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Le legs de GW, — la Très Grande Peur des USA

Cette idée fait de plus en plus son chemin : le legs de GW Bush à l’Amérique, c’est la peur, celle qu’on pourrait presque nommer la Très Grande Peur de l’Amérique. On avait déjà vu cette idée, le 22 mai sur ce site. Joseph L. Galloway, commentateur fameux aux USA, la reprend dans un commentaire du 6 juin. La peur est partout. C’est autant la peur du terrorisme, du monde extérieur, des complots divers, que, plus encore, peut-être, la peur de ne pas être conforme, d’être dénoncé comme n’ayant pas assez peur après tout. C’est le cas des démocrates : «Their eye is on the… Le legs de GW, — la Très Grande Peur des USA

Morne danse conformiste sur un volcan tabou

Morne danse conformiste sur un volcan tabou 26 mai 2006 William Pfaff est un commentateur réputé et un historien d’une grande hauteur. Observateur critique et constant des avatars de son pays, s’appuyant sur la perspective historique, il est un des rares à deviner le risque d’un destin terrible si la politique US continue sur sa pente actuelle depuis le 11 septembre 2001. Il est l’un des rares à montrer, en même temps, une perception intuitive de la quasi-impossibilité de stopper cette politique, notamment à cause des terribles bouleversements opérés dans la psychologie américaniste par cette même attaque du 11 septembre. Son article du 22 mai… Morne danse conformiste sur un volcan tabou

Peur et fascination de son propre anéantissement

Peur et fascination de son propre anéantissement 22 mai 2007 Il est bon de rappeler régulièrement l’évolution des grandes tendances (surtout psychologiques) de notre monde postmoderne, là où elles se trouvent le plus exposées à notre vision. Ici, il s’agit du virtualisme et il s’agit de l’Irak qui en est le champ d’expérimentation privilégié, et Washington D.C., le système de l’américanisme, avec un pied dans chacun de ces domaines. Le texte de Robert Parry, sur ConsortiumNews.com, du 18 mai, est excellent dans cette mesure où il nous permet d’observer l’évolution du concept virtualiste extraordinaire de la guerre contre la réalité. Parry titre fort justement son… Peur et fascination de son propre anéantissement

La politique extérieure de Sarko selon Pfaff

L’analyse de l’historien américain William Pfaff est toujours une référence importante. Son analyse de ce qu’il juge que sera la politique extérieure du nouveau président français est, par conséquent évidemment, une indication très importante. Il la donne dans un texte du 8 mai sur son site personnel. Elle est conforme, à notre sens, à la lucidité et à la mesure de l’historien, grand connaisseur des nécessités de toute politique extérieure, et particulièrement celle de la France. Elle expose un scepticisme fondé pour l’hypothèse de changements importants dans cette politique, parce que les intérêts de la France restent ce qu’ils sont. (Bien entendu, et fort justement,… La politique extérieure de Sarko selon Pfaff

Sur les traces de Zbig

Près de trois semaines plus tard, qu’est devenue la déclaration tonitruante de Zbigniew Brzezinski au Sénat? On se rappelle nos troubles divers à ce propos. Un autre auteur notamment, Barry Grey sur le site Global research, s’est avisé de l’étrangeté de ces circonstances où de telles déclarations, venues d’une telle personnalité, rencontrent une discrétion si grande. Discrétion, certes, mais pas discrétion complète. Les déclarations de Zbig, sous forme d’un article (cela fait moins solennel et c’est moins compromettant) qui nous semble reprendre mot pour mot une partie de son témoignage, notamment la partie incriminée de l’hypothèse de la provocation, sont reprises par un grand média,… Sur les traces de Zbig

“Beyond Hegemony”, une perspective tragique

Beyond Hegemony, une perspective tragique 29 janvier 2007 William Pfaff publie dans le numéro de The New York Review of Books daté du 15 février 2007 une longue étude sur la politique étrangère des USA. Cet essai s’inscrit dans le diagnostic général en train d’être posé sur l’orientation de cette puissance, notamment la réflexion Beyond Hegemony à un moment où les indices s’accumulent d’une puissante crise intérieure liée à la crise extérieure sous la conduite de GW Bush. Il a d’ores et déjà soulevé un réel intérêt dans les cercles académiques et intellectuels à Washington. C’est évidemment un travail d’historien, et de la meilleure sorte…  “Beyond Hegemony”, une perspective tragique

Après l’Irak ? «Il n’y a plus d’après…»

