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libre-échange

Perspectives du G20: BHO plus proche de Sarko que de Brown

La visite du Premier Ministre britannique à Washington a permis d’avoir une meilleure idée de ce qu’il faut attendre du G20 et de l’humeur des uns et des autres. Elle a permis de resserrer le débat en cours autour du cas à la fois concrètement important et symboliquement emblématique du protectionnisme pour caractériser les positions des uns et des autres. La chronique du 8 mars, dans le Sunday Times, de Irwin Stelzer (dont a déjà dit la position d’influence), renforce la perception qu’on a de la position d’Obama (soutenu dans ce cas par une fraction grandissante de l’establishment US), notamment avec cette phrase mise en… Perspectives du G20: BHO plus proche de Sarko que de Brown

La faiblesse du “plan Brown”: Obama est plus “européen” que lui

On sait que la principale ambition de Brown en rencontrant Obama, c’était de convaincre le président US d’adopter ses arguments, son plan de sauveur du mode, son Global New Deal pour pouvoir former un front anglo-saxon qui mènerait le G20 à la baguette et restaurerait l’ordre anglo-saxon après, disons, l’incident de parcours du 15 septembre 2008. L’affaire est ambitieuse, bien dans la manière des certitudes inoxydables et arrogantes des Britannique, ou des illusions britanniques. Le problème est qu’il semble qu’Obama, qui apparaît comme d’esprit plus européen que transatlantique à cet égard, ne fasse pas partie du plan. Dans tous les cas, il n’en est pas… La faiblesse du “plan Brown”: Obama est plus “européen” que lui

Parlez, Sire, parlez (et voici ce qu’il faut dire)

La réunion du G20 de Londres du 2 avril commence à faire sentir toute sa pression. Les Britanniques sont au premier rang dans l’agitation qui grandit, d’abord parce qu’ils sont les organisateurs du sommet, ensuite parce qu’ils se pensent comme les inspirateurs du système mondial en grand danger de s’effondrer, en même temps que leur pays est parmi les plus touchés des grands pays par la crise puissante en cours de développement. Il y a un ton de solennité générale dans la presse et les commentaires britanniques en cours. Ce ton accompagne la visite de Gordon Brown à Washington aujourd’hui et demain, qui a le… Parlez, Sire, parlez (et voici ce qu’il faut dire)

Le monstre jette le masque

Le monstre jette le masque 2 mars 2009 Robert Reich, personnage d’influence sélective aux USA, et, surtout, point de référence de la gauche progressiste US et responsable, laisse enfin éclater sa satisfaction, le 26 février sur son site (Finally a Progressive Budget): «President Obama’s new budget is, well, audacious not just because it includes several big, audacious initiatives (universally affordable health care, and a cap-and-trade system for coping with global warming, for starters) but also because it represents the biggest redistribution of income from the wealthy to the middle class and poor this nation has seen in more than forty years.» Reich termine son billet,… Le monstre jette le masque

L’Europe qui se compte

L’Europe qui se compte 27 février 2009 L’UE est dans la nasse, piégée et cadenassée à double verrou, obligée de se confronter à elle-même. Elle se trouve face à ses contradictions, dans une occurrence où il n’est plus question de mettre l’affaire de côté en attendant le sommet d’après le prochain sommet. La crise générale, qui est si pressante, ne permet plus de tels aménagements manuvriers, de telles finesses tactiques qui relèvent effectivement d’une version politique de la doctrine du laisser faire si chère aux idéologues de l’ultra-libéralisme. Aujourd’hui, à tous les sommets de l’UE, lors de toutes les rencontres où sont abordées les division… L’Europe qui se compte

Panique à Downing Street

Panique à Downing Street 4 février 2009 Comme d’habitude à chaque nouvelle présidence US, les Britanniques sont sur les dents. Il leur faut, à chaque fois, renouveler le bail qu’ils jugent si avantageux des special relationships avec les USA. (A propos de cet avantage, les discussions sont infinies et contrastées; il n’apparaît en aucune façon que cet avantage soit évident, si l’on considère les contraintes attachées à ces mêmes special relationships.) Il s’agit donc de conquérir le coeur de l’équipe Obama, pour le cas qui nous intéresse. D’une façon très formaliste, les Britanniques jugent que les gestes symboliques ont toute leur importance, et notament le… Panique à Downing Street

