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protectionnisme

Mandelson-FDR tend une globalisation sociale aux USA (et à la France, pardi): faisons un “new deal

C’est un intéressant et étrange article de commentaire que nous donne, dans Le Monde du 24 juin, le commissaire européen au commerce Peter Mandelson. L’article est directement perçu, du côté des institutions européennes, comme un coup d’envoi sans crier gare dans l’entreprise de réparation des relations transatlantiques que l’UE veut lancer avec le nouveau futur président des USA. Mais étrange, pourquoi donc? Qui ne connaît Mandelson? Un dur de dur, façon Financial Times, ami de Blair et homme de la globalisation (qui est obstinément traduit dans ce texte, à partir de l’anglais globalization, par mondialisation, malgré toute la souffrance que nous avons déjà dite à… Mandelson-FDR tend une globalisation sociale aux USA (et à la France, pardi): faisons un “new deal

Braves Européens, GW vous manquera

Alors que l’Europe se lamente sur ses beaux projets de puissance unie quelque peu compromis par la Verte Irlande, la perspective européenne est de plus en plus sur une restauration des liens avec les USA avec le nouveau président US, cette perspective d’ailleurs également mise en question. Que se passera-t-il, s’inquiète-t-on à Bruxelles, si l’UE n’est pas au rendez-vous des retrouvailles à cause de l’affaire irlandaise? Mais non, posez-vous la question autrement, ou, plutôt, ajoutez-y cette autre question, plus décisive: les USA seront-ils au rendez-vous des retrouvailles? L’avis de Gerard Baker, du Times, en date du 13 juin, est particulièrement intéressant. Il se résume à… Braves Européens, GW vous manquera

Le Congrès et son “protectionnist mood”, – contre le traité UK-USA et le KC-45

Une fois de plus à Washington, à la veille de voir les deux Chambres boucler leur loi budgétaire pour le Pentagone, resurgit la question du protectionnist mood du Congrès. Il s’agit, une fois de plus là encore, d’une disposition de type Buy-American, qui serait introduite dans la législation venue de la Chambre des Représentants et qui a des chances de subsister dans le document final (compromis entre les deux chambres). Un texte de Defense News du 6 mai propose ces commentaires: «Congressional aides said no buy-American legislation has emerged yet this year. But the House of Representatives is just beginning to mark up the 2009… Le Congrès et son “protectionnist mood”, – contre le traité UK-USA et le KC-45

Le protectionnisme, ce n’est pas si mal…

Lorsqu’un républicain bon teint de tendance conservatrice bien respectable prend la plume pour vous démontrer que le protectionnisme, ce n’est pas si détestable qu’il paraît, et qu’il adresse ce message au candidat républicain John McCain, c’est qu’il y a anguille sous roche. L’auteur auquel nous nous référons, c’est Robert E. Lighthizer, avocat des questions de commerce, qui fut un des hauts fonctionnaires de l’administration du commerce du gouvernement Reagan et le trésorier de la campagne présidentielle du candidat républicain Bob Dole, en 1996. L’artIcle est du 6 mars dans l’International Herald Tribune, sous le titre bien aimable de «The venerable history of protectionism». Lighthizer va… Le protectionnisme, ce n’est pas si mal…

Hillary-la-Forteresse

Hillary-la-Forteresse 6 décembre 2007 Travaillant comme d’habitude en équipe, le Financial Times (FT) et le commissaire européen pour le commerce Peter Mandelson expriment la même inquiétude angoissée, la même indignation furieuse, après l’interview de Hillary Clinton dans le même FT, le 3 décembre. Le FT titre son éditorial du 4 décembre: «Hillary Clinton is wrong on trade». Le 5 décembre, Peter Mandelson qualifie les déclarations de Clinton de «disappointing sign of the times». Ces termes mesurés montrent effectivement l’inquiétude angoissée, l’indignation furieuse et la coordination des déclarations du FT et de Mandelson, pour exprimer un sentiment de panique qui commence à gagner les milieux ultra-libéraux… Hillary-la-Forteresse

Le paradoxe néo-protectionniste

Le paradoxe néo-protectionniste 20 juillet 2007 Plusieurs nouvelles, ces derniers jours, montrent le renforcement du courant néo-protectionniste, principalement dans la sphère occidentale et transatlantique (en Europe). Le paradoxe est que cette poussée vient du cur du système qui se prétend en état d’aversion complète et permanente à l’encontre de tout mécanisme institutionnalisé sérieux de régulation et de protection. Cette poussée néo-protectionniste accompagne un autre phénomène, ou est accompagnée d’un autre phénomène avec des rapports de cause à effet complexes, qui est la réapparition massive de la force politique. La question du rôle et des ambitions des Etats (gouvernements) nationaux n’est pas résolue (par leur disparition,… Le paradoxe néo-protectionniste

