Aller au contenu

mondiale

La “guerre contre la Terreur” a détruit les USA

Le prix de la guerre contre la Terreur est en train de dépasser celui de la Deuxième Guerre mondiale pour les USA, selon une évaluation de l’Institute of International Studies, de l’université Brown. Le coût pour les USA de la Deuxième Guerre mondiale est situé, en dollars et en coûts actualisés, à $4.100 milliards, selon le Congressional Budget Office qui est l’organe extérieur d’évaluation des coûts budgétaires du Congrès. Brown offre une évaluation du coût de la guerre de la Terreur selon les données actuelles entre $3.700 milliards et $4.400 milliards. (Insistons sur le mot actuel ; les opérations se poursuivant, les évaluations vont évidemment… La “guerre contre la Terreur” a détruit les USA

Démission, renonciation, inversion, désintégration…

Démission, renonciation, inversion, désintégration… 10 juin 2011 — C’est entendu, il s’agit d’un temps historique étrange ; et les nouvelles, elles, qui ne le sont pas moins, qui le sont de plus en plus. Tout se passe parfois comme si nous étions épuisés, comme si le temps était venu, comme disent les amis américanistes, >to give up< (même si c'est pour la recherche d'un >point de chute lucratifesprit< des choses, l'essoufflement, la résignation, la dissolution ; quant à la continuité et au crédit de la politique extérieure, on verra… (Le 9 juin 2011) «She has said publicly she did not plan to stay on at… Démission, renonciation, inversion, désintégration…

Confucius et le “déchaînement de la matière”…

Confucius et le déchaînement de la matière 24 janvier 2011 Ambrose Evans-Pritchard (disons, notre ami AEP) publie une analyse inhabituellement centrée sur les événements politiques et historiques, pour lui qui est d’abord un commentateur économique, dans le Telegraph du 23 janvier 2011. Son texte est une plaidoirie pour apaiser, pour amadouer la Chine, perçue de plus en plus par nombre d’idéologues américanistes et occidentalistes comme un danger terrible. D’une façon très caractéristique, ou très inhabituelle, AEP avance à cet égard de l’accommodement avec la Chine l’argument du confucianisme, et nous y reviendrons plus loin, plus en détails : «The correct statecraft for the West is… Confucius et le “déchaînement de la matière”…

Le deuxième âge du virtualisme

Le deuxième âge du virtualisme 19 octobre 2010 Nous voulons d’abord mettre en évidence, ou rappeler serait plus juste, combien la rhétorique des dirigeants politiques vis-à-vis des événements du monde est aujourd’hui, non plus une rupture avec la réalité politique, mais une opération de transmutation permanente qui tenterait de créer une réalité différente. Il s’agit d’un coup d’Etat permanent contre la réalité, mais réalisé dans une position de faiblesse extrême, sur un mode d’une extrême défensive. La pratique est si complètement systématique qu’on pourrait dire qu’il y a là le cas d’une sorte de gouvernance mondiale. Mais il y a une différence fondamentale. Il ne… Le deuxième âge du virtualisme

Lula à la moulinette de notre vertu

Le président brésilien Lula va voir les Iraniens le 16 mai. Grande agitation dans les divers quartiers de la pensée diplomatique du système américaniste-occidentaliste. Les Français, qui pensent tout de même à la vente du Rafale au Brésil, ne cachent par leur enthousiasme, en s’abstenant de toute pression trop voyante. Kouchner, quant il le faut, s’y connaît en matière d’enthousiasme. A l’AFP, notre enthousiaste ministre des affaires étrangères a déclaré que la France soutient «pleinement la démarche [du président Lula] [] Le président Lula est sincère dans sa volonté de dialogue. Je salue sa détermination en faveur de la paix et nous respectons et soutenons… Lula à la moulinette de notre vertu

Aux armes, l’ONU veut la peau du dollar!

Nous avions raté, nous le confessons avec une extrême humilité, l’annonce qui fut faite dans le quotidien britannique Daily Telegraph, le 7 septembre 2009, à propos d’un rapport de l’ONU, de la Conférence sur le Commerce et le Développement de l’ONU (UNCTAD), recommandant le remplacement du dollar par une monnaie mondiale. (Un rapport d’experts mandatés par l’ONU, dont Josphe Stiglitz, avait déjà déposé une conclusion dans ce sens, en mars 2009.) Le Telegraph y voyait «the most radical suggestions for redesigning the global monetary system». «Replacing the dollar with an artificial currency would solve some of the problems related to the potential of countries running… Aux armes, l’ONU veut la peau du dollar!

