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protectionnisme

Marine, d’un extrême l’autre

Marine, d’un extrême l’autre C’est un exploit de communication assez rare pour qu’il soit salué, ou bien ne fait-il que marquer d’une façon symbolique l’une des poussées des forces antiSystème d’un et radical rangement (ou dérangement, après tout) dans le tourbillon de la crise d’effondrement du Système. C’est aussi un exploit de communication qui donne une dimension internationale à celle qui en est la bénéficiaire, et tend à la faire sortir des polémiques intérieures réductrices en France, pour la faire entrer dans le cur de la grande crise d’effondrement du Système. Nous parlons de Marine Le Pen, dont on sait la position exceptionnelle dans les… Marine, d’un extrême l’autre

Le tango sino-BHO

Le tango sino-BHO 2 avril 2010 Puisque la nouvelle a été accueillie et commentée le 1er avril 2010 (dans ce cas, par le Guardian), accueillons-là comme un signe du ciel lorsque le ciel traite comme il le faut les déclarations de notre grande politique. Il ne s’agit de rien de moins que de la réconciliation entre la Chine et les USA. Ainsi, nous dit le Guardian, divine surprise, le président chinois viendra au sommet international convoqué par Barack Obama à propos de la prolifération nucléaire (les 12-13 avril). Les cloches de la réconciliation sonnent à toute volée. (Auxquelles on ajoute le ralliement de la Chine… Le tango sino-BHO

Krugman est-il un fauteur de guerre?

La prise de position de l’économiste Prix Nobel Paul Krugman, dans le New York Times le 15 mars 2010, en faveur de mesures contre les importations chinoises (25% de surcharge puisqu’il se refuse à employer l’expression très protectionniste de taxe à l’importation), lui vaut des attaques aussi violentes que la gravité de ces mesures. Jeremy Warner, un des éditeurs du Daily Telegraph et l’un des spécialistes économiques du quotidien, et un partisan intraitable de la politique libre-échangiste, résume son propos (le 19 mars 2010) par la formule de son titre, Krugman, le Prix Nobel qui menace le monde. Le texte de Warner, suivant la prise… Krugman est-il un fauteur de guerre?

La bataille derrière le désordre du monde

La bataille derrière le désordre du monde 18 mars 2010 Il existe aujourd’hui une convergence remarquable de points de désaccords, de tensions et de crises dans divers domaines politiques et autres, et dans diverses zones géographiques, qui mesurent un niveau important d’augmentation du désordre dans les relations internationales. Une appréciation générale n’est pas inutile, après avoir cité les divers points de désordre. Nous ne citons même pas ici les crises endémiques, en cours depuis plusieurs années et dont la résolution n’est nulle part envisageable. Il s’agit de points tel que l’Afghanistan, la crise iranienne, voire l’Irak lui-même où le triomphe de la démocratie pourrait aboutir… La bataille derrière le désordre du monde

Le KC-45 pour Boeing: l’isolationnisme de la panique

En Europe, il y a des réactions assez vives, une certaine attitude classique des vicissitudes transatlantiques, des soupirs désolés et entendus, du type : Ces Américains, rien ne les changera. Lord Mandelson, archi-atlantiste et libre-échangiste zélé et croyant quoique fort élégant, toutes ces choses qui paraît-il vont ensemble, a jugé nécessaire d’avertir Obama (voir le Times du 10 mars 2010) que le retrait de Northrop Grumman/EADS de la compétition KC-X (KC-45) des ravitailleurs en vol de l’USAF, suite aux spécifications scandaleuses de l’USAF, pourrait conduire à une guerre commerciale. Lord Mandelson n’en croit pas un mot mais il faut bien parler, alors que les élections… Le KC-45 pour Boeing: l’isolationnisme de la panique

Barack Obama populiste (et protectionniste)

Barack Obama populiste (et protectionniste) Vous avez parfois cité Irwin Stelzer dans vos articles. C’est un pilier du Hudson Institute et, par conséquent, un membre éminent et très représentatif de l’establishment washingtonien. Je crois que sa chronique hebdomadaire du dernier Sunday Times du 24 janvier (lien : http://business.timesonline.co.uk/tol/business/columnists/article6999992.ece) intéressera les lecteurs de dedefensa. C’est sur Barack Obama devenu président populiste, dont vous parliez hier. Stelzer écrit sa chronique dans la perspective du message sur l’état de l’Union, qu’Obama donne au Congrès cette semaine. Stelzer n’est pas un poète, c’est un homme qui ne s’intéresse pas aux spéculations sur la psychologie du président. Il prend l’évolution… Barack Obama populiste (et protectionniste)

