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royaume-uni

Le mensonge en justice, – ou les limites du système?

C’est un procès d’un intérêt évident qui s’ouvre à Londres aujourd’hui, dont les détails sont notamment répercutées par The Independent ce 5 août 2009, et par The Guardian, le 4 août 2009. Il s’agit d’un officier de relations publiques de l’armée britannique, John Salisbury-Baker, âgé de 62 ans, engagé comme chargé de relations publiques en 1996, puis passé au statut militaire. Son rôle consistait essentiellement à prendre contact avec les familles de militaires tués en Irak, pour les informer de la nouvelle, et les soutenir. Souvent, il les accompagnait très avant dans leurs deuils, participant aux funérailles et multipliant les visites. Salisbury-Baker était conduit à… Le mensonge en justice, – ou les limites du système?

Les manœuvres pour une “transformation” de la défense britannique (avec la question du JSF) commencent

Une conférence du ministre de la défense britannique, le 3 août, au RUSI, ou Royal United Service Institute (Chatham House), marque la première prise de position officielle pour ce qui paraît être une entreprise inéluctable de transformation des forces armées britanniques. (Cet aspect de grande réforme des forces armées, notamment dans le cadre de la crise générale, a déjà été officieusement abordé.) Deux axes marqueront cette transformation: une réduction probable des dépenses et une transformation effectivement des structures et des équipements pour se rapprocher du modèle de conflit type-Afghanistan. Le débat sur l’équipement futur des forces armées portera notamment sur la question essentielle de l’équipement… Les manœuvres pour une “transformation” de la défense britannique (avec la question du JSF) commencent

Le maillon hésitant

Le maillon hésitant 29 juillet 2009 On a vu hier 28 juillet 2009 quelques notes sur le climat qui s’installe au Royaume-Uni à propos de la guerre d’Afghanistan. C’est un événement important, d’abord pour lui-même, par l’évolution psychologique qu’il mesure; ensuite, par le contexte où il se place, à la conjonction d’un effort supplémentaire (US) impliquant plus la possibilité d’un engagement aggravé que celle de la victoire, et de l’installation des économies occidentales dans une structure crisique qui s’est peu à peu imposée depuis la crise du 15 septembre 2009. Pressés par les nécessités intérieures et par les mauvaises nouvelles venues du front, la guerre… Le maillon hésitant

Toujours des “signaux” britanniques vers l’Europe (la France) et la défense

Se passe-t-il quelque chose au Royaume-Uni? La question a déjà fait un grand usage, lorsqu’il s’agit des relations avec l’Europe, par conséquent des relations avec les USA, et particulièrement dans le domaine de la défense. Elle peut encore servir, c’est-à-dire être posée à nouveau. Le commentaire de Malcolm Rifkind, dans le Financial Times du 16 juillet 2009, y conduit effectivement, après le rapport de l’IPPR dont nous avons parlé le 2 juillet 2009. On y retrouve quelques-unes des observations essentielles Il y a le caractère inéluctable de certaines réductions de grands programmes d’armement; fatalités budgétaires, fatalité de la crise On retrouve les mêmes hypothèses que… Toujours des “signaux” britanniques vers l’Europe (la France) et la défense

Le JSF s’inquiète de la fidélité des amis britanniques

Il y a une réaction perceptible immédiate, nettement marquée quoiqu’encore limitée aux canaux spécialisées, de la maison JSF concernant ce que pourrait être l’attitude britannique vis-à-vis de son engagement dans le programme JSF, pour ce qu’en dit le rapport IPPR publié le 30 juin. La réaction vient notamment par le biais d’un article d’Aviation Week & Space Technology (et de la lettre d’information Aerospace Daily, du même groupe), repris intégralement dans un article de Colin Clark, de DoDBuzz.com, le 2 juillet 2009. Nous mentionnons ces deux canaux parce que leur importance d’influence dans les milieux concernés est acquise. Par conséquent, leurs réactions, si spécifiques dans… Le JSF s’inquiète de la fidélité des amis britanniques

