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Times

Un conte de Noël du “Times”

Un conte de Noël du Times 21 décembre 2006 Commençons sérieusement. Ce texte doit être lu avec profit en se référant à l’autre Faits & Commentaires, d’aujourd’hui, concernant une aventure typiquement américaniste. Cette référence mesure la torture à laquelle est soumis, aujourd’hui toujours, l’engagement pro-américaniste, qui doit continuer à se justifier, à ses propres yeux, par une appréciation rationnelle et évidemment élogieuse du phénomène américaniste. Etre pro-américaniste, aujourd’hui? Ce texte mesure le calvaire intellectuel que cela implique. Par ailleurs, il mesure également la tragédie de la pensée occidentale, lorsqu’elle s’est effectivement enfermée dans ce sophisme jusqu’à n’en plus pouvoir sortir sous peine de perdre tout… Un conte de Noël du “Times”

Le sens de la crise

On notera combien l’éditorial du New York Times du 13 décembre, repris ce même jour par l’International Herald Tribune, donne une sensation très forte, à la fois que les USA (Washington) sont en crise, et que cette crise est très pressante. Accessoirement, on a la déploration d’un gouvernement qui temporise, en fait qui manuvre pour écarter les recommandations de la commission Baker (ISG). Mais cette critique, même si elle semble s’adresser à l’administration et à GW, concerne toutes les magouilles et les manoeuvres qui caractérisent comme jamais Washington, où l’on magouille et manuvre, aujourd’hui, comme l’on danse sur un volcan. (Voyez par exemple ce commentaire… Le sens de la crise

Est-il donc si difficile de dire : “nous avons perdu” ?

Habitués à l’hypocrisie structurelle de la politique anglo-saxonne (y compris la branche américaniste, cela va de soi), souvent relayée par la presse officielle, saluons avec d’autant plus de respect le commentaire de Matthew Parris dans le Times de Londres du 9 décembre. Le titre illustre l’état d’esprit de l’auteur, que nous essayons pour une fois de rendre en bon français : «Je devrais applaudir le rapport Baker. Alors, pourquoi est-ce qu’il me rend malade?» Cette chronique ne dissimule rien des formidables hypocrisies de la politique US-UK en Irak. Elle ne dissimule rien de la formidable hypocrisie du rapport Baker qui prétend rejeter la responsabilité de… Est-il donc si difficile de dire : “nous avons perdu” ?

La fureur post-impériale de Zbigniew Brzezinski

Certains esprits mal intentionnés vont jusqu’à avancer que l’article publié par Zbigniew Brzezinski dans le Financial Times du 5 décembre reflète également une certaine frustration de cet expert prestigieux (conseiller de sécurité nationale du président Carter, 1977-81), devenu vieux sage entre temps, de n’avoir pas été choisi pour faire partie de l’Iraq Study Group (ISG) de James Baker. Il faut dire que Zbig n’est pas spécialement tendre pour l’exercice de style de l’ISG (noter la remarque de la fin de cette citation): «a lengthy compromise statement reflecting a typical, middle-of-the-road consensus among an elite Washington "focus group", composed of esteemed individuals not handicapped by much… La fureur post-impériale de Zbigniew Brzezinski

Litvinenko, Poutine et le dilemme de la droite atlantiste

On trouve un très intéressant commentaire dans le Times de Londres de ce matin, sous la plume de Tim Hames. Le thème en est cette affaire Litvinenko (sous-titré : Poutine coupable), l’humeur en est passablement agacée. «Were it not that a man has died, the Litvinenko affair might be viewed as the most extraordinarily effective publicity campaign for the new James Bond movie. It has everything that once made 007 so successful. There are a host of shady spies, unseen masterminds in the background and a mystery poison that has led to luxury hotels, a fleet of aircraft and even an entire football stadium being… Litvinenko, Poutine et le dilemme de la droite atlantiste

Les tristes vérités des “special relationships

Les tristes vérités des >special relationshipsYamamahdocteur Miraclea senior State Department analystYo, Blair< moment, when the two leaders were recorded chatting during the G8 summit this year, had shown the Prime Minister to be in an >obsequious positiongave the lie to the idea of private British influenceBritain has moved closer to Europe, crab-like, and London is now much more like a European city — with European prices, I might add. But I think the British are still where they have been all along, unable to answer the fundamental question of ‘after Empire, what?’.Tony Blair could sound European on a good day, he could occasionally pronounce French… Les tristes vérités des “special relationships

