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Turquie

De Téhéran à Pavlov, deux mondes différents…

Après l’accord de Téhéran, tout se passe comme si rien ne s’était passé. C’est dans tous les cas la politique du système, comme l’a implicitement déclaré Hillary Clinton en annonçant hier, devant une commission sénatoriale US, que les cinq membres permanents du Conseil de Sécurité sont arrivés à un accord sur une résolution pour un nouveau lot de sanctions contre l’Iran. Cette résolution sera envoyée aux 15 membres du conseil lundi prochain. En Turquie, le ministre des affaires étrangères turc a commenté d’une façon très critique l’attitude occidentale et, notamment, l’intention de poursuivre dans la voie des sanctions malgré l’accord signé dimanche. Hürriyet Daily News… De Téhéran à Pavlov, deux mondes différents…

Après l’Iran, Israël ?

Après l’Iran, Israël ? Il y a un intéressant article de commentaire sur le rôle de la Turquie dans l’accord de Téhéran, de Semih Idiz, sur Hurriyet.DailyNews.com, le 17 mai 2010. L’article décrit : Le rôle proéminent de la Turquie, depuis plusieurs mois, pour arriver à un accord avec Téhéran. Dans les derniers jours avant l’accord, les Turcs étaient effectivement pessimistes sur son issue, et ne voyaient plus de possibilité, en cas d’échec, de continuer à s’opposer à des sanctions. Le premier ministre turc Erdogan s’est montré à plus d’une reprise agacé par les louvoiements des Iraniens, qui correspondent sans doute à des luttes internes.… Après l’Iran, Israël ?

La Turquie et le concept de “superpuissance régionale”

On parle beaucoup de la Turquie ces temps-ci. Des analystes de pays hors du bloc américaniste-occidentaliste s’y intéressent précisément, et leurs analyses ont évidemment la fraicheur de ces pays qui sont à la fois en dedans et en dehors du système dominant. Citons deux de ces analyses récentes. Andreï Fediachine, de Novosti, donne ce 17 mai 2010 une analyse en profondeur de la Turquie. D’abord, il met en évidence l’activisme de ses dirigeants ces derniers jours : «D’abord, le président et le premier ministre turcs Abdullah Gül et Tayyip Erdogan ont accueilli, le 12 mai, le président russe Dmitri Medvedev. Ensuite, le 14 mai, Erdogan… La Turquie et le concept de “superpuissance régionale”

L’accord de Téhéran et l’éventuel “jeu personnel” d’Obama

Après l’accord de Téhéran, les pays du bloc occidentaliste-américaniste restent très prudents et dubitatifs, comme la presse elle-même ; ou bien, l’on dira également qu’ils sont les uns et les autres, un peu groggy devant cet accord inattendu. Le titre de The Independent (le 18 mai 2010) situe l’esprit de la chose : «US outflanked in bid to bring new sanctions against Iran». Le Times de Londres, également le 18 mai 2010, développe, grâce à l’officiel US de la défense qui va bien, la même idée. «The spectacle of an emerging South American power taking the lead in talks with Tehran could undermine months of… L’accord de Téhéran et l’éventuel “jeu personnel” d’Obama

Que faire ? Bombarder Brasilia et Ankara ?

Que faire ? Bombarder Brasilia et Ankara ? 17 mai 2010 C’est donc la grande nouvelle du week-end, la signature d’un accord entre l’Iran, le Brésil et la Turquie. Les trois pays signataires considèrent que cet accord désamorce la crise et rend inutile la décision d’un nouveau paquet de sanctions contre l’Iran (grande trouvaille de l’administration Obama en cours d’élaboration pour servir de festin à l’ONU). L’agence Novosti présente très succinctement l’accord tel qu’il a été commenté notamment par le ministre turc des affaires étrangères, ce 17 mai 2010. Il faut noter que la Russie, dans cette affaire, est demeurée dans une position d’expectative, dans… Que faire ? Bombarder Brasilia et Ankara ?

