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Passez muscade ou passez la monnaie, Sarko

Une fois passée l’ivresse de la visite de Sarkozy à Washington, les spéculations se développent pour en savoir précisément l’objet concret, si objet concret il y a eu. Avec elles, apparaissent les revendications. La thèse de Martin Walker, de UPI, dans son analyse du 7 novembre, est qu’il a été demandé à Sarkozy d’agir précisément dans deux domaines: la Turquie et l’Afghanistan (c’est-à-dire, dans ce cas, le Pakistan, pour ce qui concerne les effets de la situation afghane sur la situation pakistanaise). Walker décrit l’état de la situation à Washington, dans un sens qui rejoint la description de Jim Lobe, c’est-à-dire la perception soudaine d’une… Passez muscade ou passez la monnaie, Sarko

Retour à l’“arc de crise”, — mais il ne nous a jamais quittés

Qui est assez vénérable pour avoir été actif dans l’attention pour les affaires du monde se souviendra de l’expression favorite de Zbigniew Brzezinski des années 1978-1980: arc de crise. C’est ce croissant des terres bordant l’Océan Indien, de la Somalie à la frontière avec l’Inde, de l’Afrique australe au sous-continent indien. C’était, en Iran en 1978, la révolution khomeyniste (de l’ayatollah Khomeiny, au nom duquel le Shah avait été renversé), que l’amiral Turner, patron de la CIA, n’avait pas vu venir parce que l’ayatollah Khomeiny était un monsieur âgé; l’aggravation incessante de la situation en Afghanistan, avec un régime communiste et une rébellion islamiste en… Retour à l’“arc de crise”, — mais il ne nous a jamais quittés

Désordre promis, parole tenue

Désordre promis, parole tenue 5 novembre 2007 Il y a certainement un journaliste qui l’a écrit quelque part ou, à défaut, qui s’apprête à l’écrire. Par conséquent et en cas de lenteur pour l’opportunité de la part de ce journaliste, nous nous empressons de rappeler cette citation d’un ambassadeur US du temps d’Eisenhower, ou bien est-ce John Foster Dulles lui-même, la parenté est disputée, à propos d’un dictateur sud-américain lambda qui venait de prendre, reprendre, perdre ou reperdre le pouvoir, on ne sait plus: «He’s a sonavabitch but he’s our sonovabitch.» (Traduction pour un lecteur perdu, en demandant des excuses pour la crudité toute diplomatique… Désordre promis, parole tenue

Le vrai danger de la crise iranienne?

La crise iranienne est entrée dans une phase d’aggravation marquée par un durcissement occidental, particulièrement français. Les Français sont désormais en pointe dans les exigences de sanction contre l’Iran; ils affirment et réaffirment : >l’arme nucléaire iranienne est inacceptable

Et puis, l’Afghanistan…

Alors que toute l’attention est portée sur la catastrophique situation en Irak, les généraux britanniques interviennent avec détermination pour nous avertir que la situation est aussi grave, sinon pire en Afghanistan. Parmi d’autres, l’Observer signale ce matin cet avertissement des militaires britanniques. Ceux-ci parlent de défaite pouvant conduire à la chute du régime au Pakistan, à des conséquences gravissimes pour l’OTAN et ainsi de suite. L’Ouest anglo-saxon enfile les «strategic failures» comme autant de perles de son richissime collier des illusions perdues. «Amid fears that London and Washington are taking their eye off Afghanistan as they grapple with Iraq, the generals have told Number 10… Et puis, l’Afghanistan…

La stratégie de Kristol : victoire en Irak (c’est quasiment fait), on attaque le Pakistan (notamment)

Jamais, jamais au grand jamais, on ne sera autorisé à dénier aux neocons US le très grand souffle de coureur de très grand fond, sorte de long distance warmongers, jamais découragés, toujours au four et au fourneau, toujours à l’affût d’une nouvelle attaque et d’une nouvelle catastrophe, transformant d’un coup de baguette sublime le vil plomb (la réalité) en or scintillant (la victoire en chantant). Admirez ces artistes des temps postmodernes. D’ailleurs, tout le monde continue à les écouter d’une oreille religieuse et d’un il attentif. Tout cela pour vous dire que William Kristol, l’un des chefs de la bande, éditeur du Weekly Standard, nous… La stratégie de Kristol : victoire en Irak (c’est quasiment fait), on attaque le Pakistan (notamment)

Que cherche Musharraf ?

Après les remous qui ont accompagné les révélations du président pakistanais, le général Musharraf, sur la façon dont fut traité son pays par les Américains aussitôt après le 11 septembre 2001, il y a eu des réactions au Pakistan même. Une dépêche AP, relayée par The State.com en donne un exemple : «A report that the United States purportedly threatened military action against Pakistan shortly after the Sept. 11 attacks drew a sharp response and some protest in Pakistan Friday. »A spokesman for Pakistan’s largest hard-line Islamic group predicted the issue would further enrage ordinary Pakistanis, who have long believed that they were forced at… Que cherche Musharraf ?