Les “relations spéciales” et le monde post-9/15

Les relations spéciales et le monde post-9/15 2 juillet 2009 Les Britanniques vont devoir se pencher sur leur défense, sur leur sécurité nationale, sur leur politique extérieure, tout cela dans un monde nouveau; post-9/11, certes, mais, beaucoup plus, un monde post-9/15 (après la crise du 15 septembre 2008). Un document important nous signale la chose; publié le 30 juin 2009, par un think tank de grand prestige, ayant rassemblé un panel d’encore plus prestigieux experts, etc. Il s’agit de l’Institute for Public Policy Research (IPPR), et du rapport Shared Responsibilities A national security strategy for the UK. Les membres de la commission qui a développé,… Les “relations spéciales” et le monde post-9/15

Le peuple, my God! On l’avait oublié, celui-là

Effectivement, la chose pourrait devenir honorable, parmi les événements de la crise; c’est pourquoi, poursuivant notre amende mémorable, nous ne manquons plus de signaler l’extension désormais significative du mécontentement populaire au Royaume-Uni, avec grèves diverses et particulièrement discourtoises, encore mieux ou pire que dans la rétrograde et vulgaire France, au grand dam de Sir Peter Madelson, l’un des plus dignes représentants de l’aristocratie libre-échangiste. Voilà même que les ouvriers parlent de troubles («We’re going to see civil unrest in this country. It’s already started. It will grow unless things are sorted»); de solidarité dans la lutte («Ian Smith, 55, a welder who was on strike… Le peuple, my God! On l’avait oublié, celui-là

Gerard Baker, l’Union Jack, le culot churchillien et les colonies

Les Britanniques ne sont pas prêts de cesser de nous étonner dans tous les sens possibles du terme. Leurs réactions après les derniers événements de la crise financière, version londonienne, nous présentent une exceptionnelle séquence de la capacité d’adaptation britannique à l’infortune. Le fait est que la menace d’effondrement de la City a bien été une menace d’effondrement de la City et non un hymne à la gloire de l’habileté britannique. Le premier ministre Gordon Brown a agi avec célérité, résolution, fermeté, etc., transformant la menace d’une déroute affreuse et sans retour en une défaite sévère et à peine contenue pour un pays qui avait… Gerard Baker, l’Union Jack, le culot churchillien et les colonies

Comment expliquer la “politique” britannique dans la crise géorgienne?

Nous cultivons une particulière attention à la position britannique pour la crise géorgienne, essentiellement à cause de son caractère inattendu et peu explicable. On s’en est aperçu, notamment à l’occasion d’un Bloc-Notes, où nous convoquions même Tocqueville pour avoir une meilleure appréciation des caractères généraux de la politique britannique. Nous avons eu l’esprit éveillé par la conclusion d’un texte de Mark Ames (auteur de Going Postal: Rage, Murder and Rebellion From Reagan’s Workplaces, de Clinton’s Columbine and Beyond (Soft Skull), de The eXile: Sex, Drugs and Libel in the New Russia), publié dans The Nation, en date du 15 septembre 2008. L’article concerne la position… Comment expliquer la “politique” britannique dans la crise géorgienne?

Brown, l’OTAN et Poutine (et Sarko-Merkel, éventuellement)

Les Britanniques sont face à un problème complexe. Brown est placé face à au moins trois exigences, qui peuvent paraître difficiles à concilier par les temps qui courent. Maintenir de bonnes relations avec les USA, comme toujours, relations spéciales qui ne le seraient plus tout à fait mais qui doivent tout de même le rester un peu… Tout faire pour conserver l’OTAN en bon état de marche. Cette préoccupation renvoie moins au lien avec les USA qu’au poids supplémentaire que l’OTAN, où ils sont formidablement implantés, donne aux Britanniques dans l’ensemble transatlantique. Rétablir des relations acceptables, tant du Royaume-Uni lui-même que de l’Europe, avec la… Brown, l’OTAN et Poutine (et Sarko-Merkel, éventuellement)

La crise et la spécificité britannique

D’autre part et quoi qu’il en soit, il n’est pas indifférent que l’un des pays les plus frappés par la crise venue de nulle part, c’est-à-dire des USA, soit, conformément aux normes des special relationships, le Royaume-Uni. Depuis vendredi, le royaume vit au rythme effréné du chaos de la banque Northern Rock, «Britain’s fifth biggest mortgage lender and the former darling of the financial markets» (souligné sardoniquement en gras par nous), selon un Will Hutton furieux, dans The Observer d’aujourd’hui. C’est la panique dans les rues, pour aller retirer son argent de cette banque aussi solide que le rocher de Gibraltar, «a full-blown run on… La crise et la spécificité britannique