Les Anglais raffolent de l’idée d’une présidente française

La presse britannique, y compris la plus sérieuse comme le Sunday Times de Londres, raffole de l’idée d’avoir une femme présidente de l’autre côté du Chanel. Cela rendrait peut-être les Français supportables, vu que ce qu’ils ont de plus précieux ce sont les vins, les bijoux et les femmes. Après avoir encensé Ségolène, le Times se penche sur le cas MAM (la ministre de la défense Michèle Alliot-Marie), à qui il trouve bien des vertus. L’appréciation britannique nous laisse croire que, dans cette occurrence extrêmement féminine, Sarko commence à faire un peu has been. «The choice of an extremely popular woman to represent the French… Les Anglais raffolent de l’idée d’une présidente française

Le petit prince germanopratin des lieux communs

Quelle mouche hexagonale et parisienne a piqué le sérieux et britannique Times de Londres de demander à Bernard-Henri Levy, dit BHL, de commenter les élections du 7 novembre aux USA ? Peut-être parce qu’ils ont confondu BHL (American Vertigo) avec Henry Miller (Air Conditionned Nightmare) ou avec Jack Kerouac (On the Road)? Peut-être parce que BHL s’est fait passer pour le petit prince de Galles et qu’on ne refuse rien à l’héritier du trône ? Ce texte du 7 novembre, «A vote to send tremors around the world» , peut être comparé à l’Almanach Vermot du jour parce qu’il rassemble, avec une minutie remarquable, avec… Le petit prince germanopratin des lieux communs

La critique de la “juste cause” montre le bout de son nez

La critique de la juste cause montre le bout de son nez 1er novembre 2006 Jusqu’ici, nous avons vu les aspects spectaculaires et mobilisateurs du rapport Stern sur la crise climatique. Un texte du Times aujourd’hui, assez discret comme il faut l’être devant une cause bruyamment célébrée, effleure courtement mais précisément l’argument inverse. Il mérite qu’on s’y attarde pour bien comprendre la puissance des forces retardatrices du système, leur arsenal politique, leur signification ; pour bien comprendre les conditions et les fondements de la bataille à venir, qui sera féroce. On passe ci-après en revue les différents arguments soulevés. La cause sera-t-elle populaire auprès des… La critique de la “juste cause” montre le bout de son nez

«Personne ne veut dire l’amère vérité…»

Le New York Times soutint la guerre contre l’Irak. Il lui trouva toutes les vertus, celles de la force comme celles de la civilisation. Il arrangea pour cela les nouvelles, la vérité et les perspectives. A l’occasion de l’Irak, le New York Times nous montra jusqu’où pouvait aller dans la mise en scène d’une réalité factice le porte-drapeau proclamé et auto-proclamé du libéralisme de l’esprit habillé du sérieux du professionnalisme qui caractérise l’auto-description de la sphère anglo-saxonne de notre civilisation. Le New York Times, avec sa réputation, est l’une des premières victimes de cette catastrophe historique qui se nomme l’Irak et ce n’est pas la… «Personne ne veut dire l’amère vérité…»

Les voies impénétrables du cheminement de l’information

Les temps sont durs pour l’information. Elle chemine parfois suivant des voies dont le dessein est (à première vue) impénétrable. En voici un exemple. Aujourd’hui, le New York Times publie un article annonçant que Rumsfeld autorisera l’U.S. Army (et aussi l’USAF et la Navy) à plaider directement son budget devant l’Office of Management & Budget de la Maison-Blanche. Voici le début du texte du New York Times : «Defense Secretary Donald H. Rumsfeld is allowing the Army to approach White House budget officials by itself to argue for substantial increases in resources, a significant divergence from initial plans by Mr. Rumsfeld and his inner circle… Les voies impénétrables du cheminement de l’information

Les “nouveaux” Européens sont-ils si heureux de l’être? Détrompez-vous…

Les Britanniques sont délicieux. Le ton moqueur et ricanant du Times dans son article de ce jour sur les malheurs nombreux des pays de l’ancienne Europe de l’Est devenus membres de l’UE semblerait venir d’un adversaire de toujours de cet élargissement (du type nous vous l’avions bien dit). Au contraire, les Britanniques en furent les principaux partisans parce que, pensaient-ils, la cohésion des nouveaux membres et leur orientation atlantiste assureraient à la fois le triomphe du marché libre et la défaite d’une Europe politique au profit d’eux-mêmes. L’élargissement devait voir le triomphe de l’ancienne Europe de l’Est et, par conséquent, par ricochet dirait-on, celui de… Les “nouveaux” Européens sont-ils si heureux de l’être? Détrompez-vous…

Cinq ans plus tard, question sur 9/11: comment peuvent-ils se poser encore cette question ?