Après l’Irak ? «Il n’y a plus d’après» 30 décembre 2006 Avec une plume teintée d’une sombre désespérance, William Pfaff nous confie, le 28 décembre, que l’année nouvelle s’annonce comme la plus lugubre dont il puisse se rappeler («This New Year opens to bleaker prospects than any I can remember».) Cet historien d’expérience, qui connut la Grande Dépression dans sa prime enfance, situe ainsi le caractère historique du Moment que nous traversons. «The 1940 and 1950s were hopeful years», et même le drame vietnamien, dix ans plus tard, serait encore loin de l’atmosphère crépusculaire qui prévaut aujourd’hui. Dit courtement, l’Amérique du Washington d’après-9/11 s’est fabriqué… Après l’Irak ? «Il n’y a plus d’après…»

FDR et lui

Nous connaissons William Pfaff. Ce remarquable chroniqueur et éditorialiste américain est également un historien aux qualités rares, sensible aux éléments humains et aux forces qui échappent aux catégories et à la vision mécaniste du monde. Il y a chez lui de la précision, un beau style, une vision critique qui ne repousse pas la fermeté et la sévérité en refusant de tomber dans l’excès, et une belle pudeur du sentiment. Notre sentiment, à nous, est que William Pfaff, qui vit en France, à Paris, souffre de l’évolution de son pays. D’une façon assez intuitive, nous serions portés à penser que son dernier article, «Franklin Delano… FDR et lui

Pas vraiment Orwell-1984 mais plutôt virtualisme-2006 : comment en sortir?

En un sens, comme on le comprend, les élections du 7 novembre ont considérablement aidé à affaiblir la bulle du virtualisme où vivent Washington et quelques amis extérieurs (Tony Blair, premier d’entre eux). Et alors ? Comment en sortir lorsque toute une politique a été fondée là-dessus, avec des moyens énormes pour l’appliquer, non, pour l’imposer à la réalité ? Lorsque cette politique a installé le piège sanglant et brûlant des flammes de l’enfer qu’est la situation irakienne ? William Pfaff, dans le texte qu’il publie ce jour dans The Observer, est certainement celui qui approche le plus cette étrange réalité, la définit, en mesure… Pas vraiment Orwell-1984 mais plutôt virtualisme-2006 : comment en sortir?

Avec des amis comme ça…

Avec des amis comme ça 13 août 2006 Le 3 août dernier, William Pfaff terminait une chronique sur le déclin de la puissance israélienne par ce paragraphe (la dernière phrase soulignée par nous) : « These promises of eliminated enemies, or delivery of clear messages able to deter all future attack, seem to demonstrate that illusion if not delusion prevails in at least one ruling faction of Israeli government and politics, and possibly in the defense forces. What they really suggest is that it is the Israelis who only understand force. If so, it is a very serious matter for the Israelis, because their own… Avec des amis comme ça…

William Pfaff et la question de la signification de l’Histoire

William Pfaff et la question de la signification de l’Histoire William Pfaff est l’un des vraiment très rares chroniqueurs internationaux dont on peut dire qu’il est aussi (mais nous dirions: d’abord) un historien, et qu’il a de l’Histoire une vision proche du transcendantalisme. Régulièrement, il publie une chronique, très courte comme toutes ses chroniques, où il fixe rapidement mais d’une façon très substantielle, les données et l’état d’un problème fondamental. Lisez donc sa chronique du 20 juillet, sur son site personnel (WilliamPfaff.com), à propos de la signification de l’Histoire (« Whose Meaning of History’? » : nous employons le terme de signification pour éviter celui… William Pfaff et la question de la signification de l’Histoire

Les “neo-cons”, ou l’exultation du désespoir

Les neo-cons, ou l’exultation du désespoir 15 juillet 2006 Cela va sans dire, et cela va encore mieux en l’écrivant : « It’s Our War », titre de l’éditorial de William Kristoll, dans le Weekly Standard daté du 24 juillet et qui vient d’être mis en ligne. Les néo-conservateurs exultent unanimement. L’essentiel politique du numéro est consacré à la gloire de la guerre finale (c’est-à-dire l’attaque israélienne contre le Liban, prestement identifiée comme la nième guerre israélo-arabe, mais très différente des précédentes, là est justement sa vertu quasiment démocratique et sa différence.). Voici comment William Kristoll salue la divine surprise que constitue l’attaque d’Israël contre… Les “neo-cons”, ou l’exultation du désespoir

