Aller au contenu

relationships

Inquiétudes britanniques

Voilà deux articles britanniques sur les relations USA-UK qui nous ont paru intéressants, autant par leur simultanéité de parution que par leur complémentarité de contenu. Ils viennent d’horizons différents, l’un dans The Observer, l’autre dans The Sunday Times de ce jour. D’une façon générale et quelle que soit l’approche choisie, ils témoignent de la très forte inquiétude britannique actuelle pour les relations privilégiées avec les USA. • L’éditorial de The Observer (centre-gauche) fait un panégyrique à couper le souffle des relations USA-UK à l’occasion du passage de la visite de Condi Rice au Royaume Uni (visite décrite comme ceci par Michael Portillo [voir ci-dessous] :… Inquiétudes britanniques

Ces “special relationships” pourries

Bien, les temps de la Grande Alliance churchillienne ne sont pas au beau fixe. Il n’empêche, le ton du court commentaire du chroniqueur des problèmes de sécurité du Guardian, Richard Norton-Taylor, est singulier et exceptionnel, et particulièrement frappant par sa vigueur et son mépris (mépris pour l’alliance avec les USA, mais aussi, indirectement mais fortement, pour ceux qui, à Londres, poursuivent cette politique). « The rancid relationship » expose surtout la rancoeur des militaires britanniques, littéralement traités comme des chiens par des gens pour lesquels ils semblent désormais avoir l’estime qu’on a pour des criminels de guerre : « A senior British military commander in… Ces “special relationships” pourries

Guantanamo doit être fermée : les Anglais durcissent le ton

Une intervention d’un haut fonctionnaire du Foreign Office concernant la question de l’éventuelle fermeture de la prison de Guantanamo a marqué un durcissement notable de la position britannique. Cette fois, les références sacrées de la démocratie et, surprise, surprise, des relations anglo-américaines sont mises en avant. Selon The Independent de ce jour: « The US camp at Guantanamo Bay should be closed before it undermines the cause of democracy worldwide, a Foreign Office minister has warned. The remarks by Kim Howells yesterday coincided with one of the most direct appeals yet by a high-ranking American figure for British support over Guantanamo Bay’s continued existence. […]… Guantanamo doit être fermée : les Anglais durcissent le ton

Le JSF et une rafale d’hypothèses…

Le JSF et une rafale d’hypothèses… 1er février 2006 — Un ami qui nous veut du bien, qui se reconnaîtra certainement et qui saura que nous le remercions, nous a fait parvenir un texte d’un très grand intérêt. Il est posté en date du 25 janvier, sur un site britannique de commentaire des questions européennes, EU Referendum, avec un élément très fourni et très intéressant de discussion des sujets abordés. Le texte est signé >Richard< tandis que le site a comme l'un de ses deux éditeurs, >notre ami< Richard North. Le Forum de discussion qui suit, très fourni et très intéressant, voit intervenir le même… Le JSF et une rafale d’hypothèses…

Des ambassadeurs sur mesure

Des déclarations de l’ambassadeur US au Royaume Uni à la BBC sur la question des tortures et de la CIA ont amené une certaine confusion. Pour le Guardian, les Américains ne sont pas loin d’avoir ainsi reconnu officiellement leur livraison de suspects à la Syrie pour torture. En attendant, grâce à la sortie de Robert Tuttle, on a un aperçu de la qualité des ambassadeurs que les USA réservent au Royaume Uni. De Robert Tuttle, le Guardian précise: « Although Mr Tuttle, a Beverly Hills car dealer and major donor to George Bush’s re-election campaign, has been ambassador in London only since the summer, he… Des ambassadeurs sur mesure

Les “special relationships” sous l’œil des barbares

Les special relationships sous l’il des barbares 25 novembre 2005 Mercredi, le Financial Times (FT) a publié trois textes qui nous annoncent l’échec quasiment effectif des négociations entre les Etats-Unis et deux pays anglo-saxons (le Royaume-Uni principalement et l’Australie), sur l’exemption de la législation ITAR. (Nous avons donné de l’annonce du FT un petit écho le 23 novembre dans notre Bloc-Notes.) Ces négociations durent depuis cinq ans. Elles sont fondamentales. Leur échec est un événement important, par conséquent ignoré en général sauf par notre fidèle FT. (Pour ITAR [International Trafic in Arms Regulations], voyez notre texte sur l’affaire des C-295 espagnols pour le Venezuela, actuellement… Les “special relationships” sous l’œil des barbares

Quelques vérité nucléaires et britanniques

Il y a une longue analyse de la situation de la puissance nucléaire britannique dans la perspective du débat polémique du remplacement des missiles stratégiques (SLBM) Trident, dans The Independent d’hier. Long débat, réflexions intéressantes, avec les arguments pour et contre. Que vaut le nucléaire aujourd’hui? Est-il encore dissuasif, et de quoi? Ne faut-il pas changer sa structure ? Ne faut-il pas l’abandonner? Et ainsi de suite: rien de bouleversant mais une bonne mise en perspective. Encore notera-t-on l’absence des arguments essentiels, sur la souveraineté nationale, sur l’influence, sur le poids diplomatique, etc Cette faiblesse, dont la cause nous est bien expliquée par la dernière… Quelques vérité nucléaires et britanniques

