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talibans

Situations et perspectives afghanes

La situation en Afghanistan est aujourd’hui reléguée au second rang des préoccupations, sur une ligne des crises as usual, d’ores et déjà rodées dans l’habitude du désordre, des contradictions et des erreurs. (Le premier rang est occupé par la Libye, le Pakistan, tel ou tel incident type-DSK, etc.) Il est possible, bien entendu, et au gré d’un incident ou l’autre, que l’Afghanistan revienne au premier rang des crises, par exemple à l’occasion d’une brusque et spectaculaire aggravation de la situation. En effet, si l’on fait cette hypothèse d’une aggravation, c’est qu’il n’en reste pas moins que la situation continue à suivre une ligne générale de… Situations et perspectives afghanes

Interprétation de l’action CIA-ISI au Pakistan

Les deux chefs talibans capturés au Pakistan procurent à nos commentateurs un festin d’auto-congratulation. La nausée est au menu. Le bien nommé Christian Science Monitor du 25 février 2010 se demande si les talibans survivront. Dans OnLine Journal du 23 février 2010, Wayne Madsen, en général excellemment renseigné (voir sa lettre d’information Wayne Madsen Report [WMR]), a une autre version, précisément de la capture des deux chefs talibans Mullah Abdul Salam et Mullah Abdul Ghani Baradar. «WMR’s intelligence sources in Asia report that the much-ballyhooed capture of two top Afghan Taliban commanders in Afghanistan was the result of a ruse cooked up by the CIA… Interprétation de l’action CIA-ISI au Pakistan

“Déroute de l’idéal de puissance”, suite

Déroute de l’idéal de puissance, suite 19 février 2010 Par rapport à notre F&C du 12 février 2010 (titre, «La déroute de l’idéal de puissance», justement), il semblerait que nous changions complètement de sujet. Nous passons en effet de la crise économique et budgétaire, notamment en Europe, notamment avec la crise grecque, à la question de la guerre aérienne en Afghanistan. Nous y restons pourtant complètement, parce que notre sujet du 12 février n’avait rien à voir avec la crise grecque, ni même avec l’économie, comme notre sujet de ce jour n’a rien à voir avec la guerre aérienne, ni même avec l’Afghanistan Mais il… “Déroute de l’idéal de puissance”, suite

Leçon de choses des vétérans et blocages afghans

AFP (via Spacewar.com, ce 25 janvier 2010) a fait un tour de table moscovite auprès de vétérans de l’Afghanistan. Que pensent-ils des aventures américanistes et occidentalistes? Ruslan Aushev, actuellement général, qui servit en Afghanistan pendant 5 ans et dirige l’association des vétérans (russes) de l’Afghanistan. «It is now (nearly) nine years since the coalition invaded Afghanistan and nothing has changed » [] Aushev, who was made a Hero of the Soviet Union after being wounded on his third Afghan deployment, admitted that NATO and US troops face a fiercer enemy today than did Soviet troops. »Then, the Red Army untrained for the mountainous terrain found themselves… Leçon de choses des vétérans et blocages afghans

Notes sur la guerre personnelle du président Obama

Notes sur la guerre personnelle du président Obama La première décision du président Obama dans son discours du 1er décembre 2009 est celle d’envoyer 30.000 hommes de plus en Afghanistan, et de demander une contribution importante aux alliés de l’OTAN (on parle de 7.000 hommes venant d’une myriade de pays difficiles à identifier, dans une confusion exemplaire de cette sorte de démarche). Cette décision est interprétée comme l’installation d’Obama comme président de guerre (War President). Elle est applaudie par tout le parti belliciste aux USA et ailleurs, jusqu’à la sacralisation décisive que constitue le soutien des néo-conservateurs (voir Antiwar.com le 5 décembre 2009). La deuxième… Notes sur la guerre personnelle du président Obama

