Aller au contenu

liban

La Russie et son animosité anti-iranienne

Il est manifeste qu’il y a aujourd’hui entre la Russie et l’Iran bien plus qu’un malentendu ou un incident de parcours. Il y a une réelle animosité. La présentation du voyage d’Ahmadinejad en Liban, de Dmitri Babitch, de Novosti, le 14 octobre 2010, en rend compte, indirectement mais clairement. La référence à la querelle à propos de la livraison des missiles russes sol-air S-300, finalement interdite par la Russie, est constante. Aujourd’hui débute la visite du président iranien Mahmoud Ahmadinejad au Liban. Cet évènement n’aurait aucun intérêt sans les dangers qui l’accompagnent [] »L’intention d’Ahmadinejad est claire : il veut montrer que la Russie n’était… La Russie et son animosité anti-iranienne

L’irrésistible montée en puissance de l’Iran

L’irrésistible montée en puissance de l’Iran Tous les bloggeurs angoissés de la parano-sphère sioniste nous prédisaient l’apocalypse à l’approche de la visite d’Ahmadinejad au Liban. Coup d’Etat du Hezbollah supposé être une simple tentacule iranienne au Pays du Cèdre ; jet de pierre du président iranien potentiellement déclencheur de guerre : tous les délires y sont passés dans la foulée des offensives diplomatiques de Tel-Aviv et Washington pour faire annuler une visite jugée provocatrice et déstabilisatrice. Au Liban même, la discorde avait atteint des sommets sous l’impulsion du bloc pro-occidental de l’inénarrable premier ministre Hariri. Et puis ? Et puis rien. Ahmadinejad est venu, il… L’irrésistible montée en puissance de l’Iran

Ahmadinejad au Liban, vu par Juan Cole

Ahmadinejad au Liban, vu par Juan Cole Le meilleur spécialiste indépendant US des questions de l’Islam et du Moyen-Orient, notamment de l’Irak et de l’Iran, est sans aucun doute le professeur Juan Cole, professeur d’histoire à l’université du Michigan. Il est fameux pour ses commentaires suivis sur son site Informed Comment. Dans ce texte du 12 octobre 2010 pour Truthdig.org, Cole analyse la position de l’Iran, son influence, sa capacité d’action, à l’occasion du voyage d’Ahmadinejad au Liban. Son commentaire concerne évidemment la position de l’Iran par rapport au Liban, mais il s’agit surtout de mettre en évidence combien les USA et Israël ont une… Ahmadinejad au Liban, vu par Juan Cole

Guerre contre l’Iran : et si on commençait au Liban…

Guerre contre l’Iran : et si on commençait au Liban En septembre prochain, une énorme armada US se retrouvera par le plus grand des hasards à portée de tir de l’Iran. Ceci en plus des préparatifs de guerre et autres déploiements sous-marins israéliens allant également dans le sens d’une attaque de la république des mollahs. Or voici qu’au Liban, pays-entonnoir de toutes les tensions moyen-orientales, des bruits de bottes se font également entendre avec, là aussi, le mois de septembre en ligne de mire. La tension monte effectivement depuis des mois au Pays du Cèdre avec une régularité et un petit air de déjà-vu plutôt… Guerre contre l’Iran : et si on commençait au Liban…

Le don d’armement comme outil d’influence

Les Russes entendent offrir au Liban dix chasseurs Mokoyan et Gourevitch MiG-29 Fulcrum, qui seront prélevés sur les réserves des forces aériennes russes. La démarche russe est justifiée par l’objectif de renforcer l’armée libanaise, comme facteur de stabilité du pays, et donc de la région. (La force aérienne libanaise possède actuellement un effectif ridicule de 5 Hawker Hunter britanniques des années 1950 et de 16 hélicoptères. Le don russe va décupler, pour le moins, la puissance aérienne libanaise.) Bien entendu, il est écrit qu’Israël et les USA devraient s’alarmer sans tarder de cette initiative, puisque n’importe quelle souris faisant mine de rugir dans la région… Le don d’armement comme outil d’influence

La France et le Liban : une appréciation syrienne

Comme chacun sait, l’Orient est très compliqué et, dans la région du Moyen-Orient, le Liban présente un cas encore plus compliqué. Par conséquent et plutôt que de s’attacher à l’appréciation de la crise libanaise dans le vain espoir de bien la comprendre, il faut noter un fait nouveau qui est perçu par contraste d’une façon beaucoup plus claire. Il s’agit de l’implication française dans la crise libanaise depuis le début de la présidence Sarkozy. Sans préjuger des résultats que cette implication pourrait amener, il est surtout intéressant d’en apprécier les effets sur la perception qu’en ont les principaux acteurs. De ce point de vue, il… La France et le Liban : une appréciation syrienne

