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Une leçon d’histoire d’Edward Luttwak : 1973 versus 2006

Une leçon d’histoire d’Edward Luttwak : 1973 versus 2006 22 août 2006 L’histoire est aujourd’hui lue par des spécialistes des matières et des intérêts présents dont la mission est de réhabiliter le présent à la lumière d’un passé arrangé pour la circonstance. Ces historiens assermentés obéissent complètement aux consignes du présent, en toute logique. C’est le cas d’Edward Luttwak, qui est un personnage habile ayant réussi à se faire passer pour un original capable d’interpréter avec brio mais sans jamais les trahir les consignes du Pentagone. (Luttwak est depuis un quart de siècle consultant du Pentagone, de l’U.S. Army. Tout le monde est content.) Le… Une leçon d’histoire d’Edward Luttwak : 1973 versus 2006

La tactique des relations publiques de Tsahal, — et 33 soldats tués

Plus on avance dans la critique des opérations et du comportement général de Tsahal durant le conflit avec le Hezbollah, plus on mesure l’importance de l’américanisation des forces armées israéliennes. A côté de l’automatisation et l’emploi forcené des hautes technologies, un autre domaine de prédilection de l’activité américaniste s’est fortement développé : les relations publiques. Comme l’armée US en Irak, l’armée israélienne conçoit nombre de ses opérations en fonction de l’effet médiatique, cela en accord avec les autorités politiques. Il ne s’agit pas de l’exploitation médiatique d’opérations militaires réussies, comme il est courant de faire, mais bien d’opérations entreprises dans un but de relations publiques,… La tactique des relations publiques de Tsahal, — et 33 soldats tués

USAF et Tsahal : Hersh nous dit ce qu’il n’a pas écrit

USAF et Tsahal : Hersh nous dit ce qu’il n’a pas écrit Il faut lire l’interview de Seymour Hersh que le site de la station de radio-TV Democracy Now ! a mis en ligne le 14 août (une transcription d’une interview-radio). On y découvre des précisions que Hersh n’a pas mises dans son article du New Yorker qui fait tant de bruit. Parmi les précisions que donne Hersh, nous choisissons d’abord celle-ci, qui recoupe diverses indications parues lors des premières attaques aériennes massives israéliennes contre le Liban. Plus il y avait de destructions, plus il y avait de réfugiés, plus les planificateurs de la force… USAF et Tsahal : Hersh nous dit ce qu’il n’a pas écrit

Le rendez-vous de la fin de l’été

Le rendez-vous de la fin de l’été 15 août 2006 « It would be a demo for Iran », dit une source ( a U.S. government consultant with close ties to Israel) à Seymour Hersh, telle que Hersh le rapporte dans son dernier aticle pour le New Yorker. La demo, c’est l’opération lancée par Israël contre le Hezbollah. L’article de Hersh démonte les mécanismes des liens entre Washington et Tel Aviv pour préparer et lancer cette attaque. L’article est largement cité dans la presse internationale. Le Guardian du 14 août écrit : « The US government was closely involved in planning the Israeli campaign in… Le rendez-vous de la fin de l’été

De quelle guerre parle-t-on? — Définition de la G4G, suite

De quelle guerre parle-t-on? — Définition de la G4G, suite Les analyses commencent à se répandre. S’agit-il d’une nouvelle forme de guerre ? On le dit. Un article du 6 août, de Matthew B. Stannard du San Francisco Chronicle, annonce : « Hezbollah wages new generation of warfare ». Bien entendu, il est question de la fameuse >guerre de quatrième générationG4Gguerre< de notre temps, doit reproduire le grand enjeu politique de notre temps. Quel grand enjeu? Celui d'une bataille entre la légitimité, l'identité et la souveraineté contre les pressions déstructurantes d'un mouvement général qui ne dissimule même pas cette ambition. (La Maison-Blanche veut un >New… De quelle guerre parle-t-on? — Définition de la G4G, suite

Avec des amis comme ça…

Avec des amis comme ça 13 août 2006 Le 3 août dernier, William Pfaff terminait une chronique sur le déclin de la puissance israélienne par ce paragraphe (la dernière phrase soulignée par nous) : « These promises of eliminated enemies, or delivery of clear messages able to deter all future attack, seem to demonstrate that illusion if not delusion prevails in at least one ruling faction of Israeli government and politics, and possibly in the defense forces. What they really suggest is that it is the Israelis who only understand force. If so, it is a very serious matter for the Israelis, because their own… Avec des amis comme ça…

