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Brown, l’OTAN et Poutine (et Sarko-Merkel, éventuellement)

Les Britanniques sont face à un problème complexe. Brown est placé face à au moins trois exigences, qui peuvent paraître difficiles à concilier par les temps qui courent. Maintenir de bonnes relations avec les USA, comme toujours, relations spéciales qui ne le seraient plus tout à fait mais qui doivent tout de même le rester un peu… Tout faire pour conserver l’OTAN en bon état de marche. Cette préoccupation renvoie moins au lien avec les USA qu’au poids supplémentaire que l’OTAN, où ils sont formidablement implantés, donne aux Britanniques dans l’ensemble transatlantique. Rétablir des relations acceptables, tant du Royaume-Uni lui-même que de l’Europe, avec la… Brown, l’OTAN et Poutine (et Sarko-Merkel, éventuellement)

Après la nationalisation, plus rien ne sera plus jamais comme avant

La nationalisation de la banque Northern Rock par le gouvernement britannique clôt le chapitre de la chute de cet établissement bancaire commencée en août dernier. A côté des observations techniques, des observations budgétaires pour ce qui concerne le gouvernement qui hérite d’un passif considérable, des observations sur la gestion qui fait que cette banque qui a constitué l’archétype du risque financier inconsidéré reçoit une aide massive de l’Etat, on est conduit à des considérations bien plus vastes. Une situation politique et idéologique nouvelle a été créée par l’acte de la nationalisation, mot devenu absolument sacrilège ces trente dernières années. Mot sacrilège? La force des choses… Après la nationalisation, plus rien ne sera plus jamais comme avant

BAE et les “special relationships”: du sport

Avec le retour au premier plan de l’affaire BAE-Yamamah, mais cette fois selon une orientation plus typiquement américaniste, on peut mesurer combien les tensions USA-UK à l’occasion de cette affaire sont grandes. L’article du New York Times déjà signalé nous apprend deux choses principalement: Le département de la justice à Washington (DoJ) a obtenu la coopération de la Suisse, ce qui impliquerait que le DoJ pourrait avoir accès aux détails de divers paiements, plus ou moins illicites, ou déclarés tels, dans les diverses affaires BAE impliquées. Le DoJ a également obtenu la coopération d’un témoin important, l’homme d’affaires Peter Gardiner, qui a déposé fin août… BAE et les “special relationships”: du sport

L’exploration sans fin de la tromperie et de la manipulation des Britanniques par Washington

Effectivement, c’est une chronique sans fin que celle de la tromperie et de la manipulation des Britanniques par les Américains. Sir David Manning, qui quitte son poste d’ambassadeur britannique à Washington ce mois-ci et qui fut le chef des conseillers de politique extérieure de Blair, en dit beaucoup là-dessus au New Stateman. Ses confidences sont reprises aujourd’hui par le Guardian et le Times notamment. Manning développe divers aspects, notamment les sempiternelles remarques sur les erreurs d’évaluation des uns et des autres (Blair comme les autres et pire que les autres), sur les croyances extraordinaires d’un Irak devenant démocratique et pro-anglo-saxon par la grâce de l’invasion… L’exploration sans fin de la tromperie et de la manipulation des Britanniques par Washington

Merci, “Yo Blair”

Merci, Yo Blair 19 août 2007 On a du mal à suivre les articles de la presse britannique ce matin, en se demandant où se trouve la pire catastrophe en préparation. On passe de l’Afghanistan à l’Irak, de l’Irak aux relations UK-USA Les fruits de la politique de défense de la civilisation de Tony Blair sont déjà amers, épouvantables, insupportables, et ils attendent Gordon Brown à la rentrée en lui réservant de nouvelles mauvaises surprises. On ne peut imaginer, même dans les pires cauchemars, une politique pire pour le Royaume-Uni que celle qu’a suivie Tony Blair depuis le 11 septembre 2001, lorsqu’on en considère aujourd’hui… Merci, “Yo Blair”

Le jugement surprenant (est-ce bien sûr?) de John Bolton

Le Financial Times a l’habitude d’organiser, après la publication de certains articles de contributeurs extérieurs, des débats entre les auteurs et les lecteurs. Ce fut le cas pour John Bolton, à propos de son article du 31 juillet sur les relations entre les USA et le Royaume-Uni avec l’arrivée de Gordon Brown à la tête du gouvernement UK. Nous avons effectivement parlé de cet article en même temps que d’ un autre, allant dans le même sens, d’Irwin Stelzer. Le débat Bolton-public sous les auspices du FT a donc eu lieu le 6 août. Nous confirmons à cette occasion ce que nous ressentons de l’intervention… Le jugement surprenant (est-ce bien sûr?) de John Bolton

