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Le poodle qui ne voulait pas qu’on le croit trop poodle

Manifestement, Blair prépare ses valises. Sa seule priorité est, à l’image de sa carrière (voir le texte de Jenkins sur le blairisme), de ne pas laisser une mauvaise image. Question d’image, vous comprenez. L’ambassadeur du Royaume-Uni à Washington, Sir David Manning, qui fut le principal conseiller de Blair lors du lancement de la guerre contre l’Irak, est un pilier à toute épreuve des special relationships. Fidèle de Blair, il a pour mission de polir l’image du PM. Il s’y emploie. Il donne une longue interview au Times de Londres ce jour, où il détaille les avantages des susdites special relationships, et surtout l’influence secrète mais… Le poodle qui ne voulait pas qu’on le croit trop poodle

L’Est vaut l’Ouest pour l’Allemagne, — mais il y a “le revers de la médaille”

Il y a un passage remarquable dans le discours de Berlin de la chancelière allemande Merkel, le 25 mars à Berlin: c’est l’équivalence qu’elle établit entre l’alliance transatlantique (Europe-USA) et le partenariat stratégique avec la Russie. Cette equivalence est soulignée par les mots autant et complément (soulignés par nous). Voici le passage: « C’est pourquoi une politique étrangère et de sécurité commune en Europe est indispensable. Elle ne doit cependant pas être isolée, mais se faire aux côtés de partenaires au-delà de l’Europe. Je suis persuadée que la relation étroite et amicale avec les États-Unis d’Amérique et une OTAN forte sont et seront à l’avenir… L’Est vaut l’Ouest pour l’Allemagne, — mais il y a “le revers de la médaille”

Blair à Washington: ramènera-t-il sa médaille? Non, pas cette fois…

Décidément, c’est un bien grave problème : qu’est-ce que Tony Blair fera de la médaille que le Congrès lui décerna en 2003? La reprendra-t-il lors de son actuel séjour? Ou bien avant de quitter Downing Street? C’est un des sujets en apparence futiles que traite gravement, comme à l’habitude, le Times de Londres au moment du voyage de Blair à Washington. Et puis non, Blair ne ramènera pas sa médaille cette fois encore. D’ailleurs, il semble qu’elle ne soit pas prête puisqu’on hésiterait encore à propos de l’inscription à mettre sur son envers. Affaire grotesque mais symptomatique. Le règne de Tony Blair se traîne péniblement… Blair à Washington: ramènera-t-il sa médaille? Non, pas cette fois…

Mais pourquoi Blair ne va-t-il pas chercher sa médaille?

Le 17 juillet 2003, Blair connut la consécration de sa vie féerique. Il fut fêté par le Congrès des Etats-Unis comme Churchill avait lui-même été fêté. Blair apprit qu’il recevrait, également comme Churchill, la Médaille d’Honneur du Congrès. (Effectivement, Churchill et Blair sont les deux seuls Britanniques à avoir été honorés de la sorte par le Congrès, et Blair est le 18ème citoyen non-US à la recevoir.) Cette annonce était bien sûr symbolique. Il restait à recevoir réellement l’objet, au cours d’une cérémonie qui entérinerait l’immense honneur annoncé le 17 juillet 2003. Non, disons plutôt : il reste à recevoir, car Tony Blair n’a pas… Mais pourquoi Blair ne va-t-il pas chercher sa médaille?