Ceux de l’“en dehors”

Pendant plus de 24 heures, hier et ce matin, le site de Novosti présentait comme première nouvelle les préparatifs du défilé de la commémoration de la victoire du 8 (9) mai 1945. Puis cette première place a été prise par des considérations de Medvedev sur la chute de l’URSS. Une autre nouvelle intéressante, pour les Russes, concerne la déclaration du ministre des affaires étrangères de Turquie (Novosti, 6 mai 2010), selon laquelle la prolongation de 25 ans du bail de la base de Sébastopol pour la flotte russe de la Mer Noire ne constitue en aucune façon une source d’inquiétude pour la Turquie. «Nous n’avons… Ceux de l’“en dehors”

Enjeu majeur : le Moyen-Orient transformé en “zone dénucléarisée”

Des indications, notamment données par le Wall Street Journal et confirmées par Hillary Clinton, semblent montrer que les USA sont intéressés par l’exploration de l’instauration d’une zone dénucléarisée au Moyen-Orient. L’article, daté du 1er mai 2010, indique que cette ouverture qui concerne, si elle se confirme, un point absolument essentiel des crises en cours dans la région, est évoquée essentiellement entre les USA et l’Egypte. La conférence (une tous les 5 ans) sur le traité de non-prolifération des armes nucléaires qui s’ouvre aujourd’hui devrait permettre de situer exactement la validité et les perspectives de relance de l’idée d’une zone dénucléarisée. «The U.S. is negotiating with… Enjeu majeur : le Moyen-Orient transformé en “zone dénucléarisée”

Embargo sur l’armement israélien pour la Turquie?

D’un texte d’Israel Valley, qui se présente comme le site de la Chambre de Commerce France-Israël, le 22 avril 2010, de Maxime Perez, correspondant en Israël du site. Il annonce la possibilité de restrictions, voire d’un embargo des armes israéliennes vers la Turquie. «Plusieurs sources concordantes rapportent cette semaine que l’Etat hébreu aurait dernièrement rejeté une demande officielle d’Ankara visant à obtenir la fourniture de systèmes de missiles avancés de fabrication israélienne. »SIBAT, l’organisme en charge des exportations d’armes israéliennes, aurait ainsi formulé une fin de non-recevoir au gouvernement turc concernant l’acquisition de roquettes antichars Spike et de missiles Barak-8, conçus pour la marine. Israël… Embargo sur l’armement israélien pour la Turquie?

Un plan Brésil-Turquie pour éviter des sanctions contre l’Iran

A Brasilia, demain 16 avril, le président brésilien Lula doit rencontrer le ministre turc des affaires étrangères de Turquie pour travailler sur une proposition commune sur l’Iran, qui se concrétiserait en un texte à proposer aux Nations-Unies. L’intention des deux pays est d’éviter de nouvelles sanctions contre l’Iran, celles que cherchent à mettre en place le groupe américaniste-occidentaliste classique (USA et UE principalement). C’est Defense News, ce 14 avril 2010, qui donne quelques indications sur la rencontre de demain. D’une façon symbolique au sens politique certainement très significatif, la rencontre a lieu en marge du sommet du BRIC, dans la même ville de Brasilia. «Turkey… Un plan Brésil-Turquie pour éviter des sanctions contre l’Iran

Insulte suprême, de Netanyahou à BHO

Le Premier ministre israélien Netanyahou a décidé de ne pas se rendre en personne au sommet de Washington sur la non-prolifération nucléaire, les 12 et 13 avril. L’argument officiel pour cette décision est que des bruits circulent selon lesquels des pays arabes voudraient mettre Israël sur la sellette à propos de son arsenal nucléaire non déclaré (entre 200 et 300 têtes nucléaires). Netanyahou sera remplacé par le vice-Premier mnistre et ministre de l’Energie Dan Meridor. Selon le Daily Telegraph du 9 avril 2010 «Israeli officials said Benjamin Netanyahu decided to send a minister in his place after reports that Muslim nations in the Middle East… Insulte suprême, de Netanyahou à BHO

USA-Turquie : situation électorale et lobby israélien

USA-Turquie : situation électorale et lobby israélien Pour compléter les divers textes que nous avons publiés sur la querelle entre les USA et la Turquie concernant le vote sur la résolution sur le génocide arménien, un texte de Jim Lobe du 5 mars 2010 sur IPSNews donne notamment, parmi d’autres informations, des indications sur la situation électorale US (citoyens d’origine arménienne) et sur le rôle du Lobby (le lobby israélien AIPAC). Il faut noter l’affirmation que l’AIPAC, jusqu’alors très favorable à la position turque, l’a cette fois désertée. Cela constitue une évolution parfaitement en ligne avec l’évolution des relations entre Israël et la Turquie, et… USA-Turquie : situation électorale et lobby israélien

The system is broken” et la Turquie

L’affaire du vote de la commission des relations extérieures de la Chambre des Représentants US sur l’appellation de génocide appliquée au massacre des Arméniens en 1915 semble montrer un exemple révélateur du fonctionnement, sous la forme d’un dysfonctionnement systématique, du pouvoir à Washington. L’article le plus intéressant à cet égard est celui de Laura Rozen, de Politico.com le 5 mars 2010. «…Did the administration drop the ball on the Armenia genocide resolution? [] Hill staffers and Democratic foreign policy hands say neither the White House nor State tried to stop Rep. Howard Berman (D-Cal.), chairman of the House Foreign Affairs Committee, from proceeding with the… The system is broken” et la Turquie