Payer les talibans pour pouvoir combattre les talibans

Il est difficile, d’abord de ne pas se pincer machinalement pour constater qu’on ne rêve pas, ensuite de continuer à bavarder de l’Afghanistan comme d’une guerre, enfin de continuer à comptabiliser sérieusement les discours des dirigeants occidentaux et les réunions fiévreuses de la Maison-Blanche sur la stratégie en Afghanistan Tout cela, d’un seul souffle, après avoir lu l’article du Guardian du 13 novembre 2009, lui-même condensé d’un article de The Nation du 11 novembre 2009. Cela concerne le trafic considérable, par voie routière, confié à des contractants privés, pour ravitailler les forces armées des USA (et de quelques autres sans doute) déployées dans la guerre… Payer les talibans pour pouvoir combattre les talibans

L’Afghanistan, et le doute qui grandit

La guerre en Afghanistan est d’abord une guerre anglo-saxonne, malgré tous les efforts faits pour tenter d’en changer l’état d’esprit initial; et c’est une guerre dont on se demande s’il s’agit bien d’une guerre Il est inutile de rappeler ici toutes les interrogations et les incertitudes concernant le fondement et la signification d’un conflit qui a été l’objet de tous les montages médiatiques et virtualistes, qui a été déclenché à cause de 9/11 et comme s’il s’agissait d’une réponse à 9/11. Dès l’origine, la guerre d’Afghanistan, dont on se demande s’il s’agit d’une guerre, est l’objet d’une interrogation fondamentale sur sa substance même. Aujourd’hui, il… L’Afghanistan, et le doute qui grandit

Le verrou afghan et la contraction de la politique extérieure US

Un grand cas a été fait de l’annonce, il y a deux jours par Barack Obama, qu’il serait éventuellement possible de parler avec des talibans modérés pour tenter d’arriver à des arrangements partiels en Afghanistan, permettant d’évoluer vers une situation de désengagement. Il ne fait plus aucun doute désormais, comme nous-mêmes l’observons depuis quelques temps pour les matières de politique extérieure US, que cette sorte d’approche est fortement, voire exclusivement suscitée par la crise, et cela d’une façon très urgente. La chose est encore mise en évidence, effectivement à propos de l’Afghanistan, par Arnaud de Borchgrave pour UPI, (via Spacewar.com), le 9 mars. «CNN is… Le verrou afghan et la contraction de la politique extérieure US

Tous les chemins mènent en Afghanistan

L’affaire afghane est une étrange aventure, une énigme stratégique quand on en vient à examiner le comportement occidental. Personne ne sait exactement ce que l’OTAN, et les pays occidentaux avec elle, y font sinon s’exposer à des revers militaires peu flatteurs, coûteux, politiquement pénalisants et ainsi de suite. On y comprend encore moins quand on voit que la lourdeur de l’appareil occidental, sa boulimie extraordinaire de logistique et de ravitaillement pour accoucher d’une campagne inepte et self-defeating, conduit cette même OTAN et ces similaires pays occidentaux à se placer en obligés des Russes, voire à la merci des Russes en certaines circonstances. (Mais trêve d’hypocrisie:… Tous les chemins mènent en Afghanistan

En Afghanistan, la victoire sera “made in USA” ou ne sera pas

En Afghanistan, la victoire sera made in USA ou ne sera pas 22 novembre 2008 Des indications venues de sources dans les milieux de la défense à Bruxelles et un éditorial du New York Times qui recoupent ces indications en fixant leur esprit permettent de reconstituer les projets US pour l’Afghanistan avec la nouvelle présidence. Sont-ce ceux d’Obama ou non? C’est une autre affaire et il est encore trop tôt pour y répondre, nous verrons plus loin nos spéculations à cet égard. D’une part, nos sources dans les milieux de la défense à Bruxelles, à partir de constats très récents sur place, à un niveau… En Afghanistan, la victoire sera “made in USA” ou ne sera pas

