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L’U.S. Navy aux abois

On fait grand cas du rassemblement naval, essentiellement US, dans le Golfe Persique, la Mer d’Oman et autour du détroit d’Ormouz. Cette démonstration de puissance est, notamment du point de vue de l’U.S. Navy et hors des explications de la politique iranienne des USA elle-même, exactement ce qu’elle veut paraître : l’affirmation d’une puissance navale, ou plutôt, une tentative dans ce sens, notamment parce que l’U.S. Navy sait et sent fort bien que cette puissance est objectivement en déclin. Il s’agit moins d’une concurrence d’autres puissances extérieures que de l’effet de la situation intérieure des USA, et de la situation financière et budgétaire à Washington,… L’U.S. Navy aux abois

Notes sur Fox et Fox dans le Golfe

Notes sur Fox et Fox dans le Golfe Est-ce l’homonymie accidentelle qui attire notre attention sur l’U.S. Navy et son rôle dans un éventuel affrontement avec l’Iran et, surtout, dans sa mission autour du détroit d’Ormouz ? D’une part, il y eut l’amiral William Fox Fallon (Fox, pour renard, comme surnom), nommé chef de Central Command en janvier 2007 ; d’autre part, il y a le vice amiral Mark Fox, actuel commandant de la Vème Flotte de l’U.S. Navy, basée à Bahreïn. Dimanche dernier, le second Fox, Mark Fox, faisait quelques déclarations martiales dans son quartier-général de Bahreïn. (Selon PresssTV.com, le 13 février 2012 et… Notes sur Fox et Fox dans le Golfe

Du USS Enterprise au USS Ponce, un état de la puissance

On parle beaucoup, dans les commentaires politiques et stratégiques, de la décision de Washington de récupérer le USS Ponce, datant de 1971 et en cours de décommisionnement, et de le transformer en base flottante d’unités spéciales et d’opérations d’intervention spéciales, type AFSB (Afloat Forward Staging Base), pour le déployer dans le Golfe. La question est en partie explorée, du point de vue de l’interprétation politique qui en est donnée, dans notre Bloc Notes de ce même 31 janvier 2012. D’une façon générale, l’interprétation va 1) à l’alarme et à la considération devant cette apparente accumulation de puissance, 2) à la mise en évidence des capacités… Du USS Enterprise au USS Ponce, un état de la puissance

Interférences de l’Iran dans la stratégie US

Un aspect de la situation, opérationnelle dans le Golfe Persique est la présence changeante des porte-avions de l’U.S. Navy, et la venue très prochaine du USS Enterprise. On a déjà vu certaines des circonstances de ce déploiement, dans notre texte du 24 janvier 2012, qui mentionnait notamment un texte de PressTV.com du 24 janvier 2012. Nous écrivions notamment : «A cela, on pourrait ajouter la considération que l’Iran a déjà riposté [à la venue du USS Enterprise], si l’on prend d’une façon symbolique un texte de PressTV.com du 22 janvier 2012, présentant l’Enterprise comme un vieux rafiot à bout de souffle: du titre (US to… Interférences de l’Iran dans la stratégie US

Notes sur la tension figée dans le Golfe

Notes sur la tension figée dans le Golfe La tension dans le Golfe est une expression consacrée, mais impliquant avec générosité qu’elle affecte aussi le détroit d’Ormouz, le Golfe d’Oman et la Mer d’Oman, qu’elle déborde largement sur les terres avec divers riverains et voisins, dont les États du Golfe, la Syrie, Israël, la Turquie, l’Iran, etc. La tension dans le Golfe est en train de devenir une espèce de situation paralysée, avec une multitude d’acteurs contradictoires, de déclarations contradictoires objets de nombreuses interprétations, de menaces contradictoires, d’initiatives contradictoires, tout cela dans l’attente que quelque chose se concrétise. Tout cela conduit à l’inverse de ce… Notes sur la tension figée dans le Golfe

JSF Fatigue” : L’avion embarqué qui ne débarquait pas

Qui arrêtera jamais le JSF ? Nous voulons dire lorsqu’il touchera le pont du porte-avions et devra crocheter le câble d’arrêt avec sa croisse d’appontage, nécessité de base pour tout avion embarqué. Mais le JSF, version embarqué F-35C, ne peut pas, puisqu’il a sa crosse d’appontage trop proche de son train d’atterrissage Bref, une fois de plus, les qualificatifs manquent pour qualifier les vices qu’on découvre sur cette merveille conçue par ordinateur, et cette version déclarée parfaitement conforme pour les opérations embarquées par Lockheed Martin en 2007. Il est vrai que nous retardons, mais peut-être sommes-nous frappés par le syndrome que les linguistes américanistes nommeraient… JSF Fatigue” : L’avion embarqué qui ne débarquait pas

