Aller au contenu

rice

Gidéon Lévy devant le mystère américain

Que fait l’Amérique dans la crise israélo-palestinienne, israélo-libanaise, israélo-syrienne, etc.? Rien, absolument rien. Le chroniqueur israélien Gidéon Lévy, malgré sa grande expérience, ne peut s’empêcher d’en être encore une fois ébahi. Il détaille cet ébahissement dans un excellent commentaire pour Haaretz, ce jour. «It happens once every few months. Like a periodic visit by an especially annoying relative from overseas, Condoleezza Rice was here again. The same declarations, the same texts devoid of content, the same sycophancy, the same official aircraft heading back to where it came from. The results were also the same: Israel promised in December, after a stormy night of discussions, to… Gidéon Lévy devant le mystère américain

La “finlandisation” de l’Europe, ce n’était pas si mauvais…

Dans les années de Guerre froide, le terme finlandisation, qui désignait la position de la Finlande vis-à-vis de sa puissante voisine l’URSS, était dit avec horreur à l’Ouest, comme une sorte de capitulation. Le terme correspondait, dans les esprits échauffés des cold warriors, à quelque chose comme neutralisation (autre infamie). Tout cela équivalait à une capitulation ou, au mieux, à une politique d’abaissement de type munichois. Les Finlandais ne l’ont jamais entendu de cette oreille. Pour eux, la finlandisation était une sorte de résistance subtile et opiniâtre aux pressions de l’URSS. L’idée n’est pas morte. Une source européenne observe qu’elle est revenue à l’esprit à… La “finlandisation” de l’Europe, ce n’était pas si mauvais…

Des mots transatlantiques

Malgré les sourires de rigueur lorsqu’on se rencontre entre Américains et Européens, des indications précises sont apparues sur un affrontement entre ces mêmes Américains et Européens lors de leur rencontre en marge de la session annuelle des Nations-Unies. Le sujet était le terrorisme. Le désaccord était flagrant, quant à la manière de l’affronter. Cela s’est dit et cela a volé bas. Selon une dépêche Reuters relayée par Defense News le 25 septembre, les choses se sont passées de cette façon : «a pointed exchange behind closed doors on methods of fighting terrorism between Rice and Finnish Foreign Minister Erkki Tuomioja, whose country holds the rotating… Des mots transatlantiques

Une secrétaire d’Etat maternelle (et amoureuse?) pour protéger le Président des réalités du monde

Quel est le rôle de Condi Rice auprès du président américain ? Il faut d’abord le considérer d’un point de vue personnel, estime Sidney Blumenthal, dans son article de ce jour dans le Guardian, qu’il consacre aux relations entre le président et sa secrétaire d’Etat. « Bush’s relationship with Rice is perhaps the strangest of his many strange relationships. The mysterious attachment involves complex transactions of noblesse oblige and deference, ignorance and adulation, vulnerability and sweet talk. Like his other female enablers Karen Hughes, his political image-maker and undersecretary of state for public diplomacy, and Harriet Miers, his legal counsel Rice is ferociously protective. She… Une secrétaire d’Etat maternelle (et amoureuse?) pour protéger le Président des réalités du monde

Le premier désaccord GW-Condi ?

La crise libanaise et la guerre entre Israël et le Hezbollah marquent le premier désaccord important entre le président GW Bush et sa secrétaire d’Etat Condoleeza Rice, selon Insight Magazine du 8 août. Selon Insight Magazine : « The U.S. response to the Israeli-Hezbollah war was said to have divided both the administration as well as the family of President George W. Bush. At the same time, it marked the first time since Ms. Rice became secretary of state that the president has overruled her. For the last 18 months, Condi was given nearly carte blanche in setting foreign policy guidelines, a senior government source… Le premier désaccord GW-Condi ?

L’amère “pilule” Straw a du mal à passer

Dans la tension très forte existant aujourd’hui entre Londres (Tony Blair mis à part) et Washington, on revient beaucoup dans la presse britannique sur le limogeage de Jack Straw en avril. La version d’une intervention de Washington est désormais communément admise. Il est significatif qu’un commentateur aussi conservateur que William Rees-Mogg, dans le Times du 7 août, s’attarde en détails sur le cas, avec des phrases qui ne laissent guère de doutes sur les sentiments généraux entourant cette affaire (« That confirms that the Foreign Secretary was effectively dismissed by an American President. »). Tout cela reste complètement d’actualité, également parce que Straw a pris… L’amère “pilule” Straw a du mal à passer