Le happy end par le protectionnisme

Les commentaires sur les relations entre la Chine et les USA sont aujourd’hui un sujet de grande discussion et de spéculations considérables. Irwin Stelzer, dans le Times de Londres, ajoute le sien ce 18 octobre 2009. Stelzer compare, au niveau de la dette, la position des USA vis-à-vis de la Chine à celle du Royaume-Uni vis-à-vis des USA en 1944-45, les USA tenant cette fois le rôle peu enviable du Royaume-Uni. (Nous rappelions récemment cette période, dans une Note d’analyse du 18 septembre 2009, où nous comparions la position actuelle du Royaume-Uni à celle qu’il occupait vis-à-vis des USA en 1944-45.) Stelzer rappelle la dureté… Le happy end par le protectionnisme

Barroso sert-il à quelque chose?

Barroso sert-il à quelque chose? 13 juin 2009 Barroso sera-t-il président de la Commission européenne pour un second mandat? Oui mais, comme disait Giscard avec son chuintement venimeux, du temps de De Gaulle. Cette fois, c’est la réponse de Sarkozy et Merkel à la question de la succession par lui-même de l’actuel président de la Commission. C’est un cas du plus grand intérêt, mélangeant avec une dextérité peu commune le monstrueusement dérisoire et le subrepticement essentiel; le président de la Commission en fin de mandat, candidat à sa propre succession comme si la gloire le portait après l’avoir appelé, flottant entre les deux, le cas… Barroso sert-il à quelque chose?

La “tentation” protectionniste

On pourrait dire qu’il y a, à nouveau, une séparation entre, d’une part, le monde financier et le monde de la prospective économique qui va avec, les deux s’entendant pour retrouver une sorte d’humeur printanière à la perspective de la reprise qui s’annonce déjà; et, d’autre part, l’économie réelle, qui continue d’endurer des conditions épouvantables et qui est placée devant des perspectives d’aggravation supplémentaire. C’est de cette économie réelle que nous voulons parler, notamment en raison de bruits, provenant des USA notamment, qui font penser qu’une tendance protectionniste sérieuse est en train de se développer. Le 27 avril 2009, Reuters présentait l’analyse de l’American Chamber… La “tentation” protectionniste

L’archevêque qui allait à l’essentiel

L’archevêque de Canterbury, le Right Reverend Rowan Williams, est connu pour ses prises de position radicales en matière de politique. Il a fait sentir une ferme et rude opposition à l’engagement blairiste et éventuellement britannique en Irak. Aujourd’hui, il sermonne à propos de la crise. Ses propos ne sont nullement inintéressants et ils peuvent être entendus pour ce qu’ils sont, sans qu’on se sente engagé par tous ses choix. Dans son sermon d’hier, comme le rapporte le Guardian du 9 mars, l’archevêque engage vivement à abandonner la démarche courante du bouc émissaire pour aller au cur des choses; ne pas s’en tenir à l’attaque contre… L’archevêque qui allait à l’essentiel

Perspectives du G20: BHO plus proche de Sarko que de Brown

La visite du Premier Ministre britannique à Washington a permis d’avoir une meilleure idée de ce qu’il faut attendre du G20 et de l’humeur des uns et des autres. Elle a permis de resserrer le débat en cours autour du cas à la fois concrètement important et symboliquement emblématique du protectionnisme pour caractériser les positions des uns et des autres. La chronique du 8 mars, dans le Sunday Times, de Irwin Stelzer (dont a déjà dit la position d’influence), renforce la perception qu’on a de la position d’Obama (soutenu dans ce cas par une fraction grandissante de l’establishment US), notamment avec cette phrase mise en… Perspectives du G20: BHO plus proche de Sarko que de Brown

La faiblesse du “plan Brown”: Obama est plus “européen” que lui

On sait que la principale ambition de Brown en rencontrant Obama, c’était de convaincre le président US d’adopter ses arguments, son plan de sauveur du mode, son Global New Deal pour pouvoir former un front anglo-saxon qui mènerait le G20 à la baguette et restaurerait l’ordre anglo-saxon après, disons, l’incident de parcours du 15 septembre 2008. L’affaire est ambitieuse, bien dans la manière des certitudes inoxydables et arrogantes des Britannique, ou des illusions britanniques. Le problème est qu’il semble qu’Obama, qui apparaît comme d’esprit plus européen que transatlantique à cet égard, ne fasse pas partie du plan. Dans tous les cas, il n’en est pas… La faiblesse du “plan Brown”: Obama est plus “européen” que lui

