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Folies pakistanaises

L’Afghanistan étant devenu une grande stratégie dans la pensée américaniste, et ayant vu son théâtre s’étendre d’une façon absolument affirmée au Pakistan (concept dit AfPak, introduit par l’administration Obama), les ennuis vont avec. Ils deviennent considérables, avec le facteur nucléaire qui entre en jeu, et toutes les spéculations qu’on imagine. Cette aggravation des conceptions semble effectivement accompagner nécessairement la spéculation stratégique ainsi alimentée. Le résultat général d’une politique dont le but implicite fondamental était l’apaisement des conflits, jusqu’à un désengagement, aboutit pour l’instant à une aggravation manifeste et la menace d’une perte de contrôle. Le site WSWS.org s’interroge, ce 5 mai 2009, sur les intentions… Folies pakistanaises

Les cent jours de Napoléon Barack Obama

Il nous a paru inutile d’aller chercher quelque référence et autre lien que ce soit pour illustrer ce sentiment de piété dévote générale qui entoure la célébration des premiers cent jours du président. Il y a presque unanimité pour l’homme, au-delà du jugement sur sa politique, sauf dans le cas des irréductibles neocons et mauvais perdants de droite, qui jugent que BHO brade l’empire, et les irréductibles antiwarsde gauche et de droite, qui jugent que BHO ne tient pas ses promesses d’arrêter le mouvement guerrier; c’est en général les seules démarches où la politique colore le jugement et prend le pas, y compris sur l’homme… Les cent jours de Napoléon Barack Obama

BHO est-il “Gorbamatchev”?

BHO est-il Gorbamatchev? 21 avril 2009 Nous avons, par ailleurs ce 21 avril 2009, sur notre Bloc-Notes, exposé nos tourments autour du choix du néologisme convenant pour désigner notre idée sur une récente intervention d’Obama (la question des mémos de la CIA sur la torture), «Gorbamatchev ou Gobamatchev?». Pourquoi cette mise en jambe, outre le fait d’expliciter nos propres choix en matière de langage? Pour introduire l’observation que le concept d’un Obama pouvant plus ou moins être comparé à Gorbatchev, explicitement nommé, avec une référence explicite de situation, continue à se répandre dans la presse. Cette fois, l’analogie fait son apparition d’une façon détaillée dans… BHO est-il “Gorbamatchev”?

“Gorbamatchev” ou “Gobamatchev”?

Pour nos lecteurs, l’exposé d’une coquetterie de sémantique concernant nos tourments néologistiques (qui est un néologisme par rapport au mot néologisme, coquetterie au cur de la coquetterie). Cela concerne le Bloc-Notes précédent, de ce même 21 avril 2009 Nous avons hésité entre les néologismes Gorbamatchev et Gobamatchev pour désigner Obama à propos d’un acte que nous jugeons éventuellement assimilable au réformisme gorbatchévien dans sa méthode. Le premier fait la part plus belle à Gorbatchev (et sonne mieux, non?), le second à Obama (et sonnera peut-être mieux un jour, qui sait?) (En effet, le jour où l’on préférera Gobamatchev à Gorbamatchev, ce sera peut-être que le… “Gorbamatchev” ou “Gobamatchev”?

CIA, torture & “Gorbamatchev”

Il y a un grand débat passionné, distordu, perverti, qui se voudrait rationnel, après la diffusion par Obama des mémos de la période GW Bush donnant à la CIA les instructions pour la pratique de ce qu’officiellement la bureaucratie se refuse à nommer torture. Les réactions de la communauté du renseignement ont été très vives; l’argument est que BHO, en l’occurrence, met en danger la sécurité nationale. BHO s’est rendu au siège de la CIA pour tenter de panser les plaies de la sensibilité professionnelle de la CIA et de relever le moral des troupes. On croirait parfois que cette bureaucratie, dont les crises sont… CIA, torture & “Gorbamatchev”

Marcher sur la glace mince

Marcher sur la glace mince 20 avril 2009 Il y a une belle chronique d’Alexander Cockburn, sur le site de la publication qu’il dirige avec Jeffrey St Clair, CounterPunch. Peut-être avec une tentative de dire la chose poétiquement, ce serait la glace est mince jusqu’où portent les yeux (les 17-20 avril 2009, sur le site). L’image est celle de la glace très mince sur laquelle marche Barack Obama (ce pourrait être le fil de la lame, si l’on veut); et l’image est très appropriée car, effectivement, à chaque pas la glace peut craquer. D’abord Cockburn nous parle de la crise économique et financière, et d’une… Marcher sur la glace mince

