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Monde

Finalement, ni l’Europe ni “Le Monde” ne méritaient Patten

Finalement, ni l’Europe ni Le Monde ne méritaient Patten 8 avril 2006 Nous avions regretté grandement, le 22 juin 2004, le non-choix de Chris Patten comme président de la Commission européenne. L’habituelle sottise des préjugés français avait joué un grand rôle dans cette erreur bien de notre temps. A la place, ce fut Barroso. Tout était dit. Après tout, peut-être est-ce mieux. Il y a, comme cela, comme la marque d’une destinée. Si l’Europe s’est offerte Barroso, c’est qu’elle ne méritait rien d’autre, que son destin était tracé, c’est-à-dire qu’elle ne méritait pas mieux. Une fois de plus, la France, même si c’est par son… Finalement, ni l’Europe ni “Le Monde” ne méritaient Patten

Le tactique contre-pied des vertueux esprits “de référence”

La situation en Pologne est caractérisée par le flou politique, avec d’étonnantes situations intimes qui accentuent la chose. (Sauriez-vous reconnaître entre le président de la république polonaise nouvellement élu et le président du parti conservateur nouvellement au pouvoir? Ils sont frères jumeaux. Imaginez les situations possibles) La Pologne a viré à droite, dans un sens populiste qui préoccupe considérablement Le Monde, qui attendait visiblement qu’elle virât à droite dans un sens libéral qui aurait comblé sa vertu. Dans son édito du 11 novembre, notre-journal de référence évoque des précédents fâcheux, qui firent trembler le monde ces dernières années et dont le souvenir nous fait trembler… Le tactique contre-pied des vertueux esprits “de référence”

La novlangue de nos salons-rédactions

Nous sommes dans une époque d’une puissante (r)évolution des communications et d’une intense manipulation des informations. Les faits sont de moins en moins identifiables, les langages antagonistes pour les décrire importent de plus en plus. Les décisions politiques sont de plus en plus dépendantes de la perception des faits, c’est-à-dire de leur description par les langages antagonistes. La conclusion est qu’aujourd’hui ce que nous dit le langage lui-même est bien plus important que l’objet qu’il prétend nous décrire. Il y a un intérêt exemplaire, pour ce jour, dans l’édito du Monde du 21 octobre. Le texte constitue une critique un peu coincée de l’attitude de… La novlangue de nos salons-rédactions

Coincé entre la paille et la poutre, je suis le roseau pensant

La chose en devient à la fois délicieusement et désespérément ironique. Il y a, dans la capacité des élites à ne rien entendre, ne rien comprendre et ne rien voir, une sorte d’organe divin en activité (cela dit, dans notre postmodernisme sécularisé, en guise de plaisanterie). Le Monde nous expose les résultats absolument catastrophiques d’un sondage Arte sur le désamour de l’Europe dans le chef et dans le cur des Européens (Dans son édito du 4 octobre) « En France, mais aussi en Allemagne et en Grande-Bretagne, ou encore dans un pays comme la Pologne entré dans l’Union il y a dix-huit mois seulement, c’est… Coincé entre la paille et la poutre, je suis le roseau pensant

La stupéfaction britannique pour l’hystérie anti-française de l’“establishment” parisien

La stupéfaction britannique pour l’hystérie anti-française de l’establishment parisien 20 juin 2005 Il ne nous paraît pas nécessaire de lire la presse française après le sommet de Bruxelles. C’est une question de bonne santé (ne pas risquer la nausée, des céphalées, etc.): le vomissement dialectique furieux de l’intelligentsia français (parisien) contre Chirac, pour l’auto-flagellation anti-française et pour l’incantation pour le modèle anglo-saxon, suivant l’affront (pas d’autre mot) qu’a constitué le non de l’infâme peuple français au référendum, est de l’ordre de l’hystérie. C’est une pathologie. On ne discute pas avec un malade de l’esprit, en plus avec l’âme pauvre au contraire souvent de l’idiot du… La stupéfaction britannique pour l’hystérie anti-française de l’“establishment” parisien

Le désamour du monde

Le désamour du monde 25 février 2003 Le Washington Post publie le 24 février un article qui a semé l’émoi dans les diverses cellules de communication de l’administration, qui nous dit que l’image de GW dans le monde est déplorable, qu’elle ne cesse de s’enlaidir. Les ambassadeurs US dans le monde ne cessent d’envoyer des messages à ce sujet. Les spécialistes de l’administration ne cessent de s’interroger à cet égard : que se passe-t-il ? Comment est-il possible que, selon les termes que cet emploi nous propose pour nous expliquer cette préoccupation, « [m]any people in the world increasingly think President Bush is a greater… Le désamour du monde

Nous sommes tous des Jimmy Carter

Nous sommes tous des Jimmy Carter 13 octobre 2002 Le Nobel peut être remercié, et même il doit l’être. D’abord pour avoir désigné Jimmy Carter, ce qui n’est pas rien dans ces temps de pressions bushistes et autres ; ensuite, pour avoir sauvé les intellectuels français de plus en plus menacés d’antiaméricanisme primaire. L’édito du Monde du 13 octobre 2002 en porte absolument témoignage : sauvé par le gong, c’est-à-dire par le Nobel. Si l’on s’en tient à GW, à son administration, aux tonnes d’éditoriaux de la presse d’habitude la plus libre du monde (l’américaine, pour être précis), aux commentaires des professeurs et experts attachés… Nous sommes tous des Jimmy Carter

L’Amérique s’en va

L’Amérique s’en va 21 septembre 2002 Le 20 septembre, le président Bush a présenté la nouvelle doctrine stratégique américaine. Plus qu’une révolution de la pensée stratégique, il s’agit de l’achèvement doctrinal et théorique d’une tendance grandissante des USA depuis la fin de la Guerre froide, dont les signes étaient manifestes durant la Guerre froide, dont les racines existent dans les conceptions mêmes des USA, mais selon une perspective stratégique renversée. La doctrine d’attaque préventive, reposant sur le seul jugement américain, implique une Amérique évoluant seule et appréciant seule la situation du monde. Cette doctrine a ses racines dans la position géopolitique et la conformation psychologique… L’Amérique s’en va

Un an après

Un an après 12 septembre 2002 L’article du directeur du Monde, Jean-Marie Colombani, «L’impasse américaine», publié le 11 septembre, est incontestablement un événement politique. Derrière son apparence et son attitude d’objectivité, Le Monde représente une tendance libérale-démocrate qui a accepté, ces dernières années avec presque de l’enthousiasme, la voie américaine. A la raison de ce choix, on veut parler de l’argument rationnel, s’ajoutait la fascination pour le soi-disant American Dream d’autant plus forte qu’elle avait été jusqu’alors contenue et qu’elle n’est jamais identifiée comme telle par des esprits épris de la seule raison. On ajoutera tout de même que, depuis le 11 septembre 2001, l’enthousiasme… Un an après

Semaine du 22 au 28 avril 2002

L’immigration, dossier central Il n’y a pas qu’en France où l’immigration, par le biais de la question de l’insécurité débattue à l’occasion des élections présidentielles, est un dossier central. Une campagne électorale plus discrète que la française, mais peut-être tout aussi importante, se développe en abordant de plus en plus ce thème. C’est l’argument de l’Américain d’origine allemande Paul M. Weyrich, president du Free Congress Foundation, qui signale cette évolution en Allemagne. Plus que jamais, au-delà des questions de sécurité ou d’insécurité et du débat sur le rôle de l’immigration dans ce climat, c’est la question de l’intégration et du malaise identitaire qui l’accompagne qui… Semaine du 22 au 28 avril 2002