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« Cela [nous] laisse sans voix… »

« Cela [nous] laisse sans voix… » 30 novembre 2023 (14H00) – Ce titre pourrait figurer dans une anthologie des péripéties que j’ai rencontrées dans ma carrière de journaliste, écrivaillon, commentateur, et surtout de ma préférence développée sur la fin pour le sarcasme à la fois attristé et furieux sur ce que « nous » sommes devenus. La phrase vient d’un tweetX de Trita Parsi, du Quincy Institute, passé le 22 novembre et repris dans le texte de Patrick Lawrence, ancien de l’ ‘International Herald Tribune‘, publié dans ‘Consortium News‘ (accès en traduction française sur le site lui-même, repris par ‘Réseau Internnational‘). Le titre de l’article de… « Cela [nous] laisse sans voix… »

Business as unusual

Business as unusual 7 juillet 2018 – Ce texte-là aurait pu aussi bien être glissé dans les rubriques sérieuses du site ; mais non, il est parfois un peu trop leste me suis-je dit, et il est préférable de le ranger dans mes, propres polissoneriues… Cela commence par cette remarque, que je me fais de plus en plus en voyant l’immense asticot au teint orangé et à la permanente à ne pas croire s’agiter avec autant d’assurance qu’il y a deux ou trois ans : en fait, le plus souvent, Trump a-t-il besoin de parler, voire même de paraître, pour aussitôt déclencher des tempêtes ?… Business as unusual

Notes sur un Yémen révélateur

Notes sur un Yémen révélateur 31 mars 2015 Pour certains et pour l’heure, la crise du Yémen qu’implique la décision saoudienne, prise vraiment de la seule initiative de l’Arabie Saoudite et prise semble-t-il sous l’effet de la panique qui n’est en général guère productrice de grande stratégie, est un événement nouveau d’une extrême importance, qu’on peut équivaloir à la crise ukrainienne. L’argument central de cette approche est que l’enjeu n’est pas tant le sort du Yémen que le sort de l’Arabie Saoudite, et au-delà, de ce qu’il reste d’architecture à peu près structurée au Moyen-Orient. En quelque sorte, ce serait plus qu’une sous-crise (voir le… Notes sur un Yémen révélateur

«Ce n’est pas le Scott que nous connaissions…»

En effet, qu’est devenu le brave vieux (très jeune d’ailleurs) Scott McClellan, qui fut porte-parole de la Maison Blanche de 2001 à 2006 avec l’équipe GW Bush? (Dès 1999, McClellan faisait partie de l’équipe GW, un vieux de la vieille.) Le commentaire général qu’on entend ici et là, des divers lambeaux de ce qui reste de l’administration GW Bush, est bien dans cette phrase de l’actuelle porte-parole de GW, Dana Perino: This is not the Scott we knew. («Scott, we now know, is disgruntled about his experience in the White House. For those of us who fully supported him before, during and after his time… «Ce n’est pas le Scott que nous connaissions…»

Et si l’Irak était la Chapelle Sixtine en cours de finition ?

C’est, selon Julian Borger du Guardian, et on le suit volontiers «one of the most extraordinary attempts by the US military leadership to put a positive spin on the worsening violence». Bien sûr, il s’agit de la situation en Irak, comparée à une uvre d’art en cours d’élaboration. Brièvement présentée par un Borger au souffle coupé et à la plume qui lui tombe des mains, la déclaration est, en effet, extraordinaire. Elle ne demande aucun commentaire. Sa simple existence mesure une fois de plus, mais spectaculairement dans ce cas, le degré de désarroi et de ridicule auquel les Américains officiels sont parvenus dans leur mission… Et si l’Irak était la Chapelle Sixtine en cours de finition ?

