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Pour mémoire: happy birthday, l’empire

Robert Parry est un spécialiste de l’histoire secrète des USA dans la période 1976 jusqu’à nos jours; spécialiste, notamment, de la période Reagan, du scnadale Iran-Contra de la période, de la président Bush-père et de la dynastie des Bush. Dans cet article du 20 janvier sur son site Consortium News, Parry nous invite à fêter l’anniversaire du quart de siècle de l’Empire, version postmoderne. (C’est le 20 janvier 1981 que Reagan prêta serment comme président des États-Unis.) Dans cet article, Parry tente de débrouiller la fameuse October Surprise de 1980-81 qui liquida Carter et aboutit à la libération des otages américains de Téhéran le jour… Pour mémoire: happy birthday, l’empire

La “bastardization” de Washington

La bastardization de Washington 22 octobre 2005 Comment traduire un tel syllogisme anglo-saxon, bastardization ? Puisque nous partons de bastard (bâtard, mais plutôt salaud et salopard), nous offrons donc en contrepartie l’horrible syllogisme français (?) de salopardisation (de Washington). La sémantique n’est pas inutile: aujourd’hui où les jugements et les raisonnements sont dépassés, il ne reste plus que la force (la forme) du langage pour rendre compte de la réalité du monde. C’est-à-dire, pour notre part, essentiellement de la réalité de cet étrange cockpit du monde qu’est Washington. Le mot est du colonel Wilkerson. On sait qu’une conférence donnée par cet ancien directeur de cabinet… La “bastardization” de Washington

Si nous partons, nous devrons revenir

Partir d’Irak? Sempiternelle question Le colonel Wilkerson, ancien chef de cabinet de Powell et l’homme qui fait scandale à Washington par la violence de sa dénonciation de la cabale Cheney-Rumsfeld, apporte une lumière nouvelle sur le débat de la présence US en Irak. C’est la partie la moins citée de son discours sur la « bastardization » de Washington (néologisme intéressant sur lequel nous allons revenir) Wilkerson est favorable au maintien des forces US en Irak, il est même raisonnablement optimiste sur la situation irakienne en général (ce qui montre bien que l’homme n’est pas un de ces dissidents, adversaires acharnés de la politique américaniste;… Si nous partons, nous devrons revenir

Villepin à l’ONU, ou le regard de la France vers l’extérieur

Villepin à l’ONU, ou le regard de la France vers l’extérieur 14 septembre 2005 Si le destin a le goût de l’ironie et le sens du politique, il doit considérer avec une satisfaction discrète l’épisode de l’hospitalisation du président français. Un directeur de communication machiavélique n’aurait pas imaginé mieux. Cela dit, tous nos vux de repos et de prompt rétablissement au chef de l’État. On dit et répète que Jacques Chirac n’a plus aucune chance dans l’élection présidentielle pour 2007, même d’y figurer, dans tous les cas s’il en a ou en avait le projet. Son alerte de santé rend cet effacement à la fois… Villepin à l’ONU, ou le regard de la France vers l’extérieur

La “barbarie jubilante” du darwinisme postmoderne

La barbarie jubilante du darwinisme postmoderne Lorsqu’il a été révélé (le 11 septembre, sur Antiwar.com) que des mercenaires de Blackwater Inc. se trouvaient à New Orleans, la question s’est aussitôt posée de savoir pourquoi. La réponse est qu’il y a d’une part la tendance naturelle de la bureaucratie de procéder selon ses normes, d’autant plus que les effectifs des forces armées US sont réduits par rapport aux normes américaines d’emploi: en Irak, il y a des mercenaires, il y en aura aussi à New Orleans. (L’équivalence stupéfiante New Orleans-Bagdad est, là aussi, complètement fondée.) Depuis, avec un article du Guardian ce matin, il y a,… La “barbarie jubilante” du darwinisme postmoderne

…Eh bien, il semble bien que ce soit non

D’autre part, et suivant les informations mentionnées dans notre précédente note, il semble bien que l’on ait déjà la réponse de Powell, un non catégorique. On peut considérer que cette intervention sur CNN de l’ancien secrétaire d’État constitue indirectement une fin de non-recevoir de la proposition éventuelle de diriger une structure fédérale prenant en charge l’effort d’aide et de reconstruction de La Nouvelle Orléans. Outre l’une ou l’autre source US, il y a ci-après ce résumé, en sources internes, de l’intervention de Powell : « L’ancien secrétaire d’Etat américain Colin Powell a admis jeudi que sa présentation en 2003 devant l’Onu sur les armes de… …Eh bien, il semble bien que ce soit non