La prochaine guerre d’Israël

La situation en Israël, les conséquences de la troisième guerre du Liban (juillet-août 2006), la situation en constante dégradation d’Israël, voilà les thèmes du nouvel article de Gabriel Kolko sur le sujet (sur Antiwar, ce jour). Toujours excellent, Kolko, lorsqu’il traite d’Israël, parce qu’il va au cur des sujets essentiels. Kolko parle des possibilités d’une nouvelle guerre après avoir donné une mesure de l’ampleur réelle, extrêmement grande, de ce qui est incontestablement une grave défaite israélienne en août dernier. Citons ce passage, particulièrement sur les conditions d’une possible prochaine guerre : «The Next War »The Lebanon War is only a harbinger of Israeli defeats to… La prochaine guerre d’Israël

Un été meurtrier

Un été meurtrier On sait que la crise (Israël contre Hezbollah) commença le 12 juillet. A première vue, la bataille était disproportionnée, non seulement à cause de la puissance de Tsahal, mais surtout à cause de ce que promettait sa gloire passée, qui repose sur des qualités combattantes incomparables. Pourtant, le 10 août, quasiment un mois plus tard, Ze'ev Schiff de Haaretz, pouvait écrire : « The large number and the location of the casualties that the Israel Defense Forces sustained Wednesday [9 August] indicate that the army does not yet control the narrow strip along the border, although this stage of the ground operation… Un été meurtrier

Nasrallah sur le rôle du Hezbollah dans l’origine de la crise libanaise

Dans sa seconde interview télévisée depuis le cessez-le-feu, le leader du Hezbollah Hassan Nasrallah donne des précisions sur l’attitude du Hezbollah vis-à-vis du conflit qui éclata le 12 juillet, notamment sur les prévisions et les intentions du Hezbollah. Ces précisions sont très intéressantes et nous devrions revenir dessus très rapidement. D’ores et déjà, nous en donnons la substance au travers de l’article que le Guardian leur consacre. « Hizbullah last night admitted it would not have captured the two Israeli soldiers last month had it known a war would follow. » The leader of the militia said that talks were going on to return the… Nasrallah sur le rôle du Hezbollah dans l’origine de la crise libanaise

Deux perspectives pour interpréter la position de la France à l’ONU

Deux textes de natures et de thèmes différents nous suggèrent deux façons d’apprécier la position de la France à l’ONU, après son évolution récente, son rôle central dans l’élaboration de la résolution 1701 sur le cessez-le-feu ; sa position sur sa participation au contingent de l’ONU, d’abord perçue comme une participation très importante (3.000 hommes), puis sa proposition formelle d’un contingent réduit de 200 hommes (en addition des 200 hommes déjà déployés). Dans le New York Times de ce jour, dans un texte dont le sujet central est la question des sanctions contre l’Iran, la position actuelle de la France dans la question libabnaise est… Deux perspectives pour interpréter la position de la France à l’ONU

… D’ailleurs, Blair, même en vacances, a senti le vent du boulet

L’intervention, rapportée par Simon Walters du Daily Mail, de la source proche de Downing Street s’explique principalement par le sentiment que Tony Blair a désormais de la situation politique. Le même article du Daily Mail ne manque pas d’annoncer que Blair n’a pu empêcher une réunion de la commission des affaires étrangères des Communes, le 13 septembre, sur sa politique durant la crise du Liban. « Foreign Affairs Minister Kim Howells, who has criticised Israeli attacks on women and children, is to be summoned before an emergency meeting next month of the Labour-dominated Commons foreign affairs select committee. () » The decision by the foreign… … D’ailleurs, Blair, même en vacances, a senti le vent du boulet

Finalement, Blair est d’accord avec Prescott : GW et “crap” vont bien ensemble

Heureusement qu’il y a des sources proches de Downing Street. Elles ont fait savoir qu’après tout et tous comptes faits, le Premier ministre Tony Blair, actuellement en vacances, n’était pas loin de penser la même chose que son ami John Prescott pour ce qui concerne ce qu’il faut penser du président des Etats-Unis (crap, pas moins). Voici ce que The Daily Mail met en ligne le soir (22H57) du 19 août : « A senior Downing Street source said that, privately, Mr Blair broadly agrees with John Prescott, who said Mr Bush’s record on the issue was crap. » The source said: We all feel… Finalement, Blair est d’accord avec Prescott : GW et “crap” vont bien ensemble

