Aller au contenu

psychologie

L’enfermement de la raison dans l’hystérie

L’enfermement de la raison dans l’hystérie 24 juin 2006 Les Nord-Coréens vont-ils expérimenter un missile intercontinental (le missile Taepodong-2)? Réponse mesurée du ministre russe de la défense, Sergeï Ivanov : « Minister of Defense of the Russian Federation Sergey Ivanov said that developments around the allegedly planned by North Korea test-fire of a long-range Taepodong-2 missile are a show and speculations about it are merely rhetorical. He said that North Korea is not a member of any missile-related treaties. Russia does not have any information about North Korea’s planning a test-fire of a ballistic missile, Ekho Moskvy quoted the minister. » Du côté américaniste, rien… L’enfermement de la raison dans l’hystérie

Un tournant psychologique?

Un tournant psychologique? 12 juin 2006 Les trois suicides de Guantanamo vont peut-être constituer une date importante dans la perception que l’on a du phénomène américaniste. Plus important que la tragédie des trois suicides, on l’a vu à deux reprises dans nos colonnes, nous parlons des réactions américanistes qui les accompagnent, les commentent et en donnent la signification pour Washington. Quelques rappels et indications : • D’abord, déjà abondamment cité, le commentaire du commandant de la base de Guantanamo, l’amiral Harris, parlant des trois suicidés : « They are smart. They are creative, they are committed. They have no regard for life, either ours or… Un tournant psychologique?

A propos de notre “irakisation de l’Afghanistan”

A propos de notre irakisation de l’Afghanistan 4 juin 2006 Notre lecteur Knell a donné une contribution très intéressante à notre texte F&C du 30 mai sur l’irakisation de l’Afghanistan. Voici le texte de cette intervention (*): « Pour avoir passé un peu de temps là-bas, assez récemment (Fin 2002 pour être exact) je me permet de réagir a votre article car je pense que votre intervention est teintée d un peu trop d anti-américanisme. Non pas que cet anti-américanisme ne soit pas justifié dans la plupart des cas, mais plutôt qu il fausse un peu l’analyse de la situation que vous pouvez faire. Autant… A propos de notre “irakisation de l’Afghanistan”

Les 9/11 du passé

Chroniqueur du Boston Globe, James Carroll est un de nos excellents observateurs de la crise américaniste. Il a, de l’extérieur, une grande expérience des questions militaires US, du point de vue de la psychologie qui les caractérise, qui explique essentiellement les tendances et les politiques des USA. Cet enseignement vaut particulièrement aujourd’hui. Carroll publie un livre où il examine la question du complexe militaro-industriel de ce même point de vue de la psychologie : House of War: The Pentagon and the Disastrous Rise of American Power. Le livre suit comme un fil rouge l’histoire du Pentagone depuis sa création en tant que bâtiment, ce même… Les 9/11 du passé

L'“inculpabilité” et la psychologie américaniste

L'>inculpabilité< et la psychologie américaniste 6 mai 2006 — A première lecture, ce devrait être un déluge d’épithètes d’une ironie lasse ou furieuse, d’écoeurements divers, de moqueries et ainsi de suite… Nous pensons qu’il faut tenter d’aller au-delà avec l’effort de penser la psychologie américaniste comme quelque chose de différent. D’abord la nouvelle. La référence est classique: un article (publié le 1er mai) bien documenté et sans l’ombre d’un commentaire de surprise, d’incompréhension, d’indignation, etc., du New York Times, repris par l’International Herald Tribune le 30 avril. Laissons parler ces gens : « A long-running effort by the Bush administration to send home many of… L&#39;“inculpabilité” et la psychologie américaniste

Un système à la merci de la crise de la psychologie

Un système à la merci de la crise de la psychologie 11 mars 2006 Les réactions américaines à la dernière, et, semble-t-il, définitive, péripétie de l’affaire DPW versus USA sont très extrêmes. Elles marquent aussi bien la gravité de l’affaire et sa dimension globale que l’extrême nervosité de l’opinion des experts américanistes. Ceci va avec cela, ou bien ceci explique cela. Hors des constats immédiats, nous choisissons dans ce deuxième texte de commentaire de nous concentrer sur cette partie des commentaires américains qui offrent une généralisation de cette affaire. Nous cherchons à mesurer mieux son effet dans le système international en place. Le constat général… Un système à la merci de la crise de la psychologie

