Aller au contenu

long

La mémoire n’est qu’une infection virale

La mémoire n’est qu’une infection virale Une nation : traumatismes, erreurs et oublis « L’oubli, et je dirai même l’erreur historique, sont un facteur essentiel de la création d’une nation car l’unité se fait toujours brutalement. Pour que tous les citoyens d’une nation aient quelque chose en commun il faut qu’ils aient oublié bien des choses de leurs origines. » La conférence d’Ernest Renan en 1882 à la Sorbonne sur l’idée de nation concluait sur la nécessité de renouveler tous les jours le mythe national qui fonde la loyauté des individus à un Etat. C’était au lendemain de la perte de l’Alsace et de la… La mémoire n’est qu’une infection virale

Quand Rumsfeld planifiait la “Long War”, alias GWOT…

Quand Rumsfeld planifiait la Long War, alias GWOT… Nous avons déjà écrit (voir le 7 octobre 2014) que la nouvelle Guerre contre la Terreur est pour nous la troisième du nom. La première, l’originelle, aussi pure qu’un joyau dans la puissance et la spontanéité de son élan est celle de 2001, suivant immédiatement l’attaque. La seconde date de 2006, et c’est celle-là qui nous intéresse, parce qu’il nous paraît instructif d’en rappeler les modalités. Au contraire de la première et de la troisième (la nôtre), elle fut très minutieusement planifiée principalement par un homme et la bureaucratie qu’il dirigeait : le secrétaire à la défense… Quand Rumsfeld planifiait la “Long War”, alias GWOT…

Le JSF et la foi chancelante du général Schwartz

Le JSF et la foi chancelante du général Schwartz Ce 14 octobre 2010, Eric Palmer, sur son site ELP Defens(c)e, citait une phrase d’un article de David A. Fulghum, de AviationWeek.com, du 13 octobre 2010. Fulghum citait lui-même le général Schwartz, chef d’état-major de l’USAF, à propos des perspectives budgétaires de l’USAF («The U.S. Air Force’s financial and operational future lacks complete certitude, but the auguries are nonetheless grim, says the chief of staff, Gen. Norton Schwartz.») Palmer sortait une phrase de l’article, concernant le JSF : «The Lockheed Martin F-35 program, for example, could benefit from a multiyear contract, but only if there is… Le JSF et la foi chancelante du général Schwartz

Marquez ça dans vos agendas : octobre 2008, victoire (US, obviously) et fin de la Grande Guerre Contre la Terreur

La bureaucratie pentagonesque est aujourd’hui, sans le moindre embarras avec la certitude des mémos impératifs, lancée full speed dans la gestion du destin du monde, de la Cause Première à la Fin Dernière incluses. C’est dire si l’on y trouve les dates du début et de la fin de la Grande Guerre Contre la Terreur dite originalement GWOT, ou Great War On Terror. (Egalement baptisée the Long War mais qui pourrait être débaptisée, parce que pas si longue que ça, on va le voir.) Bref, venons-en au fait que nous documente aimablement Al Kamen, dans sa rubrique du Washington Post, à la date du 28… Marquez ça dans vos agendas : octobre 2008, victoire (US, obviously) et fin de la Grande Guerre Contre la Terreur

Sympa pour les “Tuniques rouges”

Un peu à court d’arguments ces derniers temps, avec un Congrès pas vraiment sympa, des Irakiens récalcitrants et des Iraniens peu coopératifs pour le casus belli, GW a décidé de renouveler sa garde-robe. La guerre contre la terreur, alias Long War, un temps grimée en nouvelle Seconde Guerre mondiale, est l’objet cette fois d’une grande transmutation, en un mot la plus grande transmutation possible. Elle devient l’équivalent de la Guerre d’Indépendance, c’est-à-dire the Revolutionary War. Voici ce qu’on nous en dit, hier sur RAW Story : «On Presidents Day, George W. Bush took the opportunity to compare America’s war for independence to Bush’s war on… Sympa pour les “Tuniques rouges”

Un clou chasse l’autre, une mobilisation l‘autre, — crise climatique versus terrorisme ?

On attend avec une impatience grandissante le rapport de l’ Intergovernmental Panel on Climate Change (IPCC), groupe institué par l’ONU en 1990 et qui doit donner un rapport sur la crise climatique toutes les quatre années. Le rapport qui doit être publié vendredi fait déjà les gros titres de la presse mainstream, comme, aujourd’hui, dans l’International Herald Tribune. La crise climatique s’installe au premier plan de notre actualité. Du rapport Stern de fin octobre 2006 à Davos-2007, la mobilisation est d’autant plus réussie qu’elle s’est réalisée d’elle-même. Ce constat coïncide avec celui qui est fait dans les milieux des experts du terrorisme, en Europe. Une… Un clou chasse l’autre, une mobilisation l‘autre, — crise climatique versus terrorisme ?