BHO et le Mexique: on ne se quitte plus

L’activité mexicaine de l’administration Obama est absolument frénétique, soulignée à nouveau par une visite du président US à Mexico vendredi 17 avril, en route vers Trinidad et le sommet des Amériques qui doit marquer une grande retrouvaille à la Obama des USA avec les pays d’Amérique Latine. La visite de Obama à Mexico poursuit une activité USA-Mexique intense depuis janvier. Jamais un pays, y compris le Mexique, n’a été l’objet d’un tel intérêt d’un nouveau président US, cela évidemment en raison de la tension sur la frontière entre les deux pays. L’administration Obama estime que le désintérêt de l’administration Bush pour la question, durant l’essentiel… BHO et le Mexique: on ne se quitte plus

Welcome Home, BHO? Pas si sûr…

Welcome Home, BHO? Pas si sûr 8 avril 2009 L’enthousiasme à propos de Barack Obama est, aujourd’hui, une sorte de lieu commun politique. Cela vaut particulièrement et singulièrement hors des USA, et précisément en Europe. Sa tournée en Europe et au Moyen-Orient (Turquie et surprise irakienne), a plutôt renforcé ce statut, quoi qu’il en soit des résultats divers pour la politique étrangère des USA, en s’attachant uniquement à la personnalité de l’homme. On serait alors tenté de dire que cela devrait renforcer son statut aux USA Nous sommes loin, très loin de souscrire à cette idée. Cet avis n’est pas isolé, certes. Dans son éditorial… Welcome Home, BHO? Pas si sûr…

Parcours parfait, mais à interpréter

Le président Barack Obama a terminé sa première grande tournée hors les murs, en Europe jusqu’au Moyen-Orient, avec trois sommets, un salut au monde musulman et une escale impromptue en Irak. L’éditorial de The Independent de ce 8 avril 2009 présente ce qu’il qualifie assez justement, pour l’homme, sans aucun doute, de «Obama’s triumph abroad» La surprise de dernière minute, notamment, cette escale impromptue à Bagdad pour annoncer qu’il est temps que la direction irakienne prenne son sort en mains, est saluée comme un maître coup de communication politique. Sur l’essentiel du voyage, l’Independent met en évidence l’acquis incontestable et, après avoir passé en revue… Parcours parfait, mais à interpréter

Un jour dans l’OTAN, le lendemain anti-américain

La querelle sur l’entrée de la Turquie dans l’UE n’est pas d’une actualité brûlante, d’autant que diverses indications montrent que la Turquie est désormais moins intéressée par cette perspective et se tournerait plutôt vers une zone d’action et d’influence allant de son Sud-Est à son Nord-Est, du Moyen-Orient quand il devient Caucase, vers la Mer Noire et vers la Russie. Mais voilà que la querelle sur l’entrée de la Turquie dans l’UE devient d’une actualité brûlante quand elle est l’occasion d’un accrochage entre deux amis aussi notoirement proches, dans tous les cas depuis au moins quatre jours, que Sarkozy et Obama. Les Britanniques, spécialistes du… Un jour dans l’OTAN, le lendemain anti-américain

BHO et Wall Street

Une question de plus en plus importante pour l’évaluation qu’on cherche à faire de l’administration d’Obama, et de Barack Obama lui-même, concerne les liens de cette administration avec Wall Street. Ces liens sont non seulement évidents, ils sont éclatants, à un point qu’on les dirait provocateurs. Les dernières révélations (voir notre Bloc-Notes du 6 avril 2009), qui ne sont d’ailleurs pour une part que des informations publiées officiellement, alimentent largement ces observations. Bien entendu, et d’une façon assez logique, nombre de commentateurs s’engouffrent dans cette brèche, qui est plutôt une ouverture béante, pour renforcer leur analyse d’un Obama pantin de Wall Street ou tout comme.… BHO et Wall Street

“Scandale dans la famille”? BHO nous parle de l’“arrogance” US

De quelle famille parle-t-on? De la famille occidentale, selon le terme nouveau, type nouveau-chic, dans les salons parisiens, dîners en ville et rédactions comme il faut? Ou bien de la famille de l’establishment US, un peu comme l’on parle des Familles qui constituent la structure de base de la Cosa Nostra, ou Organized Crime, aux USA? (Il est inutile d’y chercher une allusion.) Bref, une affaire familiale, cette affirmation de BHO, lors de son discours de Strasbourg, le 3 avril, où il avança que les USA s’étaient montrés arrogants vis-à-vis de l’Europe. La portion du discours de BHO est aussitôt équilibrée par la mise en… “Scandale dans la famille”? BHO nous parle de l’“arrogance” US

