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9/10 et la “privatisation” des armées US

The Nation publie un très long article de Jeremy Scahill sur la privatisation des forces armées US, notamment sur le groupe privé Blackwater intensivement employé dans ce but. (Le site Truthout reproduit cet article.) L’un des aspects intéressants de cet article, qui en comporte bien d’autres, est d’introduire fondamentalement l’idée de la privatisation des forces armées US comme un des moyens de lutter contre la bureaucratie du Pentagone, directement en relation avec le remarquable (et très peu connu) discours de Rumsfeld du 10 septembre 2001, dont nous n’avons cessé de parler lorsque l’occasion s’en présentait. Voici l’introduction de l’article, qui établit ce lien : On… 9/10 et la “privatisation” des armées US

La défaite du complexe militaro-industriel

L’historien Gabriel Kolko est un spécialiste des questions militaro-politiques et des problèmes de la guerre (Another Century of War?, Anatomy of a War: Vietnam, the United States and the Modern Historical Experience, The Age of War). Il suit attentivement la situation militaire des USA, et, dans le cas que nous présentons, s’arrête à la situation du complexe militaro-industriel (CMI) avec le départ de Donald Rumsfeld. Dans cet article du 26 décembre, sa conclusion est radicale. Le CMI, préoccupé de tout autre chose que de gagner les guerres réelles, est engagé dans une impasse tragique, et il se trouve peut-être dans sa phase terminale. L’analyse de… La défaite du complexe militaro-industriel

«We are not winning» mais ça ne saurait tarder

Le président des USA a, dans une interview au Washington Post, apporté des éléments sur la stratégie et la situation en Irak que les commentateurs jugent importants. Le Post fait grand cas, aujourd’hui, de la formule utilisée par GW Bush pour caractériser la situation en Irak : «We’re not winning, we’re not losing» «President Bush acknowledged for the first time yesterday that the United States is not winning the war in Iraq and said he plans to expand the overall size of the stressed U.S. armed forces to meet the challenges of a long-term global struggle against terrorists. »As he searches for a new strategy… «We are not winning» mais ça ne saurait tarder

Comment étouffer Baker et son ISG : un dernier coup fourré de Rumsfeld

Le Pentagone annonce qu’il est en train de réaliser sa propre étude type-ISG (Iraq Study Group, de James Baker), pour aider l’ISG. Si l’on compte bien, c’est la deuxième contribution de cette sorte de l’administration, après l’annonce d’une étude du même type par la Maison-Blanche, le 15 novembre. Le Washington Times détaille rapidement, hier, l’initiative du Pentagone : «The Pentagon is drafting its own new options for winning in Iraq, in part, to give President Bush counterproposals to fall back on in case the Iraq Study Group comes up with ideas he does not like, defense officials say. () »The defense officials said they do… Comment étouffer Baker et son ISG : un dernier coup fourré de Rumsfeld

Le départ de Rumsfeld est-il une tragédie ?

Le départ de Rumsfeld est-il une tragédie ? 15 novembre 2006 La rapidité de la décision du départ de Donald Rumsfeld de la direction du Pentagone après les élections du 7 novembre a été mise en évidence au niveau politique. L’explication doit aussi être complétée de la dimension psychologique, comme nous tentons toujours de le faire en face des événements politiques. Nous avons déjà abordé ce problème avec Rumsfeld. Nous proposons de compléter cette démarche par la publication d’une analyse sur la même question de l’interrogation psychologique autour de la position et de l’évolution de Rumsfeld, publiée dans notre édition du 25 octobre 2006 de… Le départ de Rumsfeld est-il une tragédie ?

Le Pentagone en catastrophe libre (suite et accélération)

Le Pentagone en catastrophe libre (suite et accélération) 12 novembre 2006 Depuis le 26 octobre et le discret mais déjà fameux mémo England (mémo adressé par Gordon England, n°2 du Pentagone, aux ministres et chefs d’état-major des trois armes suite à une rencontre le même jour), le bruit a envahi Washington. Le Pentagone va demander pour 2007 un budget supplémentaire, hors budget normal (le budget FY2007 qui dépasse les $500 milliards) de $160 milliards. La procédure des suplementals consiste à faire voter par le Congrès une loi autorisant des fonds supplémentaires pour des situations spécifiques, dans ce cas, les conflits en cours, principalement l’Irak ;… Le Pentagone en catastrophe libre (suite et accélération)

Un “nouveau départ” — vers quoi ?

