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La “death spiral” du JSF

La semaine fut rude pour le JSF, ou F-35. Les spécialistes ont une expression pour désigner le processus dans lequel pourrait bien être engagé le plus grand programme du Pentagone : la death spiral (la spirale de la mort, traduction aisée). Le 9 décembre, le Lettre d’Information Inside the Pentagon, spécialisée dans les révélations sur le programme JSF, annonçait une restructuration du programme décidée par le Pentagone. Aviation Week & Space Technology confirmait la chose le 14 décembre 2009. «Officials at the Pentagon appear poised to take a more conservative approach to the $300-billion Joint Strike Fighter program after design changes, parts shortages and out-of-sequence… La “death spiral” du JSF

L’Afghanistan n’est pas le Vietnam: on sait d’avance qu’on a perdu…

Le week-end washingtonien a été marqué, au cours des habituelles émissions de TV d’entretien et d’interview, par le sentiment très grand que l’Afghanistan devient (redevient) un problème de première importance à Washington. Cela suit l’élection présidentielle en Afghanistan, qui tourne à la confusion et au désordre, et, plus précisément, les incertitudes profondes sur l’engagement US dans cette guerre. Ces circonstances confirment l’aspect pressant de l’affaire afghane, son implication désormais directe dans la politique intérieure US, l’incertitude du rôle du président, les spéculations sur une surprise type LBJ de 1968 et ainsi de suite. Un article de HuffingtonPost du 23 août 2009 résume bien le week-end… L’Afghanistan n’est pas le Vietnam: on sait d’avance qu’on a perdu…

La révolte du Sénat

La révolte du Sénat 23 juillet 2009 Qui croirait l’importance que peut avoir, que peut acquérir dans notre époque étrange, la quincaillerie qui semble faire la gloire de cette civilisation si humanitaire, entre frappes chirurgicales et avancées technologiques? Nous vous parlons depuis longtemps de cette affaire de quincaillerie, et quincaillerie américaniste de surcroît, JSF, F-22, puis JSF (ou F-35) versus F-22, parce que nous croyons fermement que c’est l’une des boîtes où le diable a choisi d’élire domicile, durant cet épisode hollywoodien intitulé fin de civilisation, le retour. Nous ne dirons jamais assez l’importance de cette quincaillerie, technologique, militaire et politique, certes, mais aussi culturelle… La révolte du Sénat

La guerre civile postmoderne

La guerre civile postmoderne 14 juillet 2009 Le président Obama ne cesse d’agiter sa menace de veto. Hier 13 juillet, il l’a proclamée à nouveau à l’intention du Sénat. C’est la troisième fois que cette menace, qui est en général appréciée comme considérable, est présentée de façon aussi solennelle, depuis le 20 juin 2009, avec le document officiel envoyé le 24 juin 2009 au Congrès entretemps (nous en avons parlé le 25 juin 2009 et le 27 juin 2009). Il s’agit toujours de l’avion de combat Lockheed Martin (LM) F-22 Raptor. Dans son Daily Digest, l’Air Force Association, principal lobby de l’USAF, suit quotidiennement cette… La guerre civile postmoderne

Le F-22, signe annonciateur d’un “Congrès introuvable”?

C’est comme une réponse du berger à la bergère Vingt-quatre heures après le message très ferme appuyé sur une menace de veto de l’administration Obama, le Congrès, Chambre et Sénat chacun de son côté et chacun à sa façon, a montré qu’il passait outre. Chacune à un stade différent, les deux chambres ont effectivement avancé dans ce sens. (Voir notamment AFP du 25 juin 2009.) Jeudi, la Chambre a voté (389 voix contre 22) sa propre version de la loi de finance du budget du Pentagone pour l’année FY2010 en inscrivant en toutes lettres et d’une façon insolente que les dispositions désormais causes d’un éventuel… Le F-22, signe annonciateur d’un “Congrès introuvable”?