L’Europe qui se compte

L’Europe qui se compte 27 février 2009 L’UE est dans la nasse, piégée et cadenassée à double verrou, obligée de se confronter à elle-même. Elle se trouve face à ses contradictions, dans une occurrence où il n’est plus question de mettre l’affaire de côté en attendant le sommet d’après le prochain sommet. La crise générale, qui est si pressante, ne permet plus de tels aménagements manuvriers, de telles finesses tactiques qui relèvent effectivement d’une version politique de la doctrine du laisser faire si chère aux idéologues de l’ultra-libéralisme. Aujourd’hui, à tous les sommets de l’UE, lors de toutes les rencontres où sont abordées les division… L’Europe qui se compte

Protectionnisme et hypocrisie

Qui oserait prononcer ce mot sinon pour le maudire? Tout le monde le maudit, tout le monde y pense, tout le monde le pratique, un peu, beaucoup, hypocritement. Cette suite de deux phrases, dans le Figaro du 14 février, à propos du sommet du G7, résume le problème de la cohabitation du protectionnisme et de l’hypocrisie. «Les ministres des Finances et les banquiers centraux des sept pays [] s’engagent également à ne pas céder au protectionnisme, alors que la crise s’aggrave. Les Etats-Unis, à cause de la clause Buy American [] contenue un temps dans le plan de relance, et la France, pour ses aides… Protectionnisme et hypocrisie

Buy American a survécu et se porte bien

Le plan de stimulation de l’économie US voté par le Congrès le 11 février, après la rencontre classique de compromis entre la Chambre et le Sénat pour concilier les deux textes votés par les deux chambres, comprend bien la clause dite Buy American. On trouve dans la rédaction de la chose les quelques aménagements de forme introduits à la demande du président Obama. Le 12 février, Defense News rend compte de la nouvelle: «Buy-American requirements survived in the giant economic stimulus bill that the U.S. House and Senate agreed to Feb. 11, to the chagrin of U.S. business associations. Lawmakers agreed to retain the Senate’s… Buy American a survécu et se porte bien

Dépression et protectionnisme

Une des grandes affaires sémantiques de la période est de savoir qui osera ou oserait dire le mot terrible, the D-word disent les Anglo-Saxons, dépression. Certains le disent par inadvertance, comme une sorte de lapsus linguae révélateur. Quelques-uns commencent à le dire de façon consciente et volontaire. DSK, en tant que directeur du FMI, a franchi le pas. (D’une façon générale, après s’être essayé courant 2008 à l’exercice du tout va bien, le pire est derrière nous, Strauss-Khan est passé dans le camp des pessimistes, dont on se dit une fois de plus qu’il s’agit d’optimistes bie informés. Il a été l’un des premiers à… Dépression et protectionnisme

Panique à Downing Street

Panique à Downing Street 4 février 2009 Comme d’habitude à chaque nouvelle présidence US, les Britanniques sont sur les dents. Il leur faut, à chaque fois, renouveler le bail qu’ils jugent si avantageux des special relationships avec les USA. (A propos de cet avantage, les discussions sont infinies et contrastées; il n’apparaît en aucune façon que cet avantage soit évident, si l’on considère les contraintes attachées à ces mêmes special relationships.) Il s’agit donc de conquérir le coeur de l’équipe Obama, pour le cas qui nous intéresse. D’une façon très formaliste, les Britanniques jugent que les gestes symboliques ont toute leur importance, et notament le… Panique à Downing Street

Le dilemme de la “déglobalisation”

Le dilemme de la déglobalisation 31 janvier 2009 Le terme est utilisé par Sean O’Grady dans The Independent de ce 31 janvier 2009: «Deglobalisation: What is it? And why Britain should be scared». Le terme désigne évidemment le mouvement inverse de la globalisation, actuellement en cours pour des raisons de protection, de prudence, de protection devant la violence de la crise. Cette situation peut être caractérisée également par la montée du protectionnisme. Mais l’emploi du mot, forgé pour l’occasion, de déglobalisation, implique de considérer ce renouveau de protectionnisme comme une mesure qui n’est pas seulement d’occasion, ni de simple réflexe, mais qui suggère un mouvement… Le dilemme de la “déglobalisation”