Washington bouge, puisqu’il le faut bien

A l’ONU, les Américains évoluent. Une résolution est en cours d’élaboration, principalement entre les USA et la France, qui implique un cessez-le-feu avant toute autre mesure. Cela représenterait une concession significative de Washington, qui voulait une situation pré-arrangée sur le terrain (avec liquidation du Hezbollah authentifiée devant notaire) avant tout cessez-le-feu. Selon AP, ce jour : « Secretary of State Condoleezza Rice expressed support Thursday for an immediate cease-fire in Lebanon as the first phase in ending the conflict between Israel and Hezbollah. It was the most concrete signal yet that the U.S. may be willing to compromise on the stalemate over how to end… Washington bouge, puisqu’il le faut bien

A Washington, on exulte

Le rapport que fait Sidney Blumenthal de la situation à Washington est vraiment très étonnant, c’est-à-dire significatif et extraordinairement révélateur. La politique américaniste est vraiment conçue et développée en fonction d’une image fabriquée à partir de conceptions d’une naïveté qui surprend malgré l’habitude. Aucune attention n’est accordée à la réalité (notamment la réalité des considérables difficultés israéliennes). Il semble que Washington soit à nouveau lancé dans une politique conceptuelle similaire à celle qui avait conduit l’affaire irakienne, notamment dans l’analyse politique qui en était faite. Les néo-conservateurs sont de retour parce qu’eux seuls peuvent apporter une dialectique et des conceptions si complètement libérées de la… A Washington, on exulte

L’influence selon la géographie, ou le désordre washingtonien du Liban à Saint-Petersbourg

L’appréciation de l’évolution de la situation washingtonienne et de ses conséquences sur ce qui tient lieu de politique étrangère, doit être faite également (en plus de ce que nous dit Lobe) en fonction de données extrêmement primaires. Bien entendu, cette remarque se place complètement dans l’hypothèse déjà vue du désordre, elle la renforce même d’une dimension inédite. On peut observer aujourd’hui un durcissement américain au Moyen-Orient, d’ailleurs dans un mode très passif, en laissant complètement carte blanche aux Israéliens au Liban. Cela répond à une reprise en main du dossier par l’équipe Cheney, notamment marquée par une rencontre secrète entre Cheney et Benjamin Nétanyahou (président… L’influence selon la géographie, ou le désordre washingtonien du Liban à Saint-Petersbourg

Le ballet washingtonien des durs et des réalistes, ou le désordre selon John Wayne

Jim Lobe, qui suit avec attention la scène politique washingtonienne et, notamment, les équilibres entres extrémistes et réalistes au sein de l’administration, publie un article où il montre que la reprise en main de la politique extérieure par les réalistes (Rice notamment) est loin d’être un fait acquis. Lobe réagit à un article récent sur « The end of the Cowboy Diplomacy », publié par Newsweek. (D’où le titre de l’article de Lobe : « Cowboy Diplomacy Is Not Dead Yet. ») Cette analyse est d’autant plus notable que Lobe a été l’un des premiers à présenter cette reprise en main par les réalistes, pour… Le ballet washingtonien des durs et des réalistes, ou le désordre selon John Wayne

Lavrov, une star de la diplomatie ?

Le ministre des affaires étrangères de Russie, Sergei Lavrov, apparaît de plus en plus comme un homme-clef dans la crise iranienne. D’une façon plus générale, le diplomate russe est en train de s’imposer comme un grand ministre des affaires étrangères, dans un environnement marqué par la médiocrité standard, quoique parfois avec des touches exotiques, de ses collègues occidentaux. L’article de l’ancien diplomate indien M. K. Bhadrakumar, publié aujourd’hui sur atimes.com, est révélateur à cet égard. Bhadrakumar, devenu collaborateur régulier de atimes.com, est un ancien diplomate indien (27 ans de carrière, dont les postes d’ambassadeur en Ouzbekistan et en Turquie [1998-2001]). Manifestement, Bhadrakumar connaît bien Lavrov,… Lavrov, une star de la diplomatie ?