La tactique des relations publiques de Tsahal, — et 33 soldats tués

Plus on avance dans la critique des opérations et du comportement général de Tsahal durant le conflit avec le Hezbollah, plus on mesure l’importance de l’américanisation des forces armées israéliennes. A côté de l’automatisation et l’emploi forcené des hautes technologies, un autre domaine de prédilection de l’activité américaniste s’est fortement développé : les relations publiques. Comme l’armée US en Irak, l’armée israélienne conçoit nombre de ses opérations en fonction de l’effet médiatique, cela en accord avec les autorités politiques. Il ne s’agit pas de l’exploitation médiatique d’opérations militaires réussies, comme il est courant de faire, mais bien d’opérations entreprises dans un but de relations publiques,… La tactique des relations publiques de Tsahal, — et 33 soldats tués

L’axe du Bien va mal

L’axe du Bien va mal 17 août 2006 Certes, qu’on nous pardonne le jeu de mot, à la fois facile et tentant. Il est vrai que les avatars s’accumulent. L’état intérieur des trois principaux pays de l’axe du Bien est préoccupant. Il y a une rencontre surprenante entre la dégradation conjoncturelle et peut-être structurelle des systèmes politiques et militaires des trois pays engagés les plus fermement dans la soi-disant guerre contre la terreur. La période est propice à de tels constats. Après des semaines frénétiques (Liban et 8/10), nous sommes entrés dans une phase dépressive (quelques petites semaines sans doute, moins si un accident vient… L’axe du Bien va mal

De quelle guerre parle-t-on? — Définition de la G4G, suite

De quelle guerre parle-t-on? — Définition de la G4G, suite Les analyses commencent à se répandre. S’agit-il d’une nouvelle forme de guerre ? On le dit. Un article du 6 août, de Matthew B. Stannard du San Francisco Chronicle, annonce : « Hezbollah wages new generation of warfare ». Bien entendu, il est question de la fameuse >guerre de quatrième générationG4Gguerre< de notre temps, doit reproduire le grand enjeu politique de notre temps. Quel grand enjeu? Celui d'une bataille entre la légitimité, l'identité et la souveraineté contre les pressions déstructurantes d'un mouvement général qui ne dissimule même pas cette ambition. (La Maison-Blanche veut un >New… De quelle guerre parle-t-on? — Définition de la G4G, suite

…Tandis qu’éclate la fureur de Moshe Arens

Alors qu’il nous assure qu’on peut entendre les soupirs de soulagement d’Olmert à mesure que progresse l’idée d’un cessez-le-feu, on peut assurer Moshe Arens qu’on peut entendre à grande distance les grondements de fureur qui ponctuent le texte qu’il publie dans Haaretz du 13 août. L’ancien ministre de la défense du temps de la guerre du Golfe (1990-91), d’opinion très conservatrice et pro-guerre, développe une critique acerbe de l’actuelle direction politique israélienne. Cette logique furieuse reflète sans doute les vues et la tactique des généraux dans les règlements de compte politiques qui vont avoir lieu en Israël si le cessez-le-feu arrête effectivement les combats. L’attaque… …Tandis qu’éclate la fureur de Moshe Arens

Les délices de la “défaite”…

Défaite, certes, le mot est certainement paradoxal si l’on considère la situation sur le terrain, au Sud Liban. Il n’est pas tout à fait déplacé pour autant. Dans les considérations relatives à nos spéculations et par rapport aux réputations des uns et des autres, et notamment à la réputation d’invincibilité de Tsahal, alors oui, sans hésiter, Israël et Tsahal sont en train de subir une défaite. Gidéon Lévy l’appelle plutôt : échec, et c’est pour s’en réjouir, « To failure’s credit », dans Haaretz, aujourd’hui. Le raisonnement de Lévy, adversaire de la guerre et de la méthode forte affectionnée par Tsahal, est limpide. Une victoire… Les délices de la “défaite”…

Les surprises de la G4G et les nécessités d’une redéfinition

Les Israéliens vont, avec le Hezbollah, de surprise en surprise. La découverte de l’équipement et de l’usage de systèmes et de techniques de hautes technologies par leurs adversaires n’est pas la moindre. Un court article du Guardian, aujourd’hui, apporte des précisions très intéressantes. On y remarque également l’apparition du désarroi des Israéliens au niveau des chefs, avec cette remarque du général Ido Nehushtan: « We have to recognise that we will be dealing with new definitions of victory. There will be no white flags being raised on this battlefield. » Voici quelques extraits du texte signalé : « Israeli forces have been astonished at the… Les surprises de la G4G et les nécessités d’une redéfinition