Iran : Bolton (et l’Amérique) entre en piste

Iran : Bolton (et l’Amérique) entre en piste 6 mars 2006 L’ambassadeur américain à L’ONU, John Bolton, se signale par des confidences et déclarations diverses sur l’Iran. C’est de bonne guerre, façon de parler, au moment où la question du nucléaire iranienne est transmise de l’IAEA vers l’ONU. Ce n’est pas une surprise non plus : Bolton est égal à lui-même, plus que jamais prophète d’une attaque contre l’Iran. Lors de deux interventions, Bolton a évoqué la possibilité d’une attaque contre l’Iran : • D’abord en présence d’une délégation parlementaire britannique à Washington. L’un de ses membres a rapporté cette déclaration de Bolton: « They… Iran : Bolton (et l’Amérique) entre en piste

Notre triple langage

Notre triple langage 25 février 2006 La scène se déroule lors d’une réunion interne à haut niveau, en présence du Directeur Général dont dépend l’unité, à la Commission européenne, quelque part entre le début de l’année 2006 et aujourd’hui. La situation de la crise iranienne est à l’ordre du jour. Le Directeur général prend la parole pour exposer sa conception générale de la crise et de la situation iranienne. Il développe deux points : l’Iran deviendra de toutes les façons, qu’on le veuille ou non, une puissance nucléaire ; de toutes les façons, elle en a le droit, vue l’importance de ce pays, ses responsabilités… Notre triple langage

L’administration GW craint-elle de se lancer dans une attaque contre l’Iran? Pourquoi le craindrait-elle donc?

William Pfaff examine la question de l’attaque contre l’Iran, que Washington pourrait décider de lancer. Techniquement et militairement, voire stratégiquement, voire politiquement, on pourrait penser qu’un tel projet est extrêmement dévastateur et très risqué Et alors ?, interroge Pfaff, justement! Dans son analyse du 14 février, l’historien-chroniqueur s’appuie notablement sur la psychologie des dirigeants US et sur leurs principaux inspirateurs, pour montrer que ces perspectives, catastrophiques pour tout esprit raisonnable, le sont effectivement pour ces psychologies-là, mais dans un sens particulièrement attirant. C’est traiter, fort justement, l’actuel problème de la direction américaniste du point de vue qui importe, qui est pathologie de la psychologie actuellement… L’administration GW craint-elle de se lancer dans une attaque contre l’Iran? Pourquoi le craindrait-elle donc?

Les Américains redressent les torts des tortureurs du monde entier

Les Américains redressent les torts des tortureurs du monde entier 4 janvier 2006 Les Américains nous présentent un spectacle étrange : au plus ils annoncent qu’ils vont quitter l’Irak, au plus ils agissent effectivement dans ce sens, au plus ils s’y trouvent engagés D’autre part, autre scène et autre thème du spectacle étrange : au plus ils se compromettent dans des actions condamnables, au plus ils s’érigent en justiciers contre la même sorte d’actions condamnables. Il s’agit de la mise en évidence du phénomène de cloisonnement qui caractérise autant la psychologie que les structures socio-bureaucratiques américanistes, et qui interviennent dans des domaines très différents, pour… Les Américains redressent les torts des tortureurs du monde entier

Un Nobel pour notre temps historique

Un Nobel pour notre temps historique 9 décembre 2005 Harold Pinter, hospitalisé à cause des séquelles d’un cancer (mais il devrait sortir rapidement de l’hôpital), a dit son discours d’acceptation du Nobel de Littérature à partir d’une chaise de malade, où il a été filmé. C’est donc une projection (le 7 décembre) qui a constitué l’essentiel de la cérémonie des Nobel pour ce domaine essentiel de l’activité humaine qu’est la littérature. Ces moyens du bord rendent encore plus pathétiques, profonds et bouleversants ces propos d’un artiste et écrivain qui accepte la charge, en notre nom à tous et le temps d’un discours, d’exposer et de… Un Nobel pour notre temps historique

Le conformisme et sa conséquence (le virtualisme), une pandémie américaniste

Le conformisme et sa conséquence, une pandémie américaniste 20 octobre 2005 Doug Soderstrom, psychologue américain, présente une intéressante analyse sur la psychologie des Américains telle qu’elle est influencée et manipulée par le système de l’américanisme dans ces temps de crise paroxystique du système. (Voir sur Information Clearing House, en date du 18 octobre 2005 : « The Mindless American: A Tragedy In The Making ».) L’intérêt du texte est qu’il présente une analyse politique du point de vue du psychologue, du scientifique du comportement. Ainsi nous donne-t-il des éléments pour des domaines qui nous sont chers, notamment le virtualisme. L’analyse de Soderstrom nous montre bien… Le conformisme et sa conséquence (le virtualisme), une pandémie américaniste