BAE et les éclairantes contradictions de la globalisation

BAE et les éclairantes contradictions de la globalisation 28 avril 2007 Le Financial Times publie la nouvelle selon laquelle l’affaire BAE-Yamamah a été l’objet d’une démarche officielle US auprès du Royaume-Uni. (Comme on le sait, l’affaire vient de connaître de nouveaux développements dans le cadre de l’enquête menée au sein de l’OCDE. Effectivement, le cas paraît de plus en plus sérieux, d’autant que personne ne semble prédisposé à céder, que les Britanniques se conduisent sans égard pour personne et que personne à l’OCDE, y compris les amis US, ne veut faire le moindre cadeau aux Britanniques.) Le FT nous annonce donc que l’ambassade des USA… BAE et les éclairantes contradictions de la globalisation

Le rapport Baker et l’humiliation britannique

Il est rare de lire un commentaire de l’intensité de celui de Simon Jenkins sur la situation en Irak et sur la position britannique. Mais la rareté est aujourd’hui monnaie courante, aussi l’article de Jenkins ne nous étonne pas même s’il reste particulièrement instructif à lire. Jenkins décrit, aujourd’hui dans le Guardian la situation apocalyptique de l’Irak. Il décrit une Amérique en train de prendre conscience de cette réalité et soudain plongée dans la fièvre d’un débat sur la catastrophe irakienne : «America has finally taken on the grim reality of Iraq The US is radically rethinking its exit strategy» Jenkins ne peut s’empêcher d’une… Le rapport Baker et l’humiliation britannique

L’axe du Bien va mal

L’axe du Bien va mal 17 août 2006 Certes, qu’on nous pardonne le jeu de mot, à la fois facile et tentant. Il est vrai que les avatars s’accumulent. L’état intérieur des trois principaux pays de l’axe du Bien est préoccupant. Il y a une rencontre surprenante entre la dégradation conjoncturelle et peut-être structurelle des systèmes politiques et militaires des trois pays engagés les plus fermement dans la soi-disant guerre contre la terreur. La période est propice à de tels constats. Après des semaines frénétiques (Liban et 8/10), nous sommes entrés dans une phase dépressive (quelques petites semaines sans doute, moins si un accident vient… L’axe du Bien va mal

Eléments épars d’une révolution postmoderne, — une “G4G révolutionnaire”

Eléments épars d’une révolution postmoderne, une G4G révolutionnaire 5 août 2006 Peut-on imaginer dans l’histoire moderne du Royaume-Uni une situation semblable? Certains comparent la période actuelle à celle de la crise de Suez en novembre 1956 (attaque de l’Egypte de Nasser par les Anglo-Français et les Israéliens), et Tony Blair à Anthony Eden. C’est faire beaucoup, beaucoup d’honneur à Blair. [La crise du gouvernement conservateur de Anthony Eden dura quatre mois (septembre 1956-janvier 1957) et fut due à des causes claires et nettes, et bien identifiées depuis : la félonie et l’irresponsabilité des Américains, soutenant d’une façon ambiguë Eden puis le lâchant, le condamnant et… Eléments épars d’une révolution postmoderne, — une “G4G révolutionnaire”

… Et nouvelles britanniques (sur le JSF)

Également en pensant en particulier à ce même lecteur cité dans le Bloc-Notes précédent, et bien évidemment pour l’édification de tous nos lecteurs intéressés, nous rapportons quelques précisions du plus haut intérêt obtenues de sources britanniques proches des milieux gouvernementaux de la défense. • La rencontre USA-UK du 15 juin n’a rien donné, comme nous l’avions noté. Plus encore, il nous est précisé qu’elle a été le théâtre d’un affrontement sérieux et qu’elle a mis en évidence le désaccord extrêmement profond qui existe. • Les exigences britanniques, que nous mentionnons dans ce même article sur la rencontre du 15 juin, sont effectivement radicales. (Pour rappel… … Et nouvelles britanniques (sur le JSF)

