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La Syrie, l’ONU et le tournant de la Russie

A l’ONU, les dignes représentants de la communauté internationale (notamment France, UK, Allemagne, bref les délégués de la bande du bloc BAO) voulaient faire condamner la Syrie pour les violences qui s’y déroulent. Ils ont connu un cinglant échec qui a une certaine signification, plus large que la seule affaire traitée. L’attitude de la Russie est le point principal de l’événement, et elle pourrait marquer un tournant dans l’évolution politique de cette puissance, avec une sérieuse et soudaine prise de distance de la fameuse communauté internationale/BAO. AlJazeera.net fait un long compte-rendu sur la séance de l’ONU à New York, nous donnant tous les éléments dont… La Syrie, l’ONU et le tournant de la Russie

Plus ça change plus c’est la même chose, et pourtant tout a changé

A signaler, un article de Patrick Cockburn, de The Independent, ce 16 avril 2011. Cockburn est, depuis plusieurs semaines, en reportage dans divers pays de la chaîne crisique (Egypte, Bahreïn, Libye, etc.) D’abord, Cockburn fait l’analyse de la situation en Egypte Constat d’un changement, mais d’un changement qui n’empêcherait nullement, au contraire qui semblerait favoriser une sorte de re-moubarakisation dans une autre manière, après quelques changements qu’on jugerait cosmétiques. «Egypt is filled with signs of an unfinished révolution [] Mubarak may have gone, but Egypt is now run by the Supreme Council of the Armed Forces, consisting of 18 generals led by Field Marshal Mohamad… Plus ça change plus c’est la même chose, et pourtant tout a changé

Michelle Bachmann et Al Qaïda en Libye

Michelle Bachmann et Al Qaïda en Libye La Représentante du Minnesota Michelle Bachmann, républicaine et une des stars de Tea Party, qui étudie sérieusement la possibilité d’être candidate à la désignation du parti républicain pour les présidentielles de 2012, a beaucoup parlé le 16 avril 2011 de l’éventuelle présence d’islamistes radicaux et d’Al Qaïda chez les rebelles anti-Kadhafi en Libye. Elle intervenait lors d’une réunion publique de Tea Party en Caroline du Sud. Bachmann a affirmé, d’une façon très pressante, qu’Al Qaïda avait sans doute infiltré les rebelles et que la victoire de ces derniers, par exemple en obtenant la partition et leur contrôle sur… Michelle Bachmann et Al Qaïda en Libye

BHO-Cameron-Sarko ou le prix des tomates?

BHO-Cameron-Sarko ou le prix des tomates? Steve Clemons a eu l’heureuse et riche idée, sur son site The Washington Note le 15 avril 2011, de relever quelques-unes des caractéristiques techniques et autres de la présentation et du succès de lecture éventuel de l’article commun BHO-Cameron-Sarko sur la Libye. D’abord, on notera la différence des titres, qu’on jugera évidemment significative par rapport à l’humeur de Sarkozy, entre la version française («Kadhafi doit partir») et la version anglo-saxonne («Libya’s Pathway to Peace») ; la différence, sans aucun doute voulue du côté français par Sarko lui-même pour qu’on sache de quel côté se trouvent la justice et les… BHO-Cameron-Sarko ou le prix des tomates?

La situation libyenne vue de Doha

La communauté internationale formée ici en un détachement, dit groupe de contact, pour suivre et formater la situation libyenne, s’est réunie hier à Doha, au Qatar. Les échos qu’on en a, à côté de l’habituelle autosatisfaction des communiqués du Système, sont des plus mitigés. Après tout, il y a là une logique de la situation du monde puisque ces échos, dans cette forme mitigée, sont le parfait reflet à la fois de la situation sur le terrain (en Libye) et de la situation internationale générale. Lisons d’abord le Guardian du 13 avril 2011 au soir. L’article tente de montrer un certain optimisme, notamment avec son… La situation libyenne vue de Doha

Problème stratégique du jour : s’excuser ou pas ?

Grande agitation autour, respectivement, des rebelles anti-Kadhafi en Libye, des chars à terre et des friendly fires, de l’OTAN et de sa stratégie, des capitales occidentales et de la question des excuses En bref : deuxième friendly fire en une semaine de l’OTAN contre des anti-Kadhafi, des morts (13), un refus de présenter des excuses de l’amiral britannique qui est commandant en second de l’opération OTAN en Libye, grande émotion et grande agitation des politiques à Londres et à Bruxelles (siège de l’OTAN), grande agitation et grande amertume du côté des anti-Kadhafi. Parmi d’autres, le Daily Telegraph du 9 avril 2011 rend assez bien compte… Problème stratégique du jour : s’excuser ou pas ?