Le 5ème anniversaire de l’attaque du 11 septembre 2001, déjà largement entamé dans les médias, révèle cette année un état d’esprit interrogatif, incertain, évidemment bien à l’image du temps historique que nous vivons. Une séquence nous a particulièrement fascinés pour ce qu’elle exprime d’incapacité fondamentale, de la part du côté US, à seulement comprendre la réalité de la situation. Après ces cinq années depuis 2001 et avec tout ce qui a précédé à cette lumière désormais, toutes choses que devrait connaître un ancien parlementaire aussi chevronné que Lee Hamilton (ancien président de la commission des affaires étrangères de la Chambre des Représentants), la question que… Cinq ans plus tard, question sur 9/11: comment peuvent-ils se poser encore cette question ?

Oh My Dear, ces gens-là ont vraiment très peur

D’accord, virez TB (notre Très Grand Premier Ministre), mettez n’importe qui à la place, Hugh Grant si vous voulez, mais surtout, surtout, ne quittez pas la grande Amérique, parce que, voyez-vous, je vous le dis les yeux dans les yeux croix de bois croix de fer, « America represents still, as it has for the past 60 years, the last best hope of freedom ». En d’autres mots, c’est bien la peur qui s’exprime là. L’article de Gerard Baker, dans le Times londonien d’hier aurait pu être signé par le patron, Rupert Murdoch lui-même. Il signale une crainte considérable des américanistes, de leurs relais divers,… Oh My Dear, ces gens-là ont vraiment très peur

Le récit du désastre

De plus en plus de témoignages et de précisions diverses sont publiés sur la désastreuse campagne de Tsahal contre le Hezbollah. A côté du témoignage du colonel Amnon, commandant une division blindée, on trouve le récit très long et très détaillé des 33 jours d’opérations que publie le Sunday Times aujourd’hui. L’article est remarquable. Ces deux documents, parmi d’autres que nous manquons sans doute, et d’autres qui seront publiés dans la suite, nous permettent de mesurer l’extraordinaire ampleur du désastre psychologique qui affecte aujourd’hui Tsahal, Israël et tous les Israéliens. Il ne s’agit pas ici de victoire ou de défaite, d’opérations, de bilans, etc., mais… Le récit du désastre

L’amère “pilule” Straw a du mal à passer

Dans la tension très forte existant aujourd’hui entre Londres (Tony Blair mis à part) et Washington, on revient beaucoup dans la presse britannique sur le limogeage de Jack Straw en avril. La version d’une intervention de Washington est désormais communément admise. Il est significatif qu’un commentateur aussi conservateur que William Rees-Mogg, dans le Times du 7 août, s’attarde en détails sur le cas, avec des phrases qui ne laissent guère de doutes sur les sentiments généraux entourant cette affaire (« That confirms that the Foreign Secretary was effectively dismissed by an American President. »). Tout cela reste complètement d’actualité, également parce que Straw a pris… L’amère “pilule” Straw a du mal à passer

Une perception d’elle-même par les autres qui va marquer l’Amérique au fer rouge

Les sondages récents, que ce soit notamment celui du PEW Center du 14 juin ou celui du Financial Times du 19 juin (l’Amérique, première plus grave menace pour la stabilité du monde) n’ont pas fini de faire des vagues en Amérique. Après avoir été au centre d’une conférence de presse de GW à Vienne, ils sont l’objet d’une polémique autour du député démocrate John Murtha. Un article du journal local South Florida Sun-Sentinel du 25 juin signalait que Murtha avait estimé effectivement, lors d’une conférence à Miami le 24 juin, que les USA constituent cette menace que dénoncent 36% des Européens, avant l’Iran (30%) et… Une perception d’elle-même par les autres qui va marquer l’Amérique au fer rouge

Murdoch fait ses emplettes

Murdoch fait ses emplettes 29 juin 2006 Cette interview de Rupert Murdoch, une des grandes puissances médiatiques du monde anglo-saxon et propriétaire notamment du Sun et du Times, doit retenir notre attention. Elle a été donnée à un quotidien australien et reprise par citations dans The Guardian d’aujourd’hui. Elle est extrêmement significative dans son contenu et elle est stupéfiante dans la forme (dans le ton) ; et elle est d’autant plus significative qu’elle est stupéfiante dans le ton. (On s’attache ici au seul texte du Guardian, parce qu’il s’agit d’un quotidien britannique et d’un quotidien britannique proche des travaillistes. Autre raison qui renforce le jugement… Murdoch fait ses emplettes