La surprise de Washington

La surprise de Washington 8 janvier 2005 Bob Zoellick, lorsqu’il était (hier encore) représentant des USA pour le Commerce (USTR), avait une excellente réputation. Ses liens de bonne entente, voire d’estime, avec Pascal Lamy (Commissaire européen pour le commerce jusqu’en novembre 2004), étaient connus. Zoellick avait coutume de confier à Lamy qu’il était limité dans ses capacités d’action pour les négociations commerciales, « par la bande de fous qui tiennent l’administration à Washington ». Ces détails archi-connus suffisent à mesurer la surprise que constitue la nomination de Zoellick comme n°2 du département d’État, aux côtés de Condoleeza Rice. On recommandera l’excellent texte d’analyse de Jim… La surprise de Washington

La preuve par Woodward : ce sont bien les fous qui dirigent l’asile

La preuve par Woodward : ce sont bien les fous qui dirigent l’asile 18 avril 2004 L’administration GW, avec son GW en tête, est dans un tel état que tous les documents publiés à son égard deviennent aussitôt des armes de bataille et de polémique, notamment les documents historiques. Ainsi en est-il du livre de Bob Woodward, Plan of Attack, qui paraît cette semaine, et dont de nombreux extraits ont déjà été publiés, avec commentaires adéquats. (Le Washington Post a commencé hier la publication d’une série de cinq articles sur le livre.) On connaît le sujet, qui est l’histoire de l’attaque contre l’Irak. On découvre… La preuve par Woodward : ce sont bien les fous qui dirigent l’asile

Voici un Américain qui comprend l’antagonisme USA-France

Voici un Américain qui comprend l’antagonisme USA-France 29 mars 2004 Grant R. Mainland, qui publie un article dans l’International Herald Tribune (26 mars) intitulé : « Europe vs. America’s operating system », est, selon la note qui nous est présentée avec l’article : « a research specialist focusing on terrorism and trans-Atlantic relations at the Belfer Center for Science and International Affairs at Harvard University’s Kennedy School of Government. » Bref, un homme sérieux et un Américain pur sucre du système de l’américanisme. Cela ne l’empêche pas de n’être pas sot. Mainland s’attache à l’affaire Microsoft versus UE, la société US étant punie par une… Voici un Américain qui comprend l’antagonisme USA-France

De la nausée de McNamara à la fatigue de nos élites

De la nausée de McNamara à la fatigue de nos élites 25 janvier 2004 La démission de David Kay et ses affirmations tonitruantes selon lesquelles Saddam n’avait pas d’armes de destruction massive ont porté un coup sévère à ce qui reste des lambeaux de crédit et de fragile équilibre psychologique de l’administration GW. (Voir différentes appréciations de cet événement, par exemple l’article de BBC News sur le cas lui-même et celui de ABC News sur la réaction de Kofi Annan.) Dans un autre registre, plus émotionnel mais non moins dévastateur, les déclarations de l’ancien secrétaire à la défense de Kennedy et de Johnson, Robert McNamara,… De la nausée de McNamara à la fatigue de nos élites

La non-existence du président devient une “bipartisan issue

La non-existence du président devient une bipartisan issue 13 octobre 2003 C’est sans aucun doute la plus violente attaque portée contre l’équipe au pouvoir à Washington. C’est aussi la plus importante et la plus grave parce qu’elle vient de l’establishment du Congrès, essentiellement les deux ministres des affaires étrangères des deux groupes au Sénat, le républicain Lugar, président de la commission des affaires étrangères, et le démocrate Biden, président de la minorité démocrate de la même commission, qui ont fait des déclarations publiques dimanche à la NBC. Les deux hommes agissent ès qualité, de concert, comme s’ils entendaient affirmer une position bipartisane sur la question… La non-existence du président devient une “bipartisan issue

« Gingrich est un idiot, et vous pouvez me citer »

« Gingrich est un idiot, et vous pouvez me citer » 28 avril 2003 Après la sortie de Newt Gingrich contre le département d’État, dans sa conférence prononcée le 22 avril 2003 devant le think tank néo-conservateur American Enterprise Institute, il y a eu des réactions notables et qu’on doit apprécier comme extrêmement significatives. Nous en citons deux. • Ce week-end, le secrétaire d’État Powell a fait des déclarations qui tendent à relativiser l’importance d’une punition éventuelle contre tel ou/et tel pays s’étant opposé aux USA dans la poussée vers la guerre. A la télévision canadienne (chaîne CBC), Powell a déclaré qu’il n’y avait aucune… « Gingrich est un idiot, et vous pouvez me citer »

