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politique

L’étoile de Gates pâlit

L’étoile de Gates pâlit 9 novembre 2009 Le secrétaire à la défense Robert Gates devient un cas important de possible contestation au sein de l’administration Obama. Il avait été maintenu à son poste (où il se trouve depuis novembre 2006) avec la réputation flatteuse d’une continuité modérée de la politique du Pentagone sous GW Bush, nuancée encore plus dans le sens de la modération par une attitude politique qui lui avait fait effectivement tenir un rôle de modérateur décisif de la politique de l’idéologie et de l’instinct marquant la période triomphante de l’époque Bush (de 9/11 à novembre 2006). Brusquement, on devrait commencer à percevoir… L’étoile de Gates pâlit

Le Koweït et le Rafale

Après des entretiens, mercredi 21 octobre, avec le ministre français de la défense Morin, le ministre de la défense koweitien cheikh Jaber (ou cheikh Jaber Moubarak Al-Hamad Al-Sabah) a annoncé que son pays attendait une offre française sur la vente du Rafale à la force aérienne du Koweït. Parmi d’autres et à l’image des autres, Le Monde du 21 octobre 2009 annonce la nouvelle, avec notamment ce premier paragraphe: «Le Koweït serait fier de disposer du Rafale dans ses armées, a affirmé le ministre koweïtien de la défense et premier vice-premier ministre mercredi 21 octobre à Paris. L’intérêt du Koweït pour l’avion de Dassault mettrait… Le Koweït et le Rafale

Vershbow nous dit qu’il n’a pas dit ce qu’il a dit

Mardi, Alexander Vershbow, chargé de la politique internationale au Pentagne, se trouvait en Géorgie. Il y a parlé de diverses choses, selon ce que nous en rapporte SpaceWar.com (AFP) le 21 octobre 2009. D’abord ceci: Vershbow nous a dit qu’il n’avait pas dit ce qu’il avait dit, dont on avait d’ailleurs déjà dit qu’il ne l’avait pas dit. En d’autres termes: non, non, il n’a jamais parlé de discussions avec l’Ukraine pour installer des éléments du système anti-missiles parce que les USA ne parlent de cette affaire qu’avec des pays de l’OTAN. Bon, errare humanum est: il avait sans doute cru que l’Ukraine faisait partie… Vershbow nous dit qu’il n’a pas dit ce qu’il a dit

L’OTAN comme “carcasse pourrie”

Le général canadien Rick Hillier, qui a commandé le contingent canadien en Afghanistan, fut également commandant de l’ISAF (désignant les forces alliées en Afghanistan, sous contrôle de l’OTAN depuis 2003) de février à août 2004. Il vient d’écrire un livre qui sera publié la semaine prochaine : A Soldier First: Bullets, Bureaucrats and the Politics of War. Ci-après, quelques phrases et jugements extraits de ce livre, qui présente l’OTAN en général comme une créature type-Frankenstein et comme une carcasse pourrie entre autres formule d’identification de la chose. Dès les débuts de son engagement en Afghanistan, «NATO was dominated by jealousies and small, vicious political battles… L’OTAN comme “carcasse pourrie”

Notes sur une “politique russe”

Notes sur une politique russe La politique étrangère existe-t-elle encore? La question nous vient à l’esprit à la suite de diverses remarques de lecteurs, souvent critiques, parfois polémiques, etc., sur notre façon d’analyser les événements. Souvent, ces critiques font appel à des concepts que nous avons installés nous-mêmes, à notre connaissance, dans tous les cas, mais dans un sens que nous n’approuvons pas toujours, tant s’en faut. Comme nous réclamons une certaine paternité à cet égard d’une part, comme il vaut mieux parler des mêmes choses ayant les mêmes significations pour l’un ou l’autre même mot employé d’autre part, nous commençons cette analyse en parlant… Notes sur une “politique russe”

Les “amis” Kazakhs et l’an 2010 pour l’OSCE

Henry Kissinger, avec l’âge, le changement d’administration et le constat de l’affaiblissement étourdissant de la puissance US, retrouve des paroles de vieux sage. Changement de saison, si l’on veut, et souplesse adaptable du jugement. C’est le cas lorsqu’il déclare à propos de la Russie (dans une interview au Figaro le 17 octobre 2009, dont nous parlons par ailleurs): «Nous avons commis l’erreur d’avoir parfois manqué de considération à son égard. Lorsque vous avez un partenaire stratégique qui, à un moment donné de son histoire, devient plus faible pour des raisons intérieures, c’est toujours une erreur que de le traiter avec désinvolture. Nous avons sous-estimé l’humiliation… Les “amis” Kazakhs et l’an 2010 pour l’OSCE