Ce soir à Paris, Mandelson contre-attaque, — objectif, Sarko

Par avance, dans ses éditions du matin, le Financial Times nous annonce que le commissaire européen au commerce Peter Mandelson doit attaquer ce soir (sans doute est-ce en train d’être fait, ou déjà fait) les défenseurs du néo-protectionnisme. Si vous avez reconnu Sarkozy parmi ceux-ci, vous ne vous êtes pas trompés. Dans son article de ce matin, évidemment rendu possible par des fuites directes de l’équipe Mandelson, le FT annonce les hostilités en termes francs et clairs. «Europe’s trade commissioner will attack the government of France on its doorstep today with a ringing defence of the free market. »Peter Mandelson will tell the Paris Chamber… Ce soir à Paris, Mandelson contre-attaque, — objectif, Sarko

… Et pendant ce temps, Berlin peaufine sa cuirasse protectionniste

Intéressante proximité dans le même Financial Times, tout à côté des fulminations contre les exploits relaps de Sarkozy, cette annonce que Berlin est en train d’édifier à très grande vitesse une muraille protectionniste pour protéger les banques allemandes contre les prédateurs extérieurs. Curiosité de la chose : l’élégant quotidien rose-saumon qui nous chapitre régulièrement sur l’avenir et le bonheur du monde libre-échangiste et anti-protectionniste ne semble pas s’inquiéter de faire un rapport de cause à effet entre ceci et cela. Entre l’édito et les mesures que nous annonce Berlin, c’est en effet la thèse et l’antithèse, la plaidoirie pour l’utopie et l’évidence de la sombre… … Et pendant ce temps, Berlin peaufine sa cuirasse protectionniste

La France à l’école des Britanniques quand ils étaient bons

La France à l’école des Britanniques quand ils étaient bons 23 juin 2007 Ne craignez rien, l’Europe reste l’Europe ; apte au compromis, nécessairement boiteux et qui ne satisfait pas grand monde ; apte à transformer une sordide bataille de tranchées en un triomphe où tous se congratulent parce qu’un texte commun a été laborieusement rédigé et signé sous des pressions de toutes sortes ; apte à annoncer un événement historique alors que le maître-mot est ambiguïté et que rien n’est vraiment réglé ; apte enfin à monter la parade d’une unanimité transnationale alors que la réalité dit au contraire que jamais les nations n’ont… La France à l’école des Britanniques quand ils étaient bons

Sarko en franc-tireur efficace

Les journaux anglo-saxons l’ont un peu mauvaise tout en reconnaissant implicitement la joliesse de la manuvre. Alors que toute l’attention est fixée sur les Polonais et les Britanniques lancés dans leur grandiose bataille de résistance au sommet de Bruxelles, le président français Sarkozy semble avoir réussi un assez bon coup en faisant sauter du traité en négociation une phrase-clé exigeant une complète ouverture à la compétition. Le Financial Times apprécie la chose sans trop s’en offusquer mais avec un certain haussement de sourcil : «The European Union’s 50-year-old commitment to undistorted competition has been scrapped from a list of the bloc’s objectives in a French… Sarko en franc-tireur efficace

Neelie Kroes, agent électoral de Sarko avec le soutien du “FT”

Neelie Kroes, agente électorale de Sarko avec le soutien du FT 1er avril 2007 La campagne électorale pour les présidentielles est entrée en France dans sa dernière phase. La rhétorique est désormais à visage découvert et exprime les orientations fondamentales de la campagne. Cela est encore plus vrai pour Sarkozy, dont le travail de ces 4-6 derniers mois a été de complètement redéfinir sa candidature devant les évidences électorales et populaires, devant les évidences françaises. (Peut-être, on peut rêver, devant les évidences de ses propres convictions? C’est son affaire.) En un sens, le corps électoral a bien manuvré, avec sa tactique nietzschéenne. Soudain, le Financial… Neelie Kroes, agent électoral de Sarko avec le soutien du “FT”

ITAR, en avant toute

L’un des points essentiels de la coopération transatlantique et des rapports industriels de défense et d’aéronautique entre les USA et l’Europe, c’est la législation ITAR (International Trade in Arms Regulations). Cette législation impose un droit de contrôle et de regard des USA sur les technologies jugées sensibles, quelle que soit leur utilisation. C’est ainsi que les USA peuvent interdire, comme ils l’ont fait, la vente d’avions de transport bimoteurs espagnols CASA au Venezuela, sous le motif extrêmement vague, mais transparent dans ce cas du président Hugo Chavez, de sécurité nationale. La législation ITAR est à la fois un boulet et un lien qui place une… ITAR, en avant toute