L’Histoire commence aujourd’hui…

Dans la redoutable polémique qui a déchiré Washington et Karachi cette semaine, nous allons retenir un mot pour le commenter. Il est cité notamment par McClatchy Newspapers, le 22 septembre. Il concerne Richard Armitage, l’homme qui a menacé le Pakistan, en la personne du chef de l’espionnage pakistanais, le général Mahmood Ahmed, le 13 septembre 2001. (Le mot qui nous intéresse, souligné en gras par nous.) «Armitage said he used strong language to convey to Ahmed demands for Pakistan’s cooperation against al Qaida and the Taliban. He recalled telling Ahmed that history begins today and you’re either with us or against us.» Le mot est… L’Histoire commence aujourd’hui…

Nous, vous bombarder “back to the Stone Age”? Mais ce n’est pas notre genre!

GW a été, paraît-il, choqué, peiné et même furieux d’apprendre, en lisant la presse, qu’on (Richard Armitage) avait menacé de bombarder le Pakistan, un si vieil ami. Car c’est bien en lisant la presse que GW a appris l’affreuse nouvelle : « President Bush said he was taken aback when he read the claim in this morning’s newspapers.» (Nouvelle pour nous aussi : on en était resté à l’idée que GW Bush ne lisait pas la presse, se jugeant suffisamment informé par les JT et les mémos que lui envoient les divers services habilités à ce genre de sport.) Washington est singulièrement contrit des révélations… Nous, vous bombarder “back to the Stone Age”? Mais ce n’est pas notre genre!

Une constante américaniste : vous bombarder “back into the Stone Age

Le président du Pakistan, le général Pervez Musharraf, a répondu à des questions indiscrètes au cours du magazine de la CBS Sixty Minutes, qui sera diffusé ce week-end. (Musharraf était de passage à New York pour la session solennelle et annuelle des Nations-Unies.) Parmi les questions qui lui furent posées, celle de savoir si son pays avait été menacé par les USA, notamment après le 11 septembre 2001. The Independent nous fait rapport aujourd’hui des circonstances telles que les rapporte le président pakistanais. «The President of Pakistan, General Pervez Musharraf, reveals in an interview to be aired at the weekend that, soon after the terror… Une constante américaniste : vous bombarder “back into the Stone Age

L’“euro-Bourse” et le jeu de l’Iran

Le journaliste pakistanais de Londres S. Imam explique, dans le Daily Times (Pakistan) d’aujourd’hui, l’évolution récente de la crise iranienne par la question de l’l’euro-Bourse. Une question intéressante est de savoir comment l’Iran peut arriver verrouiller sa position dans cette crise. S. Imam estime qu’il est bonne position pour le faire. « It is easy to understand therefore why Iran’s nuclear programme has become the cornerstone of the US foreign policy. One of Saddam Hussein’s crimes that infuriated US and precipitated the invasion of Iraq, some analysts believe, was selling oil for euro. But Iran’s crime is even greater. It plans to launch a euro-based… L’“euro-Bourse” et le jeu de l’Iran

A la recherche d’une vérité qui colle

A la recherche d’une vérité qui colle 20 janvier 2006 La grande bataille du village de Damadola n’a pas eu lieu le 13 janvier mais est en cours actuellement, entre Américains et Pakistanais essentiellement. C’est la bataille menée par les Américains pour obtenir une version officielle-officieuse qui les agrée, notamment pour leurs intérêts intérieurs. C’est une bataille pour un habillage virtualiste et pour les intérêts de groupes de pression, ou sous les pressions des groupes d’intérêt, si l’on veut. Cette description de la bataille en cours est un exposé succinct de ce qu’est réellement la guerre contre la terreur au nom de laquelle diplomates et… A la recherche d’une vérité qui colle

Est-ce le “ratage de haute précision” parfait ?

Est-ce le ratage de haute précision parfait ? 17 janvier 2006 Malgré toute la bonne volonté contrainte mais agissante des dirigeants pakistanais à l’égard des Américains, l’attaque de Damadola passe les bornes au niveau des relations publiques et nécessite certains aménagements de forme. Les Américains sont intervenus vendredi 13 janvier contre ce petit village près de la frontière afghane du Pakistan, soit avec des hélicoptères armés, soit avec un ou deux engins sans pilote Predator armé de quatre missiles Hellfire employés dans le mode air-sol. Le Sunday Times (15 janvier) de Londres, qui nous donne un bon compte-rendu de l’incident, nous dit ceci : «… Est-ce le “ratage de haute précision” parfait ?

