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Interprétation de l’action CIA-ISI au Pakistan

Les deux chefs talibans capturés au Pakistan procurent à nos commentateurs un festin d’auto-congratulation. La nausée est au menu. Le bien nommé Christian Science Monitor du 25 février 2010 se demande si les talibans survivront. Dans OnLine Journal du 23 février 2010, Wayne Madsen, en général excellemment renseigné (voir sa lettre d’information Wayne Madsen Report [WMR]), a une autre version, précisément de la capture des deux chefs talibans Mullah Abdul Salam et Mullah Abdul Ghani Baradar. «WMR’s intelligence sources in Asia report that the much-ballyhooed capture of two top Afghan Taliban commanders in Afghanistan was the result of a ruse cooked up by the CIA… Interprétation de l’action CIA-ISI au Pakistan

Notes sur la guerre personnelle du président Obama

Notes sur la guerre personnelle du président Obama La première décision du président Obama dans son discours du 1er décembre 2009 est celle d’envoyer 30.000 hommes de plus en Afghanistan, et de demander une contribution importante aux alliés de l’OTAN (on parle de 7.000 hommes venant d’une myriade de pays difficiles à identifier, dans une confusion exemplaire de cette sorte de démarche). Cette décision est interprétée comme l’installation d’Obama comme président de guerre (War President). Elle est applaudie par tout le parti belliciste aux USA et ailleurs, jusqu’à la sacralisation décisive que constitue le soutien des néo-conservateurs (voir Antiwar.com le 5 décembre 2009). La deuxième… Notes sur la guerre personnelle du président Obama

Un coup d’Hillary au Pakistan?

Telle qu’elle est présentée par le commentateur US des affaires de sécurité nationale Jeff Huber, l’affaire est du type: c’est complètement fou, mais pourquoi pas? Huber publie ce 9 novembre 2009 sur Antiwar.com, un article qui reprend l’hypothèse d’un marché secret conclu par Hillary Clinton avec les militaires pakistanais (et le chef du service de renseignement ISI), pour tenter d’aboutir à un accord de retrait des forces US d’Afghanistan. Huber s’appuie sur une dépêche d’agence italienne expliquant que Clinton avait fait pression pour que l’ancien ministre des affaires étrangères de Karzaï quitte la course à la présidence, et que cela était considéré comme un maître… Un coup d’Hillary au Pakistan?

L'Afghanistan, de l'URSS à nous

Avant >notre< Afghanistan, comme chacun sait, il y a eu >leur< Afghanistan. Nous avons signalé, hier 4 novembre 2009 un texte de Victor Sebesteyn, dans le New York Times, qui est basé sur des comptes-rendus déclassifiés de réunions de la direction soviétique à propos de l’Afghanistan, lors de la décision du déclenchement de l’intervention (26 décembre 1979) jusqu’à la période Gorbatchev où l’on cherchait un moyen de se désengager. Certains lecteurs ont signalé, en commentaire d’un autre texte de ce même 4 novembre 2009, diverses thèses et analyses donnant une approche bien différente de la nôtre (crise incontrôlable, chaos, etc.) pour expliquer la situation actuelle,… L&#39;Afghanistan, de l&#39;URSS à nous

La stratégie AfPak en lambeaux

Lorsque l’administration Obama annonça une nouvelle stratégie US en Afghanistan, en février 2009, sous l’acronyme AfPak (Afghanistan-Pakistan), cela sous la pression d’analyses alarmistes concernant le sort de l’arsenal nucléaire pakistanais, trois éléments devaient converger pour mettre en place cette stratégie. Ils devaient donner une cohérence militaire et politique (élargie au Pakistan) à cette guerre, et ainsi impliquer un sens collectif à une action à la fois plus coordonnée (politique-militaire) et élargie (au Pakistan). Les trois élements sont aujourd’hui tous les trois en échec. Une amélioration décisive de la situation militaire en Afghanistan? Les dernières nouvelles montrent au contraire une aggravation inquiétantes de ces conditions, qui… La stratégie AfPak en lambeaux

Labyrinthe et imbroglio à Washington, ou la vertu paradoxale de Moby Dick

L’avantage de l’Empire, tel que GW nous l’a laissé, c’est que les complexités des intérêts et la complication des ambitions entretiennent fastueusement les affrontements et les tensions et interfèrent , bien plus qu’al Qaïda, AfPak ou l’Iran nucléaire, sur les politiques en cours. Ainsi, semble-t-il d’après cette chronique du 11 mai 2009 de Jim Lobe et Daniel Luban sur Antiwar.com, et d’ailleurs sans réel étonnement, le Pentagone joue-t-il un rôle majeur de frein contre tout durcissement intempestif contre l’Iran, et certains pourraient alors dire que les ennemis de mes ennemis sont mes amis En cela, dans la situation ainsi décrite, le Pentagone s’oppose au Lobby… Labyrinthe et imbroglio à Washington, ou la vertu paradoxale de Moby Dick

Panique pakistanaise à Washington D.C.

