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Eloge de Poutine et de la Russie

La chose est assez rare, à la fois pour être soulignée et pour être méditée. Il s’agit d’un éloge vibrant quoique formulé avec la réserve qui convient de Vladimir Poutine, dans les colonnes du Times. Le commentaire (du 4 octobre) est de Anatole Kaletsky, et ceci explique déjà en partie cela. Dit en deux mots, ou un peu plus: exact, Poutine n’est pas un démocrate, et alors? Selon Kaletsky, l’intention de Poutine de devenir Premier ministre du futur président marque une incontestable évolution autocratique. Mais il juge que, dans l’état actuel du pays, cette évolution n’est nullement dommageable et, notamment, n’a aucune chance de conduire… Eloge de Poutine et de la Russie

Le cas du Tu-95

Le cas du Tu-95 23 août 2007 — Nous revenons sur le texte du Guardian du 22 août, que nous avons mentionné dans notre Bloc-Notes du même jour. Notre titre préfigurait l’appréciation que nous allons développer ici : «Poutine, le bombardier démodé entre les dents», ainsi qu’un qualificatif extrait d’un édito de l’Observer du 19 août qui nous intéressait également hier : «Last week's scrambling of aged bombers to patrol the skies…» De quoi est-il question? Du Tupolev Tu-95, le bien nommé par l’OTAN, — puisque ayant reçu la désignation code-OTAN de Bear (ours). L’article du Guardian donne quelques précisions sur l’intention annoncée de Poutine… Le cas du Tu-95

Poutine, le bombardier démodé entre les dents

Les Britanniques sont touchants dans leur entêtement à reconstruire inlassablement un monde virtualiste conforme à leurs erreurs transformées en choix judicieux grâce à ce coup de baguette magique (le vitualisme). Ainsi en est-il de leur affrontement avec la Russie. Ils sont à peu près les seuls, avec la Commission européenne et les hystériques des pays de l’Est de l’UE, compagnies significatives, à poursuivre, depuis plusieurs mois avec une obstination très britannique cette politique de résurrection de la Guerre froide. Cette obsession britannique a l’avantage (?) de tenter de justifier le choix blairiste de l’alignement aveugle sur les USA, dont on voit par ailleurs le prix… Poutine, le bombardier démodé entre les dents

Tony Blair trahi par les siens

Une erreur de casting? Il est temps pour Tony Blair de partir, ce qu’il va faire d’ailleurs, s’il se met à commettre des impairs de relations publiques, de spin, de cette taille. Voici l’affaire. La semaine dernière, au G8, Blair a violemment pris à partie la Russie de Poutine. C’était, la semaine dernière, le dernier sport à la mode : crier au loup, parler de nouvelle Guerre froide, clouer l’immonde Poutine au pilori. Blair l’a fait en dénonçant les conditions lamentables faites aux investisseurs étrangers, notamment britanniques, en Russie, et en affirmant que ces investisseurs n’étaient pas loin de se préparer à boycotter la Russie.… Tony Blair trahi par les siens

Sarko, Poutine, GW & Cie, interprétés sur fond de G8

Les constats à propos du comportement et des agissements du jeune président français dans le cadre du G8 laissent apparaître l’agitation habituelle, une certaine satisfaction de cette sorte de rencontres où l’on discute du sort du monde, un certain plaisir à rechercher un rôle de faiseur de compromis dans les domaines où la diplomatie reste ouverte, à tenir avec fermeté là où les conditions naturelles y engagent. D’une façon générale, les échos recueillis disent que les contacts de Sarko avec Poutine furent excellents, au point d’être arrosés de quelques verres de vodka. Avec Bush, les choses allèrent moins de soi. C’est une indication qui va… Sarko, Poutine, GW & Cie, interprétés sur fond de G8

Remarquable : un accès de franchise du Financial Times

Dans l’affaire des anti-missiles US en Europe, la proposition de Poutine sème le trouble. Poutine a proposé d’installer une base-radar alternative (à la base prévue en Tchéquie) en Azerbaïdjan, puis il a également parlé de bases en Turquie, voire en Irak. Cette débauche de suggestions a le mérite d’éclairer d’une lumière plus crue la réalité des projets américanistes. Il est intéressant de voir apparaître, par inadvertance, cette réalité dans les colonnes du Financial Times, dans son éditorial du jour sur la question. Le FT détaille la proposition Poutine sur un ton qui en dit long sur la pensée réelle du quotidien. Tout se passe comme… Remarquable : un accès de franchise du Financial Times

