Aller au contenu

obama

L’enthousiasme fou du désespoir

L’enthousiasme fou du désespoir 6 novembre 2008 — L’enthousiasme a déferlé sur les USA avec l’élection d’Obama, après être monté dans les derniers jours de la campagne. Cet enthousiasme est nettement marqué d’affectivité et d’émotivité et caractérise une montée, – ou bien certains pourrait suggérer une plongée comme dans une ivresse, après tout, – dans une représentation idéale de l’homme (Obama), de la situation et des possibilités de cette situation. Tom Engelhardt (voir plus loin) parle d’une >force irrésistible< (>juggernautjuggernaut< est le titre de sa chronique) qui l'a touché lui-même, sans aucun doute. Il faut lire sa conclusion qui, à partir de ce rapport du… L’enthousiasme fou du désespoir

Un Américain parle aux Européens

La particularité de cette élection est qu’à côté du torrent de dialectique sur l’espérance, la tolérance et la renaissance de l’Amérique, on trouve en contrepoint un domaine non moins vigoureux de critique de la chose. L’occasion faisant le larron, l’élection présidentielle permet de découvrir, pour ceux qui ne les connaissent pas, quelques commentateurs à la dent dure du système de l’américanisme. Nous avions la faiblesse de ne pas connaître John R. MacArthur, propriétaire et éditeur de Harper’s Magazine. Une conseillère discrète autant qu’attentive nous l’a fait découvrir. De père US et de mère très française, une jeunesse à Chicago où il apprit à connaître la… Un Américain parle aux Européens

L’ouverture de l’esprit comme méthode

L’ouverture de l’esprit comme méthode 5 novembre 2008 S’ouvre une période du plus grand danger pour le jugement. Notre esprit, notre perception, notre intuition vont être soumis à rude épreuve. Il nous faudra percevoir en même temps que reconnaître, appréhender en même temps que deviner, le sens des événements, leur poids, les effets possibles et probables de ces événements. Nous devons décidément écarter les normes prétentieuses de la prévision assurée. Nous parlons de l’Amérique, des USA, du phénomène américaniste à la lumière de l’événement historique. Nous nous trouvons devant un phénomène général dont la complexité d’apparence est très grande, à cause d’une situation générale de… L’ouverture de l’esprit comme méthode

Evidemment historique mais il faut savoir pourquoi

Evidemment historique mais il faut savoir pourquoi 5 novembre 2008 Les qualificatifs sont à mesure de l’événement mais c’est dans l’événement qu’il faut chercher sa véritable mesure. Rien de ce qui s’est passé hier aux USA n’aurait été possible si la situation n’y était pas celle d’une crise tragique. Ce vote historique est celui d’une période tragique de l’Histoire, nullement le renforcement des arguments intéressés des idéologues habituels de notre temps. Ce vote historique est celui de notre crise générale, et, cette crise, ces mêmes idéologues habituels de notre temps en portent la responsabilité qu’ils ont reprise avec entrain de leurs prédécesseurs. Citons aussitôt un… Evidemment historique mais il faut savoir pourquoi

It’s the Economy, stupid

Qui sera l’élu(e) ce soir, cette nuit, demain? Sans aucun doute, l’économie. C’est elle qui a dominé la campagne présidentielle, c’est elle qui a déterminé l’élection présidentielle. C’est un avis qu’on trouve d’une façon très générale et très répandue, qu’on retrouve également dans le reportage statistique qu’a fait The Independent, en interrogeant quatre citoyens US représentatifs de l’électorat: Laura DeBusk (LD), une ménagère démocrate de 38 ans, de Virginie; Joe McManus (JM), un avocat républicain de 62 ans, de Washington DC; MaryBeth Ray (MR), une avocate républicaine de 48 ans, de Washington DC; Renee Van Vechten (RV), une professeur démocrate de 39 ans, de Californie.… It’s the Economy, stupid

Pour qui, le “mandate for change”?

Pour qui, le mandate for change? 4 novembre 2008 Jusqu’au bout, l’élection présidentielle US a été à la fois acquise d’avance et pourtant incertaine. L’avance d’Obama semble irrésistible et, pourtant, certains sondages ont semblé montrer une remontée de McCain (la confusion dans les sondages US, particulièrement pour cette élection, fait qu’une tendance aussi forte que l’avance d’Obama, tout en étant affirmée et réaffirmée, apparaît pourtant marquée par une incertitude récurrente). D’autre part, il y a le facteur Bradley qui implique la possibilité d’un important décalage entre les intentions de vote et les votes effectifs lorsque le candidat est un Noir. Cette situation si assurée d’avance… Pour qui, le “mandate for change”?