Les USA devenus “TerrorLand” pour lutter contre “the universal adversary

Ian S. Lustick est professeur à l’université de Pennsylvanie et l’auteur d’un livre au titre complètement suggestif : Trapped in the War on Terror. C’est effectivement le cas, ce piège gigantesque où s’agitent les USA, et Lustick nous décrit dans le Baltimore Sun du 31 décembre 2006 une nation totalement restructurée dans la perspective de la lutte contre les terreur, totalement emprisonnée dans ce but absurde de la destruction de la terreur. Tous les caractères de l’américanisme, ces vertus de l’efficacité qui deviennent les barreaux d’une prison à la moindre alerte non programmée par le système, fonctionnent à plein pour consolider le piège où se… Les USA devenus “TerrorLand” pour lutter contre “the universal adversary

Finalement, le Pentagone se décide : la “Long War” durera au moins 100 ans

Après bien des calculs, des revues, des réunions, des mesures et des mesurettes, le Pentagone s’est décidé. Il a identifié notre avenir, qui se confond avec la Long War. Les modélisations par ordinateur sont catégoriques : la Long War durera au moins 100 ans. C’est donc World Tribune.com qui nous annonce la chose, ce 29 décembre, avec un luxe de détails très convaincants. Il y a notamment cette nouvelle que le Pentagone a d’ores et déjà commencé à répandre la bonne parole, espérant fermement que cette avancée du virtualisme bureaucratique s’inscrira dans les structures mêmes des conceptions américanistes. Nous ne pouvons douter un instant qu’effectivement… Finalement, le Pentagone se décide : la “Long War” durera au moins 100 ans

GWOT (ou “Long War”, si vous voulez) définie par notre fameux Grand-Guignol

Michael Vlahos est l’un des dirigeants du National Security Analysis Department du laboratoire de physique appliquée de Johns Hopkins. Il a pris la plume et s’est mis en tête de nous expliquer ce qu’est GWOT, la grande guerre contre la terreur, ou la Long War. On est de plus en plus convaincu que ces variations sémantiques, ces noms de guerre en forme de slogans, ces acronymes barbares, constituent l’illustration du caractère rocambolesque, ou abracadabrantesque comme dirait l’autre, de cet étrange conflit qui existe, mais qui n’existe pas Vlahos ne s’en laisse pas conter. Il analyse avec minutie l’évolution du concept avec ses effets dans la… GWOT (ou “Long War”, si vous voulez) définie par notre fameux Grand-Guignol

Visitez Gitmo! Quand le bâtiment va, tout va

Comment, fermer Guantanamo, comme la vertueuse communauté internationale le demande à sa brebis galeuse américaniste ? C’est tout le contraire. A Guantanamo (Gitmo, dans la novlangue Pentagone, rebaptisée lovlangue), on est en pleine activité fébrile. On construit des bâtiments neufs, conçus pour durer longtemps, avec tout le confort moderne, notamment pour le sergent X, gardien. C’est ce que nous dit Al Pessin, de VAO.News, qui revient d’un reportage à Gitmo. Il nous rapporte les déclarations sympathiques du sergent qui contrôle Camp Five, tandis qu’on détaille les progrès de Camp Six, actuellement en construction. Le sergent : « Welcome to Camp Five. Here at Camp Five… Visitez Gitmo! Quand le bâtiment va, tout va

D’un monde l’autre, et vice-versa

Une étonnante coïncidence médiatique illustre l’extraordinaire situation où se trouve le monde aujourd’hui, avec les interférences de plus en plus radicales entre deux mondes, l’un virtualiste, l’autre réel. • Ce jour, le Guardian publie plusieurs articles consacrés à la Long War et au document du Pentagone sur la QDR-2005. Le tout est présenté comme un bouleversement stratégique sans précédent et la promesse d’une ambition stratégique américaine proche des scénarios les plus apocalyptiques. C’est, bien sûr, la Long War contre la terreur, le terrorisme, etc., perçue à l’échelle planétaire et jusqu’à la fin des temps prévisibles. • Le même jour, The Independent publie une longue analyse… D’un monde l’autre, et vice-versa

De la QDR à la “Long War”

De la QDR à la Long War 8 février 2006 L’univers schizophrénique dans lequel a basculé Washington, sans la moindre discussion possible, rend délicat le commentaire au jour le jour. Ainsi le mélange d’une part du lancement dans le public de la notion de Long War, assorti d’un tableau surréaliste de la feuille de route’ qui nous attend, et d’autre part la publicité faite à la QDR 2005 dans sa version définitive, conduit à des amalgames évidemment surréalistes. Nous nous déplaçons dans un univers de faux semblants, de miroirs déformants, et, pour tout dire, dans un univers transformé en asile d’une schizophrénie collective évidemment sans… De la QDR à la “Long War”