Le visage de l’“Ennemi”

Effectivement, nous sommes particulièrement intéressés par la question de l’impact psychologique de la crise iranienne, de la crise iranienne perçue comme un «processus de probation, de vérification d’une évolution [psychologique] brutale et radicale» que nous aurions subie ces neuf derniers mois, comme nous l’écrivions dans notre F&C du 24 juin 2009. Pour cette raison, nous signalons ce texte d’un professeur de littérature de Yale, David Bromwich, sur Huffington.post, ce même 24 juin 2009. (Certes, il nous importe beaucoup que Bromwich soit professeur de littérature, plutôt que professeur de relations internationales ou professeur de droit international; la matière, ici, confirme l’esprit et suggère la forme d’esprit… Le visage de l’“Ennemi”

Psychologie de “Bomb, bomb, bomb” McCain

In illo tempore, John McCain se rendit célèbre en interprétant l’air des Beach Boys sur l’air des lampions, avec bien entendu l’Iran pour cible (Bomb, bomb, bomb Iran). Il se préparait déjà aux présidentielles, fut effectivement candidat, puis battu par vous-savez-qui (en fait, battu par la crise, comme l’on sait en vérité, car un McCain épaulé d’une Palin sans la crise financière aurait eu bien des charmes pour l’Américain moyen). John McCain confirme, à l’occasion de la crise iranienne, son caractère fantasque, ce qui conduirait de mauvais esprits à se demander, eût-il été élu le 4 novembre 2008, quelle politique il eût choisi dans cette… Psychologie de “Bomb, bomb, bomb” McCain

Le BMDE en Europe? A peine “une option parmi d’autres”

On a enfin une déclaration officielle de l’administration Obama sur le statut officiel du réseau anti-missiles en Europe (BMDE) dans le cadre de la politique de cette administration. Elle vient de l’adjoint au secrétaire à la défense, William Lynn, le 16 juin 2009 (AFP, via Defense News), devant la commission sénatoriale des forces armées. Cette déclaration marque un très net recul par rapport à la position de l’administration Bush. Le déploiement du système BMDE en Pologne et en Tchéquie n’est plus qu’une option parmi d’autres, une des options parmi celles qui sont considérées. (Les autres étant l’abandon pure et simple, la substitution d’un autre système,… Le BMDE en Europe? A peine “une option parmi d’autres”

La victoire en chantant d’avance

La victoire en chantant d’avance 31 octobre 2008 Commençons par l’improbable; en effet, il faut avouer que si McCain l’emportait, mardi prochain, ce serait la surprise et le désordre du siècle. Tout le monde, à Washington surtout, dans la population des USA également, vit comme si nous étions déjà avec le 4 novembre derrière nous. Jamais, dans l’histoire des USA, jamais sans aucun doute une victoire triomphale n’a été tenue comme si acquise, assurée, verrouillée, au risque d’une improbable erreur qui serait une formidable surprise et un bouleversement colossal. Cela n’est plus une prévision, une perspective assurée, une prédiction; cette assurance de l’événement à venir,… La victoire en chantant d’avance

Obama et l’urgence des temps

A une semaine de l’élection, Obama change de sujet. Il aborde indirectement mais publiquement, la situation d’après l’élection, c’est-à-dire après sa victoire. Cela est implicite et même presque explicite dans ce discours fait à Canton, dans l’Ohio, et dont le Times se fait l’écho aujourd’hui. (L’idée de la victoire irrésistible d’Obama et des démocrates est même présente chez McCain, qui vient de faire un discours où il dénonce le danger de voir s’établir un pouvoir absolu des démocrates, avec la victoire d’Obama, une victoire à la Chambre [Pelosi] et au Sébat [Reid]: «[McCain] has described the prospect of unfettered Democratic power across Washington with Mr… Obama et l’urgence des temps

Fragilités extrêmes

Fragilités extrêmes 22 octobre 2008 Deux indications, à trois jours d’intervalle, montrent une réelle inquiétude de l’establishment washingtonien pour ce qui concerne la situation de sécurité nationale des USA dans les premiers mois de la future présidence, ou dans les premiers mois de la présidence Obama, pour ceux qui tiennent pour acquise l’élection du sénateur de l’Illinois, ce dernier point étant un élément important dans ces alertes. Nous lions arbitrairement les deux nouvelles parce que nous estimons effectivement qu’elles reflètent le même souci, les mêmes préoccupations, sans doute même viennent-elles des mêmes milieux. Aujourd’hui, à Riga, c’est l’amiral Mullen, président du comité des chefs d’état-major… Fragilités extrêmes

