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Reich

Krugman et Clemons, du “parti des Fous-de-Rage”?

Nous citons ci-après deux textes de Paul Krugman et de Steve Clemons à propos de Barack Obama et de sa décision de geler $250 milliards de dépenses intérieures dans son prochain budget. Nous avons déjà rapproché les deux hommes dans une note du 26 janvier 2010. Paul Krugman, d’abord, sur son blog du New York Times, nommé Conscience of a Liberal, ce 26 janvier 2010. «A spending freeze? That’s the brilliant response of the Obama team to their first serious political setback? »It’s appalling on every level. »It’s bad economics, depressing demand when the economy is still suffering from mass unemployment. Jonathan Zasloff writes that… Krugman et Clemons, du “parti des Fous-de-Rage”?

Le parti des “Fous-de-Rage”

Devant l’ampleur des événements, le désordre des réactions de l’establishment, l’insaisissable sinuosité du président Obama, la gauche de ce même establishment commence à réfléchir, ou disons à infléchir sa position vis-à-vis des réactions populistes dont l’exemple le plus affirmé jusqu’ici est Tea Party Le mouvement Tea Party, on le sait, a jusqu’ici été cantonné dans le domaine de l’anathème pur et simple par cette même gauche de l’establishment. Le billet de Robert Reich, ce 24 janvier 2010, sur RobertReich.org, est intéressant à lire pour décrypter cette évolution. (Reich nomme le parti des mécontents, dont Tea Party est la première manifestation pour la séquence, le Mad-As-Hell… Le parti des “Fous-de-Rage”

La marionnette de la crise

La marionnette de la crise 25 janvier 2010 Le 19 janvier 2010 et l’élection partielle du Massachusetts, gagnée par un républicain, un changement important, peut-être radical c’est à voir, s’est amorcé dans la situation de la crise américaniste. C’est un nouveau chapitre de cette crise. Dès le 21-22 janvier, on pouvait juger que ce changement était consommé. La crise générale, y compris l’interprétation de la crise financière, est devenue politicienne et politique, touchant particulièrement le Congrès et le président lui-même. Comme on l’a vu et lu, l’interprétation naturelle et évidente de ce tournant est une adaptation politicienne nouvelle à cette situation, essentiellement de la part… La marionnette de la crise

Du Troisième Reich au JSF

Le JSF étant le programme le plus avancé du point de vue technologique et de tous les points de vue modernistes et postmodernistes qui vont avec, on n’est pas plus étonné que cela d’apprendre que l’accélération du programme voulu par le secrétaire à la défense Gates dépend, notamment, pour le cas exposé ici, d’un matériel datant des années 1950 à partir de machines allemandes dont la conception initiale fut développée durant la Deuxième Guerre mondiale, sous le Troisième Reich. Ces machines semblent actuellement incapables de suivre le nouveau rythme demandé et connaissent des ennuis à mesure. On sait l’importance pour l’éventuelle survie du programme de… Du Troisième Reich au JSF

Mission accomplie: c’est encore pire qu’il y a un an

Le président Barack Hussein Obama dit que nous avons évité une Dépression. Cela ne nous rassure pas vraiment pour le saut qui nous attend puisque, semble-t-il, ce pourrait être reculer pour mieux sauter. Ainsi nous en dit, là-dessus, Joseph Stiglitz, d’un pessimisme d’encre. (C’est Bloomberg.News qui nous donne, le 13 septembre 2009, des déclarations de l’économiste US.) «In the U.S. and many other countries, the too-big-to-fail banks have become even bigger, Stiglitz said in an interview today in Paris. The problems are worse than they were in 2007 before the crisis. Stiglitz’s views echo those of former Federal Reserve Chairman Paul Volcker, who has advised… Mission accomplie: c’est encore pire qu’il y a un an

L’homme qui avait essayé

L’homme qui avait essayé 19 août 2009 — Nous prenons comme première référence pour cette réflexion un texte de William Pfaff, de ce 18 août 2009 sur Truthdig.com («You Can’t Blame Obama for American Stubbornness»), dont l’essentiel pourrait être résumé par la dernière phrase: >Merci d’avoir essayé, Barack Obama< «Thank you, Barack Obama, for trying». Le sujet de la réflexion de Pfaff est bien plus le peuple américain que le président des USA et, par conséquent, au-delà, l’inertie du système as a whole – aussi bien ses manipulateurs que ses manipulés, les uns et les autres échangeant d’ailleurs souvent leurs rôles, à tour de rôle…… L’homme qui avait essayé

La rue va-t-elle bouger?