…Tandis qu’éclate la fureur de Moshe Arens

Alors qu’il nous assure qu’on peut entendre les soupirs de soulagement d’Olmert à mesure que progresse l’idée d’un cessez-le-feu, on peut assurer Moshe Arens qu’on peut entendre à grande distance les grondements de fureur qui ponctuent le texte qu’il publie dans Haaretz du 13 août. L’ancien ministre de la défense du temps de la guerre du Golfe (1990-91), d’opinion très conservatrice et pro-guerre, développe une critique acerbe de l’actuelle direction politique israélienne. Cette logique furieuse reflète sans doute les vues et la tactique des généraux dans les règlements de compte politiques qui vont avoir lieu en Israël si le cessez-le-feu arrête effectivement les combats. L’attaque… …Tandis qu’éclate la fureur de Moshe Arens

Les délices de la “défaite”…

Défaite, certes, le mot est certainement paradoxal si l’on considère la situation sur le terrain, au Sud Liban. Il n’est pas tout à fait déplacé pour autant. Dans les considérations relatives à nos spéculations et par rapport aux réputations des uns et des autres, et notamment à la réputation d’invincibilité de Tsahal, alors oui, sans hésiter, Israël et Tsahal sont en train de subir une défaite. Gidéon Lévy l’appelle plutôt : échec, et c’est pour s’en réjouir, « To failure’s credit », dans Haaretz, aujourd’hui. Le raisonnement de Lévy, adversaire de la guerre et de la méthode forte affectionnée par Tsahal, est limpide. Une victoire… Les délices de la “défaite”…

Pendant ce temps, la guerre des généraux…

On peut admettre que, désormais, the fog of the war commence à se dissiper sur l’état réel du conflit entre Israël et le Hezbollah. L’indication la plus nette des difficultés de Tsahal nous est sans aucun doute donnée par ce que Uri Avnery désigne comme la guerre des généraux, dans un excellent article qu’il publie le 10 août sur le site Information Clearing House. (Avnery, journaliste et écrivain israélien, membre actif du mouvement pour la paix Gush Shalom.) La guerre des généraux est marquée surtout par la querelle entre le chef d’état-major et son commandant de théâtre au Liban Sud (voir aussi Haaretz du 9… Pendant ce temps, la guerre des généraux…

Les surprises de la G4G et les nécessités d’une redéfinition

Les Israéliens vont, avec le Hezbollah, de surprise en surprise. La découverte de l’équipement et de l’usage de systèmes et de techniques de hautes technologies par leurs adversaires n’est pas la moindre. Un court article du Guardian, aujourd’hui, apporte des précisions très intéressantes. On y remarque également l’apparition du désarroi des Israéliens au niveau des chefs, avec cette remarque du général Ido Nehushtan: « We have to recognise that we will be dealing with new definitions of victory. There will be no white flags being raised on this battlefield. » Voici quelques extraits du texte signalé : « Israeli forces have been astonished at the… Les surprises de la G4G et les nécessités d’une redéfinition

L’avis placide d’un expert sans complication

On s’interroge beaucoup sur l’étonnante (contre-) peformance de Tsahal, y compris parmi nos lecteurs (voir le Forum au 8 août). Il y a les explications complexes, avançant notamment diverses thèses de manuvres dissimulées, plans secrets, etc. Il y a aussi les avis simples, ceux qui s’en tiennent au constat de l’évidence. C’est le cas de Amyas Godfrey, dans le Guardian aujourd’hui. Expert très classique du RUSI (Royal United Services Institute de Londres, également connu par son lieu d’élection pour les discussions d’experts de Chatham House), Godfrey ne fait finalement qu’aligner les évidences. La surprise est qu’il faille effectivement les répéter, et qu’il faille les répéter… L’avis placide d’un expert sans complication

Les troubles de Tsahal

Amy Goodman, de Democracy Now !, interrogeait hier plusieurs officiers de réserve israéliens contestataires sur les conditions actuelles au sein de Tsahal, justement du point de vue de cette contestation. Nous donnons ici des extraits de la très intéressante conversation que Goodman a eue avec Dan Tamir, officier de réserve du renseignement, et Yonathan Shapira, ancien capitaine dans la Force Aérienne. L’un des deux hommes (Shapira) a également été interviewé pour un récent article du Guardian (mentionné dans l’interview), dont nous avons rendu compte. L’intérêt ici est que les détails sont encore plus nombreux, sur la forme de la contestation, le comportement des pilotes, la… Les troubles de Tsahal