Le piège de Menwith Hill

Le piège de Menwith Hill 5 août 2007 Nous allons tenter de prolonger et d’approfondir la réflexion concernant cette affaire de Menwith Hill, qui a soulevé au Royaume-Uni fureur et accusations de trahison. Cette affaire soulève un aspect technique essentiel, mis en évidence par les Américains eux-mêmes, sur la question de savoir à quoi sert ce réseau anti-missiles actuellement en gestation. Les officiels et les militaires britanniques sont eux-mêmes assez mal à l’aise, sur deux points essentiellement : l’affirmation (la tentative d’affirmation) de la souveraineté britannique sur l’ensemble Menwith Hill-Fylingdales (des stations d’écoute qui sont théoriquement sous le contrôle de la RAF et du GCHQ,… Le piège de Menwith Hill

Trahison à Menwith Hill?

On peut d’une façon très compréhensible, et avec les meilleurs arguments du monde, partager la déception et l’amertume de George Monbiot dans sa chronique du Guardian du 31 juillet, à propos de cette affaire de Menwith Hill. Le gouvernement britannique a agi comme un minable chapardeur de poules, comme un pickpocket à la petite semaine, comme s’il avait conscience de l’infamie qu’il commet. Lisons, écoutons ce que nous dit l’amertume de Monbiot. Après nous avoir rappelé cette pitoyable aventure du réseau anti-missiles en Europe, quel mot la résume plus que celui d’idiocy (nous ne traduirons pas)? il conclut : « In April, Des Browne told… Trahison à Menwith Hill?

Brown face à GW : quelque chose de vraiment différent

Le commentateur du Guardian Jonathan Freedland est affirmatif : il s’est vraiment passé quelque chose de nouveau dans les relations spéciales USA-UK avec la rencontre GW-Brown. Freedland, dans son commentaire du 1er août, rappelle les différences de comportement, la plus grande froideur, les différence psychologiques plus marquées (que du temps de GW-Blair). Mais il ne s’en tient pas à cela, que les Anglo-Saxons nomment le body languages pour désigner ces constats d’apparence. Pour lui, les différences sont aussi politiques et de conception. «A deeper strategic shift in tackling terrorism is emerging», écrit-il en sous-titre, pour justifier son jugement général d’une «new special relationship». L’analyse de… Brown face à GW : quelque chose de vraiment différent

Gordon Brown et sa politique US — à ses risques et périls

Il faut suivre la chronique de Irwin Stelzer dans le Daily Telegraph, parce qu’elle est une bonne mesure de l’attitude des milieux idéologiques les plus influents de Washington. Stelzer est un homme de Heritage Foundation et un proche de Rupert Murdoch, c’est-à-dire qu’il reflète une connexion vers deux des milieux les plus importants de la droite idéologique US. On a déjà vu combien l’appréciation de Stelzer pouvait constituer une indication sérieuse du point de vue idéologique US sur le rôle et la politique de Brown. Le commentaire de ce jour du même Stelzer indique que la religion des idéologues washingtoniens évolue de plus en plus… Gordon Brown et sa politique US — à ses risques et périls

Malloch Brown : explication de texte

Les déclarations faites au Daily Telegraph par le ministre du gouvernement Gordon Brown, Mark Malloch Brown (que de Brown, sans compter le Browne qui est à la défense), ont soulevé bien des tempêtes discrètes entre Londres et Washington. Nous avons parlé de cette interview dans notre Bloc-Notes du 14 juillet ainsi que dans notre F&C du 15 juillet. A cette lumière, l’article de Rachel Sylvester, de ce jour, dans le même Daily Telegraph, est du plus haut intérêt. Sylvester est l’une des deux journalistes qui ont interviewé Malloch Brown et signé l’article initial. Dans l’article d’aujourd’hui, Sylvester analyse les premières semaines du gouvernement Brown et… Malloch Brown : explication de texte

Sortie de guerre lasse…

Sortie de guerre lasse 15 juillet 2007 Quelle est la situation des puissances anglo-saxonnes? Un curieux phénomène historique prend forme, notamment à l’occasion de l’entrée en fonction du nouveau Premier ministre Gordon Brown. (A l’occasion, aussi, du départ de Tony Blair, événement psychologique dont on commence à mesurer l’importance. Le départ de l’illusionniste commence à dissiper, de façon assez logique on en conviendra, les illusions du virtualisme blairiste. Il conduit à un retour au réel qui fait naître à Londres une bien pressante nervosité devant la réalisation de la catastrophique situation à Washington.) Les analogies qui viennent dans les remarques des uns et des autres… Sortie de guerre lasse…

Suivez cet homme, il fera parler de lui : c’est l’ennemi public n°1 de Washington dans le gouvernement Brown