La morale de l’histoire

La morale de l’histoire 5 mars 2010 Les Turcs sont furieux. L’ambassadeur de Turquie à Washington est rappelé en consultation. Une commission de la Chambre des Représentants du Congrès US vient de voter par une majorité d’une voix une résolution demandant au gouvernement des USA de désormais parler du génocide arménien pour désigner les événements tragiques qui se passèrent dans la seconde décade du XXème siècle, entre Turcs et Arméniens. Le Times de Londres, notamment, fait rapport de la chose, ce 5 mars 2010. «After more than three hours of debate, the House Committee on Foreign Affairs narrowly approved a resolution calling on President Obama… La morale de l’histoire

La politique par mégarde

La politique par mégarde 5 mars 2010 Les Turcs sont furieux. L’ambassadeur de Turquie à Washington est rappelé en consultation. Une commission de la Chambre des Représentants du Congrès US vient de voter par une majorité d’une voix une résolution demandant au gouvernement des USA de désormais parler du génocide arménien pour désigner les événements tragiques qui se passèrent dans la seconde décade du XXème siècle, entre Turcs et Arméniens. Le Times de Londres, notamment, fait rapport de la chose, ce 5 mars 2010. «After more than three hours of debate, the House Committee on Foreign Affairs narrowly approved a resolution calling on President Obama… La politique par mégarde

Le cauchemar révélateur de Ralph Peters

Ralph Peters est comme une sorte de monument. Il faut aller le visiter de temps et temps pour voir comment se porte la folie ordinaire, type neocon maximalisée. Nous nous sommes donc attardés à un de ces articles grandioses qui fait le tour de la question, c’est-à-dire une description de l’Armageddon-du-jour (son dernier livre est intitulé: The War After Armageddon). L’article se nomme «Nightmare in the Middle East», dans le New York Post du 31 janvier 2010. Peters détaille pays par pays les catastrophes attendues, au Moyen-Orient, d’ailleurs avec effet immédiat (dès 2010). Nous noterons trois perles, dont l’une, avec le complément d’une seconde, a… Le cauchemar révélateur de Ralph Peters

L’Amérique qui perd la boule (“libre" s'entend)

L’Amérique qui perd la boule Nous citons parfois – pas assez souvent, après tout – Fabius Maximus, sur son site du même nom. Cet analyste discret mais qui a le sens de la tradition ne mâche pas ses mots. Aussi, le 6 janvier 2010, nous annonce-t-il: «China Moves To The Center Of The World. America Moves To The Edge». Il a le bon sens de citer un article du Financial Times … L’article, à son tour, a le bon goût de citer notamment les aventures d’Obama à Copenhague, dont nous parlions le 28 décembre 2009. Fabius Maximus ajoute fort justement, en citant l’article du FT:… L’Amérique qui perd la boule (“libre" s'entend)

Notes sur une “descente aux enfers”

Notes sur une descente aux enfers Il y a fort peu, une question de jours en fait, une note interne de la présidence de l’UE (nous nous permettrons de ne pas préciser laquelle, entre celle des six mois rotatifs et celle de Van Rompuy) ce n’est pas rien dans la hiérarchie, une note de la présidence commençait par cette remarque: «The U.S. Foreign Policy is going down to hell» Signification? La politique extérieure US est en train de descendre aux enfers, disons comme au temps de l’époque GW Bush, lorsque les Européens, malgré toutes les dévotions coutumières, éprouvaient de singulières angoisses dans l’attente de la… Notes sur une “descente aux enfers”

Le rôle grandissant de la Turquie dans la crise iranienne

Les Turcs sont prêts à s’entremettre avec la plus complète bonne volonté dans la sous-affaire de l’enrichissement de l’uranium iranien par une tierce partie, dans le cadre de l’affaire générale de la crise du nucléaire iranien. Antiwar.com, le 26 décembre 2009, résume le cas avec divers liens. Les Iraniens ont lancé l’idée du rôle de tierce partie de la Turquie dans cette affaire, proposant de transférer leur uranium vers la Turquie pour que l’enrichissement y soit effectué. Les Turcs ont immédiatement et positivement réagi. «Turkey’s Foreign Minister Ahmet Davutoglu praised the idea and said it stands ready to help resolve the diplomatic standoff. Though at… Le rôle grandissant de la Turquie dans la crise iranienne