…Mais la souris swingue-t-elle un peu trop à son aise ?

Dès qu’on a envisagé l’hypothèse d’une Allemagne qui envisagerait d’en prendre à son aise, pour se rapprocher de la Russie et proposer une médiation en Libye (Le chat est fatigué, les souris swinguent, ce même 6 avril 2011), des bruits viennent nous signaler que certains jugent que la souris swingue un peu trop à son aise. Ecoutons ces bruits. Le 6 avril 2011, Ulrich Rippert, sur le site WSWS.org, fait une analyse éventuellement prospective du sort du ministre allemand des affaires étrangères Guido Westerwelle, principal responsable de l’abstention de l’Allemagne à l’ONU et de la politique allemande vis-à-vis de la Libye, ce même Westerwelle dont… …Mais la souris swingue-t-elle un peu trop à son aise ?

Le chat est fatigué, les souris swinguent

Effectivement, on en prend à son aise C’est le cas lorsque des experts allemands et russes discutent, sans doute avec un laisser-faire officiel et intéressé, et tombent d’accord pour suggérer que la Russie et l’Allemagne pourraient faire équipe commune et proposer une médiation pour faire la paix en Libye. L’idée est rapportée le 5 avril 2011 par Novosti, qui rappelle, comme en passant, que l’Allemagne s’est abstenue de voter la résolution 1973 de l’ONU (celle sur laquelle s’est goulûment précipitée la France de Sarko pour lancer ses Rafale en Libye), aux côtés de la Russie, de la Chine et du Brésil, trois pays du bloc… Le chat est fatigué, les souris swinguent

Sous le regard de l’anthropocène

Sous le regard de l’anthropocène 5 avril 2011 Les choses se poursuivent à des rythmes différents ou à leurs rythmes, notamment en Libye et dans l’archipel nippon. Le temps crisique prend son temps et ne lâche pas prise, et la crise devient ainsi notre cadre de vie as usual. Il nous reste encore quelques hésitations à classer toutes ces choses dans la même catégorie, à mettre Fukushima dans le même domaine que la crise bouffe libyenne, essentiellement en fonction de son origine naturelle (tremblement de terre + tsunami). Nous allons nous employer à les dissiper en accomplissant un chemin inattendu, exactement inverse à celui qui… Sous le regard de l’anthropocène

“Faisons dissuasion commune” dit un ministre UK aux Français

En fait, Nick Harvey est le ministre des forces armées au ministère de la défense britannique, le n°2 du ministre conservateur Liam Fiox et le représentant des Libéraux-Démocrates au ministère de la défense. Il n’empêche, il s’agit d’un personnage officiel, occupant une haute fonction dans la hiérarchie gouvernementale britannique. Son intervention concrète auprès de la France pour étudier, déjà dans le détail concret d’une discussion avec des experts français, un système de dissuasion nucléaire commune pour les deux pays a toutes les allures d’un événement, dans tous les cas, tout semblerait l’indiquer. L’article du 1er avril 2011 dans le Guardian s’appuie sur une interview de… “Faisons dissuasion commune” dit un ministre UK aux Français

La Libye est-elle une “crise bouffe” ?

Patrick Cockburn a incontestablement trouvé l’incontestable avantage de la crise libyenne : la vitesse avec laquelle sont atteintes et dépassées les phases de dégradation qui mirent plusieurs années à se manifester, dans des circonstances similaires pour le fonctionnement du Système, en Afghanistan et en Irak «One advantage of Libya is that the failings became obvious quickly. Never has mission creep crept so fast. The failings of local allies are more obvious more quickly in Libya than they were in Baghdad or Kabul. The difficulty in breaking the military stalemate opens the door to a ceasefire agreement and a resort to political and economic pressure to… La Libye est-elle une “crise bouffe” ?

Echec de BHO au Brésil

Echec de BHO au Brésil A la fin du mois, alors que l’attaque contre la Libye de Kadhafi était lancée, BHO se trouvait en Amérique latine, au Brésil principalement, jouant au football avec des gosses des favelas de Rio notamment. Accessoirement, tout de même, il rencontra la nouvelle présidente, depuis le 1er janvier, Dilma Rousseff. Les stratèges du département d’Etat, suivis par les commentateurs-Système qui vont bien, avaient conclu que l’occasion était bonne, que Rousseff était plus accommodante que Lula, qu’on pouvait récupérer le Brésil on board, dans les vastes entreprises américanistes. Ils s’étaient donc trompés Greg Grandin tire les leçons de cette visite, sur… Echec de BHO au Brésil