Horizon Project”, ou le patriotisme économique à l’américaine

Il est aujourd’hui admis, quoique encore assez peu connu, que le nouveau Congrès à majorité démocrate est largement méfiant, voire hostile au libre-échange déchaîné tel que la globalisation actuelle l’implique. Robert Kuttner, de l’Economic Policy Institute, nous donne les dernières nouvelles à cet égard, dans un article du Boston Globe (repris le 3 février sur CommonDreams.org) Kuttner écrit que les nouveaux parlementaires (freshmen) sont dans une écrasante majorité des fair-traders (partisans du fair-trade de préférence au free-trade : un libre-échange contrôlé d’une main ferme par les autorités du pays qui le pratique) : «Thirty-nine of the 42 freshman Democrats in the House recently sent a… Horizon Project”, ou le patriotisme économique à l’américaine

Merkel et Bush : fausse entente (MO) et vraie mésentente (commerce)

Les Allemands prennent la présidence de l’UE (depuis le 1er janvier 2007) et la présidence du G8 (pour 2007) avec beaucoup d’ambitions désordonnées. Comme pour les Britanniques en 2005, cette conjonction est vue comme une opportunité formelle et risque de se terminer dans le désordre habituel des confrontations entre l’agenda et les réalités. Pour les Allemands, ces structures formelles font naître l’espoir d’une forte présence diplomatique au travers de leur poids économique. Ce type de démarche se termine en général en fiasco. Les Britanniques l’ont expérimenté en 2005, les Allemands l’expérimenteront en 2007. Merkel s’est rendue à Washington pour une rencontre-éclair avec GW. Selon l’article… Merkel et Bush : fausse entente (MO) et vraie mésentente (commerce)

2007 et l’ombre de la guerre des protectionnismes

Il faudra peut-être oublier les soi-disant bruits de botte du Japon vers le continent asiatique, particulièrement audibles par des pays comme la Corée du Sud et la Chine bien qu’ils sembleraient destinés d’une façon prioritaire à un pays tel que la Corée du Nord. Certains analystes voient des développements complètement différents, notamment et précisément pour 2007. La réalité, disent ces analystes, est que, derrière une apparente hostilité naissante, le Japon est engagé dans des négociations secrètes avec la Chine et la Corée du Sud pour se préparer à ce qui serait appréhendé comme l’événement essentiel de 2007 : une guerre économique passant nécessairement par un… 2007 et l’ombre de la guerre des protectionnismes

Autour de la victoire démocrate, la psychologie de la hantise protectionniste

Autour de la victoire démocrate, la psychologie de la hantise protectionniste 8 novembre 2006 Voilà, le monde peut se rassurer. L’Amérique reste une démocratie puisqu’une majorité peut changer. Est-ce bien rassurant, pour les USA, comme pour la démocratie ? Cela signifie après tout que la démocratie peut abriter, et même favoriser qui sait, l’un des régimes et l’une des situations les plus infâmes de l’Histoire moderne. Car c’est ainsi qu’il faut juger la situation de Washington et la situation que Washington fait subir aux autres depuis septembre 2001. Les démocrates ont maintenant des armes pour se battre contre Bush. Ils vont s’en servir, car on… Autour de la victoire démocrate, la psychologie de la hantise protectionniste

Le revers de la médaille

Le revers de la médaille 7 novembre 2006 Le monde civilisé (see BHL) se réjouit de la victoire annoncée, style-tsunami, des démocrates. (Au reste, le tsunami pourrait être moitié coup d’épée dans l’eau. Aux dernières nouvelles, les républicains remontaient. Le prodigieux pas en avant de la démocratie que constitue la condamnation de Saddam l’aurait peut-être été aussi pour l’Amérique suspens) Quoi qu’il en soit, il paraît infiniment probable que le Congrès aura, demain, une allure différente ; et assez probable, surtout, que la Chambre des Représentants sera à majorité démocrate. Le monde civilisé respirera mieux. Ce constat vaut essentiellement pour la vertueuse Europe, ses ors… Le revers de la médaille

Une défense du “patriotisme économique”

Une défense du patriotisme économique 21 mai 2006 Voici un texte, paru d’abord sur le site YaleGlobakOnline le 16 mai puis, en version abrégée, le 18 mai dans l’International Herald Tribune, dans la page Ops/Ed. Pour plus de sûreté et d’autres raisons mentionnées plus ci-après dans le cours de notre texte, nous publions ces deux versions dans notre rubrique Nos choix commentés. (Nous ne parlons néanmoins et pour l’instant que d’un texte. Nous considérons les deux textes comme un seul, pour la commodité du raisonnement, jusqu’à un certain point. Pour autant, nos lecteurs ne devront pas en rester là. Nous nous en expliquons plus loin… Une défense du “patriotisme économique”