A Bruxelles, Brown versus Sarko

Mi-figue mi-raisin, c’est-à-dire pas franchement pro-Brown, le Times de Londres d’aujourd’hui présente la journée d’hier à Bruxelles, au sommet de l’UE, comme un match Brown versus Sarkozy; match pour la popularité auprès de la presse, à celui qui paraitra le plus en faire, le plus maître des événements, le plus inspirateur et conducteur de l’Europe en même temps que de son pays et ainsi de suite. (Le Times, dans son appréciation, ne partage pas l’enthousiasme nationaliste de certains organes plus proches des travaillistes. Le Times conserve, dans ce cas, une approche très marquée par la politique intérieure, et Brown est un travailliste alors que le… A Bruxelles, Brown versus Sarko

La jubilation de l’idéologue qui vous l’avait bien dit

Revenons-en à notre ami Gerard Baker, du Times, grand connaisseur de l’Amérique, des affaires économiques et des vertus capitalistiques, du libre-échange et du marché qui se débrouille tout seul. Grand admirateur de tout cela, également. Baker jubile, ce 25 mars, parce qu’il est positivement admiratif de l’action de la Fed (rachat de Bear Sterans, par JP Morgan interposé, par filouterie interposée d’actions incroyablement dévaluées et depuis réévaluées, et d’une ligne de crédit de $30 milliards de bel et bon argent du contribuable). Pour Baker, qui exulte, l’action de la Fed paraît presque churchillienne. En voilà des qui ont des cojones, ce n’est pas comme les… La jubilation de l’idéologue qui vous l’avait bien dit

Ainsi ce jour fut-il le jour de la Fin des Temps

Les commentaires de plus en plus affirmatifs se multiplient désormais, pour nous dire l’Histoire telle que nous l’avons vue se dérouler sous nos yeux. Il s’agit précisément de ce 14 mars 2008, le jour où Bernanke mit la main à la poche pour sauver Bear Stearns et marquer la fin de l’illusion capitaliste et libre-échangiste d’un monde sans régulation, sans interventionnisme, sans chose publique pour empêcher le marché de tourner en rond, seul, sans entrave ni interférence. Ainsi en est-il, d’une façon assez solennelle, du prestigieux commentateur Martin Wolf, du Financial Times, dans cet article du 25 mars, qui écrit effectivement comme un historien entamant… Ainsi ce jour fut-il le jour de la Fin des Temps

Les faits sont têtus, même pour la Commission Européenne

Les faits sont têtus, même pour la Commission Européenne 22 mars 2008 Ce fut la nième tempête financière à Wall Street, et sa violence a encore plus alimenté une psychologie de situation nouvelle, dans laquelle s’est insinuée la terrible image de la Grande Dépression. On a vu leur désarroi, celui des croyants dans le système, soudain désemparés («A Goldman Sachs trader in New York said: Everyone is in a total state of shock, aghast at what is happening. No one wants to talk, let alone deal; we’re just standing by waiting. Everyone is nervous about what is going to emerge when trading starts tomorrow.») Quelles… Les faits sont têtus, même pour la Commission Européenne

Le protectionnisme, ce n’est pas si mal…

Lorsqu’un républicain bon teint de tendance conservatrice bien respectable prend la plume pour vous démontrer que le protectionnisme, ce n’est pas si détestable qu’il paraît, et qu’il adresse ce message au candidat républicain John McCain, c’est qu’il y a anguille sous roche. L’auteur auquel nous nous référons, c’est Robert E. Lighthizer, avocat des questions de commerce, qui fut un des hauts fonctionnaires de l’administration du commerce du gouvernement Reagan et le trésorier de la campagne présidentielle du candidat républicain Bob Dole, en 1996. L’artIcle est du 6 mars dans l’International Herald Tribune, sous le titre bien aimable de «The venerable history of protectionism». Lighthizer va… Le protectionnisme, ce n’est pas si mal…