L’Afghanistan, marécage de l’Occident

L’Afghanistan, marécage de l’Occident 4 juin 2008 Voici l’étonnante unanimité des combattants de la démocratie en Afghanistan Que se passe-t-il en Afghanistan, à l’heure où le général américaniste qui commande les troupes de l’OTAN quitte son poste et est remplacé par un général américaniste qui va commander les troupes de l’OTAN? Tout va formidablement bien. Non, pardon, tout va catastrophiquement mal. Tout va bien, sauf que les Afghans de Karzaï ne sont pas à la hauteur. Non, pardon, tout va mal et c’est de la faute de l’OTAN qui s’y prend comme un manche. Mais non, ça va bien à l’Est mais ça va mal… L’Afghanistan, marécage de l’Occident

Courage, rentrons

Courage, rentrons 12 décembre 2007 Gordon Brown a un plan pour quitter l’Afghanistan. The Independent annonce la chose aujourd’hui, avec un éditorial approbateur. Le quotidien annonçait ce matin que le Premier ministre détaillerait ce plan devant les Communes aujourd’hui même. Le plan consiste à parler aux talibans pour trouver un terrain d’entente et envisager un retrait de l’Afghanistan. Bien évidemment, ce programme est très lourdement nuancé du fait que les talibans sont loin d’être ce qu’ils paraissent être lorsqu’on s’en tient à cette étiquette. Les Britanniques pensent qu’il s’agit en fait d’une résistance très fractionnée, très diverse, souvent localisée, et regroupée sous l’étiquette taliban pour… Courage, rentrons

Il faut toujours savoir contre qui l’on se bat…

L’Afghanistan, c’est la guerre contre les talibans revenus en nombre après avoir été vaincus une première fois? Pas si sûr. Là aussi, comme dans la question des pertes britanniques, impression mitigée et flottante. Il se pourrait bien que l’on se trompe. …A lire l’article décidément fort intéressant de Mark Townsend dans l’Observer, il se pourrait bien que l’on se trompe du tout au tout. Townsend observe que les conditions de la guerre ont bien changé, que les talibans ont été remplacés par une véritable djihad internationale, alimentée sans fin par des transferts venus du Pakistan d’islamistes de toutes nationalités, parfaitement armés et entraînés. On trouve… Il faut toujours savoir contre qui l’on se bat…

Blair vitupère (suite)… Démonstration par l’exemple afghan

Poursuivons sur l’interview de Tony Blair, sur Channel Four et dans The Observer, telle que nous l’avons mentionnée précédemment. Enchaînant sur ses vitupérations, Blair cite l’exemple afghan : «Blair held out the example of the overthrow of the Taliban in Afghanistan criticised by Islamists as an example of the heavy-handed imperial West oppressing Muslims to highlight unfounded claims of grievance. He asked how it is possible to claim that Afghanistan’s Muslims are being oppressed when the Taliban used to execute teachers for teaching girls in schools. »Blair added: How are [we] oppressing them? You’re oppressing them when you support the people who are trying to… Blair vitupère (suite)… Démonstration par l’exemple afghan

L’Afghanistan, tous comptes faits

Un reportage du Monde, journal peu soupçonnable d’entretenir un parti-pris anti-occidental et anti-américaniste, fait une description édifiante de l’Afghanistan, cinq ans après la victoire US et la déroute des talibans. Ce qui est remarquable et que met en évidence ce reportage, c’est l’évolution du recrutement et du comportement des talibans. Recrutement beacoup plus aisé, notamment à cause du désir de vengeance d’Afghans dont les familles ont subi des pertes dues à l’action occidentale ; état d’esprit beaucoup plus extrémiste ; enfin, un rapprochement avec Al Qaïda, qui conduit à une plus grande efficacité, à une action plus décidée, etc. Lisez donc Le Monde, pour le… L’Afghanistan, tous comptes faits

En Afghanistan, en 2007, tout ira plus mal mais tout ira beaucoup mieux

Le lieutenant général de l’U.S. Army Karl Eikenberry, commandant les forces US en Afghanistan, va quitter son poste en janvier. Il a dispensé à ces hommes, lors d’une tournée d’adieu, diverses considérations sur la situation et les perspectives dans le pays, où l’OTAN (avec sa force ISAF) assure l’essentiel des combats contre les divers groupes de résistance et d’insurrection généralement regroupés sous le vocable un peu abusif de talibans. (Le remplaçant de Eikenberry, le général Dan McNeill, prendra le commandement de l’ISAF, en plus du commandement des forces US. Il remplacera le Britannique Richards à la tête de l’ISAF.) Le discours de Eikenberry, rapporté par… En Afghanistan, en 2007, tout ira plus mal mais tout ira beaucoup mieux