Référence kissingérienne

Nous évoquons pour Condi Rice, dans le cadre de la décision US d’accepter des entretiens avec l’Iran, la référence de Henry Kissinger, dans notre F&C du jour. Nous prenons soin de signaler que la référence Kissinger implique une gestion réaliste du déclin de la puissance américaniste. Pour expliciter cette appréciation, nous publions ci-dessous un extrait de notre rubrique Analyse, de la Lettre d’Analyse de defensa, numéro du 10 mars 2006. Le sujet était la question de l’hégémonie du dollar et nous rappelions les conditions dans lesquelles avait été prise la décision de l’abandon de la référence-or, le 15 août 1971. Il s’agit ici de l’évocation… Référence kissingérienne

Partie serrée autour de l’Iran

Voici un article du plus grand intérêt, celui du New York Times, de Hélène Cooper et David E. Sanger, sur la décision US de rejoindre les négociations avec l’Iran (« A Talk at Lunch That Shifted the Stance on Iran », publié le 4 juin). Il nous donne une description précise et un tableau convaincant de l’évolution américaine dans la crise iranienne durant ces trois derniers mois, jusqu’à la décision-surprise des USA d’accepter de négocier avec les Iraniens au sein de la coalition. • L’enjeu : la défaite, simplement. L’article observe : « Mr. Bush’s aides rarely describe policy debates in the Oval Office in… Partie serrée autour de l’Iran

Une Rice “kissingérienne” pour gérer le déclin

Une Rice kissingérienne pour gérer le déclin 5 juin 2006 Les interprétations commencent à apparaître sur la signification du changement de politique US vis-à-vis de l’Iran. Ce changement commence à être considéré comme un tournant ou, dans tous les cas, comme un acte important de politique étrangère de la part de l’administration GW Bush. Pour nous, le plus simple va à l’essentiel : il s’agit d’abord d’une défaite stratégique majeure des États-Unis, même si la présentation tactique peut paraître avantageuse selon une interprétation ou l’autre. Une appréciation conforme de ce changement est, par exemple, donnée par William Rees-Mogg, aujourd’hui dans le Times de Londres. Nous… Une Rice “kissingérienne” pour gérer le déclin

Rumsfeld-Rice, scandale dans la famille

En déroulant les nouvelles hier, sur la divergence de vues entre Rumsfeld et Rice, nous agissions d’un cur léger. Nous ne pensions pas qu’il fallût prendre tout cela trop au sérieux. Julian Borger, du Guardian, s’en charge aujourd’hui. Voici le rapport que Borger fait de cette tempête dans un verre d’eau (en omettant d’ailleurs l’intervention de Rumsfeld pour apaiser les choses, lors d’une conférence de presse, mercredi) : « The US secretary of state, Condoleezza Rice, was attempting to defuse a spat with the defence secretary, Donald Rumsfeld, yesterday over the number of mistakes made by the US so far in Iraq. Ms Rice said… Rumsfeld-Rice, scandale dans la famille

Condi ? Je ne sais vraiment pas de quoi elle parle…

Certains ont eu le cur réchauffé par les déclarations de Condoleeza Rice, le 31 mars en Angleterre. Elle avait admis qu’il y avait eu des « milliers d’erreurs tactiques en Irak ». Manifestement, elle parlait de la guerre et des opérations militaires. Il était judicieux de se tourner vers l’homme qui connaît le mieux les opérations militaires pour avoir quelques précisions là-dessus. Il s’agit de Donald Rumsfeld. Stupéfaction sans bornes du secrétaire à la défense. De quoi parle donc Condi? Rapide résumé des réactions typiquement rumsfeldiennes, d’après le Daily Digest de l’Air Force Association de ce jour : « The Great Divide. Defense Secretary Donald… Condi ? Je ne sais vraiment pas de quoi elle parle…

Rice-Straw en Irak : “Blowback

Blowback est un terme utilisé par la CIA et popularisé par l’historien Chalmer Johnson, dans le livre au titre éponyme. Il décrit les conséquences négatives imprévues d’actions extérieures US, souvent malhabiles et brutales. En général, ces conséquences contraires se font jour un certain temps après l’action qui les provoque. Aujourd’hui, c’est presque instantané, au point où l’on peut croire qu’en fait de conséquences d’une visite destinée à mettre de l’ordre, il n’y a eu que du Blowback, c’est-à-dire un peu plus de désordre et encore moins d’influence anglo-saxonne. C’est ce que montrent les commentaires irakiens après la visite-surprise Rice-Straw en Irak pour signifier que la… Rice-Straw en Irak : “Blowback

Le JSF britannique ? « We’re just about fed up »

La polémique UK-USA sur le JSF ayant atteint la grande presse, Time Magazine nous en donne quelques nouvelles dans son édition du 3 avril. Elles sont loin d’être excellentes. Quelques extraits du texte, composé à l’occasion du passage de Condi Rice dans une usine britannique qui sous-traite des éléments du JSF, nous en donnent le climat. Pas du tout optimiste. « A dispute over a jet fighter is threatening to drive a rare wedge between London and Washington, straining the alliance at a time when Britain and the U.S. would seem to need each other more than ever. (…) » A U.S. official says the… Le JSF britannique ? « We’re just about fed up »