De la belle ouvrage

De la belle ouvrage 3 avril 2009 Bien plus qu’un long récit, une image suffit, ce qui est, après tout et sans s’encombrer de mots, à l’image de cette époque. Il suffit d’avoir regardé la photo, telle que nous l’avons regardée, que mettait en ligne ce matin le Financial Times (FT), en tête de son compte-rendu froidement poli et quelque peu dubitatif du G20, avec cette légende quelque peu ironique (nous a-t-il semblé): The G20 Leaders. Au centre, vraiment au centre de la photo, comme s’il était l’homme du jour, et peut-être l’est-il, après tout; au centre donc, Berlusconi, hilare, extrêmement commandatore, raisonnablement bronzé (moins… De la belle ouvrage

Le climat avant le sommet est dur et l’on prépare déjà le suivant

Il faut dire que la rhétorique dure ne recule pas à la veille du sommet du G20, alors que les bonnes règles du milieu suggéreraient plutôt qu’on affiche désormais un visage unitaire, un peu à la façon d’Obama dans son interview du Financial Times, tel qu’il est commenté dans le FT ce 31 mars 2009. C’est ainsi qu’EU Observer, ce matin du 1er avril 2009, commence son article en observant que les dirigeants de l’UE ont élevé l’enjeu [du G20] et durci la rhétorique. Démonstration, aussitôt dit, aussitôt répété Cela, sans garantie, tout de même, que le bon José Manuel Barroso, ci-devant président de la… Le climat avant le sommet est dur et l’on prépare déjà le suivant

Le tango d’Obama avec son moment de vérité

Dans la tempête générale, Obama est toujours une sorte, disons, d’objet politique non identifié, dans le sens où l’on ignore toujours quelle est, quelle sera son orientation véritable. Il a déjà connu plusieurs changements d’orientation et a été beaucoup secoué et pas mal critiqué lors des affaires des bonus d’AIG et du plan de sauvetage de Wall Street, sorte de resucée du plan Paulson, qu’ont préparé deux des chefs de son équipe économique, Summers et Geithner. Ce dernier point, surtout, est perçu par certains comme un tournant pour Obama, quoi qu’il reste à déterminer dans quel sens va ce tournant. Paul Jorion présente, sur son… Le tango d’Obama avec son moment de vérité

Dollar sur la table et nerfs à vif

Dollar sur la table et nerfs à vif Un commentaire >posté< le 23 mars sur le site de la banque centrale chinoise ressemble à l'image du feu qui est mis à des poudres diverses et naturellement explosives. Le commentaire, signé par le directeur de la banque, Zhou Xiaochuan, propose de remplacer le dollar par une monnaie mondiale de réserve. Depuis, on en parle dans les dîners en ville et dans les chaumières isolées. • Le site WSWS.org fait un commentaire sur cette affaire, le 24 mars 2009. Outre les appréciations sur les considérations techniques de la proposition et sur les aspects économiques et politiques de… Dollar sur la table et nerfs à vif

En rappel dans les montagnes russes

En rappel dans les montagnes russes 24 mars 2009 Le plan Geithner déclenche, dans son interprétation générale, à la fois les plus grandes fureurs et les plus grands enthousiasmes, de toutes les façons des réactions très extrêmes. On en connaît le thème, l’orientation, les ambitions. Les commentaires de Paul Krugman ont fait beaucoup parler d’eux et suffisent à en présenter l’appréciation critique, très critique, parce que tout est nécessairement extrême dans ce jeu en cours. Il y a donc nécessairement une unité de réaction dans cette occasion. Par exemple, Paul Jorion, qui écrit le 23 mars 2009: «Je voulais écrire un billet sur le plan… En rappel dans les montagnes russes

L’Iran: “Yes, we can (change)”?

Le message d’amitié et de vux pour la nouvelle année du président Obama vers l’Iran, du 20 mars, produit en Iran un effet de prudence mais en général jugé positif. C’est dans tous les cas l’appréciation officieuse, manifestement inspirée par les milieux dirigeants iraniens, telle que la rapporte notamment Reuters ce 22 mars 2009. Reuters cite des universitaires et intellectuels iraniens, interrogés pour l’occasion, après le discours de réponse à Obama du dirigeant religieux, l’ayatollah Khamenei, considéré évidemment comme la voix décisive et incontestée dans la direction de l’Iran. «Iran wants the United States to show concrete change in its behavior toward it, for example… L’Iran: “Yes, we can (change)”?