Une bonne défense de la position russe

Depuis l’épisode délirant (selon le terme psychiatrique) sur la nouvelle Guerre froide à-cause-du-méchant-Poutine qui a illustré l’avant-G8, de la part d’une presse MSM occidentale déchaînée et heureuse de sembler y comprendre quelque chose, divers commentateurs tentent de remettre les choses dans leur évidente perspective. Ainsi en est-il d’un commentaire de Anatole Kaletsky, le 7 juin dans le Times, qui présente la position de la Russie en exhortant ses lecteurs à accepter l’évidence : comment voudrait-on que les Russes ne se sentent pas menacés par les manuvres occidentales? Poutine est populaire en Russie. Ses prises de position anti-occidentales sont également populaires. Pourquoi? Un conseil de Kaletsky… Une bonne défense de la position russe

Contre-pied à la russe

L’entretien Bush-Poutine au G8 semblait fait surtout pour tenter de dissiper une mauvaise humeur générale et les divers bruits de tension, essentiellement à propos du réseau anti-missiles US en Europe. Il a été beaucoup plus loin à cause des Russes, qui ont fait une proposition-surprise qui, comme c’est sa fonction, a surpris la partie américaniste. Le Financial Times de ce jour constate simplement : «Vladimir Putin on Thursday seized the initiative in the dispute over US plans to site anti-missile defences in central Europe» Le journal développe ensuite la proposition de Poutine, qui est de regrouper le complexe de défense anti-missiles destiné à l’Europe Centrale… Contre-pied à la russe

Des experts défendent Poutine

Des experts défendent Poutine Le torrent de rhétorique et de propagande anti-russe qui emporte ou colore l’essentiel des appréciations des médias occidentaux vis-à-vis de Poutine répond à une réaction d’émotion politique et morale qui a l’avantage, ô surprise assez divine, convenons-en, de correspondre au conformisme général et aux consignes de la plupart des directions occidentales. Tout cela est donc d’une simplicité aveuglante, notamment pour ce que valent ces commentateurs et médias occidentaux. Sur le cas des anti-missiles US en Europe, le cas est d’une simplicité aveuglante : toute, absolument toute la responsabilité échoit aux USA, qui ont décidé le déploiement de ces systèmes déstabilisants. Les… Des experts défendent Poutine

Les anti-missiles s’invitent au G8

Les anti-missiles s’invitent au G8 4 juin 2007 Poutine a réussi son blitz médiatique et a probablement installé de force la question des anti-missiles US en Europe au cur du G8. Enfin, peut-être pas exactement au cur parce que la concurrence est rude avec le chaos installé par le désaccord USA-ROW sur la question de la crise climatique. On verra… La presse britannique, surtout, a réagi avec force et éclat à l’intervention du président russe, déjà signalée sur ce site. Les commentaires de cette presse sur l’intervention de Poutine, notamment sa façon de gérer la presse, sont à la fois méprisants et contradictoires. Ces commentaires… Les anti-missiles s’invitent au G8

Poutine : objectifs européens

La guerre des mots continue autour de la crise des anti-missiles US en Europe. Vladimir Poutine recevait à déjeuner cette semaine des journalistes des sept autres pays du G8 (un journaliste par pays). On devait parler des questions inscrites à l’ordre du jour du G8 et certains journalistes ont retenu surtout ce que Poutine a dit à propos de la crise des antimissiles. Cela signifie-t-il que l’on parlera de cette crise au G8 ? C’est bien possible et cela ajoutera à la confusion du sommet, déjà perturbé par avance par les manifestations anti-G8 et la question du réchauffement climatique. C’est dans tous les cas l’essentiel,… Poutine : objectifs européens

Antimissiles US et Russie : la Commission européenne égale à elle-même

Des sources citées par le journal moscovite Kommersant rapportent plusieurs prolongements dans la question des antimissiles US en Europe. «Russia should not interfere in negotiations on the installation of a ballistic missile defense system in Eastern Europe, European Commission President Jose Manuel Barroso stated. Any sovereign state of the European Union has the right to establish security arrangements with others, he said. »Barroso also expressed disappointment at Russia’s plans to place a moratorium on implementation of the Conventional Forces Treaty. Russian President Vladimir Putin announced that moratorium during his annual address to the Federal Assembly on April 26. He said the moratorium would remain in… Antimissiles US et Russie : la Commission européenne égale à elle-même