Panique pakistanaise à Washington D.C. 8 mai 2009 Il nous a paru intéressant de signaler la confrontation bienvenue et nécessaire entre ce que nous écrivions hier (notreF&C du 7 mai 2009) à propos de la politique extérieure US, où figurait notamment la politique vis-à-vis de l’Afghanistan et du Pakistan (AfPak); et, d’autre part, la très intéressant analyse de Tom Engelhardt, sur son site TomDispatch.com, daté de ce même 7 mai 2009. Par contraste avec notre analyse qui concernait une appréciation du contenu de la politique US selon une ou l’autre orientation choisie, Engelhardt décrit comment cette politique, pour le cas pakistanais d’AfPak, est élaborée actuellement… Panique pakistanaise à Washington D.C.

Ombre et lumière de BHO

Ombre et lumière de BHO 7 mai 2009 Il est vrai que nous devions attendre d’avoir mis en ligne nos deux commentaires, dans le Bloc-Notes d’aujourd’hui. Le premier que nous citons concerne le président afghan Karzaï et, au-delà, la politique US vis-à-vis du bloc AfPak. Le second concerne Israël et la politique US éventuelle dans la région, concernant notamment la recherche d’une zone dénucléarisée. Certes, ces politiques ne sont pas au même point de certitude dans leur existence et leur application, mais il existe d’assez nombreux éléments (dans le cas d’Israël-zone dénucléarisée au Moyen-Orient) pour considérer qu’on se trouve devant un cas si extrêmement probable… Ombre et lumière de BHO

La “marionnette” Karzaï à Washington, – ou le miroir de notre indignité

Il y a un sommet USA-AfPak en cours à Washington, soit BHO avec les deux chef d’Etat de l’Afghanistan et du Pakistan. Les premiers échos sont ceux d’une enthousiaste langue de bois. Lire comme titre d’une dépêche Reuters du 6 mai 2009, après la première rencontre des trois, que «Obama wins Afghan, Pakistan vows to fight al Qaeda» a quelque chose de profondément affligeant dans le registre de la banalité nécessairement médiocre. De même prendra-t-on avec un profond scepticisme les paroles laudatives d’Obama pour les deux autres chefs d’Etat; il paraît, nous dit-on en toute simplicité et huit ans plus tard (l’attaque US en Afghanistan… La “marionnette” Karzaï à Washington, – ou le miroir de notre indignité

Folies pakistanaises

L’Afghanistan étant devenu une grande stratégie dans la pensée américaniste, et ayant vu son théâtre s’étendre d’une façon absolument affirmée au Pakistan (concept dit AfPak, introduit par l’administration Obama), les ennuis vont avec. Ils deviennent considérables, avec le facteur nucléaire qui entre en jeu, et toutes les spéculations qu’on imagine. Cette aggravation des conceptions semble effectivement accompagner nécessairement la spéculation stratégique ainsi alimentée. Le résultat général d’une politique dont le but implicite fondamental était l’apaisement des conflits, jusqu’à un désengagement, aboutit pour l’instant à une aggravation manifeste et la menace d’une perte de contrôle. Le site WSWS.org s’interroge, ce 5 mai 2009, sur les intentions… Folies pakistanaises

Le désordre par le Sud

Le désordre par le Sud 10 janvier 2009 — Les planificateurs du Pentagone placent désormais dans une appréciation similaire le Mexique et le Pakistan, parmi les grands pays qui pourraient connaître un effondrement de l’Etat avec les troubles qui s’ensuivraient. C’est une évaluation particulièrement significative dans la gravité qu’envisage le Pentagone, et particulièrement significative en raison bien entendu de la position qu’occupe le Mexique par rapport aux USA. Cette évaluation dans le degré de gravité où elle est offerte, avec la référence du Pakistan, est nouvelle, bien entendu, pour le Mexique. Il y a longtemps que les USA considèrent le Pakistan comme un pays particulièrement… Le désordre par le Sud

Combien de guerres, combien de défaites? Deux, trois, quatre?

Avec un sarcasme désenchanté, William S. Lind envisage une hypothèse stratégique concernant la situation US dans l’arc de crise, avec les engagements US effectifs en Irak et en Afghanistan, et les engagements possibles au Pakistan et en Iran. Son hypothèse, exposée aujourd’hui sur Antiwar.com, s’appuie sur l’analogie allemande des deux guerres mondiales, avec les deux fronts, à l’Est et à l’Ouest. «One way to look at the wars in Iraq and Afghanistan is to see them as one war with two fronts. Germany fought two-front wars twice in the 20th century, and it was almost able to prevail because it had the advantage of interior… Combien de guerres, combien de défaites? Deux, trois, quatre?