Le populisme danse sur le pont du Titanic

Martin Wolf, du Financial Times (et du Monde pour l’occasion), avait eu des mots sévères pour ceux qui, aujourd’hui, réclament des moyens d’action, de régulation, de surveillance et de police contre les excès des marchés, des banques et des grands établissements financiers, alors que c’est le sort du monde qui est en jeu, et que le sort du monde dépend du redémarrage exactement de ce même système qui nous a donnés les excès des marchés, des banques et des grands établissements financiers. C’était dans son texte du 3 mars, dont nous nous étions permis de dire quelques mots ce même 3 mars. Voici le passage:… Le populisme danse sur le pont du Titanic

Un bonus trop loin, – pour Wall Street ou pour BHO?

La fureur déclenchée à Washington et dans tout le pays par l’affaire des bonus de AIG pourrait éventuellement constituer un tournant dans la crise aux USA. On connaît le principe, qui renvoie aux plus saines et morales pratiques du capitalisme financier: $165 millions de bonus, la plus récente tranche, en cours de paiement depuis vendredi dernier à des employés et des dirigeants de AIG pour 2008, pour les récompenser de leur travail, notamment à l’été et à l’automne dernier, alors que le géant de l’assurance s’effondrait, qu’il était nationalisé à l’américaine, c’est-à-dire bénéficiant sans aucun contrôle du gouvernement d’une aide express, puis d’une autre et… Un bonus trop loin, – pour Wall Street ou pour BHO?

Contraction de la psychologie

Contraction de la psychologie 17 mars 2009 — Il est vrai que, ces derniers jours, puisque nous parlons en périodes de jours pour constater les grands changements, le paysage s’est obscurci. Nous parlons dans le sens de l’obscurité qui fait qu’on ne s’y retrouve plus guère, plus que dans le sens de l’orage qui enfle, – quoique le premier cas n’interdise pas le second. C’est Irwin Stelzer, qu’il nous est arrivé déjà de consulter, qui nous avise de la chose. «Bear trap. Dead-cat bounce. The beginning of a bull run. Pick the animal that best describes your view of last week’s rise in share prices… Contraction de la psychologie

Chaos préparatoire, éventuellement prémonitoire

Chaos préparatoire, éventuellement prémonitoire 14 mars 2009 Les ministres (du trésor) se réunissent pour préparer le G20. En effet, le G20 est pour bientôt, deux grosses semaines. Les nouvelles ne sont pas exaltantes; de sérieuses oppositions existent, voire se renforcent, notamment entre les USA et les Européens, au sein de cette belle famille occidentale. En plus, de petits incidents malheureux alourdissent l’atmosphère. Gordon Brown se débat comme un beau diable pour faire de son G20 une réussite, ou, au moins, une apparence de réussite, de façon à se renforcer, au moins, chez lui, à Londres. Les dernières nouvelles confirment ces appréciations générales pour le moins… Chaos préparatoire, éventuellement prémonitoire

Les tambours de la bataille

Les tambours de la bataille 13 mars 2009 Il y a indiscutablement des marques d’une mobilisation contre Obama par tous les moyens, du côté républicain et de centres idéologiques ou de puissance d’argent proches des républicains, et, d’autre part, une radicalisation générale des positions en fonction de ces tensions antagonistes. C’est notamment ce que signale, d’une façon générale, Anatole Kaletsky, tel que nous le citons aujourd’hui sur notre Bloc-Notes. (Mais il s’attache, lui, aux effets de l’affrontement sur la situation au département du trésor.): «American politicians simply don’t seem to understand the existential threat that their economy is now facing. Instead of uniting to deal… Les tambours de la bataille

…Mais il se trouve que “Sire” fait sa révolution

Il y a la question de l’interprétation à faire de l’action économique d’Obama, surtout depuis l’annonce de son budget gargantuesque et l’effet que cette annonce a engendré chez les tenants de l’orthodoxie reaganienne et libérale. Alors, de quel bois se chauffe Obama? Robert Reich tient l’argument qu’Obama est, du point de vue américaniste, un révolutionnaire. Il remet en question tous les principes sacrés de Reagan. Dans son commentaire du 11 mars sur son site, Reich, le plus à gauche des économistes de renom soutenant Obama, oppose l’Obamanomics à la Reaganomics (la doctrine économique d’Obama à la doctrine économique de Reagan, qui a gouverné les USA… …Mais il se trouve que “Sire” fait sa révolution