Si le ridicule ne tue plus il peut encore rendre ridicule, et cela peut être mortel…

Si le ridicule ne tue plus il peut encore rendre ridicule, et cela peut être mortel 6 septembre 2006 In illo tempore, cela serait passé inaperçu mais dans nos temps postmodernes c’est une question d’Etat. L’aventure de Tony Blair comme Premier ministre sortant est devenue une saga. Désormais, l’affaire est entrée dans les eaux de la confusion complète caractérisée par un ridicule tonitruant. La révélation par le Daily Mirror d’un mémo interne de l’équipe de communication du 10 Downing Street sur comment terminer en beauté une carrière historique de premier ministre représente une grandiose mise à jour du monde politique occidental. Le mémo est surnommé… Si le ridicule ne tue plus il peut encore rendre ridicule, et cela peut être mortel…

Murdoch est effectivement chez lui au 10 Downing Street

Deux jours après la publication de cet article d’interview de Rupert Murdoch auquel nous avons fait un large écho, une réaction dans le même journal nous confirme indirectement l’importance de cette intervention, et directement le poids considérable que pèse Murdoch sur la politique anglaise. Cette réaction vient d’un orfèvre en la matière, Lance Price, qui fit partie (avec Alastair Campbell) de l’équipe de communications de Tony Blair de 1998 à 2001. Depuis son départ, Price a écrit un livre (The Spin Doctor’s Diary) qui lui a valu une certaine inimitié de l’équipe Blair. Voici un extrait de l’article de Price, dans The Guardian d’aujourd’hui :… Murdoch est effectivement chez lui au 10 Downing Street

Bravo l’artiste mais à quoi bon (suite funèbre)

Bravo l’artiste mais à quoi bon (suite funèbre) 30 août 2003 Ce n’était pas inattendu mais ce fut une surprise pour nous tous. Après tant de spéculations, d’hypothèses, de commentaires venimeux sur son départ imminent, on avait fini par croire qu’Alastair Campbell, le vice Premier, le vice Premier à la place du Premier, l’éminence grise de Blair que David Aaronovitch avait malencontreusement, ou justement dans son inconscient, désigné comme « the Richelieu of Blair » , on avait fini par croire qu’il resterait, au moins jusqu’à la fin de la bataille de la Commission Hutton. (A propos, de contre-interrogatoires en interrogatoires de vérification, cette enquête… Bravo l’artiste mais à quoi bon (suite funèbre)

Face aux crises de la déstructuration, le pouvoir politique chancelle

Face aux crises de la déstructuration, le pouvoir politique chancelle 24 août 2003 Voici un cas qu’on pourrait juger d’application immédiate, etun cas inattendu, dans un domaine indirect intéressant, de ces rapports entre le pouvoir politique et les questions de la crise environnementale en général, cas que nous évoquons par ailleurs ce même jour. D’autre part, ce même cas doit être évidemment lié à la guerre en Irak et au désastre politique que celle-ci constitue pour Blair. Tous ces rapprochements n’ont rien de sollicité : la crise de l’environnement autant que la crise irakienne procède, directement et indirectement, de la même tendance à la déstructuration… Face aux crises de la déstructuration, le pouvoir politique chancelle

Leur “coup d’État permanent”, — Rubrique Contexte, de defensa, Vol18, n°13 du 25 février 2003

Rubrique Contexte, de defensa, Vol18, n°13 du 25 février 2003 La crise de Tony Blair bat son plein, au point où un auteur juge que l’état de crise permanente est désormais la façon d’être du blairisme. Il n’empêche, la situation est dangereuse. Depuis près d’un an, Blair vit au rythme de la crise irakienne, depuis six mois il ne vit que dans cela, depuis trois mois il est le seul chef de gouvernement au monde à s’avérer en être complètement prisonnier. Comme en toute chose chez les Britanniques, particulièrement comme dans toutes les choses catastrophiques et les revers paralysants, il y a au départ la… Leur “coup d’État permanent”, — Rubrique Contexte, de defensa, Vol18, n°13 du 25 février 2003