La Russie précise sa position sur les antimissiles

Les Russes ne veulent surtout pas laisser enterrer la question des antimissiles tandis que la poussée de bulldozer du Pentagone, continue très bureaucratiquement à faire avancer son initiative. Dans le Guardian d’aujourd’hui, ils développent (par la voix de Dmitry Peskov, porte-parole du Kremlin) la position russe après un premier round d’observation, entre le discours du 10 février de Poutine (à Munich) et la fin mars, avec les offres US de coopération qu’ils ont rejetées. On peut rapidement mentionner trois axes dans la position russe, qui permettent de développer côte à côte une position structurelle (stratégique) très ferme et très dure et une position conjoncturelle très… La Russie précise sa position sur les antimissiles

Plus ça change…

Croyez-vous que les choses soient si différentes avec GW Bush ? Croyez-vous que cet avorton soit, à lui seul, cause de tout ? Il faut croire bigrement à l’American Dream pour croire cela. Le bon, l’excellent James Carroll nous le rappelle dans un article où il célèbre non sans tristesse le soixantième anniversaire de la doctrine Truman. Tant de bons esprits opposent l’excellent Harry Truman (et quelques autres du même acabit) à l’exécrable GW pour nous annoncer que toute notre amertume nous passera avec le départ du second, que nous pourrons enfin à loisir retourner à l’arrosage de nos illusions. Laissez les Pravda diverses, qu’elles… Plus ça change…

Ivanov, le poids lourd qui monte, échange son ministère contre une place de choix pour préparer les élections russes

Le ministre russe de la défense, Sergeï Ivanov, vient d’échanger son poste de ministre de la défense contre celui de premier vice-Premier ministre. Sa position au sein du gouvernement russe est renforcée, et aussi sa position comme dauphin et successeur de Poutine en 2008. Il devrait gagner un peu en popularité, sa position politique à cet égard étant jusqu’ici handicapée par son incapacité à réduire les scandales et abus au sein de l’armée. (Un aspect positif, du point de vue des militaires mais beaucoup moins du point de vue du public, est qu’Ivanov a fait quadrupler le montant du budget de la défense russe pendant… Ivanov, le poids lourd qui monte, échange son ministère contre une place de choix pour préparer les élections russes

Lecture(s) de Poutine

Lecture(s) de Poutine 15 février 2007 — Il faut apprécier la thèse : le discours de Poutine à Munich nous aurait réservé le privilège de découvrir le hideux visage d’un nouveau vilain. Le loup s’était jusqu’alors déguisé en mère-grand, et nous autres, pauvres petits chaperons rouges pas assez regroupés autour du chaperon rouge-en-chef, qui allions nous y laisser prendre. Le loup s’est montré à visage découvert. Vade retro, Satanas, nous avons l’Iran à attaquer. Voilà l’argument principal d’un des columnists attitré du Times, Gerard Baker, présenté dans ses fonctions comme >US Editorplus américaniste que les américanistesinterprétation principale< est résumée par ce passage qui est l'entame… Lecture(s) de Poutine

Poutine à la une

C’est un fait assez rare pour être signalé, et pour être tenu pour politiquement significatif. Le discours de Vladimir Poutine, dont nous avons parlé

Gates sympathise et calme le jeu avec habileté

Le secrétaire US à la défense Robert Gates, qui se trouvait à la conférence de Munich (43rd Munich Conference on Security Policy, ex-Wehrkunde), a parlé hier et tout le monde a jugé que son discours était une réponse à celui de Poutine. Ce n’est pas notre avis. Poutine a parlé du problème fondamental de civilisation que les USA posent au monde, Gates a parlé de Poutine en tant qu’homme politique et Président de la Russie. Le discours de Poutine était stratégique, celui de Gates tactique. Gates a montré de l’humour et de la bienséance. Manifestement, il entend se démarquer de Rumsfeld, d’une façon presque abrupte… Gates sympathise et calme le jeu avec habileté

Le discours au marteau

Le discours au marteau 12 février 2007 — Sans aucun doute, les déclarations diverses de dirigeants russes de ces derniers jours, dont celles de Poutine naturellement, représentent une affirmation importante… De quoi au fait ? Les réponses conventionnelles, pour ne pas dire conformistes, venues de nos hommes politiques embarqués dans leur mission banale de réduction de tout propos de substance à ses marges, seraient de dire : affirmation de la puissance russe, de l’arrogance russe, du >pouvoir fort< russe. Passons outre à ces banalités conformistes qui encombrent les colonnes de notre presse MSM. Poutine n’a d’intérêt avec ce discours de Munich du 10 février que… Le discours au marteau

Ils-ont-ga-gné !