Notes sur l’impopularité de la “guerre”

Notes sur l’impopularité de la guerre Analysant d’une façon critique la nouvelle stratégie du Pentagone, rendue publique la semaine dernière par l’administration Obama, et dont l’une des tendances majeures est un changement d’orientation vers (contre) la Chine, August Cole, de AOL.Defense.com (le 4 janvier 2012), observait (le souligné en gras est de nous) : «Take China, for example. Playing up threats in the Pacific when power plays in the Persian Gulf remain an acute concern is misguided. Trying to square off the Pentagon against China requires just the kind of military the White House says the country no longer can afford. Another U.S. aircraft carrier… Notes sur l’impopularité de la “guerre”

L’Iran et l’incertitude du général Dempsey

Première question : Pouvons-nous, si nous le devons, et sans utiliser nous-mêmes de systèmes nucléaires, éliminer leurs capacités nucléaires (de l’Iran) ? Réponse du général Dempsey, président du comité des chefs d’état-major US : Eh bien, je veux sans le moindre doute qu’ils croient que c’est le cas Nouvelle question : Et alors, est-ce bien le cas ? Réponse du général Dempsey : Je veux absolument qu’ils croient que c’est le cas. Pour confirmation, sur Politico.com, ce 8 janvier 2012, d’après un échange du jour sur CBS.News. «Joint Chiefs of Staff Chairman Gen. Martin Dempsey says he wants Iran to « believe » the U.S. had the… L’Iran et l’incertitude du général Dempsey

La Royal Navy, annexe dévastée d’une U.S. Navy chancelante ?

Alors que l’on débat de la nouvelle stratégie à Washington, particulièrement au Pentagone, il y a eu jeudi une visite à ce même Pentagone du secrétaire d’Etat britannique à la défense, Phillip Hammond. La visite est passée relativement inaperçue. Elle a pourtant enfanté d’un communiqué intéressant «Secretaries Panetta and Hammond signed a Statement of Intent on Carrier Cooperation and Maritime Power Projection that will serve as the framework for increased cooperation and interoperability on the use of aircraft carriers, as well as provide the basis for the U.S. to assist the UK Royal Navy in developing its next generation of aircraft carriers. This cooperation is… La Royal Navy, annexe dévastée d’une U.S. Navy chancelante ?

De l’amiral Fallon au USS John C. Stennis

De l’amiral Fallon au USS John C. Stennis 4 janvier 2012 On connaît désormais les péripéties et les acteurs de la tension extrême régnant actuellement dans la région du Golfe (mer et Golfe d’Oman, détroit d’Ormouz, Golfe Persique). Cela se passe essentiellement entre l’Iran et les USA, ces derniers sous la forme de la Vème Flotte et principalement de la très grosse unité qu’est le porte-avions d’attaque USS John C. Stennis et son groupe de combat. (Anecdotique mais symboliquement bien significatif : le porte-avions CVN-74 porte le nom d’un parlementaire démocrate, président de la commission des forces armées du Sénat dans les années 1960 et… De l’amiral Fallon au USS John C. Stennis

Du nucléaire à la cyberguerre, l’Iran déplace le front

Du nucléaire à la cyberguerre, l’Iran déplace le front 27 décembre 2011 Depuis le 24 décembre, la marine iranienne est engagée pour dix jours dans de grandes manuvres navales dénommées Velayat 90, dans le détroit d’Ormouz et le Golfe (mer d’Oman). Ces manuvres sont interprétées, indirectement par les Iraniens, directement par des commentateurs étrangers (les Israéliens de DEBKAFiles), comme un défi lancé à l’U.S. Navy dans le champ de la guerre électronique. L’interprétation se place évidemment dans la logique de la capture du RQ-170 de la CIA par les Iraniens, qui a nourri d’intenses spéculations sur les capacités électroniques de ces mêmes Iraniens. Du côté… Du nucléaire à la cyberguerre, l’Iran déplace le front

