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“Retenez-moi ou je m’en vais !”

D’une façon générale, il apparaît, à notre appréciation, que les Britanniques, hôtes du G20 et considérablement Anglo-Saxons comme chacun sait, sont inquiets de la tournure des événements, et surtout du climat autour de ces événements – avant, pendant et après le G20. Il y a parfois des relents d’odeur de révolte contre l’alignement habituel et anglo-saxon, – et l’on connaît le slogan bien français >relooké< façon G20: >Non Votre Très Gracieuse Majesté, ce n’est pas une révolte, c’est une révolutionretenez-moi ou je fais un malheurretenez-moi ou je m’en vais< (du G20). La chose est appréciée avec une philosophie pateline et, ô surprise, assez bienveillante par… “Retenez-moi ou je m’en vais !”

Le climat avant le sommet est dur et l’on prépare déjà le suivant

Il faut dire que la rhétorique dure ne recule pas à la veille du sommet du G20, alors que les bonnes règles du milieu suggéreraient plutôt qu’on affiche désormais un visage unitaire, un peu à la façon d’Obama dans son interview du Financial Times, tel qu’il est commenté dans le FT ce 31 mars 2009. C’est ainsi qu’EU Observer, ce matin du 1er avril 2009, commence son article en observant que les dirigeants de l’UE ont élevé l’enjeu [du G20] et durci la rhétorique. Démonstration, aussitôt dit, aussitôt répété Cela, sans garantie, tout de même, que le bon José Manuel Barroso, ci-devant président de la… Le climat avant le sommet est dur et l’on prépare déjà le suivant

La bataille de sa vie

La bataille de sa vie 18 mars 2009 C’est une importante nouvelle, et une nouvelle significative et symbolique dans le contexte où on doit la considérer: le secrétaire US à la défense Robert Gates n’assistera pas au solennel sommets de l’OTAN, pour le 60ème anniversaire de l’Organisation, le 3 avril, à Strasbourg (avec virée à Baden-Baden et à Kehl également). Une dépêche Reuters du 17 mars nous en avertit dans les termes qui situent l’importance de la signification de cette absence : «In the first months of the Obama administration, however, Gates has taken a lower profile and focused on the traditional terrain of a… La bataille de sa vie

Contraction de la psychologie

Contraction de la psychologie 17 mars 2009 — Il est vrai que, ces derniers jours, puisque nous parlons en périodes de jours pour constater les grands changements, le paysage s’est obscurci. Nous parlons dans le sens de l’obscurité qui fait qu’on ne s’y retrouve plus guère, plus que dans le sens de l’orage qui enfle, – quoique le premier cas n’interdise pas le second. C’est Irwin Stelzer, qu’il nous est arrivé déjà de consulter, qui nous avise de la chose. «Bear trap. Dead-cat bounce. The beginning of a bull run. Pick the animal that best describes your view of last week’s rise in share prices… Contraction de la psychologie

Chaos préparatoire, éventuellement prémonitoire

Chaos préparatoire, éventuellement prémonitoire 14 mars 2009 Les ministres (du trésor) se réunissent pour préparer le G20. En effet, le G20 est pour bientôt, deux grosses semaines. Les nouvelles ne sont pas exaltantes; de sérieuses oppositions existent, voire se renforcent, notamment entre les USA et les Européens, au sein de cette belle famille occidentale. En plus, de petits incidents malheureux alourdissent l’atmosphère. Gordon Brown se débat comme un beau diable pour faire de son G20 une réussite, ou, au moins, une apparence de réussite, de façon à se renforcer, au moins, chez lui, à Londres. Les dernières nouvelles confirment ces appréciations générales pour le moins… Chaos préparatoire, éventuellement prémonitoire

Perspectives du G20: BHO plus proche de Sarko que de Brown

La visite du Premier Ministre britannique à Washington a permis d’avoir une meilleure idée de ce qu’il faut attendre du G20 et de l’humeur des uns et des autres. Elle a permis de resserrer le débat en cours autour du cas à la fois concrètement important et symboliquement emblématique du protectionnisme pour caractériser les positions des uns et des autres. La chronique du 8 mars, dans le Sunday Times, de Irwin Stelzer (dont a déjà dit la position d’influence), renforce la perception qu’on a de la position d’Obama (soutenu dans ce cas par une fraction grandissante de l’establishment US), notamment avec cette phrase mise en… Perspectives du G20: BHO plus proche de Sarko que de Brown

