Aller au contenu

Times

Quand l’affaire BAE-Yamamah risque de devenir américaniste, sur l’autel de la lutte anti-corruption…

L’habitude était prise. Lorsqu’on voulait des nouvelles sur la saga du scandale BAE (principalement l’affaire des marchés Yamamah et des diverses enquêtes de corruption entre le Royaume-Uni et l’Arabie Saoudite), on ouvrait les pages du Guardian (ou bien la nouvelle était en première page). C’est un tournant: les dernières nouvelles de l’affaire BAE, après plusieurs semaines de silence qui firent croire à son enterrement, sont dans le New York Times du 25 novembre et c’est seulement dans le Guardian du lendemain, c’est-à-dire d’aujourd’hui, qu’on en trouve l’écho. Nous parlons ici de la perception, c’est-à-dire de l’intérêt des médias et (ensuite) du Congrès, en attendant d’autres… Quand l’affaire BAE-Yamamah risque de devenir américaniste, sur l’autel de la lutte anti-corruption…

Le retrait d’Afghanistan est-il en train de devenir une option?

Rétrospectivement, on pourrait penser que l’arrivée de Gordon Brown au pouvoir à Londres représente un tournant pour la situation en Afghanistan. C’est l’idée qui flotte autour de cette remarque, dans un article significatif du Financial Times du 18 novembre: «In the UK, a review of Afghan strategy has followed Gordon Brown’s takeover as prime minister from Tony Blair in June. The outcome represents, officials say, a scaling back of Blairite ambitions to help Afghans create a stable, prosperous and democratic future. It supports exploring, under Afghan leadership, reconciliation with members of insurgent groups.» Il est évident que l’actuelle campagne de l’OTAN en Afghanistan ne se… Le retrait d’Afghanistan est-il en train de devenir une option?

Fallon choisit le Financial Times

Fallon choisit le Financial Times L’amiral Fallon, chef de Central Command, est en passe de devenir une star médiatique. On se demandera bientôt s’il n’est pas en passe de détrôner son commandant en chef, GW, pour ce qui est de l’accès aux médias, et plus encore pour exprimer une opinion qui ne s'accorde guère avec celle de l'administration. La situation extraordinaire d'une telle liberté prise par des officiers généraux dans l'expression de leur opinion est illustrée aujourd’hui par une interview de Fallon au Financial Times. L'amiral y développe ses thèses habituelles, où il dénonce ces gens qui lancent inconsidérément des plans et des scénarios de… Fallon choisit le Financial Times

Ouf, la “legacy” de Bush est en marche, et cela passe par l’attaque de l’Iran

La presse Murdoch présente le cas le plus révélateur de compromission d’un groupe de presse aux conceptions bellicistes de l’homme d’argent qui le contrôle. Que des journaux comme le Times se soient effectivement transformés à mesure donne une bonne indication de ce qu’il faut penser des antiques vertus de la presse et de sa liberté, surtout dans le modèle anglo-saxon où l’on sait la place que tient cette vertu dans leur bonne réputation. La transformation de la presse anglo-saxonne durant ces dix dernières années la met à un degré en-dessous de la presse communiste, dont l’aspect de propagande volontairement affichée contenait une sorte d’avertissement implicite… Ouf, la “legacy” de Bush est en marche, et cela passe par l’attaque de l’Iran

L’USAF bétonne : Checkmate, ou l’innocence opérationnelle

Pourquoi ce soupçon constant contre les intentions de la vertueuse U.S. Air Force? C’est ce que semble nous dire Air Force Daily (éditée par l’Air Force Association [AFA], principal lobby de l’USAF) dans son édition du 25 septembre, à propos de Project Checkmate, dont nous parlions nous-mêmes le 24 septembre «What’s the Buzz About Checkmate?» (Pourquoi tant de bruit autour de Checkmate?) , s’exclame plaintivement AFA, en citant l’article du Sunday Times. L’explication de AFA Daily: «What’s the Buzz About Checkmate?: An article in the Sept. 23 The Sunday Times of London extends an unnecessary air of mystery about the Air Force’s revival of its… L’USAF bétonne : Checkmate, ou l’innocence opérationnelle

Le remarquable entêtement du public du monde postmoderne

Les sondages se succèdent et rien n’y fait. Les peuples ne cessent donc de s’entêter, refusant la lumière, accentuant le fossé entre leur réalité et l’orientation des élites. Le sondage dont il est question, réalisé entre le 6 et le 17 septembre, est celui que publie le Financial Times le 23 septembre. Le sujet concerne le système du marché libre, le capitalisme, etc., auprès de cinq pays européens et des USA. Divers résultats sont enregistrés, qui vont tous dans le même sens. Ils mesurent le refus chaque fois confirmé, chaque fois renforcé, des propositions structurelles pressantes des élites. A force de persistance et de répétition,… Le remarquable entêtement du public du monde postmoderne