La nomination de Robert Gates à la place de Donald Rumsfeld au Pentagone est présentée comme un nouveau départ, a fresh start, ou encore a fresh perspective. Tout le monde s’accorde là-dessus, semble-t-il, et cela est considéré comme très rafraîchissant. Mais départ vers où? Perspectives de quoi ? Le sens commun, notamment des Européens si prompts à prendre leurs désirs américains pour des réalités américanistes, semble dire : vers un désengagement, un ralentissement de la guerre. Le site WSWS.org, dans une excellente analyse de cette crise née le 7 novembre, cite longuement l’accueil fait à la nomination de Gates par certains leaders du Congrès. Le… Un “nouveau départ” — vers quoi ?

La marée emporte Rumsfeld

La marée emporte Rumsfeld 9 novembre 2006 Rumsfeld s’est incliné. La formidable victoire démocrate ne lui laissait, en un sens, aucun autre choix. Avec une Chambre balayée par la marée démocrate, la Speaker Pelosi annonçant tout haut qu’elle voulait sa peau, le secrétaire à la défense n’avait aucune chance de pouvoir continuer à travailler. Les parlementaires, au travers de leurs commissions, ont tous les moyens tatillons du monde pour empêcher le travail du gouvernement de se faire. L’énorme victoire apparente des démocrates est d’abord une défaite de l’administration et de l’establishment en général (y compris paradoxalement des démocrates : ils n’ont été en la circonstance… La marée emporte Rumsfeld

Le Pentagone en catastrophe libre

Le Pentagone en catastrophe libre 25 octobre 2006 La situation du Pentagone est parfaitement décrite au travers de la situation budgétaire pour l’année 2007 (FY2007), telle que la détaille un article de Defense Week du 23 octobre. (Voyez cet article repris, pour un accès plus facile, dans notre rubrique Nos choix commentés.) D’une façon assez énigmatique, l’article était d’abord présenté avec un paragraphe introductif de commentaire général. Ce paragraphe a ensuite disparu, sans doute par une de ces pudeurs patriotiques dont les Américains sont coutumiers. Ce passage introductif représentait pourtant une excellente ouverture pour ce qui suit, la description de la situation du Pentagone étant… Le Pentagone en catastrophe libre

Rumsfeld après ou avant Bagdad ?

Rumsfeld après ou avant Bagdad ? 20 octobre 2006 Deux nouvelles en apparence contradictoires et en réalité complémentaires viennent d’être publiées. Elles sont bien sûr à considérer à la lumière des nouvelles alarmantes concernant l’Irak, et Bagdad précisément. La première vient du Washington Post, où Rumsfeld est présenté comme le parfait bouc-émissaire de la défaite qui se précise chaque jour davantage en Irak et qu’il en a assez, et qu’il prépare son départ pour se reconvertir (savourez l’ironie même présente dans les destins tragiques) dans le charity business ou l’humanitarisme. La seconde est un soutien inattendu de certains généraux de la hiérarchie, qui ont publiquement… Rumsfeld après ou avant Bagdad ?

Les voies impénétrables du cheminement de l’information

Les temps sont durs pour l’information. Elle chemine parfois suivant des voies dont le dessein est (à première vue) impénétrable. En voici un exemple. Aujourd’hui, le New York Times publie un article annonçant que Rumsfeld autorisera l’U.S. Army (et aussi l’USAF et la Navy) à plaider directement son budget devant l’Office of Management & Budget de la Maison-Blanche. Voici le début du texte du New York Times : «Defense Secretary Donald H. Rumsfeld is allowing the Army to approach White House budget officials by itself to argue for substantial increases in resources, a significant divergence from initial plans by Mr. Rumsfeld and his inner circle… Les voies impénétrables du cheminement de l’information

Bob Woodward n’est plus leur “historien” préféré

Hier matin, George Stephanopoulos, ancien conseiller de presse de Clinton reconverti dans le journalisme, recevait Dan Bartlett, un des plus proches conseillers de GW Bush, lors de son émission This Week with George Stephanopoulos, sur la chaîne ABC. Les deux hommes ont parlé du livre de Bob Woodward, State of Denial. La transcription de l’interview (notamment reprise par RAW Story) montre que l’équipe de GW n’a pas aimé, mais pas aimé du tout le livre de Woodward. L’impression assez étrange qui ressort parfois, lorsque Bartlett parle des deux précédents bouquins de Woodward sur le sujet (Bush at War et Plan of Attack) par rapport à… Bob Woodward n’est plus leur “historien” préféré