Une série TV aggrave le différend Israël-Turquie

Les Israéliens s’inquiètent de plus en plus de l’attitude de la Turquie et ils n’ont pas accepté avec enthousiasme l’annulation de l’exercice international turc auquel il devait participer. Ils ont considéré le diffusion d’une série de fiction à la télévision turque (nationale) comme l’argument suffisant pour un incident diplomatique de grande envergure. Ils expriment ainsi leur rancoeur de l’évolution des relations avec la Turquie, mais d’une façon beaucoup plus profonde que la seule mauvaise humeur. Les Israéliens, qui manient le symbole à leur avantage d’une façon outrageusement efficace sinon d’une façon simplement outrageante, sont particulièrement sensible aux attaques symboliques portées contre leur vertu supposée; ce… Une série TV aggrave le différend Israël-Turquie

Comment déconstruire la “politique de l’idéologie et de l’instinct”?

Kathleen Hicks, la sous-secrétaire pour la stratégie au Pentagone, a donné une interview à Bloomberg.News, le 15 octobre 2009, où elle explique que la direction du Pentagone est en train de tenter (c’est nous qui rajoutons ce verbe pour y insister) de réviser la fameuse doctrine dite de la préemptive strike (frappe préventive) mise en place par l’administration GW Bush en 2002. L’exercice s’effectue au sein de la Quadrienal Defense Review (QDR) en cours au Pentagone. «The international environment is more complex than when President George W. Bush announced the policy in 2002, Kathleen Hicks, the Defense Department’s deputy undersecretary for strategy, said in an… Comment déconstruire la “politique de l’idéologie et de l’instinct”?

Wall Street soutien officiel de “la politique de l’idéologie et de l’instinct”

Il n’est sans doute pas de plus convaincante indication de la décadence du système de l’américanisme que cette intervention d’un haut fonctionnaire du département US du trésor devant l’American Bankers Association, présentée par Jason Ditz le 13 octobre 2009, sur Antiwar.com. En un mot, il s’agit de l’observation que Wall Street soutient la politique interventionniste et belliciste des USA, la fameuse politique de l’idéologie et de l’instinct chère à nos curs, et, surtout, essentiellement, que Wall Street le dise publiquement (par l’intermédiaire d’un fonctionnaire du trésor, mais c’est la même chose). Certes, vont s’exclamer aussitôt les connaisseurs qui en connaissent un rayon, quelle naïveté de… Wall Street soutien officiel de “la politique de l’idéologie et de l’instinct”

La Russie, le Mistral et l’OTAN

Mais, peut-être, dans ce titre, le mot principal est-il absent: France. L’article que Tony Halpin, dans le Times du 2 octobre 2009, consacre à la vente possible du porte-hélicoptères Mistral (avec d’autres à suivre) à la Russie est du plus grand intérêt, à cause de la façon dont il dit certaines choses et pour certaines choses qu’il ne dit pas. Ce plus grand intérêt ce résume au titre, aux trois premiers paragraphes et à un autre paragraphe plus loin, le reste de l’article reprenant les diverses déclarations des Français et des Russes, et les à-côtés qui accompagnent cette vente possible qui est évoquée depuis quelques… La Russie, le Mistral et l’OTAN

Le virtualisme, éclatant de santé chancelante

Le virtualisme, éclatant de santé chancelante 1er octobre 2009 Nous nous référons à deux textes publiés dans notre rubrique Bloc-Notes, l’un le 30 septembre 2009, sur le JSF, l’autre ce 1er octobre 2009 précisément, concernant la mésaventure d’un lecteur dans sa tentative de faire passer un message parmi les commentaires d’un texte du Figaro sur le scandaleux président iranien. La différence d’importance des deux cas n’en rend que plus intéressante la démonstration que nous essayons de faire, notamment pour ce qui concerne l’universalité et l’automatisme du processus. Ces deux sujets sont, sur le fond, fort différents. Mais nous les traitons tous les deux selon une… Le virtualisme, éclatant de santé chancelante

Gulliver et sa tasse de thé

Gulliver et sa tasse de thé 22 septembre 2009 Un phénomène de plus en plus remarquable étend ses effets sur les USA. Nous en parlions dans notre Note d’analyse de ce 21 septembre 2009, comme une des causes de ce que nous jugeons être la faiblesse US dans l’affaire du BMDE, de ce que nous jugeons être la faiblesse générale du pouvoir US, venue de la situation intérieure et affectant sa politique extérieure. «Tout cela se rassemble dans une faiblesse générale du pouvoir US, qui se caractérise d’autre part par sa position défensive devant cette agitation intérieure constante, cette sorte d’agitation paralysée où est contraint… Gulliver et sa tasse de thé