Spécialité américaniste: le “perfect storm

La dernière foucade du Nord-Coréen Kim junior semble avoir plongé l’establishment washingtonien dans la plus complète dépression. C’est ce qu’on conclut d’un impressionnant article (A Driven President Faces a World of Crises) que publie le Washington Post, où les uns et les autres s’emploient à dresser le bilan très sombre d’une non-politique étrangère volant au gré des flots déchaînés de ce qu’ils nomment a perfect storm • Madeleine Albright, ancienne Secrétaire d’État de Clinton, emploie effectivement l’expression, en ajoutant pour la compréhension du monstre la notion d’uni-dimensionnalisme : « Albright said yesterday that the United States now faces the perfect storm in foreign policy. The… Spécialité américaniste: le “perfect storm

Cet étrange 4 juillet 2006

Cet étrange 4 juillet 2006 5 juillet 2006 C’est un temps où l’on peut écrire (hier, à propos des relations spéciales USA-UK) : « There has probably never been a time when America was held in such low esteem on this side of the Atlantic. » Et où l’on peut écrire encore, à propos de l’Amérique qui fête son 4 juillet mythique: « Not since the Civil War has America been more divided politically. » La deuxième citation est de l’auteur George Lakoff, d’un article qu’il a publié dans le Boston Globe et qui est repris par l’International Herald Tribune, ce 4 juillet. Les deux… Cet étrange 4 juillet 2006

“Strategic fatigue”, parce que c’est épuisant de changer le monde

Strategic fatigue, parce que c’est épuisant de changer le monde 1er juin 2006 Discrètement, subrepticement, l’ambition qui a éclaté aussitôt après le 11 septembre 2001 après avoir maturé depuis la fin de la Guerre froide est en train, non pas de reculer, mais de rencontrer une menace terrible de dissolution, dans l’esprit et dans les psychologies, ce qui est le plus grave possible. On distinguait déjà la tendance qui conduit à ce constat avec les commentaires désabusés qui ont précédé et accompagné la rencontre Bush-Blair (extrait d’un article du New York Times déjà cité : « The overwhelming sense from the news conference was of… “Strategic fatigue”, parce que c’est épuisant de changer le monde

Retour sur le CPE, sur la France, son déclin et toute cette sorte de choses

Retour sur le CPE, sur la France, son déclin et toute cette sorte de choses 27 avril 2006 Nous usons de deux occasions, lesquelles font doublement le larron, en l’occurrence la justification de ce texte, pour revenir sur le déclin français à la lumière de la soi-disant crise du CPE, ou sur la crise du CPE à la lumière du soi-disant déclin français. Ces deux occasions sont les suivantes : • Un article de William Pfaff dans le New York Review of Books (date de parution le 11 mai) analysant la crise française du CPE. • Une communication (en date du 25 avril) d’un lecteur,… Retour sur le CPE, sur la France, son déclin et toute cette sorte de choses

Dans la série “heurs et malheurs” : la popularité de l’idéologie du marché libre en France

Dans l’article, publié ce jour sur notre site, sur les réactions de la presse US aux manifestations françaises, se glisse un détail très révélateur que nous signalons à l’attention de nos lecteurs. Voici le passage en question : « The Post reporter disparagingly notes the results of a recent poll by the University of Maryland on international policy attitudes showing that only 36 percent of French respondents felt that the free enterprise system and free market economy is the best system. This was the lowest percentage of any of the 22 countries polled and compared with 59 percent in Italy, 65 percent in Germany, 66… Dans la série “heurs et malheurs” : la popularité de l’idéologie du marché libre en France

La France, modèle as usual

La France, modèle as usual 26 mars 2006 Ces mots nous paraissent significatif de la crise française (la crise du CPE élargie à d’autres événements), à la fois pour l’incompréhension de la crise et pour la compréhension du problème que la crise française pose à l’Europe et au système en général : « This really was a signal that the French have chosen to be isolationists in Europe, Koopmann said. You need to cooperate with France, and, at the moment, I just don’t see how. » La citation est extraite d’un texte de Richard Bernstein, dans l’International Herald Tribune du 24 mars, sur la crise… La France, modèle as usual

L’administration GW craint-elle de se lancer dans une attaque contre l’Iran? Pourquoi le craindrait-elle donc?

