La morne voix de son maître
Nous avouerons à nos lecteurs qu’entendant hier les premiers échos du discours de Robert Gates (à Bruxelles, le 10 juin), adressé comme une menace aux alliés européens de l’OTAN, la chose nous parut sans le moindre intérêt. Aujourd’hui, il s’avère que ce discours a fait un effet considérable et, dès lors, à cause de cet effet et rien d’autre, il s’impose comme méritant quelque intérêt. Pour le reste, d’une façon générale, nous confirmons notre première impression : ce discours est sans intérêt, amas de lieux communs d’une platitude grossière, de postures matamoresques courantes, d’évaluations lourdement faussaires comme seuls les speeechwriters du Pentagone ont le secret.… La morne voix de son maître