Un humble conseil pour les grands du reste du monde

Les dirigeants divers et variés hors-USA, au lieu de s’en tenir à leurs dépêches diplomatiques bien-aimées et confidentielles, feraient bien de lire, disponible pour tout le monde, cette analyse de Capitol Hill Blue du 28 septembre 2005, ainsi que celle du 4 août 2004. Ainsi auraient-ils une meilleure idée de l’état d’esprit et de l’état psychologique tout court de l’homme qui dirige la plus grande puissance que l’Histoire ait connue. Voici un exemple de l’atmosphère à la Maison-Blanche en 2005, et celle-ci durant au moins depuis 2004, avec une élection triomphale entre-temps. L’élection triomphale avait tiré les larmes des stylos de nos commentateurs avisés, européens… Un humble conseil pour les grands du reste du monde

Le système, l’Irak et la défaite

Le système, l’Irak et la défaite 3 septembre 2005 L’américaniste, surtout s’il est militaire et membre de la bureaucratie de la sécurité nationale, ne peut vivre sans planifier. Il prépare les événements du futur, avec tant d’entrain qu’il lui arrive le plus souvent d’ignorer, voire de sacrifier ceux du présent. Du moins nous semble-t-il que réagit ainsi le processus psychologique. On découvre vite qu’il s’agit non d’une réaction mais d’une conception : par essence, le présent n’existe pas et le passé n’a d’intérêt qu’en ce qu’il est la preuve irréfutable que le futur sera meilleur. Par conséquent, seul le futur compte : il ne tient… Le système, l’Irak et la défaite

D’Atlanta-1996 à New Orleans-2005?

D'Atlanta-1996 à New Orleans-2005? 2 septembre 2005 — Avec le système américaniste posé sur l’Amérique tel qu’il a évolué depuis 1989-91, nous sommes devant une énigme: nous savons de >science intuitive< que ce système va craquer mais nous ignorons absolument par quel biais, par quelle soupape, par quel événement inattendu se fera l’explosion, — à cause de l’effet qu’il amènerait au niveau de la psychologie américaine. La question qui se pose aujourd’hui est de savoir si la catastrophe provoquée par >Katrinaévénement inattenduévénement inattendu< qui, en 1996, détourna le système d'une décadence accélérée où le précipitaient des circonstances psychologiques extraordinaires. Nous évoluerions de Atlanta-1996 à New… D’Atlanta-1996 à New Orleans-2005?

Comment l’Amérique devient subrepticement une forteresse

Comment l’Amérique devient subrepticement une forteresse 11 mai 2005 En plus des mesures de protection et de restriction sur les grands domaines stratégiques et politiques, comme les transferts de technologies par exemple, les USA sont en train de s’enfermer, au niveau de la population et des simples courants humains et culturels, dans une structure de Fortress America par les effets de l’obsession sécuritaire et les lourdeurs extraordinaires de la bureaucratie. Les effets importants de cette évolution rencontrent évidemment une attitude psychologique très spécifique des Américains eux-mêmes, marquée par un sentiment de la différence repoussant l’ouverture au reste du monde et déniant l’accès de l’Amérique à… Comment l’Amérique devient subrepticement une forteresse

Leur barbarie climatisée

Leur barbarie climatisée La référence est claire : En 1941, Henry Miller, retour de plusieurs années passées à Paris, fit un voyage de plusieurs mois dans son pays, découvrant une Amérique qu’il devinait mais qu’il connaissait mal. Il écrivit aussitôt un livre sur cette expérience et manifesta le désir de le publier. Entre-temps la guerre avait éclaté et son éditeur lui conseilla d’attendre la fin de la guerre pour la publication, à cause des conditions de patriotisme exacerbé qui contrarieraient sa diffusion. Cela fut fait. En 1945 parut Le cauchemar climatisé (The Air-Conditioned Nightmare). Le livre montrait bien qu’on peut être un vrai, un pur,… Leur barbarie climatisée

Rice est lasse

Rice est lasse 14 mars 2005 Washington use son homme, et sa femme par conséquent, quand c’est le cas. C’est un signe peu encourageant pour une nouvelle administration, avec un (une) nouveau (nouvelle) secrétaire d’État, quand celle-ci, comme Condi Rice, donne des signes certains de lassitude (plus que de fatigue, nous parlons d’une lassitude de l’esprit). Tiendra-t-elle quatre ans? Partira-t-elle avant? Déjà, sa nomination pour succéder à Powell a été entourée de rumeurs selon lesquelles c’est l’insistance de son Président qui l’avait décidée; lorsque le Président insiste comme GW semble l’avoir fait, on ne peut refuser. Cela n’empêche que la secrétaire d’État est lasse. Voyons… Rice est lasse