Aujourd’hui, c’est un des hommes dont on parle le plus à Londres. Mark Malloch Brown, n°2 du Foreign Office, est une personnalité flamboyante dont la nomination à ce poste a électrisé les milieux néo-conservateurs US. «Irwin Stelzer, Rupert Murdoch’s right-hand man, called his appointment, appalling», écrit ce matin le Daily Telegraph, dans un texte-interview de Malloch Brown, se référant à un article de Stelzer paru récemment. Pour le Telegraph, les divers incidents de ces derniers jours indiquent effectivement un changement fondamental de la politique US du Royaume-Uni, malgré les démentis qui se veulent apaisants. Parlant de la présence de Malloch Brown au gouvernement et enchaînant… Suivez cet homme, il fera parler de lui : c’est l’ennemi public n°1 de Washington dans le gouvernement Brown

UK-USA: il existe bien un “mouvement brownien”

UK-USA: il existe bien un mouvement brownien 13 juillet 2007 Peut-être la chose est-elle en train d’éclater silencieusement et avec discrétion. L’arrivée de Brown pourrait effectivement s’avérer être un événement catalyseur pour la psychologie britannique dans ses relations avec les USA, ce qui serait assez logique si la chose doit se produire. Plusieurs signes montrent une discrète exaspération désormais non dissimulée et au contraire publiquement exprimée des Britanniques à l’encontre des Américains ; nous disons une discrète exaspération délibérément montrée, justement, ces signes sont là pour nous y faire penser. Délibérément calculé, bien sûr, cet article (du jour) du Guardian qui, à l’occasion, se fait… UK-USA: il existe bien un “mouvement brownien”

Non, non, mais non mais non, tout va vraiment très bien

Aussi rapide que l’éclair, ayant lu le Guardian (et, peut-être, aussi, après tout, why not? dedefensa.org), Gordon Brown dément toute idée selon laquelle il pourrait y avoir l’ombre du quart de dixième de l’épaisseur d’un papier de cigarette de différence entre la position de Blair vis-à-vis des US et la sienne. La rapidité avec laquelle des spéculations, par ailleurs clairement suscitées par des sources proches du gouvernement, ont été démenties montre la sensibilité du sujet. Nous sommes entre gens fort émotifs, presque au bord des larmes si l’on évoque certains sujets. Pour notre part et par habitude douteuse de la contradiction, nous y verrons plutôt… Non, non, mais non mais non, tout va vraiment très bien

Gordon Brown et l’inévitable soupçon de Washington

Le temps de la suspicion est né entre Washington et Londres. Question de perception, après l’ère du pharamineux Tony Blair. Le nouveau Premier ministre, bien qu’il ait ici ou là, dans telle ou telle déclaration, pris les précautions d’usage pour tenter de rassurer les alliés US, est nécessairement soumis au soupçon. En l’occurrence, le soupçon porte sur le choix de certains ministres dans le remaniement ministériel qui a accompagné l’arrivée de Gordon Brown au pouvoir. Ces ministres, par ailleurs placés à des postes importants, sont perçus à Washington comme anti-guerres (pas assez enthousiastes pour la guerre en Irak) et, par conséquent, semblent justifier le soupçon… Gordon Brown et l’inévitable soupçon de Washington

BAE, ou la boucle est bouclée

BAE, ou la boucle est bouclée 29 juin 2007 Le commentaire de Con Coughlin dans le Daily Telegraph de ce jour représente la première riposte argumentée venue des Britanniques à la suite de l’ouverture de l’enquête du DoJ contre BAE dans la question du scandale Yamamah. Il représente l’indice d’une montée de la tension entre les deux pays alliés et cousins, alors que jusqu’ici, à l’image des éditos du Financial Times, la position de l’establishment britannique était plutôt du type standard vertueux (la justice doit suivre son cours), appuyé sur un agacement certain de la City devant ce que l’affaire BAE révèle des pratiques du… BAE, ou la boucle est bouclée

Instantanés des special relationships

Pris dans des domaines de leurs vies respectives qui devraient être proches, puisque tous deux dans le domaine conservateur, deux analyses et avis US et britanniques montrant les extraordinaires différences de conception qui séparent les Américains et les Britanniques. Voici le rapport d’une intervention d’un candidat à la désignation républicaine, l’ancien gouverneur du Massachussets Romney, qui est bien loin d’être le plus belliqueux, qui nettement moins pro-guerre qu’un McCain par exemple. (Repris de SFGate [San Francisco Chronicle] du 16 juin) : «The former Massachusetts governor said his plans include boosting the size of the military by at least 100,000 troops and increasing the military budget.… Instantanés des special relationships