Le FT n’est vraiment pas tranquille

Qui se souvient de la crise de l’été, de la crise financière du mois d’août? Oublié, tout ça? Toujours les mêmes questions. C’est la rentrée, les activités reprennent. Mais les activités ne sont pas très gaies. Le Financial Times se distingue, depuis l’origine de la crise, par une vision très noire, très pessimiste. On reconnaîtra au quotidien de la City une incontestable expertise dans la matière financière. Son inquiétude est donc inquiétante. Le thème de cet article de ce jour est le contraire de l’apaisement, mais plutôt le sentiment d’une montée de pessimisme, vers une crise majeure. «As bankers have returned to their desks this… Le FT n’est vraiment pas tranquille

La saison des plans d’attaque : la bureaucratie en marche

Depuis une à deux semaines, l’alerte générale étant sonnée pour une attaque contre l’Iran que l’on proclame une fois de plus inévitable, les plans d’attaque, obtenus de toutes les sources possibles, ne cessent de se multiplier dans la presse, les déclarations, etc. La publication de plans d’attaque contre l’Iran est devenue une activité lucrative du journalisme anglo-saxon, correspondant à la campagne d’intimidation récurrente de la Maison-Blanche, qui retrouve ses relais habituels. Le Sunday Times présente le sien aujourd’hui, sous l’appellation de «three-day blitz plan for Iran». Une fois de plus, on en revient aux plans d’attaque massifs, après des hypothèses ayant couru sur la possibilité… La saison des plans d’attaque : la bureaucratie en marche

La “sortie de crise” cahote de plus en plus et inquiète le FT

Le Financial Times est l’organe le plus sûr pour nous donner le sentiment général, et souvent bien informé et explicité, du monde financier devant la marche des marchés. Ce matin, le malaise est patent. Divers signes sont signalés, donnant une impression de détérioration rampante et surtout profonde après le sauvetage en catastrophe du 20 août, et la reprise acclamée mais bien plus mitigée qu’il n’y paraît. Ces signes renforcent le sentiment des pessimistes qui jugent qu’on s’est rassurés un peu trop vite, de ceux qui voient dans la période actuelle un enchaînement structurel avec des variations conjoncturelles en train de se mettre en place vers… La “sortie de crise” cahote de plus en plus et inquiète le FT

Bush parle d’“holocauste nucléaire” à propos de l’Iran

GW Bush parle, une fois de plus, d’une attaque contre l’Iran, dans un nouveau discours de politique étrangère, ou de politique agressive si l’on préfère, devant l’American Legion, à Reno, dans le Nevada. Le problème est de savoir à quelle situation ont trait ces menaces d’attaque. Deux réactions de deux médias très différent montrent bien les différences, l’ambiguïté et l’entretien de cette ambiguïté qu’impliquent les différences d’interprétation. Le Times de Londres (article ce jour) suit la ligne résolument alarmiste qui rencontre les conceptions néo-conservatrices, en tentant de rameuter le plus de monde autour de l’idée de l’inévitabilité d’une attaque de l’Iran à cause de son… Bush parle d’“holocauste nucléaire” à propos de l’Iran

Presse UK & Sarko : l’arc en ciel des émotions diverses

On sait que les Britanniques suivent Sarkozy de près ; parce qu’ils n’aimaient pas Chirac et que Sarkozy leur a fait espérer une direction française plus malléable ; parce qu’ils ont >interprété< Sarkozy à la lumière de cette espérance ; parce que, depuis l'élection, ils auraient tendance à flairer le coup fourré à-la-française, surtout depuis Bruxelles à la fin juin. Les commentaires britanniques sur le discours de Sarkozy étaient intéressants à lire. Ils sont étonnants dans leur diversité parfois exotique, parfois très fine, parfois aveuglée. Cete diversité reflète bien l’extraordinaire passion et la débauche d’interprétations contradictoire que suscite Sarkozy, — pour l’instant, personnage bien plus… Presse UK & Sarko : l’arc en ciel des émotions diverses

Terrain miné : les marchés boursiers continuent leur descente

Les deux derniers jours n’ont pas vu une inversion de tendance dans l’évolution des marchés boursiers, alors que les informations de la presse ont tendu à s’écarter de ce sujet et que les autorités politiques ne se sont guère signalées par une intervention ou l’autre (sauf une déclaration de Jean-Claude Trichet annonçant assez curieusement que les marchés revenaient à la normale). Ce matin, le Financial Times observait : «Asian stocks slumped on Thursday, pushing Japan’s Nikkei to 8-month lows, while the yen held firm, as appetite for risky assets waned amid persistent fears about a global credit squeeze. »Asian stocks slumped on Thursday, pushing Japan’s… Terrain miné : les marchés boursiers continuent leur descente