Tsahal et les relations publiques

Après quelques semaines d’opérations militaires incertaines, la campagne militaire de Tsahal au Liban est désormais l’objet de diverses spéculations. Certains auteurs et certaines révélations tendent à apprécier l’étonnante lenteur de Tsahal, ou certaines de ses faiblesses opérationnelles, comme des tactiques délibérées. Il faut considérer ces diverses appréciations à la fois d’un esprit ouvert et avec un il critique (ce n’est pas des plus simples). Elles peuvent aussi bien faire partie du constat d’une complication très réelle du conflit que d’une campagne de désinformation, la première explication pouvant d’ailleurs englober la seconde Une affirmation de cette sorte vient du journaliste Thomas Ricks, du Washington Post, un… Tsahal et les relations publiques

L’échec de Tsahal : une médiocrité étrangement classique

Le plus étonnant dans l’actuelle crise Israël-Hezbollah, c’est le contraste entre la présentation initiale de cette crise (explosive, révolutionnaire, peut-être le début de la Guerre mondiale n°III ou n°IV, etc.) et éventuellement ses effets très indirects (comme par exemple, certains aspects de la situation britannique), et, d’autre part, le caractère incroyablement classique, habituel, répétitif, des erreurs qui y sont commises dès le départ. Ce contraste est d’ailleurs plus que saisissant, il est paralysant pour le théâtre de la crise lui-même. Comment espérer des événements révolutionnaires directs avec des outils aussi mal adaptés, aussi pervertis dès l’origine? De ce point de vue de la médiocrité qu’est… L’échec de Tsahal : une médiocrité étrangement classique

Les pilotes de Tsahal ont du vague à l’âme

Pour la première fois, des précisions circonstanciées sont apportées sur des problèmes de moral chez les Israéliens, à cause de la forme qu’a prise la guerre au Liban. L’article de The Observer du 6 août développe effectivement des témoignages sur des ratages volontaires de cibles, de crainte de tuer des civils. « As international outrage over civilian deaths grows, the spotlight is increasingly turning on Israeli air operations. The Observer has learnt that one senior commander who has been involved in the air attacks in Lebanon has already raised concerns that some of the air force’s actions might be considered war crimes. » Yonatan Shapiro,… Les pilotes de Tsahal ont du vague à l’âme

Le Merkava vulnérable

Le char lourd israélien Merkava est un des chars les plus puissants du monde, avec l’accent mis sur la protection et le blindage. L’une des nombreuses surprises désagréables de Tsahal dans la campagne en cours au Liban est sa vulnérabilité. Les bilans sont très difficiles à établir pour l’instant mais il semble qu’au moins trois d’entre eux ont été détruits ou gravement endommagés dans les deux derniers jours. Parallèlement, et ceci expliquant cela bien sûr, il apparaît que l’équipement anti-chars du Hezbollah dans les combats rapprochés est extrêmement efficace. Il s’agit d’engins anti-chars Metis-M (russes) et Milan (Euromissiles). Associated Press, par le San Diego Union-Tribune,… Le Merkava vulnérable

Tsahal reconnaît que la puissance aérienne ne suffit pas

Les rapports concernant l’action militaire israélienne au Liban, contre le Hezbollah, restent très contrastés. Il apparaît de plus en plus évident que l’action de la puissance aérienne (israélienne) est notablement insuffisante pour parvenir à un résultat acceptable contre le Hezbollah. Haaretz vient de publier une courte mais très intéressante analyse, du pris sur le vif qui ne manque pas d’intérêt. Amos Harel, de Haaretz, note combien le Hezbollah s’adapte à l’évolution de l’offensive israélienne : « The strikes on the home front are becoming worse as the IDF sends more and more brigades into Lebanon. Launchings from areas in which the army is operating have… Tsahal reconnaît que la puissance aérienne ne suffit pas

L’ex-optimisme de Tsahal et les manoeuvres de Washington

La lettre d’information Strategic Alert, dans son édition du 3 août (accès payant) rapporte que les promesses des chefs militaires israéliens faites au cabinet, pour emporter la décision d’attaque, le 12 juillet dernier, étaient extrêmement optimistes. « After the capture of two Israeli soldiers by Hisbollah on July 12, the top officers of the Israel Defense Force General Staff, including Chief of Staff General Dan Halutz, told Israel’s political leaders that Hisbollah would collapse in four or five days of pounding by the Israeli Air Force. » The same senior Israeli intelligence source who revealed the above to EIR, further said: If [Prime Minister Ehud]… L’ex-optimisme de Tsahal et les manoeuvres de Washington

Halutz est bien le LeMay de Tsahal

Nous avons aujourd’hui quelques précisions sur le chef d’état-major de Tsahal, dans un texte d’Alexander Cockburn mis en ligne sur le site CounterPunch. Il s’agit bien du LeMay israélien. Cockburn nous rapporte quelques détails sur l’homme et ses conceptions. Aucune surprise, juste une confirmation « Israel is doomed, said a friend of mine some months ago, returning to the U.S. after a trip to Israel. I asked him why, and my friend, who spent twenty years working at a high level in the Pentagon, answered, They’ve put in an Air Force man as chief of the General Staff. He was talking about Dan Halutz, appointed… Halutz est bien le LeMay de Tsahal

Israël, tête baissée?