Notes sur les transversales de l’autodestruction

Notes sur les transversales de l’autodestruction Pourquoi attendre 2012, après tout ? Le désordre de 2011 est effectivement en train de passer à une vitesse supérieure, pour faire de 2012, avec ses divers rendez-vous démocratiques de changements de pouvoir, une année singulièrement agitée ; mais ce désordre est tel qu’on se croirait déjà en 2012 Dans notre numéro de dde.crisis du 10 décembre 2011, que nous consacrons à cette année 2012, nous identifions deux grands courants de désordre qui s’ajoutent aux incertitudes fixées des changements de pouvoir (présidentielles en Russie, en France, au Mexique, aux USA, peut-être en Egypte, nouvelle direction en Chine). Le premier… Notes sur les transversales de l’autodestruction

Sauvetage in extremis en faisant Rafale commun…

La Royal Navy est sur le point de sombrer, véritablement. L’amiral français Forissier, chef d’état-major de la Marine Nationale, disait le 6 juin 2011 au Daily Telegraph, la stupéfaction des marins français devant l’ampleur des compressions budgétaires subies par la Royal Navy : «From a French standpoint, I have to say that we were really stunned because the Royal Navy has always been a model for us and it is now faced with a very difficult situation» Cette situation a été largement confirmée par les déclaration du First Sea Lord, l’amiral Stanhope, sur la situation dramatique de la Royal Navy au large de la Libye,… Sauvetage in extremis en faisant Rafale commun…

Dogfight pour une No Fly Zone (I – Pentagone)

La question de savoir s’il y aura une No Fly Zone au-dessus de la Libye est une chose, qui semblerait pour l’instant réglée, d’ailleurs, dans un sens négatif, dans tous les cas du côté américaniste-occidentaliste, ou qui ne semblerait pas réglée, c’est selon, si on se tourne du côté des couloirs du quartier-général de l’OTAN Débattre pour savoir qui la fera respecter, comme s’il était acquis qu’il y aura une No Fly Zone, est une autre chose, qui concerne évidemment l’USAF et l’U.S. Navy. Pour le Pentagone, en effet, il ne fait aucun doute que, s’il y a une No Fly Zone en Libye, ce… Dogfight pour une No Fly Zone (I – Pentagone)

Le JSF à la moulinette britannique

Le JSF à la moulinette britannique Bill Sweetman, qui se signale quand il le faut à propos du JSF, fait une analyse des conséquences pour le JSF des décisions de la Strategic Review londonienne (sur Ares, le 19 octobre 2010) : «not a lot of good news». Les enseignements qu’il tire rejoignent ceux de notre Bloc-Notes du 19 octobre 2010. Sweetman situe la commande britannique théoriques dans ces conditions nouvelles à un maximum de 50 unités (au lieu de 138). Sweetman estime que les décisions britanniques portent à la version F-35B à décollage et atterrissage court/vertical un coup très rude, peut-être mortel. Un argument inédit… Le JSF à la moulinette britannique

La Navy et le JSF (suite) : very, very stealthy

La Navy et le JSF (suite) : very, very stealthy On a déjà noté, à propos de déclarations de Winslow Wheeler, la réticence grandissante de l’U.S. Navy vis-à-vis du JSF. En marge des actuels ennuis du programme et selon ce que certains jugeront comme un rapport indirect, certains éléments confirment, également de façon indirecte, la position de la Navy. Dans une nouvelle sur AviationWeek.com (Ares), le 24 septembre 2010, où elle annonçait la nomination d’un nouveau chef des relations publiques du programme après des mois de vacance du poste, Amy Butler rappelait l’étonnant profil bas du nouveau directeur du programme au Pentagone, qui est un… La Navy et le JSF (suite) : very, very stealthy

La Navy et le JSF : une vieille histoire

On trouve sur Youtube.com, à la date du 11 septembre 2010, une interview de Winslow Wheeler, et le même 11 septembre 2010, une interview de son compère Pierre Sprey. (Durée, 14 minutes et 10 minutes approximativement.) Un aspect de la déclaration de Wheeler nous a intéressé particulièrement. Nous en donnons une adaptation en français, qui ne suit pas la déclaration au mot à mot mais restitue fidèlement l’esprit de la chose : Il est très probable que la Navy reviendra sur son intention [d’acheter le JSF], comme on a pu souvent en deviner la possibilité depuis longtemps, et comme elle a déjà fait [dans d’autres… La Navy et le JSF : une vieille histoire

