonais et Allemands lors du sommet de Bruxelles, d’autres affrontements ont été déterminants, peut-être plus déterminants encore que le cas germano-polonais. Celui entre Français et Anglais sur la fameuse expression where competition is free and undistorted que les Français ont fait ôter d’une des phrases-clefs du traité est certainement le plus significatif parce qu’im concerne deux pays concurrents, puissants, et pourtant qui doivent s’entendre sur certains points dans le contexte européen. Il ne semble pas que cette entente nécessaire et forcée se fera cette fois sur des termes uniquement anglo-saxons. Il… Blair et l’Angleterre, le sommet et Sarkozy, vus par la presse de Londres au cœur de la bataille, — une sorte de Trafalgar “soft” à l’envers

Une surprise de Gordon Brown ?

Dans un peu plus d’une semaine, le Royaume-Uni aura un nouveau Premier ministre et la décennie Blair prendra fin. Gordon Brown héritera d’une situation très difficile, notamment avec l’engagement britannique en Irak et des relations avec les USA à la fois très alignées et très controversées. Il est évident que c’est sur ces dossiers de politique extérieure que le monde politique britannique, et aussi les Européens et les Américains, attendent Gordon Brown. Certaines rumeurs annoncent une surprise, ou des initiatives spectaculaires pour l’arrivée de Brown. Il semble en effet que la chose serait utile, pour tenter de sortir l’équipe britannique du marasme et de l’impopularité… Une surprise de Gordon Brown ?

Instantanés des special relationships

Pris dans des domaines de leurs vies respectives qui devraient être proches, puisque tous deux dans le domaine conservateur, deux analyses et avis US et britanniques montrant les extraordinaires différences de conception qui séparent les Américains et les Britanniques. Voici le rapport d’une intervention d’un candidat à la désignation républicaine, l’ancien gouverneur du Massachussets Romney, qui est bien loin d’être le plus belliqueux, qui nettement moins pro-guerre qu’un McCain par exemple. (Repris de SFGate [San Francisco Chronicle] du 16 juin) : «The former Massachusetts governor said his plans include boosting the size of the military by at least 100,000 troops and increasing the military budget.… Instantanés des special relationships

L’OCDE, BAE et la colère suisse

Les Britanniques commencent à être préoccupés des retombées diplomatiques de l’affaire BAE, notamment dans le cadre de l’enquête ouverte par l’OCDE. Des sources européennes affirment que la décision suisse de rouvrir l’enquête commanditée par le Serious Fraud Office a été prise pour riposter aux pressions exercées et aux rumeurs répandues par les Britanniques pour discréditer le professeur suisse Pieth, qui mène l’enquête de l’OCDE. «C’est une démarche significative, disent ces sources. Les Suisses sont furieux. Ils ont bien fait comprendre qu’il s’agissait d’un acte de gouvernement significatif pris dans le cadre de l’affaire, qui impliquait une orientation diplomatique spécifique.» A cette lumière, l’affaire suisse est… L’OCDE, BAE et la colère suisse

To Be or Not to Be un otage

that is the question. Impossible d’y échapper en observant le comportement des otages, ou prisonniers britanniques libérés par l’Iran. L’enthousiasme de Téhéran, et même au-delà de Téhéran, alors que les prisonniers ne risquaient plus rien Comparé à la lugubre lecture, deux jours plus tard, d’un texte préparé, lors de la conférence de presse de Londres, où toute la vilenie extraordinaire du régime ayatollesque fut déballée devant le monde ébahi. Ces remarques d’un connaisseur, il resta cinq ans dans les geôles de l’ayatollah Khomeini, accusé d’être un espion britannique, sont intéressantes à lire. Il s’agit de Roger Cooper, publiant son commentaire dans The Independent de ce… To Be or Not to Be un otage

JSF : messieurs les alliés, payez les premiers

JSF : messieurs les alliés, payez les premiers 4 avril 2007 Comme un énorme boa, le programme JSF digère l’engagement renouvelé des huit pays alliés dans le programme, signé entre décembre 2006 et février 2007. La digestion ne dure qu’un temps. «Now it really gets hard», nous annonce le colonel de l’USAF Michael Joy, adjoint pour les activités internationales au directeur du programme JSF. Un article de Aviation Week & Space Technology (accès payant) nous donne quelques indications sur le really gets hard, qui concerne en première ligne et d’une façon presque privilégiée ces mêmes huit pays alliés. Comme si la récompense de leur renouvellement… JSF : messieurs les alliés, payez les premiers

TB et son “splendide isolement”

Les Britanniques ne cessent de mesurer l’isolement où les met la politique de complet alignement sur les USA qu’ils suivent depuis six ans. La capture des quinze marins et Marines britanniques est un exercice convaincant à cet égard. Nombre de commentateurs britanniques continuent à souligner l’isolement britannique, essentiellement vis-à-vis de l’Europe, l’alliance US étant dans ce cas de la plus stricte inutilité sinon pour alimenter les bruits d’une attaque très prochaine contre l’Iran. S’y ajoute le sentiment d’une autorité perdue, disons d’une autorité morale, à cause des mauvaises fréquentations. Max Hastings développe l’argument selon lequel l’incident fait dans tous les cas le jeu des extrémistes… TB et son “splendide isolement”