William Pfaff examine la question de l’attaque contre l’Iran, que Washington pourrait décider de lancer. Techniquement et militairement, voire stratégiquement, voire politiquement, on pourrait penser qu’un tel projet est extrêmement dévastateur et très risqué Et alors ?, interroge Pfaff, justement! Dans son analyse du 14 février, l’historien-chroniqueur s’appuie notablement sur la psychologie des dirigeants US et sur leurs principaux inspirateurs, pour montrer que ces perspectives, catastrophiques pour tout esprit raisonnable, le sont effectivement pour ces psychologies-là, mais dans un sens particulièrement attirant. C’est traiter, fort justement, l’actuel problème de la direction américaniste du point de vue qui importe, qui est pathologie de la psychologie actuellement… L’administration GW craint-elle de se lancer dans une attaque contre l’Iran? Pourquoi le craindrait-elle donc?

William Pfaff : « The radical threat to the United States is at home. »

La grande question du temps est celle de l’identification des menaces et des grandes tendances. Le point actuel le plus important est la mise en cause radicale du terrorisme comme menace majeure, comme menace si grave qu’elle justifie d’envisager des changements fondamentaux de nos structures sociales et juridiques. Cette vision, comparée aux réalités du terrorisme, provoque nécessairement, par réaction antinomique logique, une mise en cause fondamentale de la politique officielle de l’administration. C’est ce qui caractérise le texte de William Pfaff, du 10 février dans l’International Herald Tribune, texte suscité ponctuellement par le concept de Long War. William Pfaff y parle net, concis et clair.… William Pfaff : « The radical threat to the United States is at home. »

Radicalisation and Europe’s counter-terrorism strategy, — par le professeur Rik Coolsaet

Le terrorisme au fond du fossé transatlantique Aujourd’hui, paraît dans l’International Herald Tribune l’article de William Pfaff (voir aussi sur le site personnel de William Pfaff, en date du 27 janvier) traitant de la différence de perception du terrorisme, avec les conséquences dans la lutte anti-terroriste, entre USA et Europe. Pfaff cite abondamment le professeur Rik Coolsaet, lors de son intervention à La Haye, lors d’un séminaire organisé (les 8 et 9 décembre 2005) par les centres de réflexion du CSIS (Washington) et de l’université de Cingendael (Pays-Bas), sur le thème : « The Transatlantic Dialogue on Terrorism. » Dialogue ? Pour ne pas être… Radicalisation and Europe’s counter-terrorism strategy, — par le professeur Rik Coolsaet

L’éléphant et la porcelaine en désordre

L’éléphant et la porcelaine en désordre 19 janvier 2006 Sans doute suffira-t-il de citer un paragraphe du texte de William Pfaff du 12 janvier sur la puissance militaire US, une puissance éléphantesque (« The Elephant’s Hegemony »), dont on constate chaque jour les limites dramatiques, voire, et même surtout, l’effet pervers considérable. Voici le paragraphe. (Il nous permet également de confirmer la mesure du chemin parcouru, à l’heure où l’on compare les coûts respectifs des guerres): « Late last year the U.S. Command in Iraq made known that the road from Baghdad to its airport was finally secure from guerrilla attacks, or mostly so. This… L’éléphant et la porcelaine en désordre

Les Pays Bas contre l’OTAN et contre l’Europe?

William Pfaff place la querelle larvée entre les Néerlandais et l’OTAN (les USA) dans la perspective plus large du sort même de l’OTAN. La question est de savoir si l’OTAN jouera bien le rôle qui lui a été attribuée par les Américains, de servir de réserve ou de complément dans les entreprises globales américanistes. 4.000 Américains doivent quitter l’Afghanistan, on attend que 6.000 hommes des pays de l’OTAN les remplacent. Le gouvernement néerlandais a promis 1.100 hommes (avec des hésitations : deux ministres ne sont pas d’accord), le Parlement rechigne. On attend un vote en février. Suspense. Dans son article du jour dans The International… Les Pays Bas contre l’OTAN et contre l’Europe?

Une crise “pleine de bruits et de fureur…”

Une crise pleine de bruits et de fureur… 9 novembre 2005 Un aimable lecteur s’impatiente : vous n’avez rien à dire alors que, d’habitude, vous avez un avis sur tout, et si possible un avis tonitruant Dont acte, mais pas nécessairement mea culpa. En un sens, l’aimable lecteur nous rappelle, dans le meilleur esprit du monde, à notre devoir d’originalité (charge difficile à porter et peut-être injustifiée). Le commentaire suit un premier texte sur les banlieues qui brûlent, qui ne lui a sans doute pas paru satisfaisant, qui lui a paru dans tous les cas grandement prudent. (Ce n’était pas notre intention, cette soi-disant prudence.)… Une crise “pleine de bruits et de fureur…”