L’Europe qui se compte

L’Europe qui se compte 27 février 2009 L’UE est dans la nasse, piégée et cadenassée à double verrou, obligée de se confronter à elle-même. Elle se trouve face à ses contradictions, dans une occurrence où il n’est plus question de mettre l’affaire de côté en attendant le sommet d’après le prochain sommet. La crise générale, qui est si pressante, ne permet plus de tels aménagements manuvriers, de telles finesses tactiques qui relèvent effectivement d’une version politique de la doctrine du laisser faire si chère aux idéologues de l’ultra-libéralisme. Aujourd’hui, à tous les sommets de l’UE, lors de toutes les rencontres où sont abordées les division… L’Europe qui se compte

Etat de siège

Etat de siège 23 février 2009 Les événements continuent avec leur force désormais coutumière, avec un rythme en progression constante. Les appréciations d’une crise systémique proche d’une crise de civilisation par son ampleur et sa vitesse sont désormais sur la place publique, de la part de dirigeants pourtant habitués par conformation psychologique et par conformisme politique à la mesure et à la réserve, et à une dialectique plutôt apaisante. Paul Volcker, ancien président de la Federal Reserve et actuel conseiller d’Obama, estime que la situation est peut-être pire que pendant la Grande Dépression (selon Reuters, le 20 février): «I don’t remember any time, maybe even… Etat de siège

Actualité de novembre 2012

Puisque la crise va si vite, pourquoi ne pas aller encore plus vite, nous-mêmes? C’est une façon comme une autre de croire qu’on relève le défi de l’Histoire, puisque Histoire il y a et qu’on la voit comme un défi lancé à notre système qui se voudrait anhistorique. Niall Ferguson avait choisi de se placer à la fin 2009 pour évaluer ce qu’avait été l’année 2009, par rapport à 2008. Mais depuis cette audacieuse anticipation (fin décembre 2008), le temps a passé, un président US a été installé, dont on attendait tant de miracle, les réalités ont continué à s’imposer avec toute leur cruauté Autant… Actualité de novembre 2012

L’opportune visite de Sarko en Irak

Parfois, le temps et la chronologie font bien les choses. Le président français Sarkozy se rend, en visite-surprise, en Irak, le 10 février. Flons-flons sous haute sécurité, embrassades et enthousiasme des discours, et serments d’une amitié sans fin, disons, comme au temps de Chirac-Saddam? Voici un extrait de la chose, du Figaro du même 10 février: «Le président Sarkozy a affirmé que la France est aux côtés de l’Irak et salue ses efforts. Elle soutient son ancrage démocratique, sa réappropriation progressive de la souveraineté, sa réconciliation nationale et sa reconstruction, a affirmé une source de la présidence française présente à Bagdad. »Nous souhaitons collaborer sur… L’opportune visite de Sarko en Irak

Catastrophisme sollicité

Catastrophisme sollicité 11 février 2009 Depuis quelques jours, les constats catastrophiques des dirigeants s’empilent. Jeudi dernier, le président français Sarkozy a parlé de la pire crise depuis un siècle. Cette même appréciation revient dans la bouche d’un ministre du gouvernement Brown, considéré en l’occurrence comme un porte-parole discret de Brown. Ce même Brown, lui, avait laissé glisser le mot terrible de dépression, par inadvertance. (Le Français DSK, qui dirige le FMI, ne se gêne pas non plus pour parler dans le même sens. Mais nous le mettons à part, puisqu’il n’est pas chef d’Etat, de gouvernement, etc.) Tout cela a-t-il un sens, disons par rapport… Catastrophisme sollicité

La crise, de l’économie à l’Histoire

Le jeu de la sémantique autour de la crise et pour interpréter la dimension de la crise semble accueillir un élément nouveau. Cet aspect sémantique nous paraît très important, comme nous le signalons déjà, aujourd’hui, dans cette même rubrique. La sémantique oriente la perception, d’une façon extrêmement puissante dans une époque fondamentalement définie par la communication. L’élément nouveau est l’Histoire, c’est-à-dire la référence historique qui n’est plus définie par un événement perçue comme essentiellement économique (dito, la Grande Dépression, d’ailleurs perçue à tort comme événement essentiellement économique, à notre sens). C’est Sarkozy qui a ouvert cette dimension en parlant, jeudi dernier, de la pire crise… La crise, de l’économie à l’Histoire

L’Ouest et l’Ouest font leurs comptes, sous le regard de la Russie

La conférence annuelle sur la sécurité transatlantique, dite de la Wehrkunde, à Munich, a une singulière importance cette année, cela, affirmé par avance. L’affirmation est sans audace excessive et se suffit à elle-même, à la lumière des déchirements extraordinaires qui secouent les relations internationales, particulièrement depuis la crise géorgienne d’août 2008 et la crise financière de septembre 2008. A part les réunions ministérielles OTAN de la fin 2008, avec une administration US sur le départ et donc sans le moindre intérêt, c’est la première rencontre informelle mais de très haut niveau entre alliés transatlantiques dans le domaine de la sécurité depuis ces divers événements bouleversants.… L’Ouest et l’Ouest font leurs comptes, sous le regard de la Russie

Sarko est-il populaire en Angleterre?