Le 4 novembre et les raisons de la Raison

Pourquoi Obama sera-t-il élu, s’il est élu? Rude problème, si l’on tient compte de tout ce qui accompagnera cette élection en fait de perception, élection d’un Africain-Américain (en vérité demi-black), élection d’un démocrate, élection d’un très jeune sénateur pratiquement inconnu, etc. L’enjeu est important pour la raison moderniste: il s’agit de garder ce qui peut l’être dans la représentation de la chose (modernité de l’Amérique, multiculturalisme, triomphe de l’anti-racisme, etc.) et d’expliquer le reste par des arguments qui rassurent la Raison avec un R majestueusement majuscule. Nous reposons donc notre question : Pourquoi Obama, etc? Voici l’explication de Philippe Gélie, du Figaro, à Washington pour… Le 4 novembre et les raisons de la Raison

La victoire en chantant d’avance

La victoire en chantant d’avance 31 octobre 2008 Commençons par l’improbable; en effet, il faut avouer que si McCain l’emportait, mardi prochain, ce serait la surprise et le désordre du siècle. Tout le monde, à Washington surtout, dans la population des USA également, vit comme si nous étions déjà avec le 4 novembre derrière nous. Jamais, dans l’histoire des USA, jamais sans aucun doute une victoire triomphale n’a été tenue comme si acquise, assurée, verrouillée, au risque d’une improbable erreur qui serait une formidable surprise et un bouleversement colossal. Cela n’est plus une prévision, une perspective assurée, une prédiction; cette assurance de l’événement à venir,… La victoire en chantant d’avance

Obama de plus en plus FDR

Des précisions diverses apparaissent sur ce qui devrait être un plan de sauvetage économique, ou, si l’on veut des termes plus européens, un plan de relance de l’économie US. Le parlementaire démocrate Barney Frank l’évoque dans l’interview dont nous parlons dans notre précédente note de ce jour. Un article du chroniqueur Martin Walker, de UPI, ce 29 octobre, donne des détails variés sur l’action de la future nouvelle administration démocrate, qui s’avère d’ailleurs, si l’on se réfère aux déclaration de Barney Frank déjà citée, une action conjointe Congrès (démocrate)-future administration Obama, où les parlementaires démocrates entendent prendre l’initiative. Voici quelques observations de Walker sur ce… Obama de plus en plus FDR

Lind, plus que jamais Cassandre

Cassandre, ou bien, selon lui-même, Caton (le vieux Caton du Delenda est Cartago), William S. Lind continue imperturbablement à nous offrir des scénarios fort peu optimistes. Cette fois, il attire notre attention sur l’autre élection, dans un article du 29 octobre sur Antiwar.com. L’autre élection, c’est Israël. Si des élections ont lieu en février 2009, et si, comme certains sondages l’avancent, le Likoud était gagnant? C’est l’hypothèse qu’envisage Lind, dans un cadre général où Obama aurait été élu et où tout le monde en attendrait l’apaisement des engagements guerriers US, notamment au Moyen-Orient «A Likud government in Israel come next spring would make two wars… Lind, plus que jamais Cassandre

American Gorbatchev

American Gorbatchev Un lecteur nous interroge, en commentaire de notre F&C d’hier 28 octobre 2008, dans le forum du même jour. Il s’agit de Mr. Christian Steiner, qui était fort jeune à l’époque de l’arrivée au pouvoir de Gorbatchev, et qui nous interroge à propos du parallèle que nous signalons si souvent entre les USA d’aujourd’hui et l’URSS d’alors, et de la question d’un éventuel >American Gorbatchev< que pourrait être le futur président des USA… Voici l’essentiel du propos de monsieur Steiner: «Comme je n’avais que 13 ans en 1980 et que je n’ai aucune formation d’historien, je me permets de vous demander quels étaient… American Gorbatchev

Obama et l’urgence des temps

A une semaine de l’élection, Obama change de sujet. Il aborde indirectement mais publiquement, la situation d’après l’élection, c’est-à-dire après sa victoire. Cela est implicite et même presque explicite dans ce discours fait à Canton, dans l’Ohio, et dont le Times se fait l’écho aujourd’hui. (L’idée de la victoire irrésistible d’Obama et des démocrates est même présente chez McCain, qui vient de faire un discours où il dénonce le danger de voir s’établir un pouvoir absolu des démocrates, avec la victoire d’Obama, une victoire à la Chambre [Pelosi] et au Sébat [Reid]: «[McCain] has described the prospect of unfettered Democratic power across Washington with Mr… Obama et l’urgence des temps

Un président de guerre?

