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légitimité

Washington et Téhéran comme puissances équivalentes…

Tom Engelhardt a invitité l’auteur Dilip Hiro à analyser les positions respectives de Washington et de Téhéran, à l’occasion des remous causés par la publication de la NIE 2007. (Dans la chronique d’hier d’Engelhardt, sur TomDispatch.com.) L’idée de Hiro est que Washington, en s’engageant dans l’enjeu de l’affrontement avec Téhéran de cette matière unilatérale et sans nuance qui est la caractéristique de la politique de force washingtonienne, s’est mis au niveau de son adversaire, c’est-à-dire que Washington, par rapport à ses prétentions de puissance universelle, s’est abaissé au niveau de l’Iran. Engelhardt présente la thèse de cette façon : «just consider how, on Wednesday, President… Washington et Téhéran comme puissances équivalentes…

Les habits neufs de l’antiaméricanisme

Les habits neufs de l’antiaméricanisme 24 novembre 2007 — Au grand dam de BHL, l’antiaméricanisme honni ne dételle pas malgré les agitations de Sarkozy à Washington. Pire, on cherche à l’évacuer par la fenêtre et il semble revenir par la grande porte, sans crier gare, sans que personne ne s’aperçoive du phénomène, – car il revient comme une dynamique politique plus que comme un jugement sur le fond. Le col de sa chemise blanche plus largement ouvert que jamais, BHL peut effectivement tonner; il tonne en porte-à-faux. L’antiaméricanisme actuel est moins une idéologie qu’une révolte contre une contrainte politique de plus en plus insupportable, une… Les habits neufs de l’antiaméricanisme

La mémoire de l’histoire soviétique à l’aune de l’éditorial américaniste courant

L’International Herald Tribune publie un éditorial, sans doute venu du New York Times, en date du 2 novembre, où Poutine reçoit des félicitations, ce qui est rarissime, mais des félicitations conditionnelles sans aucun doute. C’est le conditionnelles qui nous intéresse. Il s’agit d’un hommage rendu en Russie aux victimes de la terreur stalinienne, particulièrement de la période dite de la Grande Terreur, ou Iejovtchina (période de Iéjov, du nom du chef du NKVD des années 1935-1939, Nicolas Iéjov); il s’agit d’un hommage d’organisations privées comme du gouvernement. L’occasion est fixée comme le 70ème anniversaire des procès et des liquidations massives culminant en 1937 et 1938,… La mémoire de l’histoire soviétique à l’aune de l’éditorial américaniste courant

De l’illégitimité profonde de l’Empire

De l’illégitimité profonde de l’Empire 3 novembre 2007 Les USA sont-ils coupables de crimes de guerre au même titre que le Japon? Une réponse positive est donnée par un historien américain de grand renom, Harold Bix, Prix Pulitzer 2001 pour une biographie critique de l’empereur du Japon Hiro Hito, professeur à l’université de Binghamton, dans l’Etat de New York. Bix cite les attaques US contre l’Afghanistan et l’Irak, les attaques aériennes et les tortures pratiquées dans ces deux pays, comme autant d’actes de référence parmi d’autres de son jugement. Il considère ces actes comme équivalents en illégalité aux actes du Japon expansionniste des années 1930.… De l’illégitimité profonde de l’Empire

De la “politique profonde” et du COG

La question du secret, de l’illégalité, du clandestin, constitue dans le cas des USA un problème fascinant. Pour tenter de bien apprécier le phénomène et ne pas verser dans des explications fictives sinon fictionnelles qui risquent de discréditer l’ensemble de la démarche, il est absolument nécessaire de se munir d’yeux différents de ceux que nous utilisons pour observer les affaires européennes. Hier, nous parlions de la question du COG (>Continuity Of Governmentdeep politics< selon l'historien Peter Dale Scott. Nous nous référions également à un article de James Mann dans The Atlantic Monthly. Pour plus de facilité, nous mettons cet article en ligne aujourd’hui. Comme nous… De la “politique profonde” et du COG

La quête de la légitimité

La quête de la légitimité Les exportations d’armements (>de hautes technologiesmarchés< au sens le plus large du terme et dans lequel l'aspect commercial est certainement le moins important (même s'il est considéré avec intérêt, avidité, etc.). Ces >marchés< sont mieux définis si l'on dit qu'ils engagent des armements très avancés et présentés dans un contexte politique très large mais précis, pour permettre l'application d'une politique, l'installation d'une alliance, l'affirmation d'une solidarité et d'une vision commune. La valeur réelle immédiate de ces transactions concerne moins l'aspect militaire (la capacité de défense) que le processus politique qu'elles suscitent, appuient, accélèrent, etc., voire créent de toutes pièces. •… La quête de la légitimité

Eloge et nécessité de la légitimité

Eloge et nécessité de la légitimité Nous tenons pour évident que l’enjeu conceptuel central de la bataille qui déchire notre temps historique est celui de la légitimité, à laquelle sont attachés les concepts de souveraineté et d’indépendance. C’est ce que nous présentons habituellement comme la bataille des forces de déstructuration contre les dynamiques naturelles et historiques de structuration, — dont la légitimité est l’essentielle, puisqu’elle est la matrice de toute structure sociale stable, — elle-même devenue légitime par le fait. C’est, par exemple, l’affrontement entre la globalisation sous toutes ses formes et les structures légitimes que sont les nations et leurs Etats. Deux textes anciens… Eloge et nécessité de la légitimité

Qui perd gagne?