La machine rechigne en attendant le pire

La machine rechigne en attendant le pire 27 septembre 2006 Deux événements, ces derniers jours, montrent que la tension à l’intérieur du système de sécurité nationale US poursuit sur sa route d’accélération régulière, et bien entendu d’ores et déjà dans des zones de très grande intensité. Le premier événement significatif est le refus du général Shoomaker, chef d’état-major de l’U.S. Army, de présenter son budget 2008. C’est une position sans précédent, comme l’était la décision de Rumsfeld de déléguer aux services le soin de présenter leur propre budget à l’OMB (Office and Management of Budget) ; la première, bien sûr, répond à la seconde. Le… La machine rechigne en attendant le pire

Le général se fâche et c’est une situation sans précédent au Pentagone

La crise de l’U.S. Army s’accélère et devient dramatique. Les augmentations budgétaires que veut l’Army à cause de l’Irak sont phénoménales. Mais, surtout, les prises de position de son chef d’état-major (CEM), le général Peter Schoomaker, sont sans précédent. Schoomaker a annoncé qu’il refusait de présenter le budget de l’U.S. Army pour l’année fiscale 2008 tel qu’il l’estime nécessaire pour simplement faire face aux besoins courants des opérations en cours. Il s’agit d’une sorte de grève budgétaire de l’Army, le CEM se lavant les mains de toute responsabilité. L’attitude de Schoomaker rejoint, d’une façon surréaliste, celle de Rumsfeld qui demande désormais aux forces d’adresser directement… Le général se fâche et c’est une situation sans précédent au Pentagone

Rumsfeld capitule sans conditions

Rumsfeld capitule sans conditions 20 septembre 2006 Le monstre, le Mordor de James Carroll, est-il en train de dévorer ses enfants? La décision prise par Donald Rumsfeld d’autoriser les services à négocier directement leurs budgets avec OMB est sans précédent. Elle nous ramène, budgétairement parlant, ce qui est l’essentiel aujourd’hui, à la situation d’avant 1947, lorsque les grands services des forces armées étaient directement représentés dans le Cabinet. (Il y avait alors un War Department, représentant l’U.S. Army et, à l’intérieur de celle-ci, l’USAAF, anciennement USAAC, respectivement U.S. Army Air Force et Air Corps, incorporée dans l’Army. Le Navy Department représentait la marine de guerre…  Rumsfeld capitule sans conditions

Comment la dialectique des Bush, Cheney & Rumsfeld conduit à l’analogie USA-Allemagne nazie

Il y a quatre ans, au cur d’une campagne électorale agitée où les besoins de la campagne l’avaient conduit à prendre ses distances d’avec les USA (alors en pleine préparation de la guerre contre l’Irak), le chancelier Schröder s’était séparé d’une ministre qui avait poussé trop loin le zèle en comparant Bush à Hitler. Depuis, la comparaison a fait son chemin, le sacrilège est devenu moins évident. Hier, le site WSWS.org développait cette analogie par argumentation contraire, à partir de l’attaque grotesque de Bush, Cheney & Rumsfeld, traitant de fascistes et de complices des nazis ceux qui, en Amérique, critiquent la politique de guerre en… Comment la dialectique des Bush, Cheney & Rumsfeld conduit à l’analogie USA-Allemagne nazie

L’offensive finale de Rumsfeld

Tout le monde fait grand cas du grand discours prononcé par le secrétaire à la défense Rumsfeld le 29 août, à Salt Lake City, devant l’American Legion. Le discours avait comme sujet l’Irak, mais surtout l’attitude de ceux qui, aux USA, critiquent la politique US en Irak. Rumsfeld a fait l’historien, parlant de 1919 et du Traité de Versailles conduisant à la période d’apeasment des années 1930. Bien entendu, ceux qui s’opposent à la politique irakienne de l’administration sont comparés à ceux qui, dans les années 1930, pratiquèrent cette sorte de capitulation avant l’heure devant Hitler. Il y a eu de nombreuses réactions aux USA,… L’offensive finale de Rumsfeld

La grande référence de l’évolution décisive de l’Amérique

Dans un court texte très critique, dans The Guardian du 31 août, David Fickling rapproche justement le discours de Rumsfeld du 29 août et l’appel d’offre du Pentagone pour une autre réalité, en toute liberté please, que la réalité chiante et qui tache des dizaines de morts par jour en Irak. Dans son discours Rumsfeld reproche à l’opposition à la guerre en Irak de s’opposer à la guerre en Irak, notamment parce qu’elle s’attache un peu trop à la réalité. Il faut montrer un peu de maturité, please. Par conséquent, la bureaucratie de Rumsfeld, exécutant les ordres du patron avec la très grande subtilité qu’on… La grande référence de l’évolution décisive de l’Amérique