Un président de guerre? 27 octobre 2008 C’est bien connu, le site WSWS.org poursuit Obama d’une vindicte farouche. L’expérience trotskiste, éventuellement l’obsession trotskiste, débusquent chez le candidat démocrate la vieille tromperie sociale-démocrate (dès la situation allemande de 1918-1919) d’utilisation par la bourgeoisie de la gauche modérée comme instrument trompeur et privilégié pour récupérer d’éventuelles poussées révolutionnaires des masses prolétaires. WSWS.org (sur son site brillamment rénové depuis une petite semaine) publie le 25 octobre (traduction française de l’article original, en anglais, du 24 octobre) un article intitulé «la crise économique et la guerre»; il pourrait s’intituler: Obama, président de guerre, tant il est axé sur le… Un président de guerre?

Les risques obligés d’Obama

Les risques obligés d’Obama 23 octobre 2008 Impossible de ne pas prendre un ton présidentiel nous dit-on d’Obama, qui vient de parler comme s’il était déjà président. Il ne l’est pas encore nous dit-on également, comme si nous avions tendance à l’oublier, alors qu’un sondage (d’AP) ramène l’avantage d’Obama de 7% à 1%, à 44%-43%; alors qu’existe l’inconnu de l’effet Bradley, c’est-à-dire la dissimulation par un certain nombre de personnes sondées de leur opposition à Obama parce qu’il est Africain-Américain. D’un autre point de vue, qui est celui de l’efficacité et de la responsabilité, Obama doit effectivement prendre cette attitude. Il s’agit, dans sa position… Les risques obligés d’Obama

Fragilités extrêmes

Fragilités extrêmes 22 octobre 2008 Deux indications, à trois jours d’intervalle, montrent une réelle inquiétude de l’establishment washingtonien pour ce qui concerne la situation de sécurité nationale des USA dans les premiers mois de la future présidence, ou dans les premiers mois de la présidence Obama, pour ceux qui tiennent pour acquise l’élection du sénateur de l’Illinois, ce dernier point étant un élément important dans ces alertes. Nous lions arbitrairement les deux nouvelles parce que nous estimons effectivement qu’elles reflètent le même souci, les mêmes préoccupations, sans doute même viennent-elles des mêmes milieux. Aujourd’hui, à Riga, c’est l’amiral Mullen, président du comité des chefs d’état-major… Fragilités extrêmes

On cause socialisme à Washington D.C.

On cause socialisme à Washington D.C. 21 octobre 2008 Il faut prêter toute notre attention à ce qui se passe aux USA. Il faut se convaincre que, de moins en moins, nos certitudes à propos de ce pays et du système qui le tient ont valeur de principes intangibles. D’une façon assez remarquable, notre impression sur cette campagne présidentielle US est qu’elle est incertaine. (Dans notre numéro courant, celui du 25 octobre 2008, de notre Lettre d’Analyse dd&e, nous avons hésité pour le titre de la dernière partie de notre chronique de defensa. La campagne présidentielle reléguée en fin de chronique par la crise financière… On cause socialisme à Washington D.C.

Obama déjà triomphant, plus que jamais confronté à l’“hypothèse Gorbatchev”

Le sentiment général, les sondages, les impressions et les analyses s’entendaient ces derniers jours pour prédire une victoire considérable à Obama et aux démocrates. (Une défaite serait une considérable surprise, pour l’instant et malgré un certain retour de McCain dans les sondages dans les deux derniers jours. Nous aurions alors tout le temps d’en analyser les circonstances et les conséquences. Tenons-nous en au plus évident aujourd’hui, à ce qui est désormais un fait politique, cette sensation du caractère irrésistible et puissant de la victoire d’Obama et des démocrates.) Nous signalons ici un article de Pépé Escobar, sur Atimes.com, du 17 octobre 2008. Le texte d’Escobar,… Obama déjà triomphant, plus que jamais confronté à l’“hypothèse Gorbatchev”

Finalement, Obama…? Oui, mais un FDR botté et casqué, dit Raimondo

Diable et diantre! A mesure que nous parcourons nos colonnes favorites, s’ajoutent et se multiplient les jugements définitifs et expéditifs, et radicaux, et tous bien argumentés, et tous radicalement différents, et tous d’excellentes plumes, à propos de notre Saint-Obama dont on sait de moins en moins pour quelle paroisse il prêche et dans quelle croisade il nous emmènera. Quoi qu’il en soit, l’atmosphère est bien celle d’un temps historique apocalyptique, qui est en même temps observé comme un phénomène un peu arrangé, en même temps vécu dans toute son intensité. Cette fois, mais pour aujourd’hui également (sur Antiwar.com), il s’agit de Justin Raimondo. Chroniqueur de… Finalement, Obama…? Oui, mais un FDR botté et casqué, dit Raimondo