La guerre de l’USAF

La guerre de l’USAF 20 mars 2003 De quelle guerre s’agit-il ? Du point de vue politique, la réponse sera longue à venir, et l’on sait d’ailleurs que le vrai champ de bataille est transatlantique plutôt qu’en Irak. Du point de vue militaire, on peut d’ores et déjà distinguer une intention manifeste (sans savoir ce qu’il en restera au bout du compte) : c’est la guerre de l’USAF (et, si l’offensive réussit sans trop de bavures, ce sera la victoire de l’USAF). Une circonstance inattendue des premières heures des opérations est le caractère sélectif plus que massif de l’offensive aérienne, comme le note une dépêche… La guerre de l’USAF

La guerre après la guerre

La guerre après la guerre 18 mars 2003 Après la guerre, vous annonce-t-on, ça va valser. Cette guerre est celle de toutes les premières. Une autre première, qu’on mesure aujourd’hui : l’impression que l’important n’est pas la guerre mais les règlements de compte qui vont avoir lieu après. Effectivement, la guerre n’est finalement que le courant qu’on nous annonce depuis 18 mois, et les morts seront traités de cette façon, comme de peu d’importance (sauf s’il y a beaucoup d’Américains). Nous continuons donc dans l’orwellisme : la paix (après cette guerre), c’est la guerre, et même la vraie de vraie. (Nous nous appuyons essentiellement sur… La guerre après la guerre

Monsieur le Secrétaire d’État …

Monsieur le Secrétaire d’État… 14 mars 2003 La lettre de démission (du 7 mars) de John Brady Kiesling, deuxième diplomate américain à démissionner à cause de la politique irakienne de GW, constitue un document intéressant. Elle résume bien les termes de la crise qu’affrontent aujourd’hui les États-Unis, et la crise dont nous subissons les puissants effets par conséquent ; elle fait mesurer également le dilemme que doivent affronter les fonctionnaires américains ayant à la fois le sens du service, le sens de la mesure et le sens de la dignité de leur pays et de leur propre dignité. D’un point de vue également évident, cette… Monsieur le Secrétaire d’État …

Objectif, ONU

Objectif, ONU 8 mars 2003 On peut être assuré que, lorsque cette guerre aura été faite et promptement gagnée, comme on vous l’annonce déjà, l’ONU deviendra l’objectif prioritaire du feu de l’administration GW. Ce sont les neo-cons qui nous le font comprendre, et quand ceux-là annoncent quelque chose on peut être sûr qu’ils décrivent l’avenir tel qu’on le conçoit aujourd’hui à Washington. Nous affectionnons les petits messages que diffusent les néo-conservateurs par le biais de la lettre d’information du Weekly Standard, annonçant le prochain numéro de l’hebdomadaire. On y trouve résumés les grands axes de l’évolution politique de ce centre d’influence, qui a une influence… Objectif, ONU

Le monde applaudit

Le monde applaudit 15 février 2003 —Après l’intervention, hier 14 février, de Dominique de Villepin au Conseil de Sécurité, applaudie par le Conseil dans une manifestation rarissime d’adhésion à un argument d’un de ses membres, le ministre britannique Jack Straw a commencé sa propre intervention par un trait d’ironie chargé de sous-entendus, qui l’a soudain rapproché des Français, et éloigné d’autant du Nouveau Monde. De Villepin, — coup de pied élégant à Rumsfeld — avait parlé dans son discours de ce vieux pays, la France, appartenant à la vieille Europe, ce qui induit tant de cette sagesse dont semblerait parfois manquer le secrétaire à la… Le monde applaudit

Absence de scepticisme

Absence de scepticisme 12 février 2003 Les analystes du groupe FAIR (Fairness & Accuracy In Reporting), qui travaille sur l’appréciation critique du comportement des médias US, ont relevé le comportement de ces médias à la suite de la présentation de Colin Powell à l’ONU, le 5 février. Le diagnostic pourrait être : absence de scepticisme. Tout ce qu’affirme le secrétaire d’État est accepté comme l’énoncé de faits admis, et non comme hypothèses et affirmations d’une plaidoirie. Il est intéressant que, parmi les exemples choisis, figure celui de Dan Rather, de CBS, qui se comporte comme un journaliste d’une presse officielle citant comme des faits les… Absence de scepticisme