Les milieux officiels britanniques, et la presse officielle d’une façon générale, n’ont pas du tout apprécié les déclarations du président français Sarkozy de jeudi soir. Le passage où Sarkozy met en cause la politique britannique de lutte contre la crise (politique de réduction de la TVA), notamment et particulièrement, a été ressenti comme un coup de Trafalgar, mais pas dans le sens historique qu’on sait. Tous les journaux londoniens embrayent sur l’affaire. Mais on dirait plutôt que cela est fait sur un ton mi-figue mi-raisin. Il y a l’habituelle réaction anti-française pour cette sorte de circonstances mais adoucie par la volonté de ne pas trop… Sarko est-il populaire en Angleterre?

La crise nous révèle et nous contraint

La crise nous révèle et nous contraint 15 janvier 2009 Sans nul doute, au niveau du symbole et de la communication dont on sait l’importance dans l’élaboration de la politique aujourd’hui, l’intervention du secrétaire au Foreign Office britannique David Miliband a une réelle importance. On ne manquera pas, dans son aspect révisionniste de la politique générale occidentale suivie depuis 2001-2002, de la mettre en parallèle avec l’évolution constatée par ailleurs, ce même jour, dans les relations de l’UE avec l’Europe de l’Est activiste et anti-russe. Il s’agit d’une révision, ou plutôt d’une dynamique de répudiation générale des concepts qui ont guidé l’action de l’Occident depuis… La crise nous révèle et nous contraint

Sarko pré-si-dent…

Il ne plaisante pas du tout. Certains diront, goûtant la situation si inattendue puisqu’il s’agit d’un commentateur britannique et d’un président français, qu’il n’y a qu’un Britannique pour oser développer cette idée très sérieusement, dans une publication très européenne, de langue anglaise, publiée à Bruxelles (EUObserver du 9 janvier 2009). L’auteur est l’honorable Peter Sain ley Berry, un chroniqueur, intellectuel et jouant un rôle politique au Royaume Uni (politiquement classé comme un libéral, membre du parti libéral démocrate après avoir un des co-fondateurs du parti social-démocrate en 1983, qui fusionna ensuite avec l’actuel parti libéral démocrate); il faut ajouter enfin qu’il est Gallois, bien autant… Sarko pré-si-dent…

Sarko comme le Kissinger du bon vieux temps

Ce matin, des échos favorables d’une possible avancée vers le cessez-le-feu à Gaza commencent à se faire entendre. Pour la première fois depuis le déclenchement de l’opération israélienne contre Gaza, la possibilité d’un cessez-le-feu commence à prendre du corps, y compris dans la direction israélienne, (voir notamment le Guardian de ce 7 janvier 2009 ou une nouvelle de BBC.News du même 7 janvier 2009); cela, notamment, après la catastrophique attaque contre une école de l’ONU à Gaza, qui a fait plus de 40 morts. Sarkozy, qui s’est institué médiateur-en-chef et se trouve au centre de ces initiatives, s’est lancé dans des navettes (un retour imprévu… Sarko comme le Kissinger du bon vieux temps

Aux USA, après l’automobile l’acier et ses exigences protectionnistes

L’industrie du système, ou ce qu’il en reste, prend goût à l’interventionnisme de la puissance publique aux USA. On comprend cela, puisque cet interventionnisme se chiffre en $milliards, directement ou indirectement. Au reste, ce n’est que proclamer ouvertement ce que les USA pratiquent d’une façon à peine dissimulée depuis 1945, notamment au niveau de l’armement. En bref pour 2008, après l’automobile, c’est l’acier. L’industrie de l’acier demande à son tour une aide de l’administration fédérale, mais de façon indirecte, en imposant aux grands programmes de travaux que l’administration Obama veut lancer une clause de buy American, qui inclurait évidemment et prioritairement l’acier. L’industrie de l’acier… Aux USA, après l’automobile l’acier et ses exigences protectionnistes