Finalement, Obama sera-t-il…? Oui, il pourrait bien être FDR, dit Baker

Puisque nous sommes dans les hypothèses concernant Obama alors que la course approche de son terme, que Obama est le vainqueur probable-certain, après le verdict de Mike Davis voici celui de Gerard Baker, dans le Times d’aujourd’hui. Là où Davis dit non, Baker dit oui, sans aucun doute. C’est assez caractéristique: le dissident, l’homme de gauche (sens relatif lorsqu’il s’agit des USA) qu’est Mike Davis, doute extrêmement de son champion naturel; Baker, l’homme de droite, le pro-républicain et pro-américaniste, ne doute pas une seconde qu’Obama apporte avec lui le changement radical. Les prévisions sont à fronts renversés, ce qui est une caractéristique assez logique, finalement,… Finalement, Obama sera-t-il…? Oui, il pourrait bien être FDR, dit Baker

Finalement, Obama sera-t-il FDR? Non, dit Mike Davis

Nos lecteurs connaissent Mike Davis, un sociologue et un urbaniste extraordinairement original, qui nous a donné des réflexions politiques critiques très profondes sur le phénomène américaniste. Le 15 octobre,Tom Engelhardt le recevait sur son site TomDispatch.com, à propos de la question de la crise et du destin d’Obama, aujourd’hui donné comme très probable futur vainqueur du scrutin du 4 novembre. La réflexion de Davis est très certainement d’un très grand intérêt. Davis commence cette réflexion par une analogie généalogique extrêmement puissante et séduisante, et que nous percevons comme très appropriée dans toute sa dimension physique. La crise est représentée comme le Grand Canyon du Colorado,… Finalement, Obama sera-t-il FDR? Non, dit Mike Davis

Parler aux talibans avec des arrière-pensées?

Il y a beaucoup de rumeurs très précises de pourparlers avec les talibans. Dans un premier temps, des suggestions britanniques en faveur de cette possibilité ont amené une certaine tension avec les USA. Cette tension devrait être en voie d’effacement si l’on en croit ce qui suit, ou bien s’agit-il simplement d’une intervention personnelle de Robert Gates, cité ci-après, qui ne représenterait pas pour autant l’avis de l’administration Bush elle-même, puisque la chose existerait encore? Dans tous les cas, Gates a déclaré que l’on pouvait effectivement envisager de tels pourparler avec les talibans sous certaines conditions, selon le Financial Times du 9 octobre «Robert Gates,… Parler aux talibans avec des arrière-pensées?

L’homme face au système en crise

L’homme face au système en crise 13 octobre 2008 Ce texte, cette analyse sont d’abord le produit d’une réponse à une remarque d’un lecteur, et une rectification de cette remarque. Nous pensons que tous les lecteurs en profiteront parce qu’à partir de cette démarche, nous pouvons préciser notre appréciation du rôle possible de l’homme (d’un homme, d’un dirigeant politique) face à un système, dans un temps de crise de ce système. Plus précisément, cette appréciation générale permet de mieux considérer le rôle des dirigeants politiques dans la crise actuelle et, d’une façon plus large, des dirigeants politiques dans les conditions très spécifiques, très exceptionnelles de… L’homme face au système en crise

Obama a (enfin?) rencontré FDR

On ne l’espérait plus guère et, pourtant, la rencontre a eu lieu. Barack Obama a en effet rencontré Franklin Delano Roosevelt (FDR). La pression de la crise a fini par atteindre le candidat démocrate, dont on sait depuis longtemps qu’une de ses options naturelles est d’adopter un climat de campagne renvoyant à la campagne présidentielle, du côté de FDR, de l’automne 1932. La similitude de climat justement, la similitude de la perception de la gravité des situations, donc la similitude psychologique (plus que la similitude des situations économiques, beaucoup plus contestable), invitaient à cette rencontre. C’est chose faite, la rencontre a eu lieu. C’était lors… Obama a (enfin?) rencontré FDR

FDR, au secours, – suite et sans fin

Parmi les divers cris de détresse qu’engendre la crise globalisée qu’a déclenchée le système, puisqu’il s’avère ainsi que la globalisation existe, se signalent ceux qui renvoient à notre Saint à tous. Il s’avère également, autre confirmation, que la popularité de Saint-FDR est si grande, presque autant qu’elle le fut aux sombres jours de 1932-1933. Cette fois, c’est un vieux de la vieille du conservatisme libre-échangiste britannique, un pilier du Times, William Rees-Mogg, qui en appelle aux mânes fameuses dans sa chronique du 6 octobre, cette fois pour prier humblement pour que Barack Obama veuillent bien s’en charger et s’en faire l’écho. L’idée de Rees-Mogg est… FDR, au secours, – suite et sans fin