Le “political and moral compass” de TGA

Timothy Garton-Ash (TGA) est un de ces intellectuels occidentaux, européens, britanniques, libéraux, presque de gauche et transatlantiques, dont les chroniques, les observations, les conférences et l’enseignement nous sont sans prix. De la Colonne Nelson à Harvard, de Davos à Saint-Germain des Prés, de Berlin à la Colonne Nelson, TGA est un homme de notre civilisation et un homme qui parle à notre civilisation. Entre deux publications, il parle aux autres civilisations. C’est une voix universaliste, britannique et special relationships parce qu’on ne peut pas faire autrement. Cette fois, il parle à l’Europe, plus spécialement aux Allemands qui président l’UE, parce qu’il l’a mauvaise, TGA. Simplement… Le “political and moral compass” de TGA

Une logique inversée et une pensée pervertie

Les ravages de la dépendance britannique des USA, surtout depuis le renouvellement massif de cette dépendance avec Tony Blair depuis le 11 septembre 2001, sont très visibles dans la forme de la pensée qui s’exprime à l’occasion du débat sur le renouvellement du Trident. Un exemple de la chose est visible dans la chronique de Alice Miles, dans The Times de ce jour. D’abord, et peut-être d’une façon inattendue pour une commentatrice d’un journal conservateur qu’on croirait d’habitude favorable à la composante nucléaire, Alice Miles plaide passionnément contre la modernisation de la composante nucléaire que veut faire entériner Tony Blair. Ce qui est plus surprenant… Une logique inversée et une pensée pervertie

Un aveu en passant

On se rappelle la tempête qui bouleversa l’Europe lorsque, successivement, les peuples français (le 29 mai 2005) et hollandais (le 1er juin 2005) rejetèrent la Constitution européenne. Les Britanniques et le gouvernement Tony Blair ne furent pas les derniers à fustiger l’archaïsme et le goût du désordre cocardier des Français, contre la vertu et la grandeur du projet européen intégré (soutenu par la grandeur et la vertu UK). On connaît les habitudes anglo-saxonnes à cet égard et le mois de juin 2005 vit un déluge d’appréciations critiques du comportement français, les Britanniques se présentant pour l’occasion comme des Européens convaincus et résolument modernistes (évidemment), empêchés… Un aveu en passant

Le grand mystère du MoU UK-USA sur le JSF

Bien entendu, toute notre attention continue à être concentrée sur le destin du JSF. Ainsi avons-nous apprécié ce courrier de notre lecteur P4, en ligne sur notre Forum à la date du 17 février. Il nous procure le lien d’un extrait d’un rapport de la Commission de la défense des Communes sur les problèmes des futurs porte-avions de la Royal Navy. On y trouve un paragraphe consacré au JSF et à son MoU entre les Britanniques et les Américains, que voici : «The Committee welcomes the Memorandum of Understanding signed with the US in December on the Joint Strike Fighter following US assurances that the… Le grand mystère du MoU UK-USA sur le JSF

L’Afghanistan, champ fécond de la mésentente “spéciale” UK-USA

L’Afghanistan, champ fécond de la mésentente spéciale UK-USA 4 février 2007 Triste cadeau d’adieu pour le général britannique David Richards, qui doit passer son commandement de l’ISAF (contingent OTAN en Afghanistan) à son supposé collègue et ami, le général Dan McNeil, U.S. Army. Pendant ce temps la bataille de Musa Qala est supposée faire rage ; disons qu’elle fait sûrement rage entre Britanniques et Américains, peut-être encore plus qu’entre forces de l’OTAN et talibans. Musa Qala est une petite ville, une bourgade de la zone du Sud de l’Afghanistan où opère le gros du contingent de l’OTAN, et où les Talibans sont les plus actifs.… L’Afghanistan, champ fécond de la mésentente “spéciale” UK-USA

Le déchirement britannique, — as usual , et encore plus qu’as usual, — jusqu’à leur Cronstadt…

Comme d’habitude, les Britanniques essuient les plâtres de leur alignement inconditionnel sur GW Bush et l’Amérique, Blair-style. Le site WSWS.org relève ce jour les gémissements et autres plaintes de la presse britannique : «The reaction of much of the media to the announcement was open despair. Though the decision had been trailed for weeks, this did not lessen its impact and the recognition of just how bad the situation now faced by Britain has become.» Particulièrement marquant à cet égard, voici un article d’un des chroniqueurs du Times de Londres, Matthew Parris. Il décrit son doute absolument existentiel («Yes, America’s my friend. Or is it?… Le déchirement britannique, — as usual , et encore plus qu’as usual, — jusqu’à leur Cronstadt…