La capitulation de la raison humaine

Les événements de la crise libyenne, qui est peut-être une guerre, qui sait ? sont loin d’avoir la pureté cristalline du manichéisme qu’affectionne notre pensée, ou plutôt notre raison, plongée dans le désordre barbare des contradictions imposées par un Système en crise terminale et auquel cette raison semble avoir tout sacrifié. Sans aucun doute a-t-elle sacrifié, cette raison, sa raison d’être et sa fonction fondamentale qui est de tenter d’établir une mesure du monde, en acceptant de conduire à son terme une telle soumission. Il existe un cas précis démontrant cette situation, avec la crise libyenne qui est peut-être une guerre. Il s’agit de la… La capitulation de la raison humaine

What Happened to the American Declaration of War?

Notes de dedefensa.org Nous empruntons un texte de George Friedman, en diffusion libre sur Stratfor.com. Il s’agit d’une analyse en forme de réflexion sur la question constitutionnelle de la déclaration de guerre par les Etats-Unis d’Amérique, avant que ce pays entre dans un conflit. Cette réflexion est évidemment directement liée à la politique US en cours vis-à-vis de la Libye. Friedman défend la position que c’est une très grave erreur de la part du président de ne pas remplir son devoir constitutionnel de la déclaration de guerre, lorsqu’il implique les USA dans un conflit. (La remarque vaut pour Obama, mais aussi pour ses prédécesseurs dans… What Happened to the American Declaration of War?

Le JSF et la Libye de la Turquie

Le JSF et la Libye de la Turquie 31 mars 2011 En pleine crise libyenne, le 22 mars, la Turquie a annoncé le plus officiellement du monde qu’elle suspendait indéfiniment son intention de commander cent avions de combat F-35 (JSF). Le 22 mars, nous étions largement entrés dans la période d’affrontement de la Turquie et du projet américaniste-occidentaliste d’intervention en Libye, notamment par le biais de l’OTAN. (Cela, quelles que soient les formes prises par cet affrontement, nous parlons expressément de l’esprit de la chose.) L’annonce de la décision turque concernant le JSF n’est pas un bruit, une rumeur, etc., mais une annonce officielle faite… Le JSF et la Libye de la Turquie

Sixième saison en Libye, exercice de style

Sixième saison en Libye, exercice de style La Bibliothèque de Babel depuis ses alvéoles nourries de minuscules lettres regorge du moindre au plus haut fil du récit. Pas un ne manquerait à la convocation du dernier compte. Pas même l’inédit ? Entre deux attaques, dans ce printemps ardent et virevoltant de mille révolutions, les jonquilles froncent le sourcil et grain à grain se roucoule la tendresse infinie pour le jour naissant. Se jouxtant comme aimantés, ils se frottent à leur rugosité quand une mousse légère ourle leur regard étoilé. Ivres de ces réveils qui hurlent, ils dévalent depuis leur thé brûlant jusqu’à Syrte. Ils ont… Sixième saison en Libye, exercice de style

Psychologie de Fukushima

Psychologie de Fukushima 29 mars 2011 Nous ne sommes pas toujours en accord avec les commentaires de Michael Tomasky, qui dirige l’édition US du Guardian, mais cette fois (ce 25 mars 2011) nous l’avons été (en accord) sans guère de restriction. Tomasky s’exclamait furieusement à propos et à l’encontre d’Obama, lui qui est pourtant un fervent admirateur du même. Pour Tomasky, Obama a commis la plus grave faute de sa présidence en traitant, si l’on veut, l’affaire libyenne par-dessus la jambe, c’est-à-dire, au minimum, en ne prononçant même pas une allocution télévisée solennelle, à l’heure de grande écoute du début de soirée, pour annoncer solennellement… Psychologie de Fukushima

Désordre et confusion dans la basse-cour neocon

Il n’y a rien de plus significatif du désordre et de la confusion libyennes que la déchirure qui semble de plus en plus irrémédiable, qui divise les néo-conservateurs US et apparentés. Deux articles, parus le même jour, mettent en évidence ce conflit intéressant, sinon étonnant, appuyé sur un fond d’accord/de désaccord avec Israël. • Le 28 mars 2011, le site TalkingPointMemo signale un séminaire tenu ce même jour par l’American Enterprise Institute, temple du mouvement néo-conservateur, où l’on applaudit quasiment sans réserve à la politique du président Obama en Libye. Nombre de grands noms du mouvement étaient présents, dont Tom Donnelly et Paul Wolfowitz «At… Désordre et confusion dans la basse-cour neocon