JSF : réponse à un lecteur

Notre lecteur CMLFdA, présent sur notre Forum en date de ce jour (23 juin) nous demande d’urgence des nouvelles du JSF pour sa propre attitude en Italie, puisqu’il est impliqué dans la question de l’engagement dans le JSF. Voici quelques remarques que nous lui soumettons : • Nous préparons pour un des jours prochains (le 24, 25 ou 26 juin) une Analyse sur la question, où nous tentons d’analyser la stratégie US vis-à-vis des clients potentiels, et notamment avec la tactique de favoriser l’Italie et précipiter son engagement d’une part, d’isoler le Royaume-Uni et de minimiser ses exigences d’autre part. • Actuellement, la bataille médiatique… JSF : réponse à un lecteur

Une décision pour ce qu’il nous reste de civilisation

Une décision pour ce qu’il nous reste de civilisation 10 décembre 2005 La décision prise jeudi à Londres par sept juges réunis au sein de la vénérable House of Lords dont ils font partie est une décision qui concerne la civilisation dans la conception que nous nous en faisons présentement. Dans toute son absolue rigueur, avec les conséquences chaotiques qu’elle va entraîner, cette décision est à considérer du plus haut que nous puissions nous placer. Elle dit ceci : la loi ne peut en aucun cas se compromettre avec la torture. Cette décision est, au strict sens de l’expression, sans appel : sans appel juridiquement,… Une décision pour ce qu’il nous reste de civilisation

Une question un peu moins sacrilège et un peu moins absurde

Cet échange formel extrêmement bref (question-réponse opposition-gouvernement), en date du 21 octobre, aux Communes, marque une petite révolution au Royaume-Uni. Le signe avant-coureur de la révolution vient de Richard North, l’auteur du rapport « The Wrong Side of the Hill : The Secret Realignment of UK Defence Policy with the EU », dont nous avons déjà fait état. Ann Winterton: To ask the Secretary of State for Defence whether the new aircraft carriers will be equipped with the Rafale aircraft. Mr. Ingram: There are no plans for this. La révolution, c’est d’évoquer de façon ouverte la seule existence de la possibilité que la Royal Navy… Une question un peu moins sacrilège et un peu moins absurde

The Ghostwriter et la CIA

The Ghostwriter et la CIA Dimanche dernier, Roman Polanski a été honoré par un Prix Louis Lumière pour son film The Ghostwriter. Le 7 décembre 2010, le même film avait été distingué par les European Films Award. Lors de la présentation du film au Festival de Berlin, WSWS.org avait écrit un texte de présentation, le 24 février 2010, où il insistait fortement, et fort justement, sur la dimension politique du film. «The Ghost Writer is based on the novel Ghost written by best-selling author Robert Harris. Its central character, Adam Lang, is a figure obviously based on former British Prime Minister Tony Blair. In the… The Ghostwriter et la CIA

Is UK encore British?

Is UK encore British? 17 janvier 2003 On se réfère ici aux deux articles de The Independent que nous avons relayés hier avec un rapide commentaire, et qui concerne cette phrase du ministre de la défense Geoffrey Hoon qui a fait scandale à Londres. Il s’agit de cette phrase de commentaire de Hoon concernant BAE, le grand groupe d’armement (britannique? Là est tout le sel de la polémique), lorsque Hoon mentionne (incidemment?) que BAE « is no longer British ». Nous avons écrit dans notre commentaire que « Le ministre britannique de la défense a commis hier une gaffe », un peu contre la signification… Is UK encore British?

Crise centrale

Crise centrale 26 août 2002 Les nouvelles sont de plus en plus indicatrices d’une grande tension dans les affaires générales en Occident. La rentrée qui s’annonce risque d’être extrêmement agitée, avec des prolongements surprenants. Sont impliquées : l’Amérique et la cohésion de son élite dirigeante, les rapports transatlantiques, la situation de l’Europe elle-même. • La cause principale se trouve dans les projets de guerre contre l’Irak de l’administration GW, qui sont de plus en plus contestées. Cause principale mais apparente ; derrière, c’est la conception du rôle de l’Amérique qui est débattue dans l’ambiance à la fois dramatique et surréaliste des projets de guerre contre… Crise centrale