L’abandon du BMDE et la militarisation de la politique US

Le secrétaire à la défense Robert Gates a défendu dans un texte minutieusement calibré la décision du président Obama d’abandonner le projet initial du BMDE, avec ses bases en Pologne et en Tchéquie. Il s’agit d’un article publié dans le New York Times, le 19 septembre 2009. Il y détaille le nouveau plan, dont il confirme les grandes lignes, en cherchant essentiellement à contrer les diverses critiques qui, à Washington, ont immédiatement suivi la décision: La mise en place d’une défense anti-missiles contre des missiles à courte et moyenne portée, qui se fera au niveau des unités navales (croiseur anti-missiles AEGIS, en service depuis les… L’abandon du BMDE et la militarisation de la politique US

Autopsie du BMDE

Autopsie du BMDE 18 septembre 2009 Singulière affaire, ce Bye bye, BMDE, à l’image du titre de notre texte F&C du 17 septembre 2009. La chose est annoncée à partir d’un article du Wall Street Journal (WSJ), détaillant l’abandon du BMDE en tant que tel, et partout considérée comme une décision quasiment officielle (réaction du secrétaire général de l’OTAN, notamment, réaction du président de la commission des relations internationales de la Douma à Moscou, et confirmations de la validité de l’essentiel de l’article par de nombreux canaux officieux US). L’article du WSJ est suivi des déclarations officielles concernant cette décision d’ores et déjà annoncée, détaillant… Autopsie du BMDE

Fin de récré

Fin de récré 24 juillet 2009 Le voyage en Ukraine et en Géorgie de Joe Biden, vice-président US, a montré combien la politique US dans la région était soumise à un processus de révision discrète mais significatif. Pourtant, Biden était le visiteur idéal pour laisser subsister la fiction d’une politique de l’idéologie et de l’instinct poursuivie, par exemple, comme le demandaient les 22 divers signataires de la lettre ouverte au président Obama (voir notre F&C du 17 juillet 2009). Sorte d’Holbrooke en plus fin, Biden est grande gueule, portant beau mais rouleur de mécaniques, du type du démocrate qui tient à en rajouter pour ne… Fin de récré

Notes sur l’intégration de la crise iranienne

Notes sur l’intégration de la crise iranienne Les récents événements, en Iran et autour de l’Iran, notamment dans le prolongement des élections présidentielles d’il y a un mois, méritent une analyse générale permettant d’avoir une appréciation nouvelle de la crise iranienne. Il nous importe de placer cette crise, avec son évolution actuelle, dans son contexte réel, qui est le contexte le plus général possible. On verra que ces développements sont le plus possible tenus à distance de ce qui semble en général les constituants explicatifs de la crise iranienne. La raison est que, justement, ces constituants habituels n’expliquent pas assez et, surtout, qu’ils expliquent souvent… Notes sur l’intégration de la crise iranienne

Les limites de la méthode

Quels que soient les jugements que l’on porte sur la ligne suivie dans sa politique vis-à-vis de la crise iranienne, on connait notre position à ce sujet, il faut observer que le président Obama semble arriver aux limites de l’exercice. Cela a bien semblé apparaître lors d’une conférence de presse qu’il a donnée hier, dont une présentation accompagnée d’autres nouvelles est faite par AFP ce 24 juin 2009. «President Barack Obama staked out his toughest stance yet on Iran Tuesday [] Obama, speaking at a White House news conference, also for the first time appeared to suggest that his strategy of offering negotiations with longtime… Les limites de la méthode

La France, incontestable leader de la sottise européenne face à l’Iran

L’UE face à l’Iran est à l’égale de ce qu’elle est: vaine, irresponsable, arrogante et profondément stupide jusqu’à la sottise écervelée d’un people de salon. Sans aucun doute, c’est l’exception française qui domine le tout. La politique française face à l’Iran est un mélange assez justement équilibrée, ce qui montre une certaine recherche, d’un édito de Libération et d’une vocifération jacteuse et énervée d’un Cohn-Bendit. La synthèse se nomme Sarko, qui établit un singulier précédent dans le domaine de l’insignifiance par la vitupération, ou de la vitupération par l’insignifiance. EUObserver, du 22 juin 2009 nous instruit là-dessus, et nous nous en tiendrons aux quelques observations… La France, incontestable leader de la sottise européenne face à l’Iran