Comptabilité du trou noir

L’un des leaders du mouvement des >réformateurs< du Pentagone, Winslow Wheeler, s'est récemment livré à un exercice de comptabilité (voir sur le site du Center of Defense Information [CDI], le 30 août 2010). Wheeler observe qu’entre 1998 et 2010, le budget officiel du Pentagone est passé de $361 milliards à $697 milliards, qu’un peu plus de $1.000 milliards des sommes dépensées dans ce laps de temps l’ont été pour l’équipement, et que, pendant ce laps de temps et sur ce fastueux coussin de dollars, l’USAF a perdu 33% de ses effectifs (de 108 escadrons de combat à 72) et l’U.S. Navy 14% (de 333 navires… Comptabilité du trou noir

The complot of the mangeurs de grenouilles

The complot of the mangeurs de grenouilles 4 septembre 2010 Depuis l’extrême fin du mois d’août et des vacances par conséquent, Londres (bien plus que Paris) est agité par les révélations en cascade sur le sort des deux porte-avions à construire, joyaux restants mais non encore seulement définis d’une Royal Navy bien décatie. Les Français sont involontairement de la partie, dans les hypothèses qui volent. Divers textes ont alimenté autant d’hypothèses qu’il y a de pétales dans une rose. Il y a par exemple le texte du Daily Telegraph, le 30 août 2010 ; celui de The Independent le 31 août 2010 ; celui de… The complot of the mangeurs de grenouilles

La dissuasion finale, bien mieux que le S-300 et la Bombe ?

Depuis deux jours, beaucoup de nouvelles et de commentaires sur la présentation publique des premières vedettes rapides d’attaque des séries Seraj et Zolfaqar par les Iraniens. (Voir notamment, présentation de l’événement, le 23 août 2010, sur AFP/SpaceWar.com.) Sur son site The War in Context, Paul Woodward en fait la présentation suivante, également le 23 août 2010. «The lesson of the famous Millennium 2002 Challenge was that a cumbersome military machine that over-invests in high tech weaponry is vulnerable to swarming attacks. In the $250 million war game such an attack resulted in most of the US fleet being sunk within hours. »With the development of… La dissuasion finale, bien mieux que le S-300 et la Bombe ?

U.S. Navy versus Iran

U.S. Navy versus Iran Il nous semble intéressant de revenir sur une nouvelle publiée sur Early Warning, sur le site du Lexington Institute le 7 juillet 2010, sous la signature de Daniel Goure. On connaît Goure, représentant typique de l’establishment le plus belliciste et conservateur à Washington, et, pour cela, bien informé sur certains sujets bien précis. Ce petit texte donne une évaluation des menaces qu’affronterait l’U.S. Navy (5ème Flotte), qui serait obligée de se déployer dans le Golfe Persique en cas d’attaque de l’Iran, de la part des divers moyens de riposte de l’Iran. Cas typique de guerre asymétrique navale, avec nombre de détails… U.S. Navy versus Iran

La délégitimation de la force

La délégitimation de la force 8 mars 2010 Une alarme considérable est en train d’envahir la communauté de sécurité nationale et les milieux des experts de sécurité nationale aux USA. Elle concerne ce que nous pourrions nommer la crise de la projection de force de contrôle, ou la crise du contrôle du monde par des moyens militaires de présence (US). La chose doit être différenciée de la projection de force brute pour l’intervention dans un conflit ou dans toute autre occurrence opérationnelle de conjoncture. Un premier texte, de David Wood, sur le site politicsdaily.com, du 3 mars 2010, a attiré notre attention, en faisant référence… La délégitimation de la force

Le JSF à la mer (très gros temps)

L’année s’était mal terminée pour le JSF, l’année commence mal pour le JSF. Nous parlons de 2009 et de 2010, successivement. Cette fois, l’attaque vient d’un des piliers du programme, l’U.S. Navy, accessoirement confirmée par un autre >pilier< extérieur, le Royaume-Uni. Elle concerne la version navale du chasseur, le F-35C. • Le 12 janvier 2010, le site DoDBuzz de Colin Clark, largement considéré comme une très bonne source pour les questions de défense US, notamment pour ses contacts au Congrès, signale l’intrusion dans le dossier d’un rapport de l’U.S. Navy très défavorable au JSF pour des questions de coût, notamment d’utilisation opérationnelle (sans parler des… Le JSF à la mer (très gros temps)