L’un des aspects les plus remarquables de la crise des soins de santé aux USA, c’est sans aucun doute l’apathie des partisans de l’option du service public dans le projet de soins de santé actuellement débattu aux USA. Robert Reich est un de ceux qui veulent changer cela, face à l’activisme des groupes républicains organisés, qui interviennent avec violence lors de réunions publiques de débat sur la question des soins de santé. Dans une interview qu’il fait avec le site Politico.com, le 18 août 2009, Reich appelle à une marche sur Washington le 13 septembre prochain, pour appuyer le choix de l’option service public dans… La rue va-t-elle bouger?

Ni U ni V, – mais X

On suppose que c’est d’Aix-en-Provence que Robert Reich ramène cet état d’esprit plutôt crépusculaire, ou plutôt la confirmation de son état d’esprit crépusculaire. (Sur le séminaire d’Aix-en-Provence du 4-6 juillet, voir les notes de Frédéric Lemaître, selon notre F&C du 8 juillet 2009, où Reich est cité comme l’un des intervenants.) La conviction de Robert Reich, sur son site le 9 juillet 2009 et sur CommenDreams.org le 10 juillet 2009, est fortement affirmée. Il n’y aura ni reprise en V (reprise immédiate une fois le fond de la crise atteint, comme un plongeur se propulse vers la surface une fois touché le fond, avec retour… Ni U ni V, – mais X

La “tentation” protectionniste

On pourrait dire qu’il y a, à nouveau, une séparation entre, d’une part, le monde financier et le monde de la prospective économique qui va avec, les deux s’entendant pour retrouver une sorte d’humeur printanière à la perspective de la reprise qui s’annonce déjà; et, d’autre part, l’économie réelle, qui continue d’endurer des conditions épouvantables et qui est placée devant des perspectives d’aggravation supplémentaire. C’est de cette économie réelle que nous voulons parler, notamment en raison de bruits, provenant des USA notamment, qui font penser qu’une tendance protectionniste sérieuse est en train de se développer. Le 27 avril 2009, Reuters présentait l’analyse de l’American Chamber… La “tentation” protectionniste

C’est une dépression, – Et alors?

Avec les 663.000 emplois perdus de mars et un chômage officiel de 8,5%, qu’il situe en réalité à 15,6%, Robert Reich constate le

…Mais il se trouve que “Sire” fait sa révolution

Il y a la question de l’interprétation à faire de l’action économique d’Obama, surtout depuis l’annonce de son budget gargantuesque et l’effet que cette annonce a engendré chez les tenants de l’orthodoxie reaganienne et libérale. Alors, de quel bois se chauffe Obama? Robert Reich tient l’argument qu’Obama est, du point de vue américaniste, un révolutionnaire. Il remet en question tous les principes sacrés de Reagan. Dans son commentaire du 11 mars sur son site, Reich, le plus à gauche des économistes de renom soutenant Obama, oppose l’Obamanomics à la Reaganomics (la doctrine économique d’Obama à la doctrine économique de Reagan, qui a gouverné les USA… …Mais il se trouve que “Sire” fait sa révolution

Le monstre jette le masque

Le monstre jette le masque 2 mars 2009 Robert Reich, personnage d’influence sélective aux USA, et, surtout, point de référence de la gauche progressiste US et responsable, laisse enfin éclater sa satisfaction, le 26 février sur son site (Finally a Progressive Budget): «President Obama’s new budget is, well, audacious not just because it includes several big, audacious initiatives (universally affordable health care, and a cap-and-trade system for coping with global warming, for starters) but also because it represents the biggest redistribution of income from the wealthy to the middle class and poor this nation has seen in more than forty years.» Reich termine son billet,… Le monstre jette le masque