La guerre d’Afghanistan emprisonne le futur président

Ainsi s’avère-t-il de plus en plus évident que Barack Obama, quasi-d’ores et déjà président, ou McCain, sans doute président si l’occasion se présentait, va s’engager sur la voie du changement de champ de bataille prioritaire, passant de l’Irak à l’Afghanistan. Par conséquent, cette évolution en train de se faire intéresse les commentateurs, qui s’interrogent pour savoir de quelle guerre il s’agit, pourquoi elle est faite, à quoi elle sert et ainsi de suite. Les questions qui tuent, en un sens, puisqu’elles conduisent à s’interroger pour savoir si cette guerre a un sens. Nous retenons deux de ces commentateurs, pour présenter par leur intermédiaire deux axes… La guerre d’Afghanistan emprisonne le futur président

L’“impatience” US impatiente grandement les Pakistanais

On se demande si on pourrait trouver une meilleure chronologie et une meilleure absence de coordination à l’intérieur du gouvernement US, remarque faite au premier ou un second degré, c’est selon. La rencontre entre le Premier ministre pakistanais, en visite à Washington, et GW Bush a été précédée de quelques heures par une nouvelle attaque US contre un village pakistanais, avec (peut-être) l’habituelle bavure. Ou bien non, il y a une autre façon qu’insister sur la possible bavure, pour présenter la chose: cette attaque a-t-elle été volontairement lancée avant la rencontre pour démontrer au Premier ministre pakistanais l’efficacité des interventions US en coordination ou pas… L’“impatience” US impatiente grandement les Pakistanais

L’Europe et le futur président

Les échanges sont intenses entre Bruxelles et Washington, essentiellement dans ce sens (Bruxelles-Washington). Les Européens veulent suivre précisément l’évolution de la situation washingtonienne durant la dernière phase de la campagne électorale, pour mieux préparer ce qu’ils espèrent être la grande réconciliation transatlantique. Les derniers bruits ne sont pas vraiment encourageants. Le premier constat est que l’évolution actuelle tendrait vers une homogénéisation des projets de politique extérieure des deux candidats. C’est comme si le système tendait à reprendre le dessus après les excès des primaires, ou bien comme si l’intérêt pour la politique extérieure allait décroissant et qu’on tendait à se fixer sur des orientations bipartisanes.… L’Europe et le futur président

Les chaleureux projets US à l’égard du Pakistan

Nous apprécions beaucoup, pour l’expérience diplomatique et la vieille sagesse indienne de l’auteur, les commentaires de M.K. Bhadrakumar, ancien ambassadeur de l’Inde en Ouzbekistan et en Turquie, sur les questions liées à la situation dans l’arc de crise du Moyen-Orient et du sous-continent indien. D’où notre intérêts pour ce commentaire sur la situation au Pakistan de Bhadrakumar, repris le 10 mai par Information Clearing House. Bhadrakumar se réfère à un discours du diplomate US John Negroponte (diplomate musclé, pour ceux qui connaissent ses exploits dans les pays d’Amérique Latine, lorsqu’il aidait à l’interrogatoire de tel ou tel régime également musclé de tel ou tel pays… Les chaleureux projets US à l’égard du Pakistan

Les mérites imprévus de la démocratie triomphante

Les mérites imprévus de la démocratie triomphante 27 mars 2008 C’est une étrange situation qui se développe simultanément dans deux pays présentant, par rapport à leur mentor US, des positions assez proches dans l’esprit. En un sens, on pourrait trouver quelques similitudes d’interprétation dans les développements en cours en Irak et au Pakistan, comme des conséquences de l’évolution de ces deux pays vers un régime démocratique, l’effet étant à la fois la perte de contrôle US et l’accroissement de la violence. Au Pakistan, la première conséquence de l’arrivée au pouvoir du nouveau Premier ministre Yousaf Raza Gilani avec l’installation de la nouvelle majorité issue de… Les mérites imprévus de la démocratie triomphante

La métamorphose de Robert Gates

En mars dernier, le Haut Représentant de l’UE Javier Solana, retour de Washington, mentionnait «la merveilleuse surprise» qu’avait été pour lui la rencontre du nouveau secrétaire à la défense Robert Gates. Effectivement, venant après Rumsfeld et sa brutalité légendaire, l’affabilité et le calme de Robert Gates paraissaient promettre des oasis de bonne entente et de compréhension dans les rapports transatlantiques. Les interventions de Gates, dans le cours de ce mois de janvier, signifient-elles que Solana a été un peu vite en jugement? Que ce soit son interview au Los Angeles Times ou sa lettre envoyée aux Allemands, qualifiée d’outrageante par des sources au ministère allemand… La métamorphose de Robert Gates

Puisque cela marche si bien, pourquoi pas un “surge” en Afghanistan… et contre le Pakistan?