La lettre de McCain à la Russie

Certains jugeraient que le cas McCain n’est plus un problème, puisqu’il est acquis qu’il ne sera pas élu. Certains, plus méfiants à propos des prévisions statistiques (sondages) du vote du 4 novembre, prieraient pour qu’effectivement il ne le soit pas, élu, si l’on considère ce que les lumières de la campagne électorale nous mettent sous les yeux, qui nous montrent qu’effectivement McCain semblerait bien être ce qu’on nomme pudiquement un cas. La dernière à cet égard n’est-elle pas ce qui serait une bien étrange initiative de John McCain? C’est dans tous les cas ce dont nous fait part l’agence Novosti, le 20 octobre, une nouvelle… La lettre de McCain à la Russie

Le linge sale de la famille

Certains articles commencent à nous donner une bonne appréciation du 9/11 financier, et certaines de ces bonnes appréciations sont également révélatrices de l’état d’esprit de ceux qui nous les donnent, qui sont en général anglo-saxons, qui sont ainsi parties prenantes dans le drame. Ainsi en est-il d’un long article du 28 septembre, du Sunday Times. Il s’agit à la fois d’une longue analyse, avec une foule de détails et de déclarations sur la situation présente, les perspectives, les positions des uns et des autres; en même temps, quelque chose de très exclusif, comme l’on fait quand on lave son linge sale en famille, et Dieu… Le linge sale de la famille

Paulson, les mains jointes et à genoux, implorant Dame Pelosi

Paulson, les mains jointes et à genoux, implorant Dame Pelosi La rencontre de la Maison-Blanche, jeudi 25 septembre, entre Bush et des membres de son cabinet (dont Paulson), les deux candidats et les dirigeants du Congrès, est un moment d’Histoire et un moment d’anthologie. Divers organes de presse en rapportent le détail, dont The Times du 27 septembre, avec Gerard Baker, et The Independent du même jour, avec Rupert Cornwell. Les deux textes, fort proches et se recoupant souvent, ce qui en assure le crédit, décrivent en détails cette réunion historique. Cornwell nous donne la substance de la chose avec son premier paragraphe: «It was… Paulson, les mains jointes et à genoux, implorant Dame Pelosi

Le chaos politique après le chaos financier: McCain en apprenti sorcier de service

L’Amérique ressemble à une maison qui brûle, devant laquelle se chamaille un certain nombre de capitaines des pompiers. Chacun d’eux, à tout hasard, voudrait bien être vizir à la place du vizir. (Le vizir lui-même, d’ailleurs, a cette ambition.) Ils se chamaillent pour savoir qui prendra la pompe à incendie pour la diriger vers le feu et pouvoir dire en prime time : C’est moi Voyons le détail. Le chaos à Wall Steet engendrant le chaos au Congrès, la campagne présidentielle ne pouvait être en reste. Après tout, nous sommes en démocratie et l’égalité règne. C’est donc le chaos dans la campagne électorale, avec, semble-t-il,… Le chaos politique après le chaos financier: McCain en apprenti sorcier de service

Une campagne au vent des crises

Une campagne au vent des crises 17 septembre 2008 D’ores et déjà, les effets du lundi vert de gris se font sentir sur la campagne électorale US. Les candidats sont pris dans les effets de la crise, soumis à la question à cet égard. Aussitôt, ils jurent que rien ne les préoccupent plus que la situation financière et économique des USA. Il y a quinze jours, rien ne les préoccupait plus que le situation en Géorgie et ils nous instruisaient sur leur capacité à renchérir sur la menace de riposte, sur la façon de mettre la Russie à raison et ainsi de suite. Selon les… Une campagne au vent des crises

“Sarah who?” est évidemment “Sarah hawk

Le phénomène Sarah Palin est en train d’être intégré en tant que tel, un phénomène d’enthousiasme complètement inattendu et, surtout, imprévu dans cette ampleur. Si Palin a été sélectionnée soigneusement par les services de communication du GOP (Great Old Party, parti républicain), selon des critères de promotion et de relations publiques et nullement des critères politiques, l’important pour le GOP, pour l’instant, est de gagner, le succès extraordinaire qu’elle a remporté, jusqu’à faire beaucoup d’ombre à McCain, était complètement imprévu parce qu’imprévisible par sa nature même. Il impose une stratégie nouvelle qui n’est pas de tout repos puisque cette stratégie partirait d’une situation où le… “Sarah who?” est évidemment “Sarah hawk

«Laisse-moi devenir l’ombre de ton ombre»