Aux USA, après l’automobile l’acier et ses exigences protectionnistes

L’industrie du système, ou ce qu’il en reste, prend goût à l’interventionnisme de la puissance publique aux USA. On comprend cela, puisque cet interventionnisme se chiffre en $milliards, directement ou indirectement. Au reste, ce n’est que proclamer ouvertement ce que les USA pratiquent d’une façon à peine dissimulée depuis 1945, notamment au niveau de l’armement. En bref pour 2008, après l’automobile, c’est l’acier. L’industrie de l’acier demande à son tour une aide de l’administration fédérale, mais de façon indirecte, en imposant aux grands programmes de travaux que l’administration Obama veut lancer une clause de buy American, qui inclurait évidemment et prioritairement l’acier. L’industrie de l’acier… Aux USA, après l’automobile l’acier et ses exigences protectionnistes

Le meilleur des mondes est un peu en avance

Le meilleur des mondes est un peu en avance 27 décembre 2008 La trêve des confiseurs est, comme son nom l’indique, une période d’armistice. Pendant que l’économie poursuit sa chute accélérée selon les préceptes de la crise en cours, les nouvelles se font plus rares et le commentaire se détache de l’actualité. Le champ est laissé libre à la réflexion à plus long terme. Cette réflexion concerne notamment, et évidemment certes, l’état de notre conception du monde et, plus précisément, l’état de la doctrine économique, ou de l’idéologie tout court, qui caractérise notre conception du monde, crise comprise bien entendu. Bref, nous commençons à penser… Le meilleur des mondes est un peu en avance

“Patriotisme économique”, – le temps des ruptures, y compris à Washington

L’expression, patriotisme économique, fait suranné, un tantinet franchouillard Mais il faudrait écrire faisait. Dans ce domaine, qui implique une politique industrielle, une protection de certaines industries ou bien une protection tout court de son économie (ce qu’on nomme également: protectionnisme), il court un méchant vent révisionniste. Et il nous vient directement des USA d’Obama, ce qui implique un commencement de début d’une profonde déception de la part des Européens qui ont montré tant d’affection pour le nouveau président. Divers échos montrent qu’à côté d’une situation économique en très rapide dégradation, et ceci expliquant cela bien sûr, se développe aux USA l’idée d’une protection accrue de… “Patriotisme économique”, – le temps des ruptures, y compris à Washington

S’il n’a rien dit, on n’en entend pas moins (notamment à propos du KC-45)

D’accord, Obama n’a guère parlé substance durant son voyage en Europe, mais on en sait assez sur lui, on a saisi assez de détails ici et là, pour se faire une idée. Et ce n’est pas précisément encourageant, oh non, pas du tout. Ainsi en conclut Steven Erlanger, dans l’International Herald Tribune, ce 25 juillet. «But for all the rock-star excitement abroad – reminiscent of the European embrace of the last Democratic president, Bill Clinton – Obama was vague on crucial issues of trade, defense and foreign policy that currently divide Washington from Europe and are likely to continue to do so even if Obama… S’il n’a rien dit, on n’en entend pas moins (notamment à propos du KC-45)

Les Britanniques et l’affaire EADS/KC-45

Une surprise de plus dans la saga du programme de ravitailleurs en vol KC-45 de l’USAF, c’est de retrouver le Premier ministre britannique Gordon Brown engagé à fond derrière EADS. La cause la plus immédiate, c’est l’importance économique et sociale du programme, si EADS l’emporte, pour l’économie britannique: «If Airbus wins the tanker contract the wings will be made at its factory at Broughton, North Wales. The deal would secure the 11,000 jobs at Broughton and be worth more than £4 billion to the British economy. A spokesman for the Prime Minister said yesterday: He will support the Airbus bid in whatever way he can.»… Les Britanniques et l’affaire EADS/KC-45

Le KC-45 décidément protectionniste

Le KC-45 décidément protectionniste 10 juillet 2008 La politique transatlantique a aujourd’hui d’étranges détours, surtout dans ses méandres et ses enchaînements imprévus. Le secrétaire à la défense Robert Gates vient d’annoncer sa décision, inévitable après l’intervention du GAO, de rouvrir la compétition pour l’attribution du programme de ravitailleur en vol KC-45 de l’USAF. La réaction la plus violente vient, d’Europe, des pro-américanistes, atlantistes et libre-échangistes. Le Times de Londres, conservateur, pro-US, atlantiste et libre-échangiste, a aussitôt sorti son étendard et, surprise, surprise, il n’est pas précisément tendre pour Washington. Son analyse de ce jour assimile instantanément la décision du Pentagone à une mesure protectionniste avérée,… Le KC-45 décidément protectionniste