Juncker se paye la Commission

La France a un allié de petit poids mais de grand prestige et d’une influence certaine, avec l’un des dirigeants européens les plus écoutés prenant parti en sa faveur dans la querelle qui l’oppose à la Commission. Le Premier ministre luxembourgeois Jean-Claude Juncker fait une critique précise et aiguë de la position de la Commission européenne. (Dans une interview à Financial Times Deutschland, citée par EUObserver aujourd’hui.) « Mr Juncker said I criticise the communication strategy of the commissionIt gives the impression that everyone who puts questions to planned or ongoing mergers should automatically be a protectionist. That is a very a-political approach. » While… Juncker se paye la Commission

Nouveau cru de notre temps historique : L’Europe-panique

Un nouveau cru de notre temps historique : L’Europe-panique 2 avril 2006 Ces derniers jours, cette semaine écoulée, il y eut un déluge d’interventions, de déclarations, de conférences et de discours de dirigeants de la Commission européenne. La tonalité est radicale. La cible favorite est la France, mais l’Espagne, la Pologne et le Luxembourg ont leur part. La cause est le Mal absolu qui s’affirme partout, et qui se nomme : protectionnisme (néo-protectionnisme ou patriotisme économique). « Cette offensive est sans précédent, observe une source à la Commission. Le contenu de ces attaques est d’un radicalisme à couper le souffle. A les entendre, on se… Nouveau cru de notre temps historique : L’Europe-panique

Globalisation, sécurité et protectionnisme : postiches et faux nez

L’article de Irwin M. Stelzer, mis en ligne le 21 mars 2006 sur le site du Weekly Standard a l’intérêt de présenter succinctement la position néo-conservatrice (le Weekly Standard représente cette tendance aux USA) sur les derniers développements aux USA concernant ce qu’on pourrait nommer néo-protectionnisme, avec l’affaire DPW (Doubaï)/ports américains. (On peut juger que Stelzer, collaborateur régulier du Weekly Standard, est une voix autorisée à cet égard.) Normalement, les neocons sont évidemment libre-échangistes, notamment par déduction logique de leur position néo-wilsonienne d’interventionnisme agressif et d’imposition de la démocratie de type américaniste, avec ses caractéristiques économiques essentiels, aux pays réticents. Mais l’affaire DPW/ports US recèle… Globalisation, sécurité et protectionnisme : postiches et faux nez

Le JSF et nos lecteurs

Le JSF est, aujourd’hui, une affaire qui roule du point de vue de l’information : spectaculaire, avec beaucoup de méandres, de manuvres, de secrets, avec les deux complices-adversaires (UK et USA) engagés dans un bras de fer derrière une façade plus ou moins souriante, avec d’énormes enjeux et la mise en cause de principes fondamentaux. Par conséquent, nos lecteurs s’y intéressent, et c’est bien. Nous voudrions nous arrêter à deux messages d’hier et proposer quelques très rapides commentaires. Le premier, dans le Forum général du 21 mars, nous fait suivre un article du Financial Times sur la possibilité d’une doubaïsation (pardon pour l’horrible néologisme) du… Le JSF et nos lecteurs

Fukuyama, ou The End of the Logic

Fukuyama, ou The End of the Logic 22 mars 2006 Francis Fukuyama fut célèbre en 1989-90 avec la grande publicité faite à sa thèse The End of History. Depuis, nous en sommes revenus (de la thèse). Entre-temps, Fukuyama, devenu un incontournable de l’establishment washingtonien et de l’expertise philosophique du système, s’était reclassé là où il fallait, notamment et précisément à partir du 11 septembre 2001 : du côté des néo-conservateurs. Récemment, il s’en est éloigné avec pertes et fracas jusqu’à la rupture finale. Disons que la forme de cette rupture fut spectaculaire mais la démarche est en elle-même assez prudente. Les neocons, quoi qu’il en… Fukuyama, ou The End of the Logic

Une excellente définition de la globalisation : la destruction de la souveraineté nationale

Dans un article intéressant dans le Guardian de ce jour (nous en reparlerons), Francis Fukuyama fustige notamment l’action du Congrès américain dans l’affaire de la firme émirati DPW obligée d’abandonner la gestion des ports US. Fukuyama décrit cette action comme « […a] shameless pandering to public fears of terrorism [which] undermined every principle of openness and globalisation that the US has been preaching in recent years. » Un peu plus loin, attaquant l’attitude de Hillary Clinton (elle fut une des meneuses de la bataille anti-DPW dans cette affaire), Fukuyama observe: « Clinton, who has positioned herself to the right on security issues, saw an opening… Une excellente définition de la globalisation : la destruction de la souveraineté nationale