Ce que vous ne pouvez étouffer, embrassez-le…

Cette construction analogique est suggérée par le Racine de Britannicus («J’embrasse mon rival, mais c’est pour l’étouffer.», Acte 4 Scène 3). Elle est fort d’actualité aujourd’hui, marquant ainsi l’extraordinaire confusion suscitée par l’intervention en Libye, la difficulté pour les uns et les autres de tenir une position cohérente, l’incertitude des références, etc. C’est donc avec la référence de Racine, qui en vaut beaucoup d’autres à cet égard, que nous allons proposer une analyse déjà esquissée ici et là, à propos de ce qui nous semble être un débat sous-jacent en France. L’argument de départ, ici, est un article de Jean-Pierre Chevènement, assez inhabituel nous semble-t-il… Ce que vous ne pouvez étouffer, embrassez-le…

De quelle OTAN parlent-ils ?

Quelle bien étrange situation où tout le monde joue à la fois son rôle et un rôle à contre-emploi, avec les USA en position de leader traditionnel, actuellement en mode-turbo de désengagement, à la fois de la crise libyenne et de ce rôle de leader. Quel est l’enjeu central ? L’OTAN certes, mais de quelle OTAN s’agit-il ? Ou bien, posons la question sous une autre forme : se peut-il que nous soyons au milieu du gué qui détermine un changement d’époque, et qu’ils ne s’aperçoivent de rien ? Oui, il se pourrait bien Depuis trois ou quatre jours qu’ils débattent à propos du commandement… De quelle OTAN parlent-ils ?

De “nos alliés d’Al Qaïda” à “la guerre la plus stupide” ?

Effectivement, question posée avec réponse déjà prête par Alexander Cockburn, éditeur et rédacteur en chef de CounterPunch (et frère de Patrick, de The Independent), à propos de l’affaire libyenne : «The war on Libya now being waged by the US, Britain and France must surely rank as one of the stupidest martial enterprises, smaller in scale to be sure, since Napoleon took it into his head to invade Russia in 1812…» (C’est notamment sur le site de CounterPunch, le 25-27 mars 2011.) Cockburn détaille toute la progression de l’affaire, selon sa perception et son interprétation, dans une réalité qui laisse place à l’interprétation, qui la… De “nos alliés d’Al Qaïda” à “la guerre la plus stupide” ?

Quelques précisions de “notre allié Al Qaïda”

Il se trouve, de la façon la plus démocratique du monde après tout, que l’on reçoit de nouvelles informations sur notre allié Al Qaïda dans le contexte de la crise libyenne. Nous avions signalé sa présence le 19 mars 2011. Ce 25 mars 2011, dans le même Daily Telegraph déjà cité dans la nouvelle précédente, nous pouvons lire diverses précisions sur le même sujet, rapportées par Praveen Swami. La source initiale est une interview du chef rebelle libyen Abdel-Harim Al-Hasadi, donnée au journal italien du Il Sole 24 Ore. Al Hasadi était déjà cité le 19 mars. Le texte de Swani, relativement bref, confirme tout… Quelques précisions de “notre allié Al Qaïda”

2011, l’espace d’une nouvelle odyssée

2011, l’espace d’une nouvelle odyssée Quelle Hélène fut-elle ravie ? Quel Achille disputera à quel Hector la gloire du plus vaillant guerrier ? L’on sait déjà de quel bois est fait ce cheval introduit dans la contrée convoitée. L’aube aux doigts de rose tisse l’espérance, elle est promesse faite à soi-même dans la matière du rêve matutinal. L’odyssée s’est accomplie sur plusieurs siècles, un espace de temps suffisant à filer et tramer la nécessaire légende qui hellénisera le bassin oriental jusqu’aux confins de l’Arabie heureuse. (*) Baptisée de la sorte, l’odyssée à son aube , l’opération d’ingérence occidentalo-étasunienne dans les affaires intérieures de la Libye… 2011, l’espace d’une nouvelle odyssée

La G4G (involontaire) du “fou de Libye” : déstructurer l’Ouest

Où se livre donc désormais l’essentiel de la bataille de la crise libyenne ? Aujourd’hui, nous dirions beaucoup plus à Evere, dans la banlieue de Bruxelles, au siège de l’OTAN, que dans les sables divers de la Libye. On parle bien entendu des querelles sur le commandement et le contrôle de l’opération Dawn Odyssey, selon le nom de code US qui fait l’unanimité empressée des membres de l’alliance, des querelles impliquant la France, la Turquie, les USA, le Royaume-Uni, les autres à titres divers, l’OTAN certes, avec l’ONU et l’UE en arrière plan ; ah, accessoirement, il est aussi question de la Libye. Malgré les… La G4G (involontaire) du “fou de Libye” : déstructurer l’Ouest