Les néo-conservateurs sont à nouveau sur le pont et à la manuvre. Une perspective s’ouvre pour eux si la position de force de John McCain se confirme du côté républicain. Pour certains neocons, McCain ferait, avec sa rhétorique belliciste, un président si conforme à leurs vues qu’ils pourraient le juger supérieur à GW Bush. En attendant, les mêmes neocons pressent pour un renforcement de la guerre. Ce qu’ils veulent, c’est un surge, selon la formule désormais classique, contre l’Afghanistan et indirectement contre le Pakistan. Dans leur univers virtualiste, le surge est la formule magique puisque l’une de leurs affirmations centrales est qu’il a réussi à… Puisque cela marche si bien, pourquoi pas un “surge” en Afghanistan… et contre le Pakistan?

Quelques F-16 dans la mare

Il est vrai que le Pentagone, qui fait grand cas de la communication dans toutes les activités publiques, aurait pu s’aviser qu’il se passait quelque chose. Le 31 décembre 2007, le département de la défense annonçait la signature d’un contrat portant sur 18 chasseurs F-16C/D Block 52 destinés à la force aérienne pakistanaise, pour $498,2 millions pris sur l’aide militaire US au Pakistan. Quatre jours après l’assassinat de Bhutto et dans le vif de la polémique sur le rôle de Musharaf, la nouvelle a fait l’effet qu’on imagine. Le 2 janvier, UPI rapportait la réaction furieuse du sénateur Joseph Biden, démocrate et président de la… Quelques F-16 dans la mare

Désordre, suite et plus que jamais

Désordre, suite et plus que jamais 28 décembre 2007 L’assassinat de Benazir Bhutto est un de ces actes tragiques qu’on pouvait aisément prévoir, y compris elle-même. Dans sa première réaction à l’événement, hier sur son site The Washington Note, Steve Clemons (qui faisait partie des contacts proches de Bhutto à Washington) écrit: «I met Bhutto during one of her recent trips through Washington in a session arranged by Harlan Ullman and I found her powerfully eloquent. She acknowledged to the group she was meeting that she was willing to risk her life to try and achieve a different course in Pakistan. I thought at the… Désordre, suite et plus que jamais

L’invasion du Pakistan et l’ironie un peu lasse de William Pfaff

Les agitations washingtoniennes concernant la dernière en vogue (ah oui, il s’agit de l’invasion du Pakistan) provoquent désormais l’ironie fatiguée de l’historien. C’est ce qu’il semble apparaître dans la présentation que fait William Pfaff, ce 20 novembre, des deux plans actuellement discutés. (Il se dit que ces projets d’invasion s’appuient sur un certain sérieux ou bénéficient d’un certain crédit. Oui, cela se dit.) Il y a quelque chose comme une ironie un peu lasse dans l’évocation que fait Pfaff d’Alexandre le Grand comme prédécesseur des plans inspirés du général Petraeus en Irak, comme dans l’appréciation qu’il nous donne de l’inévitable plan neocon («[It]possesses the relationship… L’invasion du Pakistan et l’ironie un peu lasse de William Pfaff

Ah oui, tiens, pourquoi pas le Pakistan?

C’est vrai, l’Iran commence à faire vieux rance. Depuis deux ans et demi qu’on prépare l’attaque par surprise et sans avertissement et qu’elle ne vient toujours pas, on fatigue un peu. Et soudain, Justin Raimundo a réalisé la chose et il en a fait le sujet de son commentaire du jour: «Iran seems to be the Hitler du jour, with all the usual suspects clamoring for a strike at Tehran, and others pointing to Lebanon, Syria, and Somalia as new frontiers in the push to establish an American empire of the Middle East. »I wrote about this last Monday, in Wars to Watch Out For,… Ah oui, tiens, pourquoi pas le Pakistan?

Musharraf, comme le Shah? – c’est si tentant

C’est à nouveau, c’est toujours le temps des analogies, comme si l’Histoire recommençait sans que nous en ayons rien appris après tout. Aux premières lueurs de la crise pakistanaise entrée dans son paroxysme, nous nous sommes rappelés de l’arc de crise cher à Brzezinski dans les années 1978-1980. Une nouvelle analogie fait florès, de la même époque, subsidiaire à la précédente mais bien plus précise, et bien peu encourageante pour le brav’ général Musharraf et pour la politique occidentale/américaniste: l’analogie du Shah. Deux auteurs choisissent cette analogie, pour commenter la situation pakistanaise et, surtout, pour caractériser l’aveuglement extraordinairement persistant de la politique extérieure US. Le… Musharraf, comme le Shah? – c’est si tentant