La Russie, sauvée par le capitalisme et sauvegarde du capitalisme…

Cette conclusion, dans notre titre, résume ce que nous pensons être la substance d’un article de Briden Maddox du Times, publié le 7 juillet 2009 à l’occasion du sommet Russie-USA. L’originalité de la chose est que cela concerne l’économie de la Russie, en pleine crise comme tout le monde, mais qui résisterait assez bien et s’en relèverait fort bien, selon un rapport de la Banque Mondiale. De grands compliments sont adressés aux dirigeants russes à propos de la façon dont ils ont réagi. Tout cela fait une sorte de surprise de la part du Times de Londres, dont la russophobie agressive de ces dernières années… La Russie, sauvée par le capitalisme et sauvegarde du capitalisme…

Le monstre de la dette

La dette du système américaniste est un monstre considérable, un Himalaya d’engagements. Il paraît qu’elle empêche Obama de dormir, «The debt gap is something that keeps me awake at night, Obama says», rapporte AP dans une analyse du problème de la dette US, ce 3 juillet 2009. L’envolée prodigieuse de la dette, ces derniers mois, a fait surgir un problème dont nous ne doutons pas qu’il fut considérable: l’horloge comptabilisant la dette publique, installée dans Times Square en 1989, a dû être modifiée, restructurée si l’on veut, parce qu’elle était à court de chiffre lorsque la dette a passé $10.000 milliards, ce qui indique au… Le monstre de la dette

La leçon d’histoire de Notre-Président

Ce texte en catimini, venu un peu tard puisque nous n’avons pas rendu notre hommage convenu aux libérateurs américains et exclusifs de la Deuxième Guerre Mondiale. Heureusement, notre président était là pour nous, qui salua le Nouveau Monde d’un vibrant «Nous vous devons la liberté». Tenons-nous-en au compte-rendu du très-fidèle Figaro qui tient haut et fort que «sans la liberté de blâmer, il n’est point d’éloge flatteur», dans ses éditions du 7 juin 2009. Tenons-nous-en également au rapide compte-rendu que le même Figaro fait du discours du président français car, dans ce résumé en pilule pré-digéré, nous avons bien l’essentiel: Monsieur le Président des USA… La leçon d’histoire de Notre-Président

En souvenir de vous, – l’affrontement France-USA du début 2003 et le souvenir de la Deuxième Guerre mondiale

En souvenir de nous Ci-dessous, nous reproduisons un texte de février 2003, lorsque les relations entre la France et l’Amérique n’étaient pas sereines, et lorsque le souvenir de la Deuxième Guerre mondiale était transformé à mesure. Le texte a été rafraîchi en raison de certains problèmes de liens et d’actualisation nécessaire. Le prétexte en était l’hostilité déclenchée par l’opposition de la Belgique, de la France et de l’Allemagne à l’expédition bushiste en Irak, concrétisée par un vote de veto à l’OTAN sur une matière annexe mais symboliquement significative. L’occasion faisant le larron, et le larron étant une extraordinaire hostilité des vrais américanistes (au contraire de… En souvenir de vous, – l’affrontement France-USA du début 2003 et le souvenir de la Deuxième Guerre mondiale

Les USA en guerre et le “miracle” industriel

Alan L. Gropman — Mobilizing U.S. Industry in World War II Nous reprenons ci-dessous un texte que nous avions publié en 2003, qui apporte des éléments extrêmement intéressants sur les conditions de la >mobilisation industrielle< des USA pendant la Deuxième Guerre mondiale. Ce point est particulièrement important dans la mesure où cette >mobilisation< servit de référence, – et l'on découvre ici que la référence a des allures de mythe, – aux capacités, à la productivité, à la rationalisation et à la coordination structurée du capitalisme américaniste. Cela fut une contribution puissante, comme on peut s'en douter, à l'image irrésistible de la puissance américaniste à partir… Les USA en guerre et le “miracle” industriel

La “Grande Guerre américaniste”

Extrait de La grâce de l’Histoire Ci-dessous, on trouve une interprétation de la Deuxième Guerre mondiale, d’un point de vue américaniste, et selon le moyen dans ce cas de la communication, selon un processus qui conduira plus tard, grâce à l’extension de ce même moyen de la communication, au virtualisme. En effet, notre interprétation générale est bien que la communication fut la principale force qui sauva l’Amérique au bord de l’effondrement avec une Grande Dépression qui ne cessait plus de miner ce pays après le relèvement ratée du New Deal. Dans cette perspective, la guerre n’était pas seulement le moyen d’un relèvement économique par la… La “Grande Guerre américaniste”