Ainsi disait le poème de Jacques Brel, adapté en chanson: «Laisse-moi devenir/L’ombre de ton ombre/L’ombre de ta main/L’ombre de ton chien.» Il est possible, probable, plutôt presque certain que John McCain n’a jamais entendu le grand Jacques (« Jacques who?) chanter «Ne me quitte pas». Pourtant, la chose lui irait bien, puisqu’il semble bien que Sarah Who?, qui est désormais plus connue que son possible-futur président, tienne la clef de l’élection possible du candidat républicain, et que la réussite de McCain tienne à ce seul fait qu’il reste dans l’ombre de sa co-listière, tentant de croire que l’enthousiasme qu’elle déchaîne vaut un peu pour lui également.… «Laisse-moi devenir l’ombre de ton ombre»

Et si McCain était élu grâce à “Hurricane Sarah”?

La situation électorale US, malgré les fantastiques mesures suggérées par le fonctionnement du système pour la normaliser, nous a réservé une surprise de plus. Le facteur humain est décidément incontrôlable, ou bien est-ce que la profondeur de la crise d’identité des USA, au-dessus de toutes les autres crises du système, est plus abyssale encore que l’on ne le suppose. L’intrusion de Sarah Palin, ex-Sarah who? pour notre compte, introduit en effet un facteur absolument insaisissable dans ses conséquences. Palin a connu à la convention républicaine un triomphe sans précédent, bien décrit ce 7 septembre par le Sunday Times, qui boit du petit lait en bon… Et si McCain était élu grâce à “Hurricane Sarah”?

Le charme paradoxal de “Sarah who?”

Ils commencent tous à connaître son nom, vous aussi peut-être, nous pas encore vraiment, c’est donc encore, pour nous, dans un mouvement final de coquetterie, Sarah who? Mais trêve d’ignorance affectée, il s’agit bien de Sarah Palin, l’étrange co-listière de John McCain. Tout le monde en ricanait déjà, lorsqu’on annonça le choix de cette inconnue dont la sélection ne laisse pas d’être intrigante. Pourtant, maintenant que la convention républicaine est terminée et tout le monde en place pour la bataille finale, il s’avère que Palin en fut l’inattendue vedette, en plus de la vertu extraordinaire révélée par l’annonce que son fils ainé, qui est soldat,… Le charme paradoxal de “Sarah who?”

McCain et “Sarah who?

McCain et Sarah who? La surprise fut considérable, du type Sarah who? pour montrer l’anonymat complet dans le système de la personne, rappelant le Jimmy who? qui avait salué la nomination comme candidat du parti démocrate à l’été 1976 de Jimmy Carter. (Au fait, Jimmy Carter avait gagné l’élection.) Bref, Sarah who? est en réalité Sarah Palin, gouverneur de l’Etat de l’Alaska, femme à peine mûre (44 ans) et encore attrayante, dont on vous dit notamment qu’elle dut être quelque part dans sa jeunesse reine de beauté. Le fait est qu’elle n’a aucune expérience dans les domaines qui feraient d’elle une vice-présidente (VP) acceptable, alors… McCain et “Sarah who?

Le troisième larron

Le troisième larron 1er septembre 2008 Obama a été désigné candidat dans une atmosphère de liesse trop arrangée pour restituer la densité et la qualité de la fièvre de la campagne des primaires. Signe de la chose, cette convention ne lui apporté aucun avantage dans les sondages. Le candidat démocrate est entré dans l’arène, définitivement peut-être, au prix de ce que la représentation médiatique et la perception de sa première campagne avaient laissé penser être son authenticité. (On sait les conditions de cette transformation: virage vers le centre, qui est aux USA un centre extrémiste, adoption de toutes les thèses conformes du système et ainsi… Le troisième larron

Paris Hilton et la “politique du Rien”

Il est vrai que les événements, ou disons les non-événements s’enchaînent pour conduire la politique vers le domaine qui lui apparaît de plus en plus en naturel: le rien. Le mot vient de l’expression de politique du rien (Politics of Nothing) qu’emploie Arianna Huffington pour désigner la dernière mésaventure entre McCain, citant par dérision, comme référence de la substance de la candidature Barack Obama dans une de ses annonces-télé pour les présidentielles, la célébrité people Paris Hilton. (Peut-on d’ailleurs dire qu’il soit question de dérision dans la démarche de l’équipe de communication de McCain? Savent-ils encore, dans ces milieux qui fabriquent et gèrent les campagnes… Paris Hilton et la “politique du Rien”