Super-Sarko “on the (Jet-set) road”

Super-Sarko on the (Jet-set) road 13 août 2007 Quel coup de génie d’aller passer ses vacances aux USA, pour faire croire à bon compte que les relations franco-américaines marchent le tonnerre! Ou bien : au moins, Sarko l’Américain s’est mis à bonne distance pour aller prendre les consignes du nouvel inspirateur de la FranceChoisissez entre les deux versions. On verra dans les mois et les années qui viennent laquelle est la bonne. En attendant, Sarkozy est en train, à fort bon compte (suite), de se construire une légende dans les médias anglo-saxons, les seuls à compter vraiment pour fabriquer une image d’homme public, de people… Super-Sarko “on the (Jet-set) road”

Le jugement surprenant (est-ce bien sûr?) de John Bolton

Le Financial Times a l’habitude d’organiser, après la publication de certains articles de contributeurs extérieurs, des débats entre les auteurs et les lecteurs. Ce fut le cas pour John Bolton, à propos de son article du 31 juillet sur les relations entre les USA et le Royaume-Uni avec l’arrivée de Gordon Brown à la tête du gouvernement UK. Nous avons effectivement parlé de cet article en même temps que d’ un autre, allant dans le même sens, d’Irwin Stelzer. Le débat Bolton-public sous les auspices du FT a donc eu lieu le 6 août. Nous confirmons à cette occasion ce que nous ressentons de l’intervention… Le jugement surprenant (est-ce bien sûr?) de John Bolton

Bolton parle-t-il pour Cheney ?

Un signe de l’importance qu’il faut notamment accorder au commentaire de John Bolton dans le Financial Times du 31 juillet se trouve dans ce commentaire de Jim Lobe, le 2 août sur son site LobLog.com, sur le commentaire de Bolton ; et, aussi, importance confirmée par la reprise de cette même réaction de Lobe par Steven C. Clemons, ce même 2 août, sur son site TheWashingtonNote.com (Clemons : «Jim Lobe has written a terrific response to the stridently arrogant op-ed, Britain Cannot Have Two Best Friends, by John Bolton in yesterday’s Financial Times») Dans les deux cas, on remarque deux choses : D’une part, le… Bolton parle-t-il pour Cheney ?

Le Commissaire, correspondant fort honorable du Financial Times pour la Commission

C’est une source d’excellente qualité et à laquelle nous faisons grande confiance qui nous l’affirme : le Commissaire européen (et britannique) Peter Mandelson, chargé du commerce à la Commission européenne, «a des contacts téléphoniques constants, presque quotidiens, avec l’editorial board du Financial Times.» Etonnement (un peu hypocrite) de notre part : pour quoi faire? Etonnement de notre étonnement de la part de notre source : «Mais pour les informer, leur indiquer les bons sujets, les questions que lui-même, Mandelson, aimerait voir traitées. En fait, si on veut prendre crûment la chose, on dirait qu’il suggère, ou qu’il commande les articles dont il a besoin pour… Le Commissaire, correspondant fort honorable du Financial Times pour la Commission

Haro sur la globalisation

Le Financial Times est à la fois très inquiet et extrêmement désolé. Il a devant les yeux les résultats d’un sondage multinational (Allemagne, Espagne, France, Italie, UK, USA) qu’il a fait effectuer par l’Institut Louis Harris. Il en présente les résultats, puis il les commente La chose semble une terrible révélation pour le FT. Les peuples du monde développé, matrice de la globalisation, sont en majorité contre la globalisation. «Citizens of rich countries feel insecure. They see globalisation as damaging to their interests, they worry about rising inequalities, they are unimpressed by those running their largest companies and want politicians to make the world more… Haro sur la globalisation

Le Times en première ligne de la nouvelle Guerre froide UK-Russie

Le vénérable (comme on dit) Times de Londres est en première ligne sur le front de la nouvelle Guerre froide (strictement anglo-russe). Les consignes de Rupert Murdoch, propriétaire du journal et fidèle neo-con, sont suivies à la lettre. L’une des initiatives les plus impressionnantes du quotidien est l’article qu’il consacre à l’interception de deux Tu-95 russes par la RAF. La chose est présentée avec grand art. Pour ne pas trop approcher du ridicule toujours à l’affût ces temps-ci autour des commentaires britanniques de la tension avec la Russie, on ne parle ni de provocation ni de violation de l’espace aérien britannique (qui n’a pas eu… Le Times en première ligne de la nouvelle Guerre froide UK-Russie

Kerry et Raytheon contre les “spasmes du Times de Londres” au nom du MoD agissant au nom de BAE