Une leçon (?) d’anatomie

Une leçon (?) d’anatomie 24 février 2009 Qu’est-ce que c’est que cette crise, quelle est sa réelle substance? Nous tenons pour notre part, comme nous l’avons écrit souvent, qu’il s’agit d’une crise de civilisation, mais plus encore, que c’est la crise de notre civilisation, entendant par là que ce n’est pas une crise de plus de notre civilisation mais la crise fondamentale de notre civilisation. Que cette crise, comme le remarque l’un ou l’autre de nos lecteurs, se soit déjà manifestée, c’est l’évidence sinon une lapalissade complète, puisqu’elle n’est pas née d’hier et qu’elle s’est déjà manifestée à diverses reprises. (C’est bien entendu complètement la… Une leçon (?) d’anatomie

De “American Gorbatchev” à “American super-Gorbatchev”

Enfourchant une fois de plus notre cheval de bataille, nous proposons à nouveau l’idée que les événements financiers et économiques, s’ils sont évidemment importants, ne sont pas l’essentiel; ils ne sont que les symptômes du mal. Robert Reich a raison de mettre en avant le rôle de la confiance, ou de l’absence de confiance, dans le processus actuel (le 20 février, sur son site, même si l’on peut discuter la classification de Mini Depression qu’il donne à l’événement général): «When the history of the Mini Depression of 2008-2010 is written by future historians, the word distrust will appear again and again. »Financial stocks are in… De “American Gorbatchev” à “American super-Gorbatchev”

Une victoire à la Pyrrhus encore incertaine…

L’accord du Sénat qu’a obtenu Obama dans la nuit de vendredi à samedi pour son plan de stimulation fixé à $780 milliards sera voté sans doute cette semaine, avec l’aide d’un Ted Kennedy qui souffre d’une tumeur au cerveau et a essuyé une attaque cérébrale il y a quinze jours, et qui devrait être tiré de son lit pour venir voter. Le vote du Sénat présente une étrange perspective pour le président. Rarement victoire d’un président démocrate sur un programme aussi sensible aura été accueillie avec autant de fureur à l’intérieur de son propre parti, et du côté de ses partisans en général. Encore cette… Une victoire à la Pyrrhus encore incertaine…

USSA 2009, rapide état des lieux socialistes

La blague est courante mais elle n’a jamais eu autant d’actualité. Après les harassantes et vertigineuses manuvres de l’automne dernier, avec les manuvres courantes et les très prochaines manuvres à venir, elles aussi courantes et vertigineuses, les USA (United States of America) s’installent fermement comme de gigantesques USSA (United Socialist States of America). Dans une rapide chronique du 23 janvier, Robert Reich fait un aussi rapide mais éloquent bilan de l’intervention du gouvernement dans l’économie US, «The federal government that is, you and I and every other taxpayer». Le gouvernement US est aujourd’hui propriétaire d’une part considérable de l’économie US, avec ses interventions dans l’industrie… USSA 2009, rapide état des lieux socialistes

Le meilleur des mondes est un peu en avance

Le meilleur des mondes est un peu en avance 27 décembre 2008 La trêve des confiseurs est, comme son nom l’indique, une période d’armistice. Pendant que l’économie poursuit sa chute accélérée selon les préceptes de la crise en cours, les nouvelles se font plus rares et le commentaire se détache de l’actualité. Le champ est laissé libre à la réflexion à plus long terme. Cette réflexion concerne notamment, et évidemment certes, l’état de notre conception du monde et, plus précisément, l’état de la doctrine économique, ou de l’idéologie tout court, qui caractérise notre conception du monde, crise comprise bien entendu. Bref, nous commençons à penser… Le meilleur des mondes est un peu en avance

Fatalité de la Grande Dépression

Fatalité de la Grande Dépression 9 décembre 2008 — Parmi les phénomènes remarquables qui marquent cette année 2008 de grande crise (Robert Reich parle du >Great Crash of 2008L’activité économique US s’effondre à une telle vitesse qu’il est difficile de parvenir à rendre compte à quel point les choses vont de plus en plus mal< («US economic activity is collapsing so fast that it is hard to keep up with just how bad things are»). Baker compare la crise US à la dépression japonaise des années 1990, qu’il a suivie de près, mais fait toute la différence dans la vitesse. A ce point, Baker, qui… Fatalité de la Grande Dépression