L’inquiétude de Rumsfeld : les sources se recoupent

La question de la position du secrétaire à la défense Rumsfeld vis-à-vis de la crise Israël-Hezbollah et, par conséquent, de la question d’une attaque contre l’Iran, apparaît particulièrement vive et ouverte. Dans un commentaire du 14 août, Juan Cole, citant notamment Hersh et le confirmant, appuie cette thèse d’un Rumsfeld de plus en plus inquiet, et d’une politique spécifique du secrétaire à la défense. « Any US attack on Iran could well lead to the US and British troops in Iraq being cut off from fuel and massacred by enraged Shiites. Shiite irregulars could easily engage in pipeline and fuel convoy sabotage of the sort… L’inquiétude de Rumsfeld : les sources se recoupent

L’amère “pilule” Straw a du mal à passer

Dans la tension très forte existant aujourd’hui entre Londres (Tony Blair mis à part) et Washington, on revient beaucoup dans la presse britannique sur le limogeage de Jack Straw en avril. La version d’une intervention de Washington est désormais communément admise. Il est significatif qu’un commentateur aussi conservateur que William Rees-Mogg, dans le Times du 7 août, s’attarde en détails sur le cas, avec des phrases qui ne laissent guère de doutes sur les sentiments généraux entourant cette affaire (« That confirms that the Foreign Secretary was effectively dismissed by an American President. »). Tout cela reste complètement d’actualité, également parce que Straw a pris… L’amère “pilule” Straw a du mal à passer

La mouche et le marteau-pilon

Une vaste opération est en cours à Helmand, en Afghanistan. C’est l’opération la plus importante depuis la chute des talibans clament les communiqués commentant cette opération. Celle-ci est évidemment d’inspiration et sous le commandement des Américains. Rien n’a changé et ils n’ont rien appris. C’est « like punching flies » dit le major canadien Lundy, porte-parole de la coalition décrivant l’opération. Description classique. On attaque un gros rassemblement de talibans. L’importance de l’objectif conduit à la sélection d’effectifs alliés importants, à une planification minutieuse et à un déploiement massif et voyant. Ca laisse du temps aux talibans pour prendre les mesures qui s’imposent. L’autre aspect… La mouche et le marteau-pilon

De 9/10 à 9/11 et retour

De 9/10 à 9/11 et retour Nous poursuivons et développons ici, par une analyse plus conséquente, l’examen des thèses évoquées par Andrew Bacevich à partir du livre Cobra II: The Inside Story of the Invasion and Occupation of Iraq, par Michael Gordon et Bernard Trainor. Nous écrivons poursuivre en nous référant à notre F&C du 10 juin (« La bureaucratie victorieuse, ou le coup d’État post-moderne »), qui abordait ce sujet. Nous nous attachons, pour élargir notre propos, à un extrait en particulier du texte de Bacevich (on peut lire son article dans nos Notes de lecture). Ce qui nous a arrêtés, c’est la référence… De 9/10 à 9/11 et retour

Retour sur la guerre en Irak, 9/11, Rumsfeld, le Pentagone, etc.

Retour sur la guerre en Irak, 9/11, Rumsfeld, le Pentagone, etc. Nous avons déjà parlé de ce texte de Andrew Bacevich (dans le London Review of Books du 8 juin) consacré au livre de Michael Gordon et Bernard Trainor (Cobra II: The Inside Story of the Invasion and Occupation of Iraq), le 10 juin dernier dans un Faits & Commentaires. Nous le publions ici parce que nous pensons qu’il est intéressant d’y revenir. L’analyse de Bacevich mérite non seulement d’être lue mais également d’être méditée. (Ce sera notre cas : nous reviendrons sur cet article et sur sa signification prochainement.) L’essentiel, nous semble-t-il, dans le… Retour sur la guerre en Irak, 9/11, Rumsfeld, le Pentagone, etc.

Le Pentagone choisit la Cour contre GW

Le Pentagone choisit la Cour contre GW 12 juillet 2006 Voici une spectaculaire manifestation de l’affrontement des pouvoirs aux USA, et de la parcellisation de ces mêmes pouvoirs. Une note interne du n°2 du Pentagone, Gordon England, rendue ostensiblement publique, affirme que les prisonniers de la guerre contre la terreur seront traités conformément à la Convention de Genève ; ce n’était pas le cas jusqu’ici, les prisonniers de la guerre contre la terreur étant considérés, selon l’interprétation US, comme des non-combattants n’ayant pas à bénéficier d’une législation qui concerne des combattants légaux. Cette évolution du Pentagone est conforme à l’arrêt de la Cour Suprême. Par… Le Pentagone choisit la Cour contre GW