De la théorie à la pratique: Washington perd la Banque Mondiale

Les changements observés durant les trois derniers jours concernant la position des USA au sein de l’ensemble occidental, comme on l’apprécie dans divers textes que nous mettons en ligne aujourd’hui, se concrétisent par un développement politiquement important et symboliquement significatif. Le Guardian du 13 octobre annonce que les USA abandonnent leur pouvoir de nomination du président de la Banque Mondiale et, par là, le contrôle de cet organisme. Le supplément symbolique autant que politique à cet événement symbolique autant que politique est que la personne qui est au cur de l’opération aboutissant à la capitulation des USA est le secrétaire au développement du gouvernement du… De la théorie à la pratique: Washington perd la Banque Mondiale

Gordon Brown et le monde après GW

Gordon Brown est en Inde après avoir séjourné en Chine. Le Premier ministre britannique visite les nouvelles grandes puissances. Il en profite pour distiller sa vision du monde à venir, du monde à venir dans très peu de temps puisqu’il s’agit, selon The Independent du 22 janvier, d’une «vision for life after Bush». D’une part cela ne nous laisse plus que quelques mois, d’autre part cela nous confirme le peu d’estime pour GW Bush du nouveau Premier ministre britannique. Dans un texte du jour précédent, le 21 janvier, le même journal avait développé cette vision de Gordon Brown. Elle comporte plusieurs points intéressants. «The Prime… Gordon Brown et le monde après GW

En récompense des prouesses accomplies

Puisqu’il a été décidé dans nos conseils restreints de ne plus nous étonner de rien du tout, nous ne nous étonnerons pas d’apprendre que s’ouvre un nouvel épisode dans la vie et la carrière remarquable & exemplaire de Paul Wolfowitz. Après avoir inventé une nouvelle sorte de catastrophe avec l’Irak et les armes de destruction magiques, et cochonné la Banque Mondiale jusqu’à une démission dans les habituelles normes scandaleuses (népotisme de bon aloi), Wolfowitz s’est vu offrir un poste au State Department, selon Newsweek du 10 décembre. Ses qualifications ayant été reconnues comme il se doit, il devrait prendre le poste de directeur de International… En récompense des prouesses accomplies

L’étonnante propension à la paralysie de notre pouvoir postmoderne : les démissions “30 jours fin de mois”

A-t-on observé la curieuse similitude d’attitude entre Tony Blair et Paul Wolfowitz ? Blair annonce le 9 mai qu’il démissionnera fin juin (le 27 ? Le 28 ? Paris ouverts) de son poste de Premier ministre britannique, Wolfowitz annonce le 17 mai qu’il démissionne et quittera le 30 juin son poste de directeur de la Banque Mondiale. Nommons cela une démission 30 jours fin de mois, comme les factures. Ces démissions viennent évidemment après des semaines ou des mois de crise (crise chronique dans le cas de Blair, depuis le début de la guerre en Irak), c’est-à-dire dans le cadre d’un pouvoir d’ores et déjà… L’étonnante propension à la paralysie de notre pouvoir postmoderne : les démissions “30 jours fin de mois”

D’un neocon l’autre, — de Paul à Tony ?

Autre aspect de l’affaire Wolfowitz, des ambitions personnelles ou des manuvres nationales sous-tendant de possibles et importants effets politiques. Un aspect du texte de Larry Elliott, du Guardian de ce matin, commenté par ailleurs sur notre site, nous en donne un exemple intéressant. Il s’agit de la fin du texte, des derniers mots du texte, point d’interrogation compris, le tout souligné par nous pour la commodité de la chose. «The way forward is obvious. The Europeans should make it clear they would veto an unsuitable Bush nomination for the Bank, and to make things easier they should give up the right to nominate the next… D’un neocon l’autre, — de Paul à Tony ?

L’inéluctabilité de la crise (suite)

L’inéluctabilité de la crise (suite) 16 avril 2007 Wolfowitz a donc l’intention de se battre. L’habituelle transmutation du virtualisme est en train de se faire. Ce qui était au départ un scandale assez commun prend l’allure d’une bataille politique fondamentale. Hier, le Financial Times signalait effectivement que les pays européens avaient pris la tête d’une offensive destinée à obtenir le départ du directeur de la Banque mondiale. Les arguments ont évolué et l’on se trouve désormais sur un terrain politique, avec une opposition entre les Européens et Wolfowitz, lequel est soutenu par l’administration GW Bush et certains pays. «European leaders took the lead on Saturday… L’inéluctabilité de la crise (suite)