La dernière chance pour “Yo Blair !” de recevoir ses gages

Au sommet du G8, tout le monde sera là, y compris le mirobolant TB, Premier ministre de Sa Majesté, et son ami, l’époustouflant GW. C’est la dernière sortie bon chic bon genre de TB avec GW. Cela conduit l’Independent de ce jour à se demander si Blair va enfin recevoir ses gages de la part de l’Américain. TB a tellement servi GW comme il faut qu’on avait fini par oublier que cela demandait rétribution, qu’on finissait par croire que c’était pour le sentiment et rien d’autre. L’Independent remet les tristes pendules à l’heure. L’Anglais va donc demander à l’Américain qu’il cède pour qu’on puisse dire… La dernière chance pour “Yo Blair !” de recevoir ses gages

Le poodle qui ne voulait pas qu’on le croit trop poodle

Manifestement, Blair prépare ses valises. Sa seule priorité est, à l’image de sa carrière (voir le texte de Jenkins sur le blairisme), de ne pas laisser une mauvaise image. Question d’image, vous comprenez. L’ambassadeur du Royaume-Uni à Washington, Sir David Manning, qui fut le principal conseiller de Blair lors du lancement de la guerre contre l’Irak, est un pilier à toute épreuve des special relationships. Fidèle de Blair, il a pour mission de polir l’image du PM. Il s’y emploie. Il donne une longue interview au Times de Londres ce jour, où il détaille les avantages des susdites special relationships, et surtout l’influence secrète mais… Le poodle qui ne voulait pas qu’on le croit trop poodle

Un moment spécial pour les “special relationships”?

Un moment spécial pour les special relationships? 9 avril 2007 Nous n’avons guère l’habitude, ici à dedefensa.org, de nous jeter avec avidité sur les théories complotistes. Il y a des raisons, disons objectives (!) à cela. Dans une époque devenue si totalement virtualiste, où l’affirmation d’objectivité est devenue elle-même une tromperie, et cela d’abord par la volonté indigne des autorités politiques, anglo-saxonnes pour l’essentiel, le mensonge et le montage sont devenus une façon d’être, ou une façon d’informer ; dans ce cadre où la réalité est complètement une chose aussi malléable que la gomme à mâcher, il n’y a rien de plus aisé que d’imaginer… Un moment spécial pour les “special relationships”?

Une logique inversée et une pensée pervertie

Les ravages de la dépendance britannique des USA, surtout depuis le renouvellement massif de cette dépendance avec Tony Blair depuis le 11 septembre 2001, sont très visibles dans la forme de la pensée qui s’exprime à l’occasion du débat sur le renouvellement du Trident. Un exemple de la chose est visible dans la chronique de Alice Miles, dans The Times de ce jour. D’abord, et peut-être d’une façon inattendue pour une commentatrice d’un journal conservateur qu’on croirait d’habitude favorable à la composante nucléaire, Alice Miles plaide passionnément contre la modernisation de la composante nucléaire que veut faire entériner Tony Blair. Ce qui est plus surprenant… Une logique inversée et une pensée pervertie

Un budget gargantuesque, certes, — sans oublier un bras d’honneur aux amis britanniques

On sait que le budget de l’année 2008 du Pentagone sera absolument et littéralement gargantuesque. Ce tsunami de $milliards n’empêche pas la mémoire longue du Pentagone. Le budget réservait une surprise aux Britanniques. Mauvaise, comme il se doit lorsqu’il s’agit des amis américains. Décortiquant le budget, le Financial Times a eu la douloureuse surprise de découvrir que pas une ligne et pas un seul dollar n’étaient consacrés au deuxième moteur (Rolls Royce/General Electric) du JSF. Ainsi le FT note-t-il mélancoliquement, le temps d’un bien court paragraphe : «Dealing a blow to Britain, the Pentagon did not request money for an alternative engine, being developed by… Un budget gargantuesque, certes, — sans oublier un bras d’honneur aux amis britanniques

Les conservateurs dénoncent les … “special relationships

Tony Blair a accompli de multiples miracles. L’on retiendra pour l’heure, à un moment de vigoureuses initiatives américanistes en cours et à venir qui impliquent et impliqueraient la mobilisation des amis britanniques, notamment celui d’avoir fait des conservateurs des adversaires de plus en plus affirmés des special relationships. Le Daily Telegraph rapporte brièvement (sans doute la confusion, vu l’engagement du journal, pro-conservateur et pro-US à la fois), hier, une récente diatribe d’un des ministres du contre-cabinet conservateur, William Hague, devant la docte assemblée de Chatham House (le RUSI). Le cadre implique qu’il s’agit d’une profession de foi qui n’est pas lancée en l’air. «A Tory… Les conservateurs dénoncent les … “special relationships