Tous en scène pour 2008…

Tous en scène pour 2008 5 avril 2006 Hier, le commentateur américain Jim Lobe faisait paraître une chronique d’analyse sur l’évolution des forces politiques à Washington. L’essentiel de l’analyse porte sur l’effacement, que Lobe semble juger désormais inéluctable et en partie d’ores et déjà accompli, de l’influence extrémiste du mouvement néo-conservateur. En un sens, il rejoint l’analyse de base de Francis Fukuyama lorsque celui-ci annonce que la fin des neocons est déjà là (After the neocons, titre de son dernier livre) ; mais on a vu (notre F&C du 22 mars) que Fukuyama pousse l’analyse plus loin en mettant en évidence le risque d’une Amérique… Tous en scène pour 2008…

Selon l’expression consacrée, ce serait grotesque si ce n’était tragique

La situation en Irak est en train d’atteindre des domaines inexplorés jusqu’ici, dans le grotesque et le bouffon, en même temps que se poursuit la tragédie quotidienne dans les rues et les campagnes. L’épisode actuel suit la visite non moins grotesque, et dérisoire pour le compte, du couple Condi-Straw représentant le monde anglo-saxon venu à Bagdad faire rentrer ses ouailles dans le rang. Les ouailles rechignent. Le premier ministre Jaafari, nommé évidemment par les Anglo-Saxons pour établir la transition conforme aux vux de la Maison-Blanche, acclamé in illo tempre (assez proches) comme un collaborateur modèle de la démocratie, refuse de s’en aller comme lui enjoignent… Selon l’expression consacrée, ce serait grotesque si ce n’était tragique

Perspectives iraniennes

D’une façon générale, la perspective politique de la crise iranienne est extrêmement sombre. Des sources européennes qui suivent directement cette affaire à la Commission européenne estiment qu’avec la résolution de l’ONU, et sans préjuger d’autres dispositions qu’on aurait pu prendre, « nous allons dans le mur car il n’y a pour l’instant aucune perspective d’accord, absolument aucune. Plus encore, les divergences à l’intérieur du soi-disant front européen sont très grandes et ne tarderont pas à apparaître en pleine lumière. Du point de vue européen et transatlantique, cela pourrait bien valoir la crise irakienne ». Une autre interprétation (ou une interprétation de plus, l’une n’excluant pas… Perspectives iraniennes

Inquiétudes britanniques

Voilà deux articles britanniques sur les relations USA-UK qui nous ont paru intéressants, autant par leur simultanéité de parution que par leur complémentarité de contenu. Ils viennent d’horizons différents, l’un dans The Observer, l’autre dans The Sunday Times de ce jour. D’une façon générale et quelle que soit l’approche choisie, ils témoignent de la très forte inquiétude britannique actuelle pour les relations privilégiées avec les USA. • L’éditorial de The Observer (centre-gauche) fait un panégyrique à couper le souffle des relations USA-UK à l’occasion du passage de la visite de Condi Rice au Royaume Uni (visite décrite comme ceci par Michael Portillo [voir ci-dessous] :… Inquiétudes britanniques

La langue de bois Condi-Straw

Le 30 mars, Condi Rice, en visite dans l’arrondissement parlementaire (Blackburn) de son homologue britannique Jack Straw, à l’invitation personnelle de ce dernier, visitait une usine où doivent être produits des composants du JSF. Visite délicate, à forte dimension de relations publiques, destinée à réaffirmer l’alliance USA-UK dans le cadre du programme après les remous de ces dernières semaines. Les déclarations inévitables faites à l’occasion de cette visite ont, elles, ressorties d’une stricte langue de bois. Condi Rice « We are working on any problems about technology sharing. It’s a complicated matter, everyone wants to protect technology, but these issues are being worked out as… La langue de bois Condi-Straw

… Et Cheney, Rumsfeld et Rice devant le PE?

Autre exemple (après celui de Blair-Tyrie) de la façon dont l’affaire de la CIA peut évoluer dans le sens d’un lent et entêté empoisonnement des relations USA-UK (et aussi comment elle peut mettre les gouvernements européens dans un embarras qu’ils auront largement provoqué) : cette intention de demander à Cheney, Rumsfeld et Rice de venir témoigner devant la Commission du Parlement européen formée le 18 janvier sur l’affaire de la CIA. Il n’y a aucune chance (estimation raisonnable) que cela aboutisse mais cela permettra quelques épisodes acrimonieux où les gouvernements européens devront, par devoir de vertu, défendre la demande des parlementaires. (A noter, signe que… … Et Cheney, Rumsfeld et Rice devant le PE?