Obama et la chute de Mossadegh en 1953

Obama et la chute de Mossadegh en 1953 On peut toujours arguer qu’il s’agit de deception dans le sens qu’affectionnent les esprits qui en savent plus (deception pour dissimulation, dans le sens des opérations de renseignement psychologique, ou bien le terme russe maskirovska qui convient); de la même façon, certains argumentent toujours, sans crainte de démenti du Ciel, que Gorbatchev était un complot monté par le KGB de deception, c'est-à-dire de maskirovska, contre l’Ouest (argument toujours valable aujourd’hui, qui continue à être proposé, – la preuve: Gorbatchev a réussi à faire croire à certains naïfs à la disparition de l'URSS et de la menace soviétique… Obama et la chute de Mossadegh en 1953

Marcher sur la glace mince

Marcher sur la glace mince 20 avril 2009 Il y a une belle chronique d’Alexander Cockburn, sur le site de la publication qu’il dirige avec Jeffrey St Clair, CounterPunch. Peut-être avec une tentative de dire la chose poétiquement, ce serait la glace est mince jusqu’où portent les yeux (les 17-20 avril 2009, sur le site). L’image est celle de la glace très mince sur laquelle marche Barack Obama (ce pourrait être le fil de la lame, si l’on veut); et l’image est très appropriée car, effectivement, à chaque pas la glace peut craquer. D’abord Cockburn nous parle de la crise économique et financière, et d’une… Marcher sur la glace mince

BHO prend note

Les temps ont donc changé, ils sont en train de changer, Times they are a’changing, comme disait Dylan, et BHO est dans ce vent du changement (Blowing in the wind)… Impression ressentie à la lecture de cette analyse-édito de Michael Scherer, de Strasbourg (arrêt sommet OTAN), dans Time Magazine ce 4 avril. En un mot: lls temps ont changé, les USA ne sont plus seuls à être ce qu’ils sont, au-dessus des autres,, le reste étant éparpillé au sous-sol. Les USA sont un parmi les autres, ils sont là pour coopérer. L’édito est plein de superbes belles intentions, une sorte de résumé d’un nouvel ordre… BHO prend note

Le verrou afghan et la contraction de la politique extérieure US

Un grand cas a été fait de l’annonce, il y a deux jours par Barack Obama, qu’il serait éventuellement possible de parler avec des talibans modérés pour tenter d’arriver à des arrangements partiels en Afghanistan, permettant d’évoluer vers une situation de désengagement. Il ne fait plus aucun doute désormais, comme nous-mêmes l’observons depuis quelques temps pour les matières de politique extérieure US, que cette sorte d’approche est fortement, voire exclusivement suscitée par la crise, et cela d’une façon très urgente. La chose est encore mise en évidence, effectivement à propos de l’Afghanistan, par Arnaud de Borchgrave pour UPI, (via Spacewar.com), le 9 mars. «CNN is… Le verrou afghan et la contraction de la politique extérieure US

La retraite sans en avoir trop l’air…

Durant les huit dernières années, Patrick J. Buchanan, ancien speechwrier de Reagan, actuel directeur de The American Conservative, conservateur de tendance dite paléo, anti-interventionniste, s’est affirmé comme un adversaire acharné de la politique bushiste, comme il a été adversaire de McCain lors de la dernière élection présidentielle. Il reste néanmoins conservateur, et vote républicain (quand c’est possible), et certainement pas démocrate. Il a accueilli Obama avec la plus grande méfiance, y ajoutant, à la fin de l’année, lorsqu’elle a été nommée secrétaire d’Etat, sa détestation d’Hillary Clinton avec sa réputation de libéral hawk (libérale interventionniste, de la tendance de nos humanitaristes guerriers et interventionnistes, pullulant… La retraite sans en avoir trop l’air…

Sarko est-il populaire en Angleterre?

Les milieux officiels britanniques, et la presse officielle d’une façon générale, n’ont pas du tout apprécié les déclarations du président français Sarkozy de jeudi soir. Le passage où Sarkozy met en cause la politique britannique de lutte contre la crise (politique de réduction de la TVA), notamment et particulièrement, a été ressenti comme un coup de Trafalgar, mais pas dans le sens historique qu’on sait. Tous les journaux londoniens embrayent sur l’affaire. Mais on dirait plutôt que cela est fait sur un ton mi-figue mi-raisin. Il y a l’habituelle réaction anti-française pour cette sorte de circonstances mais adoucie par la volonté de ne pas trop… Sarko est-il populaire en Angleterre?