L’épuisante bataille pour la réalité

Le plus surprenant et le plus épuisant, après tout, c’est qu’épisodiquement revient, comme une poussée de fièvre étrange, l’idée surréaliste que tout s’arrange en Irak. Il suffit d’une élection, d’un nouveau Premier ministre, d’un voyage de président et ainsi de suite. La presse publie pendant quatre ou cinq jours des éditos qui vont bien. Les commentateurs de service commentent comme il faut. L’usine à gaz virtualiste qui nous sert d’atelier aux nouvelles fait quelques hoquets et crache un peu de fumée. Notre volonté dévastatrice de croire à notre propre fiction descriptive d’un monde qui n’existe pas a investi toute notre raison. Puis tout s’apaise et… L’épuisante bataille pour la réalité

Les sondages agaçants et leur journalisme devenu machine de propagande et rien d’autre…

Ce qui est le plus significatif dans la présentation du sondage Harris que fait le Financial Times aujourd’hui, c’est cette présentation justement. La chose est présentée comme allant de soi, comme une chose de peu d’importance, une chose de la vie de tous les jours ; comme n’étant en aucune façon ni une surprise, ni un événement d’ailleurs, tout cela en des termes modérés et apaisants. Suffit-il, pour en rendre la substance, de qualifier de « deeply suspicious » le jugement qu’une majorité d’Européens portent sur les USA d’être la première menace contre la stabilité, c’est-à-dire la première menace contre la paix du monde ?… Les sondages agaçants et leur journalisme devenu machine de propagande et rien d’autre…

Le Times, leçon britannique de journalisme objectif

Dans l’entrefilet que le Times de Londres publie aujourd’hui sur la situation ukrainienne, il attribue le retrait humiliant de l’avant-garde de Marines US qui s’était installée en Crimée pour préparer un exercice commun OTAN-Ukraine aux causes et circonstances suivantes : « Their departure was seen as a victory for Russia as it plots to undermine President Yushchenko and his plans to lead Ukraine into Nato and the European Union. » The reservists arrived on May 27 with material and equipment to build showers and lavatories at a Ukrainian military training facility near Feodosiya. But pro-Russian protesters stopped them from reaching the facility, accusing Mr Yushchenko… Le Times, leçon britannique de journalisme objectif

Les Marines, l’OTAN, l’Ukraine et la Russie

Les Marines, l’OTAN, l’Ukraine et la Russie 13 juin 2006 Une poignée de Marines américains installés près de Simféropol, dans la république autonome de Crimée (Ukraine), achève de quitter les installations où elle se trouvait depuis le 27 mai pour préparer un exercice commun Ukraine-OTAN (Sea Breeze 2006). L’exercice est d’ailleurs suspendu, sinon remis, sinon transféré dans une autre zone géographique plus aimable aux entreprises occidentales. (L’exercice constituait évidemment une manuvre militaro-politique pour accentuer la pression vers l’entrée de l’OTAN. Procédé classiquement banal du Pentagone-OTAN.) Le digne et extrêmement impartial Times de Londres annonce la nouvelle ce jour, sous le titre suivant, et désolant pour… Les Marines, l’OTAN, l’Ukraine et la Russie

Le public britannique se détourne de l’alliance américaine

L’opinion du public britannique sur les Etats-Unis dans le cadre de l’alliance britannique des special relationships se détériore notablement. Le Times publie un sondage réalisé les 2 et 3 juin sur cette question. Les principaux constats : « …Fewer than three fifths (58 per cent) believe that it is important for Britain’s long-term security that we have a close and special relationship with the US. This compares with 71 per cent as recently as two months ago. Fewer than half of Lib Dem voters (46 per cent) now agree. » Slightly less than two thirds (65 per cent) believe that Britain’s future lies more with… Le public britannique se détourne de l’alliance américaine

Partie serrée autour de l’Iran

Voici un article du plus grand intérêt, celui du New York Times, de Hélène Cooper et David E. Sanger, sur la décision US de rejoindre les négociations avec l’Iran (« A Talk at Lunch That Shifted the Stance on Iran », publié le 4 juin). Il nous donne une description précise et un tableau convaincant de l’évolution américaine dans la crise iranienne durant ces trois derniers mois, jusqu’à la décision-surprise des USA d’accepter de négocier avec les Iraniens au sein de la coalition. • L’enjeu : la défaite, simplement. L’article observe : « Mr. Bush’s aides rarely describe policy debates in the Oval Office in… Partie serrée autour de l’Iran