Le général s’envole pour réprimander le président

Le Sunday Times publie une nouvelle sur la résolution des commandants militaires de l’OTAN engagés en Afghanistan d’intervenir directement auprès du Pakistan, à cause de l’aide que ce pays apporterait aux talibans. Au départ, les généraux des pays de l’OTAN engagés dans l’opération la plus délicate, dans le Sud du pays, avaient fait savoir publiquement mais informellement leur mécontentement. La chose s’est concrétisée par une initiative du général britannique Richards, commandant actuel de l’ISAF. Voici notamment ce qu’écrit le Sunday Times : «Lieutenant-General David Richards will fly to Islamabad tomorrow to try to persuade Pervez Musharraf to rein in his military intelligence service, which Richards… Le général s’envole pour réprimander le président

Eh bien nous voilà enfin parvenus à notre idée ultimement brillante : et si on mettait les talibans dans le gouvernement (afghan) ?

Eh oui, les lumières occidentales ne s’éteignent jamais. Même en marge du congé pré-électoral, ce phare de la démocratie américaniste qu’est le Congrès US, circa 2006-sur-la-fin, continue à avoir des idées. Le sénateur Frist (leader de la majorité républicaine au Congrès) en visite en Afghanistan, a déduit que la meilleure façon d’être quitte de la guérilla des talibans serait, après tout, de faire entrer les talibans dans le gouvernement afghan. Vous admirerez la parfaite rotondité dans la façon de boucler la boucle, depuis le 7 octobre 2001 et l’attaque en Afghanistan par les forces US. Compte-rendu de la trouvaille, de nos sources internes: «U.S. Senate… Eh bien nous voilà enfin parvenus à notre idée ultimement brillante : et si on mettait les talibans dans le gouvernement (afghan) ?

La litanie des aveux de l’Occident arrogant et éventuellement raciste : “Nous les avions sous-estimés”

Les commentaires autour du conflit entre Israël et le Hezbollah sont pleins de cette appréciation : Nous les avons sous-estimés. Il fallait voir cette séquence d’un reportage d’Envoyé Spécial, sur la deuxième chaîne française dimanche soir, où des soldats israéliens discutent avec leur officier, ce dernier insistant pour que les combattants du Hezbollah soient nommés terroristes, et un soldat répétant avec entêtement : «Pourquoi terroristes? Ce sont des soldats, et ils se battent rudement bien.» Même chose pour les talibans en Afghanistan. On croyait qu’ils décamperaient comme des lapins à l’apparition des super-warriors de l’OTAN, bardés de super-technologies et de canons à tir super-intelligent. L’Ouest… La litanie des aveux de l’Occident arrogant et éventuellement raciste : “Nous les avions sous-estimés”

Le grand jeu de L’ISI (Inter Services Intelligence), — Par Philippe Raggi

Le grand jeu de L’ISI (Inter Services Intelligence) Par Philippe RAGGI, membre de l’Académie Internationale de Géopolitique et du Centre Français de Recherche sur le Renseignement (CF2R). Texte arrêté au 14 novembre 2001. Paru dans Guerre secrète contre Al Qaeda, sous la direction d’Eric Dénécé (Ed. Ellipses), et dans Renseignement & Opérations Spéciales n°9 (Ed. de L’Harmattan). « Frapper de terreur le cur de l’ennemi n’est pas seulement un moyen, c’est aussi une fin en soi. Réussir à semer la terreur dans le cur de l’adversaire, c’est déjà presque atteindre son but. C’est le point où la fin rejoint et se confond avec les moyens.… Le grand jeu de L’ISI (Inter Services Intelligence), — Par Philippe Raggi