Preuves, etc

Preuves, etc 5 février 2003 Colin Powell présente ses preuves, ou bien ses preuves c’est selon, aujourd’hui, ce soir pour nous. Il y a un étrange aspect dramatique, théâtral, dans cette présentation annoncée, commentée, pesée, étiquetée, etc, avant même d’avoir eu lieu ; et, d’autre part, un aspect manufacturier, lorsqu’on apprend (JT de la deuxième chaîne française de télévision, le 4 février à 20H00) qu’on débattait encore hier à la Maison-Blanche pour savoir quelles preuves seraient les bonnes, comment il faudrait les présenter, quel aspect leur donner, etc., bref, quelles preuves choisir pour quel effet obtenir, comme s’il s’agit, finalement, de fabriquer cette chose qu’on… Preuves, etc

Notre “Prince of Darkness”

Extrait de dedefensa & eurostratégie, 10 octobre 2002 Depuis le 11 septembre 2001, un nom résonne dans les couloirs du pouvoir à Washington : Richard Perle. Son surnom, du temps des années Reagan, est >Prince of Darkness< (le >Prince de l’OmbrePrince of Darknessnous-mêmeson heure est venuevraie guerrerévolution permanente

Semaine du 23 au 29 septembre 2001

Semaine du 23 au 29 septembre 2002 A propos d’un colosse empêtré et inquiet J’avoue (confie l’auteur de cette chronique) que je n’aurais pas écrit ces commentaires sur le moment (cette chronique écrite un mois après les événements qu’elle prétend commenter) ; commentaires sur cette situation où l’affaire irakienne s’est retrouvée à l’ONU, avec les Américains par conséquent, depuis le si fameux 12 septembre (discours de GW). On n’aurait pas osé écrire ces commentaires bien qu’ils fussent évidemment écrits dans la logique des choses. On n’aurait pas osé envisager un tel développement pour la puissante Amérique bien que tout dans les circonstances y menât. On… Semaine du 23 au 29 septembre 2001

Un air de désillusion

Un air de désillusion 21 octobre 2002 On a déjà envisagé à plus d’une reprise, depuis le 11 septembre 2001, que les USA soient sur le point d’envisager de changer de politique, ou l’opinion publique sur le point de basculer. Cette fois pourrait n’être qu’une fois de plus. D’autre part, les circonstances, l’évolution de l’administration et l’évolution de divers groupes allant dans le même sens, tout cela concorde suffisamment pour qu’on s’attache cette fois à considérer avec le plus grand sérieux l’hypothèse d’un changement de cap. A tout le moins, on doit observer que le débat aux USA sur la guerre en Irak, loin d’être… Un air de désillusion

Contestation USA

Contestation USA 17 octobre 2002 — Aux USA, Hollywood est important, d'un point de vue politique également. Hollywood est un aspect essentiel, et de la politique d'>américanisation< du monde, et, éventuellement, le lieu paradoxal de quelques foyers de résistance à cette politique qui ont ainsi le moyen de se faire entendre. Dans la crise actuelle, Hollywood tient sa place. (Certes, par Hollywood, on l'a compris, nous entendons : le cinéma américain et, d'une façon plus large, tout le monde du spectacle [entertainment].). Aujourd'hui, nous avons rassemblé quelques manifestations de personnalités de Hollywood/de l'entertainment US par rapport à la politique de GW, — c'est-à-dire contre elle,… Contestation USA

Powell, colombe d’occasion

Powell, colombe d’occasion 22 septembre 2002 Nombre de diplomates européens ont pris l’habitude de diviser l’administration GW en deux : Colin Powell d’un côté, tous les autres de l’autre. Selon ce jugement qui est devenu presque un réflexe, le secrétaire d’État représente l’aile (bien réduite) honorable de Washington, et, peut-être, la dernière chance d’une évolution convenable et plus apaisée. Bref, Powell, c’est la colombe, isolée mais qui tient ferme, et qui dispose au moins d’un prestige immense et du soutien multilatéraliste (comme lui-même est supposé être) de la communauté internationale. Il y a fort à craindre que c’est faire beaucoup d’honneur à Colin Powell que… Powell, colombe d’occasion