Avec ce titre un peu leste, nous entendons avancer l’idée que les Américanistes qui ne cessent de déployer leurs qualités habituelles, à force de brutalité sotte et d’arrogance aveugle, sont en train de réussir leur pari. La cause de la performance est effectivement le réseau anti-missiles dans sa branche européenne à venir et qui est loin d’être assurée comme nous le fait remarquer justement notre lecteur Gael Fraiteur et c’est encore plus beau. Ils ont gagné, c’est-à-dire qu’ils ont effectivement provoqué une mobilisation massive des esprits en Russie, en plus d’une modernisation des forces. La Russie va être de plus en plus méfiante, grognonne, difficile,… Ils-ont-ga-gné !

Litvinenko, Poutine et le dilemme de la droite atlantiste

On trouve un très intéressant commentaire dans le Times de Londres de ce matin, sous la plume de Tim Hames. Le thème en est cette affaire Litvinenko (sous-titré : Poutine coupable), l’humeur en est passablement agacée. «Were it not that a man has died, the Litvinenko affair might be viewed as the most extraordinarily effective publicity campaign for the new James Bond movie. It has everything that once made 007 so successful. There are a host of shady spies, unseen masterminds in the background and a mystery poison that has led to luxury hotels, a fleet of aircraft and even an entire football stadium being… Litvinenko, Poutine et le dilemme de la droite atlantiste

L’ombre bienvenue du KGB

La campagne anti-Poutine étant en plein développement, pour toutes les raisons du monde y compris celle du camouflage de la catastrophique politique anglo-saxonne la mort de Alexander Litvinenko, ex-KGB et ex-FSB, tombe à pic pour être exploitée à mesure. La presse londonienne, surtout celle qui est manipulée par Murdoch et consorts (Times et Daily Telegraph), s’est déchaînée, retrouvant soudain toutes les vertus de l’indépendance britannique bafouée par l’action étrangère sur son sol. C’était comme si ces journaux apprenaient que la CIA opérait sur le sol britannique en transportant des soi-disant terroristes illégalement arrêtés et promis à des interrogatoires musclés en ex-Europe de l’Est. Les néo-conservateurs… L’ombre bienvenue du KGB

EADS : les Allemands s’alignent sur Poutine

Dans Die Welt de lundi dernier, Tomas Enders, co-président (avec le Français Gallois) de EADS clame sa satisfaction de l’entrée des Russes dans le capital de EADS (5,02% pour la banque publique Vnechtorgbank). Son approbation est sans la moindre réserve : «L’entrée de la banque publique russe Vnechtorgbank dans EADS souligne l’intérêt important des investisseurs russes pour EADS. [] Le travail en commun avec l’industrie aéronautique russe revêt une signification stratégique pour nous. [] La Russie est non seulement un marché important, mais dispose aussi d’une expérience multiple dans le développement et la construction d’avions.» L’intervention de Enders suit la visite de Vladimir Poutine en… EADS : les Allemands s’alignent sur Poutine

Poutine est le point de rupture de l’Europe

Poutine est le point de rupture de l’Europe 23 octobre 2006 Est-ce sur les relations avec la Russie que l’Europe risque le plus de connaître une division radicale ? C’est une hypothèse qu’on peut envisager après la rencontre entre les 25 et Poutine à Lahti, en Finlande. Peu importe le résultat de la rencontre. Attendue avec une inquiétude non dissimulée (voir Le Figaro du 20 octobre : «L’Union européenne désemparée face à Poutine»), elle s’est terminée sur un très relatif soulagement (voir Le Figaro également du 20 octobre les nouvelles vont vite : «Conciliant sur l’énergie, Poutine inquiète à propos de la Géorgie»). L’important, on… Poutine est le point de rupture de l’Europe