La guerre transatlantique a bien lieu. On peut même dire qu’elle fait rage, signe indubitable de la fureur britannique devant les initiatives US à l’encontre de BAE. Dernière cible britannique: le sénateur Kerry, qui avait envoyé une lettre au DoJ demandant l’ouverture d’une enquête contre BAE (ce qui est fait); indirectement mais non accessoirement, une autre cible à côté de Kerry est la firme Raytheon. Première séquence: un article du Times de Londres, du 11 juillet, accusant Kerry d’être intervenu à l’incitation de Raytheon, n°4 de l’industrie de défense US, avec des sites importants dans le Massachussets (Etat de Kerry) et des contributions régulières pour… Kerry et Raytheon contre les “spasmes du Times de Londres” au nom du MoD agissant au nom de BAE

Qui est isolé en Europe? Question de tactique et de “grandeur”

Qui est isolé en Europe? Question de tactique et de grandeur 11 juillet 2007 «Only Britain put up any resistance to Europe throwing its weight [] but found itself outmanoeuvred.» Nous dirions, paraphrasant cette phrase du Financial Times (FT) que, cette fois, le FT «found itself outmanoeuvred». L’expression to be outmanoeuvered (être tourné, être enveloppé et battu par une manuvre de l’adversaire) est infamante pour les Britanniques, qui trouvent leur propre gloire auto-proclamée et confirmée par leurs admirateurs (surtout français) dans leurs capacités de manuvre diplomatique. Ces capacités sont réelles et reconnues, mais, aujourd’hui, la machine a des ratés. Le commentaire du FT sur la… Qui est isolé en Europe? Question de tactique et de “grandeur”

Y aller et retour

Y aller et retour 9 juillet 2007 C’est le même jour ou presque que la presse, dans divers lieux du soi-disant imperium anglo-saxon, nous annonce qu’il faut partir, et que cela ne fut pas si simple d’y aller, contrairement à ce que l’on crut. L’aventure irakienne, plus elle se découvre, plus elle apparaît comme une monstrueuse machinerie accouchant d’une souris dont on ne ferait qu’une bouchée, laquelle souris s’avérant finalement être un monstrueux Frankenstein plus gros que la montagne accoucheuse, et tout le monde ou presque, finalement, craignait qu’il en serait ainsi. Certes, le New York Times recommande, ce 8 juillet, de s’en retourner chez… Y aller et retour

L’édito du NYT au scalpel

Le fameux édito du New York Times du 8 juillet, qui ressemble à un article-fleuve et reflète la panique des élites washingtoniennes, est découpé au scalpel et examiné au microscope par le site WSWS.org de ce jour. L’article du NYT s’attache à exhorter la direction US à évacuer les troupes US d’Irak. WSWS.org, lui, s’attache essentiellement à y distinguer le sentiment de panique et le profond désarroi de l’establishment US qui sourdent. Panique et désarroi sont notamment marqués par des contradictions qui émaillent le texte, entre ce qui devrait être fait et ce qui pourrait être fait, entre des exigences qui impliquent la reconnaissance d’une… L’édito du NYT au scalpel

Le FT et BAE aux USA : une odeur de roussi

Jusqu’ici, le Financial Times a été impeccablement vertueux dans sa critique des pratiques supposées de BAE et de l’attitude du gouvernement de Londres. Il s’agissait effectivement de la question de la vertu anti-corruptrice comme facteur essentiel de protection du prestige de l’économie libérale, anglo-saxonne, etc., vue de la City. On remarque désormais un imperceptible changement, qui s’exprime notamment par la plume d’une de ses commentatrices. Le commentaire de Patti Waldmeir publié le 5 juillet dans le FT prend en effet nettement position contre la décision US d’enquêter sur BAE (décision du département de la justice [DoJ] du 25 juin). Américaine, Waldmeir est une spécialiste des… Le FT et BAE aux USA : une odeur de roussi

Londres fourbit ses armes (contre le nationalisme économique et Sarko)

Le Financial Times, toujours lui, continue à remplir ses colonnes de diatribes anti-françaises et anti-Sarko. Cette fois, il s’agit d’une très longue interview du nouveau Chancelier de l’Echiquier (ministre du trésor), sur sa politique alors qu’il entre en fonction. Bien sûr, l’essentiel du propos concerne la situation britannique mais l’on termine sur les questions européennes. Cela permet à Alistair Darling de lancer quelques attaques sévères contre le nationalisme économique, chose absurde puisque quasiment du protectionnisme. Sur Sarkozy lui-même et sur la France, les mots sont plus mouchetés car une attaque trop directe présenterait quelques inconvénients. Pour le FT, il ne fait aucun doute que les… Londres fourbit ses armes (contre le nationalisme économique et Sarko)