Ce qui rapproche Londres et Paris

Ce qui rapproche Londres et Paris 8 août 2006 Il est difficile de voir pour l’instant une évolution vers un apaisement au Liban. Quelles que soient les interprétations sur la politique d’Israël (fuite en avant ou plan mûrement calculé avec diverses théories stratégiques en arrière-plan), cette absence d’apaisement implique un durcissement de l’attaque israélienne. Les constats faits chaque jour montrent l’improbabilité extrême d’une victoire rapide et, au contraire, un paradoxal enlisement de l’affrontement dans l’escalade. (Cette évolution n’implique pas nécessairement une extension de la guerre à d’autres acteurs : escalade verticale mais non horizontale. Nous verrions plutôt une aggravation de ce conflit typique de la… Ce qui rapproche Londres et Paris

L’amère “pilule” Straw a du mal à passer

Dans la tension très forte existant aujourd’hui entre Londres (Tony Blair mis à part) et Washington, on revient beaucoup dans la presse britannique sur le limogeage de Jack Straw en avril. La version d’une intervention de Washington est désormais communément admise. Il est significatif qu’un commentateur aussi conservateur que William Rees-Mogg, dans le Times du 7 août, s’attarde en détails sur le cas, avec des phrases qui ne laissent guère de doutes sur les sentiments généraux entourant cette affaire (« That confirms that the Foreign Secretary was effectively dismissed by an American President. »). Tout cela reste complètement d’actualité, également parce que Straw a pris… L’amère “pilule” Straw a du mal à passer

La “scène diplomatique” : une odeur de carnage

Très intéressant article de Mark Perry and Alastair Crooke sur le site Atimes.com, en date du 8 août, sur l’évolution de la situation diplomatique à l’ONU, entre la France et les USA. Le titre nous indique le climat : « The loser in Lebanon: The Atlantic alliance », non pas l’OTAN perdante par rapport à son rôle ou son absence de rôle dans une force multinationale au Liban, mais par rapport à la cohésion entre Européens et Américains. Ce que nous disent Perry-Crooke, c’est que la résolution en cours de discussion est une sorte de demi mesure faite pour contenir les désaccords, ou plutôt les… La “scène diplomatique” : une odeur de carnage

La scène diplomatique de crise

La crise israélo-libanaise se développe aujourd’hui (depuis vendredi) sur un deuxième théâtre, celui de la diplomatie à l’ONU. C’est pour l’instant un constat bien plus qu’une promesse ou un espoir, tant la résolution envisagée est loin de rencontrer l’accord des parties. Le Liban (soutenu par les pays arabes) est le plus virulent, qui repousse justement une résolution qui ne prévoit pas de retrait israélien. Dans cette occurrence, le Liban est perçu par le fait même comme le représentant de la partie qui comprend essentiellement, sur le théâtre des opérations, le Hezbollah. Cette évolution tend à donner une certaine légitimité au Hezbollah, dans tous les cas… La scène diplomatique de crise

Les pilotes de Tsahal ont du vague à l’âme

Pour la première fois, des précisions circonstanciées sont apportées sur des problèmes de moral chez les Israéliens, à cause de la forme qu’a prise la guerre au Liban. L’article de The Observer du 6 août développe effectivement des témoignages sur des ratages volontaires de cibles, de crainte de tuer des civils. « As international outrage over civilian deaths grows, the spotlight is increasingly turning on Israeli air operations. The Observer has learnt that one senior commander who has been involved in the air attacks in Lebanon has already raised concerns that some of the air force’s actions might be considered war crimes. » Yonatan Shapiro,… Les pilotes de Tsahal ont du vague à l’âme

Washington bouge, puisqu’il le faut bien

A l’ONU, les Américains évoluent. Une résolution est en cours d’élaboration, principalement entre les USA et la France, qui implique un cessez-le-feu avant toute autre mesure. Cela représenterait une concession significative de Washington, qui voulait une situation pré-arrangée sur le terrain (avec liquidation du Hezbollah authentifiée devant notaire) avant tout cessez-le-feu. Selon AP, ce jour : « Secretary of State Condoleezza Rice expressed support Thursday for an immediate cease-fire in Lebanon as the first phase in ending the conflict between Israel and Hezbollah. It was the most concrete signal yet that the U.S. may be willing to compromise on the stalemate over how to end… Washington bouge, puisqu’il le faut bien