Israël, tête baissée? 2 août 2006 — Le texte que publie Atimes.com, en date du 3 août, signé de Syed Saleem Shahzad, correspondant de l’agence au Pakistan actuellement au Sud Liban, est d’un particulier intérêt. Il rencontre des informations parcellaires et des hypothèses déjà soulevées. Il est assorti de détails et de témoignages qui renforcent le crédit général qu’on peut accorder à la vision générale qui en découle. L’intérêt principal du texte est qu’il prend en compte deux éléments nouveaux essentiels : • Comment l’Irak a changé le visage et l’action des mouvements anti-US et anti-israéliens pour la simple et évidente raison que l’Irak a… Israël, tête baissée?

La grande offensive d’Israël : pompe et circonstances

Israël est embarqué dans une grande offensive terrestre après de très nombreux changements de cap depuis le 12 juillet : une offensive aérienne générale qui devait suffire à liquider le Hezbollah et aboutit à l’affaire de Cana ; diverses incursions terrestres présentées comme très limitées, souvent à partir d’un très mauvais renseignement et réalisées dans des conditions souvent délicates ; l’assurance plusieurs fois répétée qu’il n’était pas question de cette grande offensive qui semble désormais en cours, ce qui a retardé la mobilisation des réserves de deux semaines. La planification de Tsahal est pour le moins hésitante. Quel est le but de l’offensive terrestre ?… La grande offensive d’Israël : pompe et circonstances

L’ombre civilisatrice de Curtiss LeMay

L’ombre civilisatrice de Curtiss LeMay 2 août 2006 — Quelle est la logique des attaques aériennes israéliennes contre le Liban ? Dans sa chronique du 1er août, sur Antiwar, Patrick Buchanan en résume parfaitement les effets en citant quelques responsables israéliens : « « Tout le monde au sud du Liban est un terroriste et est lié au Hezbollah », a hurlé le ministre israélien de la Justice, Haïm Ramon, le 27 juillet. » « Chaque village depuis lequel un Katyusha est tiré doit être détruit », a hurlé un général israélien dans une citation diffusée par le plus grand journal du pays, Yedioth Ahronoth.… L’ombre civilisatrice de Curtiss LeMay

Tel Aviv : les généraux remettent les pendules à l’heure, — et le Pentagone remet Condi à sa place

Qui commande en Israël ? demandions-nous d’une façon assez ingénue, dans un récent F&C. La réponse nous était apparue assez évidente, mais peut-être s’agissait-il de mauvais esprit. Non, pourtant. La réalité de la situation se confirme avec une régularité d’horloge, comme une offensive de Tsahal Il y a donc eu l’annonce d’un cessez-le-feu de 48 heures après le massacre de Cana. Le Daily Telegraph nous explique ce qui s’est passé ensuite, c’est-à-dire comment les généraux israéliens ont très mal pris la chose. « The Israeli prime minister ordered the halt to the air campaign after Sunday’s bombing of a house in the Lebanese town of… Tel Aviv : les généraux remettent les pendules à l’heure, — et le Pentagone remet Condi à sa place

L’expert US s’effraie : Tsahal ne tape pas assez dur

La réalité de l’affreuse situation au Liban Sud est qu’elle est affreuse pour Tsahal, pour toutes les souffrances qu’endure Tsahal et les faiblesses qu’elle montre. En un mot, Tsahal ne tape pas assez dur, elle pèche par sentimentalisme, respect excessif des valeurs humanistes occidentalistes, sensiblerie déplacée en un mot. C’est le constat d’un expert américaniste, venu du Pentagone et désormais membre éminent du Lexington Institute. Voici l’espèce de dialogue, terminant par la ferme réaffirmation de l’humanisme de Tsahal par un général israélien, extrait d’un rapport de Defense News du 29 juillet sur la situation stratégique d’Israël. « Dan Gouré, a former Pentagon official and now… L’expert US s’effraie : Tsahal ne tape pas assez dur