Le cas Wolfowitz, revu par Maistre

On sait que l’affaire Wolfowitz est une excellente illustration des problèmes systémiques de notre civilisation. C’est aussi un problème humain. Le mélange des deux nous intéresse. Nous nous référons à un lecteur (intervention de Erem, en date du 16 avril sur le Forum de notre F&C du 13 avril), qui signale son désaccord avec notre conception. Pour lui, d’après ce que nous comprenons, les hommes comptent beaucoup, jusqu’à élaborer des complots qui bouleversent l’Histoire. Nous tenons la thèse inverse et nous y maintenons, savoir que la logique systémique et la puissance du système sont si grandes qu’elles conduisent les affaires et tous les processus ;… Le cas Wolfowitz, revu par Maistre

La chute de Paul Wolfowitz

La chute de Paul Wolfowitz 13 avril 2007 La hargne, la fureur et l’acharnement du Financial Times contre Paul Wolfowitz constituent en soi un phénomène remarquable. La chose a éclaté avec le scandale d’un Wolfowitz pris en flagrant délit de népotisme, au profit d’une de ses employées qui est aussi (d’après ce que nous croyons comprendre, avec notre esprit tortueux) sa maîtresse. Au moins, cela nous permet d’affirmer avec certitude que Wolfowitz, le chef-inspirateur des idéologues neocons dans l’aventure irakienne, l’homme qui fit danser le monde au son de l’hyperpuissance elle-même manipulée par une cabale d’idéologues et tout ce qui va avec, que Wolfowitz est… La chute de Paul Wolfowitz

Faut-il ENCORE s’intéresser aux clowns? Le problème est que le clown pourrait devenir président des USA, mais est-ce si GRAVE?

Cette fois, c’est promis, juré, garanti : Newt Gingrich est candidat pour la désignation républicaine à la présidence en 2008. La surprise est que, par rapport à la fois précédente où il fut acquis que cette fois c’est promis, juré, garanti…, Gingrich est candidat, son programme politique est exactement inverse. Mais est-ce vraiment un problème? Nous voulons dire : l’essentiel, c’est le clown, non pas le tour qu’il nous fait, non? Et comme le tour qu’il nous a fait deux fois avant celui-ci rejoint celui-ci, contrairement à celui qu’il y a entre, qui aura à cur de se plaindre ? Donc, aux dernières nouvelles, Gingrich… Faut-il ENCORE s’intéresser aux clowns? Le problème est que le clown pourrait devenir président des USA, mais est-ce si GRAVE?

La démonstration par Gingrich

La démonstration par Gingrich 21 juillet 2006 Hier, sur le site du Guardian (et dans l’édition papier), paraissait un texte de Newt Gingrich, l’ancien Speaker (président) de la Chambre des Représentants de 1992 à 1996. Court, expéditif, nous annonçant ce que tout le monde sait, vous, moi, la communauté internationale et ma chienne adorée Margot : « The third world war has begun. » On ne peut dire que ce texte est médiocre, ou alarmiste, ou provocateur ; ce serait lui accorder une importance de substance qu’il n’a pas. C’est un petit tract électoral relevant d’une bande dessinée des années cinquante (il était déjà question… La démonstration par Gingrich

Pourquoi pas la Troisième Guerre mondiale comme argument électoral ?

L’offensive extrémiste est bien lancée à Washington. Objectif : transformer l’actuelle crise du Moyen-Orient, sinon en conflit général, du moins en une perception qu’il s’agit d’un conflit général, pas moins que la Troisième Guerre mondiale. (Quoiqu’il y a débat : certains disent la Quatrième Guerre mondiale, arguant que la Guerre froide a droit au numéro trois. Grave débat, qui mérite qu’on y réfléchisse. Ce sera fait.) Un des architectes de cette nouvelle offensive patriotique pour sauver les USA et le reste du monde civilisé (c’est-à-dire américanisé), Newt Gingrich, l’ancien Speaker (1992-1996) de la Chambre des Représentants. Voici ce que nous en dit The Seattle Times,… Pourquoi pas la Troisième Guerre mondiale comme argument électoral ?

Wolfowitz et notre “mea culpa

Il n’y a pas si longtemps encore, nous ironisions sur Wolfowitz, sur sa position par rapport au conflit irakien, sur sa position à la tête de la Banque Mondiale. Depuis, un avis honorable est venu nous troubler et nous faire envisager que Wolfowitz mériterait aujourd’hui bien moins le sarcasme qu’il n’en fut l’objet hier. L’avis est celui du Prix Nobel d’Économie Joseph Stiglitz, dissident notoire et critique avéré du système. Stiglitz s’était élevé in illo tempore (il y a à peu près un an) contre la nomination de Wolfowitz à la Banque Mondiale. Voici ce que dit The Independent d’aujourd’hui, de Stiglitz et de Wolfowitz… Wolfowitz et notre “mea culpa