Albion soupçonne Super-Sarko de bien vastes ambitions

La thèse britannique est que Sarkozy en a marre de la France et de ses cacophonies internes de pays retardataire si souvent documentées dans la presse britannique, au contraire de l’Angleterre qui brille comme un sou neuf as everybody must know, et qu’il entend usurper le trône bien connu de Président de l’Europe. (Il n’est pas question pour la France, tout de même, du trône d’Inspirateur of the World, celui-ci étant attribué d’office à Gordon Brown, avec éventuellement un strapontin pour Obama.) Par conséquent, observe Charles Bremner dans le Times du 2 janvier 2009, Super-Sarko est déjà en action pour poursuivre sa présidence de juillet-décembre… Albion soupçonne Super-Sarko de bien vastes ambitions

Bonne année, l’UE

Bonne année, l’UE 2 janvier 2009 Depuis hier, la Tchéquie assure la présidence de l’UE, à la suite d’une présidence française particulièrement activiste. La ligne d’action de la présidence française, favorisée par des crises qui demandaient effectivement ce regain d’activisme, a nettement posé la question de la structure politique de l’Europe, Europe des nations versus Europe fédérale, avec l’avantage évident, sinon décisif pour la première formule. Ce constat est essentiel et marque une grande étape pour l’Europe; il représente un retour sinon inattendu de l’ Europe des nations, du moins imprévu, dans tous les cas pour la pensée et le langage en vogue à Bruxelles,… Bonne année, l’UE

L’“Europe des nations”, – pianissimo, fortissimo

L’Europe des nations, pianissimo, fortissimo 18 décembre 2008 Le problème que Sarkozy pose aux échotiers, c’est sans doute qu’il n’a pas vraiment l’air de se rendre compte de la portée de ce qu’il dit, même s’il le dit approximativement (ou parce qu’il le dit approximativement), et c’est, peut-être, qu’il ne s’en rend pas vraiment compte lui-même. Quoi qu’il en soit, continuons D’où, un Sarko devant le Parlement européen le 16 décembre, une fin de présidence dans l’enthousiasme, un succès considérable, avec applaudissements, concert de louange, pour un discours et des déclarations de-ci de-là qui disent aux europarlementaires qu’ils applaudissent le contraire de ce qu’ils sont… L’“Europe des nations”, – pianissimo, fortissimo

Comment une crise peut en cacher beaucoup, beaucoup d’autres

Comment une crise peut en cacher beaucoup, beaucoup d’autres 8 décembre 2008 Nous revenons ici sur une déclaration récente (3 décembre) du Prix Nobel de la paix 2006, l’économiste bangladeshi Muhammad Yunus qui s’est transformé en activiste de l’aide aux pauvres, en très grand nombre, dans son pays. On comprendra que c’est pour cette deuxième fonction qu’il a reçu le Prix. Muhammad Yunus est sans aucun doute un homme plein de sagesse. Ainsi, dans ses déclarations qui ont plus à voir avec cette sagesse qu’avec l’économie, il expédie prestement la crise financière dans le rayon des commodités accessoires et de distraction. Le fait est, à… Comment une crise peut en cacher beaucoup, beaucoup d’autres

Portrait en demi-teinte – Analyse, Volume 23 n°6, 25 novembre 2008

Portrait en demi-teinte Tentative de portrait du nouveau président US. Un homme politique postmoderne, d’une génération dont les convictions sont réduites au conformisme mais féru d’action et de communication. Dans le système en crise, des surprises sont possibles. Il a tout pour faire un grand parmi les people, un symbole, un politique de haut niveau, un maître suprême de la communication, bref, un homme de son temps, ayant poussé à l’extrême l’utilisation des opportunités de son temps. Sa carrière est également exemplaire à bien des égards, qui commence à être connue et archi-connue. Mais on ne peut s’arrêter là. Barack Obama est un peu à… Portrait en demi-teinte – Analyse, Volume 23 n°6, 25 novembre 2008

Les Russes jubilent

Pour les Russes, la décision de l’OTAN de ne pas ouvrir la voie à une adhésion de la Géorgie et de l’Ukraine est une >victoire géopolitiqueagent de Moscouneocons< et >néo-Guerre froide< de la clique atlantiste. Ceux qui limitent les dégâts dans cette opération sont bien sûr les Européens qui, les premiers, ont voulu rétablir le dialogue avec la Russie (la France d'abord, l'Allemagne, l'Italie, la Belgique, etc.), instaurant une orientation politique avec un sens et une logique. Mis en ligne le 4 décembre 2008 à 18H18