Washington craint les “taupes”

Une crainte nouvelle qui se fait jour dans la communauté de sécurité nationale à Washington, c’est la présence de taupes (agents ennemis infiltrés) dans les organes de sécurité nationale. Leurs objectifs seraient aussi bien d’avoir accès à des technologies avancées qu’à des plans stratégiques secrets. Le Christian Science Monitor signale que le FBI a établi la liste des pays dont il craint qu’ils aient activé de tels agents doubles. Le top five est instructif : la Chine, la Russie, Israël, la France et la Corée du Nord. Les trois suivants ne le sont pas moins, intéressants: Cuba, le Pakistan et l’Inde. Ce qui est remarquable,… Washington craint les “taupes”

F-16 en formation serrée de bras d’honneur à l’Europe

F-16 en formation serrée de bras d’honneur à l’Europe 28 mars 2005 Le voyage de Condi Rice dans le sous-continent indien a été ponctué par la décision de vendre des F-16 au Pakistan après 15 ans d’embargo, puis par une colère indienne à ce propos, puis ou parallèlement, dans la plus grande confusion, l’affirmation d’une vente similaire à l’Inde transformée bientôt en perspective de vente. L’attitude américaine concernant cette vente et la réaction indienne a été inflexible, comme à l’habitude, du type américaniste bien connu selon lequel nous savons mieux que vous ce qui convient à votre sécurité. On peut rappeler cet échange caractéristique, rapporté… F-16 en formation serrée de bras d’honneur à l’Europe

Voulez-vous devenir une grande puissance?

Voulez-vous devenir une grande puissance? 26 mars 2005 — Formidable, sensationnel … Tous les qualificatifs du genre dithyrambique ont leur place. La dépêche AFP du 25 mars choisit de titrer plus sobrement : « US unveils plans to make India >major world powermajor world power< in the making). Depuis le début de l’année (nous ne sommes qu’à la fin-mars, tous les espoirs sont permis), le bilan de l’administration GW est impressionnant : • Un plan Marshall postmoderne (Bush le père et Clinton le jeune ancien réunissant des fonds) pour sauver les pays touchés par le tsunami. • L’Irak sorti de 25 siècles et quelques d’obscurantisme,… Voulez-vous devenir une grande puissance?

Le grand jeu de L’ISI (Inter Services Intelligence), — Par Philippe Raggi

Le grand jeu de L’ISI (Inter Services Intelligence) Par Philippe RAGGI, membre de l’Académie Internationale de Géopolitique et du Centre Français de Recherche sur le Renseignement (CF2R). Texte arrêté au 14 novembre 2001. Paru dans Guerre secrète contre Al Qaeda, sous la direction d’Eric Dénécé (Ed. Ellipses), et dans Renseignement & Opérations Spéciales n°9 (Ed. de L’Harmattan). « Frapper de terreur le cur de l’ennemi n’est pas seulement un moyen, c’est aussi une fin en soi. Réussir à semer la terreur dans le cur de l’adversaire, c’est déjà presque atteindre son but. C’est le point où la fin rejoint et se confond avec les moyens.… Le grand jeu de L’ISI (Inter Services Intelligence), — Par Philippe Raggi

Après tout, sont-ils si mauvais ces talibans ?

Après tout, sont-ils si mauvais ces talibans ? 15 juin 2003 La guerre contre la terreur est littéralement épuisante, particulièrement pour les professeurs de morale vertueuse en Occident. C’est-à-dire qu’il faut suivre et adapter la morale aux circonstances, en évitant l’écueil du ridicule (mortel dans les salons). Une chose, au moins, restait sûre dans notre vision sentimentale du monde : la justesse morale de l’attaque américaine contre l’Afghanistan et, à l’inverse, la noirceur morale et indélébile des talibans. Cela fut une grande cause d’une saison germanopratine au moins, notamment une grande cause féministe, avec ces pauvres afghanes lourdement emprisonnées dans leur carcan de tissu. L’un… Après tout, sont-ils si mauvais ces talibans ?

Le sens des priorités

Le sens des priorités 30 mai 2002 — Nous sommes au bord de la guerre nucléaire et, à franchement parler, cela n’a pas l’air de déranger grand’monde. C’est un étonnant phénomène, résumé par le constat fait par l’ancien ministre britannique de la défense Malcom Rifkind, — plutôt son étonnement, sa stupéfaction que le Conseil de Sécurité de l’ONU ne soit pas en session permanente. Dans le Guardian du 29 mai, Henry Porter présente bien cette étonnante situation : « Since 9/11 the processes of conflict resolution have been diminished and the norms of international behavior have been degraded. Al-Qaida’s attacks not only terrorized the west,… Le sens des priorités