Un rapport qui laisse à penser…

Un rapport qui laisse à penser… 1er novembre 2005 Nous revenons sur un rapport que nous avons brièvement évoqué dans une récente Analyse, le 20 octobre sur ce site. Il s’agit de The Wrong Side of the Hill : The Secret Realignment of UK Defence Policy with the EU, de Richard North, publié par le Center of Policy Studies, le 13 octobre. On dirait de ce rapport qu’il a fait, lors de sa parution publique, un certain bruit étouffé. On en a parlé peu mais on en a parlé, soit avec une vigueur horrifiée, soit avec une gêne manifeste. On a très vite parlé d’autre… Un rapport qui laisse à penser…

Qui croit encore en Tony Blair?

L’article de Sidney Blumenthal, le 12 mai dans The Guardian, est particulièrement dévastateur, en même temps qu’il constitue un signal venu d’outre-Atlantique. Blumenthal, aujourd’hui éditorialiste et auteur (The Clinton Wars), anciennement conseiller du président Clinton, conserve de puissants contacts au sein du monde politique washingtonien. Cet article, avec son titre « The veneer of fraternity » (le vernis de la fraternité), assorti du sous-titre « Tony Blair is not the first British prime minister to embrace a US president’s mendacity, but he could well be the last », nous dit deux choses: • Plus personne à Washington ne croit sérieusement au destin politique de Tony… Qui croit encore en Tony Blair?

Le temps des choix contraints

Le temps des choix contraints 6 janvier 2005 Dans le dernier numéro de l’année 2004 de de defensa & eurostratégie (édition papier), en date du 10 décembre, dans la rubrique de defensa, nous écrivons: « Dans cette affaire de la défense européenne, les Français se laissent gagner par une assurance imperturbable concernant le développement de cette défense tandis que les Britanniques s’agitent nerveusement, puisqu’ils savent qu’ils ne peuvent pas ne pas être de ce projet européen, c’est-à-dire proche de la France peu ou prou, et qu’il leur faut en même temps rester proches de l’Amérique en faisant croire que cette proximité a de l’importance pour… Le temps des choix contraints

L’exceptionnelle confusion britannique et transatlantique

L’exceptionnelle confusion britannique et transatlantique 29 août 2004 Le Royaume-Uni se trouve, aujourd’hui, dans ses relations avec les Etats-Unis comme dans la situation de son système politique, dans un état de confusion sans précédent. Le Royaume-Uni est le seul pays où, justement, ces deux situations sont mêlées, à la fois l’une et l’autre causes et conséquences : la situation de ses relations avec les Etats-Unis et la situation de son système politique. Un signe de cette confusion extraordinaire se trouve dans une nouvelle péripétie où l’on voit le chef des conservateurs britanniques, parti pro-américain par essence depuis 1940 et surtout proche des républicains conservateurs américains… L’exceptionnelle confusion britannique et transatlantique

Blair et le déplaisir nouveau d’être anglais

Blair et le déplaisir nouveau d’être anglais 15 mai 2004 Le Royaume-Uni est secoué par un débat violent qui est un débat de crise. Ce débat est un débat de crise parce qu’il a été précipité, imposé par la crise irakienne et la politique britannique dans cette crise. L’objet de ce débat a évolué à mesure qu’on ne parvenait pas à le trancher. Il a atteint l’objet central de la politique britannique et de la crise que cette politique nourrit : l’alignement inconditionnel et forcené du Royaume-Uni sur les Etats-Unis, représentés par l’administration GW Bush dans la crise irakienne. Le caractère dramatique et pressant du… Blair et le déplaisir nouveau d’être anglais

“C’est comme un lien qui me retient”

C’est comme un lien qui me retient 23 janvier 2004 Un article paru dans The Guardian du 21 janvier s’attache au sort de la Royal Navy britannique selon une approche radicale, qui pourrait être résumée par la question : avons-nous encore besoin de la Royal Navy ? Le prétexte de cette réflexion est la décision du gouvernement de désactiver quatre destroyers, réduisant le nombre de navires de surface de 36 à 32. C’est l’occasion pour un conservateur, Nicholas Soames, qui a la lourde charge d’être le petit-fils de Churchill et de veiller à la survivance des postures héroïques conformes à l’image grand’paternelle, de s’exclamer avec… “C’est comme un lien qui me retient”

Les petits secrets de 1973 qui nous en disent long

Les petits secrets de 1973 qui nous en disent long 6 janvier 2004 A Londres, à Downing Street et à Whitehall, on déclassifie les documents confidentiels au bout de 30 ans. Ainsi en avons-nous appris beaucoup, sans réelle surprise, sur l’état des special relationships entre les Britanniques (Edward Heath) et les Américains (Nixon et ses ministres Kissinger et Schlesinger), il y a 30 ans, lors de la crise d’octobre 1973 (guerre israélo-égyptienne dite guerre d’Octobre [à partir du 4 octobre 1973] et alerte nucléaire globale des USA le 25 octobre 1973) puis à l’occasion de la crise de l’embargo pétrolier des pays arabes producteurs de… Les petits secrets de 1973 qui nous en disent long

Ce voyage était-il bien nécessaire ?