La chute infernale dans la dépression

Le chiffre a frappé les milieux dirigeants américanistes autant que le public: 533.000 emplois perdus aux USA en novembre 2008, le pire chiffre enregistré pour un mois depuis plus de 30 ans (depuis décembre 1974). Les indications sont d’une façon générale très inquiétantes particulièrement pour ce qui concerne le rythme de la crise. Le Financial Times du 5 décembre rapporte les commentaires de présentation du rapport mensuel du Bureau des Statistiques de l’Emploi: «This is a dismal jobs report, said Keith Hall, commissioner of the Bureau of Labor Statistics, at a congressional hearing. There’s very little in this report that’s positive. This is maybe one… La chute infernale dans la dépression

Urgence extraordinaire et impuissance extrême

Urgence extraordinaire, impuissance extrême 24 novembre 2008 — Les choses pressent… Paul Krugman nous en a informés dans sa chronique du 21 novembre, comme nous le relevions déjà le 22 novembre. Robert Reich, autre expert économiste de la gauche du cercle de conseillers d’Obama, en rajoute là-dessus le 22 novembre sur son blog personnel, texte repris le 23 novembre sur Truthout.org. Dans ce texte très court, manifestement écrit pour signaler l’urgence du moment et des événements («…and the national economy is imploding right now»), Reich signale: «Obama's immediate challenge is to fill the leadership vacuum created by a lame-duck president with historically-low approval ratings who… Urgence extraordinaire et impuissance extrême

L’horreur et le tabou de 1929, et l’esprit de la religion du système

Nous avons vu hier un entretien de Robert Reich avec Ulysse Gosset, sur France 24 (voir la video de l’entretien), dans le cadre de l’émission Le Talk de Paris. Reich est l’ancien secrétaire du Travail (curieusement désigné dans l’incrustation de l’émission comme secrétaire d’Etat) de l’administration Clinton jusqu’en 1996. Vieil ami de la gauche démocrate des Clinton, sans doute un peu déçu par l’orientation très moderniste (le marché libre, Wall Street, la globalisation) de ses amis Clinton, hésitant entre Hillary et Obama Présenté comme radical dans ses jugements, Reich s’est montré comme le stéréotype de ces intellectuels américanistes, pleins de bons sentiments, férus d’une analyse… L’horreur et le tabou de 1929, et l’esprit de la religion du système

La politique de Lockheed Martin?

Les réactions américaines aux ventes d’armes (russes puis espagnoles) au Venezuela de Chavez ont été extrêmes, frisant parfois le ridicule à force d’être excessives (comme à propos de la vente de 100.000 Kalachnikov AK-47 par la Russie). Elles ne sont accompagnées, bien entendu, d’aucune restriction du côté américain, notamment dans l’aide militaire à la Colombie, voisin du Venezuela avec un régime proche de Washington et parfois hostile à Chavez. Cette attention portée aux armements a une raison militaro-commerciale bureaucratique très précise: la présence de Otto Reich dans l’administration GW Bush jusqu’en novembre dernier, et le maintien de contacts serrés avec l’administration depuis que Reich est… La politique de Lockheed Martin?

Chavez dans un fauteuil

Chavez dans un fauteuil 17 août 2004 — En 1953, l’Iran tomba comme un fruit mûr dans l’orbite US, grâce à l’action de la CIA, éliminant Mossadegh et mettant à sa place un jeune Pahlevi Shah tremblant de frousse ; en 1954, la même CIA organisa prestement son affaire, pour éliminer un gouvernement guatémaltèque nettement >pas assez à droiteany element of fraud.< Earlier, Carter declared his confidence that >the results of the elections will be more satisfactory than what we had in Florida in 2000.tout ou rienanti-américanisme démocratique

Pourquoi et comment le coup manqué de Caracas est un événement important

Pourquoi et comment le coup manqué de Caracas est un événement important Nos lecteurs ont pu noter l’importance que nous accordions à l’affaire du coup manqué de Caracas, contre le président vénézuelien Hugo Chavez. (Voir divers commentaires et nouvelles sur ce sujet dans notre rubrique Faits & Commentaires, depuis le 14 avril.) Nous aimerions nous en expliquer plus en détails. En effet, notre appréciation est que cet épisode dépasse le seul cadre d’un événement coutumier dans ces pays, entre forces populistes et forces capitalistes, ces dernières avec le soutien américain, dans cette partie du monde. Nous allons signaler divers aspects de l’événement qui nous semblent… Pourquoi et comment le coup manqué de Caracas est un événement important