En Irak, le piège se referme (II) : les pertes civiles

En Irak, le piège se referme (II) : les pertes civiles 3 décembre 2004 Le deuxième aspect (après celui des opérations, envisagé ce jour) qui nous montre les Américains pris dans le piège irakien est leur indifférence aux pertes civiles que leurs forces causent, pertes qui sont considérables. Nous définissons cette attitude comme les Américains pris dans le piège irakien, dans la mesure où cette attitude conduit l’opinion publique US à ignorer complètement la réalité du conflit irakien, favorisant du fait de l’absence de frein le domaine d’expansion des erreurs, des actes d’imprudence et d’inconscience de l’administration GW Bush, un domaine qui paraît désormais illimité.… En Irak, le piège se referme (II) : les pertes civiles

La psychologie de GW et des Américains, et l’élection…

La psychologie de GW et des Américains, et l’élection 22 septembre 2004 Il reste très difficile, malgré les tendances qu’on croit déceler ici ou là, de donner une indication précise de ce que pourrait être le résultat de l’élection présidentielle du 2 novembre aux USA. Les méthodes de sondages sont actuellement fortement contestées, ce qui accroît cette incertitude comme on s’en doute. Reste la psychologie des électeurs, dans la mesure où l’on peut penser, c’est notre conviction, que la société américaine, très stéréotypée et psychologiquement formatée, peut avoir des comportements psychologiques collectifs. La question de la réélection peut alors s’énoncer de cette façon, plus indirecte… La psychologie de GW et des Américains, et l’élection…

Les tyrannies de l&#39;idéal : le mal américain…

Tyrannie de l'idéal : le >mal américaincivilisée< et la maladie nerveuse des temps modernes». (3) La civilisation, constamment entendue comme la marche progressiste de l'histoire, et non comme l'œuvre d'Eros, sollicite les ressources nerveuses jusqu'à l'épuisement. Dans un second temps, Beard radicalise une idée qui était déjà très présente dans son premier livre : la neurasthénie est une sorte de spécialité américaine. Bien sûr, on la rencontre ailleurs, et les américains peuvent souffrir d'autre chose que de neurasthénie. Mais l'Amérique permet une rencontre détonnante entre tous les ingrédients de l'affection : «La nervosité américaine est le produit de la civilisation américaine … La logique de… Les tyrannies de l&#39;idéal : le mal américain…

Une vision ambiguë et contradictoire du modernisme américain — “New York”, de Paul Morand

Une vision ambiguë et contradictoire du modernisme américain New York, de Paul Morand • L’extrait Les pages 259 à 281 d’un récit de voyage publié chez Flammarion en 1930, après avoir été rédigé au printemps 1929 à Villefranche-sur-Mer : New York, de Paul Morand. • L’auteur, Paul Morand, est un écrivain français de la grande tradition des écrivains cosmopolites, grands voyageurs, dont la période de gloire se situe dans l’entre-deux-guerres. Morand voyagea beaucoup, écrivit beaucoup de récits de voyage. L’un de ses romans les plus célèbres (L’homme pressé) témoigne de ce dandysme cosmopolite, selon le terme qu’on emploie pour le qualifier. Morand fut redécouvert dans… Une vision ambiguë et contradictoire du modernisme américain — “New York”, de Paul Morand

«Nous savions que c’était de la propagande…»

«Nous savions que c’était de la propagande…» Ce texte du musicien Brian Eno, dans le Guardian du 17 août, est singulièrement digne d’intérêt. Nous ne disons pas que ce texte apporte des réponses définitives à des questions que nous nous posons, nous disons qu’il indique une formidable évolution de l’opinion, de l’audace du jugement disons. Aujourd’hui, des comparaisons entre le système de l’américanisme et le communisme, entre la politique extérieure de GW et les politiques impérialistes des dictatures du XXe siècle, tout cela est monnaie courante. Il faut se rappeler que cela était impensable, voire risible il y a à peine trois ans. Brian Eno… «Nous savions que c’était de la propagande…»

Rumsfeld nous dit tout, à nous de l’entendre

Rumsfeld nous dit tout, à nous de l’entendre 10 juillet 2003 Cette fois, Donald Rumsfeld, le secrétaire à la défense, ne nous cache rien. Il nous donne l’explication centrale de la cause de la guerre contre l’Irak. Tout le reste est inutile, redondance, fabrication, mensonges plus ou moins tactiques et ainsi de suite. Même Blair, de l’autre côté de l’océan, devrait avoir son bec cloué, lui qui continue à jouer mordicus à l’homme d’État qui a décelé un danger immédiat chez Saddam. Voyons ce que dit Rumsfeld, dans un témoignage donné devant la Commission des Forces Armées, au Congrès (selon le rapport qu’en fait le… Rumsfeld nous dit tout, à nous de l’entendre