Solstice
Solstice Étalé de tout son long, s’immobilise Le jour. Le blé serti de rouges incises Blondit. La soie du coquelicot se frise Vibre. L’abeille éblouie s’y est prise. Un miroir dans l’humus s’est tapi, surprise, Le ru s’est tu sous la pierre éprise S’y mirent houque, dactyle à houppe grise Se baignent dans une lumière exquise. Les élytres, les cuticules s’y irisent Midi s’étire à la nuit indécise. L’herbe roide, l’épi tendu, pas de brise. Ses plus longues heures sur l’ombre conquises, La terre s’incline, un temps d’été vise. Mille rais magnifient la Voie entreprise. Badia Benjelloun 5ème Ramadan 1436