L’impuissance par Israël

L’impuissance par Israël 17 décembre 2009 Le Premier ministre turc Erdogan a effectué une visite aux USA il y a une dizaine de jours. Cette visite était censée ramener une certaine sérénité dans les liens entre les deux pays. Il y a eu une rencontre Erdogan-Obama, qui a sauvé la face mais qui n’a donné lieu à aucun communiqué commun, signe au moins de l’absence d’une proximité chaleureuse de deux pays qui se disent encore, plus ou moins, alliés stratégiques. Erdogan a fait ici ou là quelques déclarations, visant à rassurer ses interlocuteurs US, ou des auditoires sélectionnés, mais sans vraiment rassurer. Lui-même, d’ailleurs, ne… L’impuissance par Israël

Une rencontre inattendue au sein de l’OTAN: la France et la Turquie?

Deux postes importants, d’ores et déjà fournis ou à fournir, sont actuellement particulièrement importants à l’OTAN, non seulement pour leurs caractéristiques intrinsèques mais surtout pour leur éventuelle dimension politique. Ils concernent la Turquie et la France. Le premier de ces deux postes vient d’être créé. La décision avait été prise en avril dernier, pour donner à la Turquie un poste important et apaiser sa colère après la nomination du Danois Rasmussen comme Secrétaire Général, et la convaincre de soutenir cette nomination. (Référence au rôle de Rasmussen et du Danemark dans la polémique des caricatures du prophète qui avait rendu furieux le monde musulman en 2006.)… Une rencontre inattendue au sein de l’OTAN: la France et la Turquie?

L’“axe” Ankara-Tokyo

L’axe Ankara-Tokyo 13 novembre 2009 Il y a bien des inquiétudes à Washington à propos de la Turquie. La même chose à propos du Japon. Les deux pays présentent à notre sens des similitudes dans la logique et l’évolution de leurs situations vis-à-vis de Washington. Un exemple de cette inquiétude est exposé dans une courte analyse de Ben Katcher sur le site The Washington Note, le 10 novembre 2009. L’idée de départ est exprimée dans le titre : Qu’est-ce que les USA ont à offrir à leurs alliés? et nous poursuivrions par cet ajout: pour les retenir, justement, comme alliés fidèles?. Suit une description assez… L’“axe” Ankara-Tokyo

Erdogan jette le gant

Le Premier ministre turc Erdogan effectue cette semaine une visite et Iran, où il va saluer son ami Mahmoud Ahmadinejad, ainsi que le grand ayatollah Khameini. Erdogan donne une interview au Guardian où il ne cache rien de ses pensées sur l’Iran et le conflit qui oppose ce pays à l’Occident. Le Guardian met en ligne deux articles sur cette rencontre que le journaliste Robert Tait a eue à Istanboul avec le Premier ministre turc. L’un d’eux (du 26 octobre 2009, bien sûr) résume la position d’Erdogan sur cette affaire iranienne, en l’opposant à la position de la Turquie dans l’OTAN. «The Turkish prime minister,… Erdogan jette le gant

La Russie, centre structurant

La Russie, centre structurant 22 octobre 2009 A trois mois presque jour pour jour, l’interview de Hey Joe Biden au Wall Street Journal sonne un peu grotesque. Aujourd’hui, dans la masse géographique Europe-Caucase-Moyen-Orient qui devrait naturellement être sous contrôle exclusif et absolu de la grande hégémonie américaniste, s’il est un pays qui est maître du jeu c’est bien la Russie. Qu’on considère les éléments suivants. L’affaire SouthStream, considérée par ailleurs ce même 22 octobre 2009, est en train de prendre des dimensions politiques considérables alors qu’on jugeait au départ qu’elle se plaçait dans un contexte général qui verrait, grâce au gazoduc concurrent Nabucco, la défaite… La Russie, centre structurant

L’axe SouthStram?

L’axe SouthStram? Berlusconi a choisi d’aller à Saint-Petersbourg, rencontrer Poutine et quelques autres, plutôt que d’aller voir le Prince Abdallah de Jordanie à Amman. On lui en fait grief à Rome, où l’opposition de gauche juge que ce personnage fantasque et inconsistant autant qu’inconstant, perdu dans de piètres affaires de fesses et dans de misérables affaires de fric, préfère fêter l’anniversaire de son ami Poutine que d’aider à l’établissement de la paix au Moyen-Orient. Pour une fois, même s’il y a une fiesta pour l’anniversaire, le sérieux n’est pas du côté qu’on croit. Car, aujourd’hui, à Saint-Petersbourg il y a aussi, et d’abord, une rencontre… L’axe SouthStram?