Enigme et panique

Enigme et panique 25 février 2008 C’est un signe qui en vaut bien un autre, qui symbolise un courant nouveau qui est en train de s’affirmer. Courant de rumeurs, d’accusations suggérées ou affirmées, de critiques, avec un brin de panique en arrière-plan… Voici effectivement un signe qui apparaît anodin et qui nous paraît significatif parce qu’il renvoie à un automatisme d’une technique journalistique rompue aux nuances de propagande, venant d’un centre de la droite radicale transatlantique. Comme on le sait, le commentateur du Times Gerard Baker avait écrit le 22 février un article fort inquiet sur Barack Obama, qui était annoncé avec le titre et… Enigme et panique

Obama-McCain, ou le “populisme” néo-protectionniste contre le “corporate socialism” libre-échangiste

Il semble apparaître qu’un des aspects importants de la campagne électorale US, avec des effets effectifs et éventuels d’une très grande importance sur la situation mondiale, est un affrontement entre un populisme impliquant un très sérieux néo-protectionnisme, et le libre-échange. Dans ces deux orientations, on distingue les deux probables candidats des deux partis, Barack Obama et John McCain. Walter C. Uhler, analyste et commentateur indépendant, examine le phénomène sur son site, le 20 février. Il appuie son approche de ces deux tendances qui s’affrontent, et des deux candidats qui les représentent, sur la recension d’un livre de David Cay Johnston, Free Lunch: How the Wealthiest… Obama-McCain, ou le “populisme” néo-protectionniste contre le “corporate socialism” libre-échangiste

Ce soir à Paris, Mandelson contre-attaque, — objectif, Sarko

Par avance, dans ses éditions du matin, le Financial Times nous annonce que le commissaire européen au commerce Peter Mandelson doit attaquer ce soir (sans doute est-ce en train d’être fait, ou déjà fait) les défenseurs du néo-protectionnisme. Si vous avez reconnu Sarkozy parmi ceux-ci, vous ne vous êtes pas trompés. Dans son article de ce matin, évidemment rendu possible par des fuites directes de l’équipe Mandelson, le FT annonce les hostilités en termes francs et clairs. «Europe’s trade commissioner will attack the government of France on its doorstep today with a ringing defence of the free market. »Peter Mandelson will tell the Paris Chamber… Ce soir à Paris, Mandelson contre-attaque, — objectif, Sarko

Hargne et verdict du FT

Le Financial Times reste la référence suprême en matière d’orthodoxie économiste et libre-échangiste compétitive (et la seule lecture quasi-collective et quasi-imposée au sein de la Commission européenne). L’éditorial que le quotidien londonien publie le 25 juin sur le sommet de Bruxelles constitue, en un sens, le verdict mesuré et partagé par toute la communauté libre-échangiste transatlantique. En voici l’essentiel, axé autour de l’action de Sarkozy à Bruxelles. C’est une défense sans condition du libre-échange et de la compétition, dont on nous rappelle que l’esprit général permet «de rendre les dirigeants d’entreprise honnêtes» (voir BAE-Yamamah). «Competition as an abstract idea still less as a dogma is… Hargne et verdict du FT

“Globalisation” & “mondialisation”

Globalisation & Mondialisation L’affaire du tsunami asiatique est un événement colossal par lui-même, mais aussi par les divers aspects qui le caractérisent, du point de vue des réactions, des comportements, des politiques, etc. Pour ce qui nous concerne, — nous, Occidentaux, nous, Européens et ainsi de suite, — il est d’une importance considérable de >décrypter< complètement sur cet événement. Ce travail en dit bien plus sur nous que sur les malheureuses victimes; il en dit beaucoup sur la colossale dérision qu’est devenue notre >civilisationgrande< par sa présence et son usage) à utiliser les deux mots de >mondialisation< et de >globalisationirruption tonitruante du public< concerne d'abord… “Globalisation” & “mondialisation”

Une politique “nature”

Une politique nature 19 août 2002 Lorsque, au début du mois, GW a remporté d’extrême justesse un vote du Congrès sur la législation Fast Track (Fast Track Authority, ou FTA), il s’est dit extrêmement satisfait et il l’a clamé longuement. Il a laissé penser qu’il s’agissait d’une nouvelle époque de prospérité qui s’ouvrait, pour les États-Unis (d’abord) et pour le reste, les partenaires commerciaux des USA. Il avait simplement oublié qu’entre temps, il était devenu épisodiquement protectionniste, au gré de certaines mesures qui firent du bruit. D’où la question que se posent les milieux concernés, résumée par ce titre du New York Times, dans ses… Une politique “nature”