Ce voyage était-il bien nécessaire ? 15 novembre 2003 Il est difficile de trouver événement plus mal à propos, plus déplacé, plus contre-productif pour ceux qui l’ont initié, en un mot événement plus stupide que cette visite de GW Bush à Londres la semaine prochaine. Elle a un effet principal, massif, dévastateur : elle impose au monde politique britannique, et à Blair en particulier, une relance du désordre post-irakien de mai-septembre à Londres (avec la mort du professeur Kay et l’enquête Hutton). Le monde politique britannique (Blair en premier) est épuisé depuis cette période, la visite de GW Bush lui donne un coup de couteau… Ce voyage était-il bien nécessaire ?

La triste réalité britannique contre les chimères de Blair, — un texte de Rodric Braithwaite, “End of the Affair”

La triste réalité britannique contre les chimères de Blair, un texte de Rodric Braithwaite, End of the Affair Dans le remarquable texte de David Leigh and Richard Norton-Taylor paru dans le Guardian du 17 juillet, sous le titre et sous-titre : « We are now a client state, Britain has lost its sovereignty to the United States », une référence est faite à un texte de Rodric Braithwaite, dans le magazine Prospect, dans son édition de mai 2003. Voici le passage où cette référence est faite : « Sir Rodric Braithwaite, former head of the joint intelligence committee and former ambassador to Moscow, published earlier… La triste réalité britannique contre les chimères de Blair, — un texte de Rodric Braithwaite, “End of the Affair”

Une question révolutionnaire posée à Tony Blair, —«Why can’t the English be more like the French?», de Daniel Hannan, MEP

Un député conservateur britannique pose une question révolutionnaire à Tony Blair, « Why can’t the English be more like the French? », de Daniel Hannan Les quelques derniers jours de Tony Blair ont été rudes. A Bruxelles, ce fut le row avec Chirac, qui est peut-être un montage, peu importe, mais qui marquait aussi bien combien le PM britannique avait été roulé dans la farine dans l’affaire de la PAC. A New York, à l’ONU, c’est le bourbier où s’enfoncent les Américains et, avec eux, le même PM britannique qui a marié son destin à celui de GW. A côté de cela, les feux de… Une question révolutionnaire posée à Tony Blair, —«Why can’t the English be more like the French?», de Daniel Hannan, MEP

Duff Cooper, Au-delà de l&#39;oubli

Duff Cooper, Au-delà de l'oubli Mémoires d'un gentleman pour mieux comprendre de Gaulle, le cas franco-anglais et le cas anglais tout court, y compris pour notre temps historique Voilà un livre magnifique, chaleureux, intelligent, captivant, fort bien écrit. Il a la vertu si essentielle de nous donner un éclairage qu'il est particulièrement nécessaire, voir même impératif, de rappeler à notre heure, dans notre temps historique, — à propos de la position anglaise et des conceptions anglaises, à propos des relations franco-britanniques, à propos de De Gaulle également. C'est l'archétype de l'oeuvre historique utile et démontrant le caractère unique de l'histoire, la démonstration que seule l'histoire,… Duff Cooper, Au-delà de l&#39;oubli

Exaspération britannique

Exaspération britannique 1er juillet 2002 — Voici John Simpson, du Telegraph de Londres, qui nous dit qu’il n’a jamais vu, en 32 ans de vie professionnelle de commentateur, une relation transatlantique UK-USA dans un tel état, aussi tendue, aussi rechigneuse, aussi hargneuse. Simpson nous peint un tableau désolant des special relationships. Les échos qui nous viennent de toutes parts, essentiellement voire exclusivement du côté britannique, confirment en tous points cet avis. L’exaspération britannique est aujourd’hui un fait politique et il faut désormais compter avec elle pour envisager l’avenir des relations entre les deux pays. « In 32 years of reporting on international affairs, I have… Exaspération britannique

Malaise britannique

Malaise britannique 6 mai 2002 — Les Britanniques commencent à ressentir un malaise, comme le montre bien un article du Guardian du 3 mai. Aujourd’hui, en Afghanistan, ce sont les Britanniques qui assurent l’essentiel des opérations terrestres, — avec l’appui aérien américain, concède le Guardian, en soulignant de façon venimeuse, et tout le monde comprend : « not necessarily a boon to safety ». (Une appréciation détaillée et pas très encourageante de la situation des Marines [surtout britannique] en Afghanistan est donnée par Brinden O’Neill, sur le site Spiked.) Le Guardian commence à trouver la pilule un peu amère. Voici comment il nous explique cela,… Malaise britannique