Qui perd gagne? 27 juillet 2007 Le conflit irakien, conflit typique de la guerre de la quatrième génération (G4G) suscite un long commentaire d’un des principaux spécialistes US du phénomène, William S. Lind. Appliquant les enseignements de la G4G, Lind s’interroge : peut-on gagner en Irak? Ce qui devient : comment les USA peuvent-ils gagner en Irak? Avec une réponse apparemment paradoxale : en perdant complètement. Voici le raisonnement de Lind, tel qu’exposé dans le numéro du 30 juillet du magazine (paléo-conservateur, fondé par Patrick J. Buchanan) The American Conservative. La première chose est d’abandonner la guerre actuelle, qui est devenue une guerre tactique sans… Qui perd gagne?

Un regard allemand réaliste sur le “compromis de juillet” d’EADS

Un regard allemand réaliste sur le compromis de juillet d’EADS 26 juillet 2007 Un intéressant article de Dinah Deckstein, de Spiegel Online du 23 juillet, donne une vision allemande que nous jugerions réaliste de l’accord franco-allemand du 13 juillet sur la restructuration de la direction d’EADS. L’argument est clair. Malgré les apparences que peuvent donner les répartitions des postes (la présidence du Conseil de Direction à l’Allemand Rüdiger Grube, le poste de président d’EADS au Français Louis Gallois, le poste de président d’Airbus à l’Allemand Tom Enders), le verdict de Deckstein est clair: ce sont les Français qui l’emportent (« despite Berlin’s celebrations, it is… Un regard allemand réaliste sur le “compromis de juillet” d’EADS

Qui est isolé en Europe? Question de tactique et de “grandeur”

Qui est isolé en Europe? Question de tactique et de grandeur 11 juillet 2007 «Only Britain put up any resistance to Europe throwing its weight [] but found itself outmanoeuvred.» Nous dirions, paraphrasant cette phrase du Financial Times (FT) que, cette fois, le FT «found itself outmanoeuvred». L’expression to be outmanoeuvered (être tourné, être enveloppé et battu par une manuvre de l’adversaire) est infamante pour les Britanniques, qui trouvent leur propre gloire auto-proclamée et confirmée par leurs admirateurs (surtout français) dans leurs capacités de manuvre diplomatique. Ces capacités sont réelles et reconnues, mais, aujourd’hui, la machine a des ratés. Le commentaire du FT sur la… Qui est isolé en Europe? Question de tactique et de “grandeur”

Lecture d’une élection sans joie

Lecture d’une élection sans joie 18 juin 2007 Les élections législatives françaises se sont déroulées avec autant d’entrain, de feu et d’enthousiasme que les élections en Belgique. Pour nous qui connaissons, c’est tout dire. (Nous rêvons parfois à ce qui se passerait en Belgique si le vote n’était pas obligatoire…) Pour ce qui concerne ces élections législatives françaises, qu’importe la victoire de qui, et quelle victoire, en partant du tsunami sarkozyste annoncé au soir du premier tour, au ressac par rapport à cette première prévision constaté au soir du second tour. Pour nous, seuls importent les chiffres des participations, seuls ces chiffres nous paraissent expressifs… Lecture d’une élection sans joie

Le cœur de la tragédie

Le cur de la tragédie 28 janvier 2007 L’article de Andrew J. Bacevich, le 26 janvier dans le Boston Globe et l’International Herald Tribune représente une petite révolution. La personnalité de l’auteur permet de donner une telle interprétation. (Ancien officier [il quitta l’U.S. Army au début des années 1990 avec le grade de colonel], professeur de relations internationales à l’université de Boston, Bacevich est un historien militaire réputé pour ses conceptions avancées. Il est très critique du système militaro-industriel et de la politique militariste que celui-ci permet, facilite ou impose, c’est selon à l’establishment washingtonien.) La thèse qu’expose Bacevich concerne l’échec du volontariat militaire, de… Le cœur de la tragédie

Qui commande en Israël?

Qui commande en Israël? 17 juillet 2006 — L’article du Dr. Ran HaCohen du 15 juillet, sur Antiwar.com, doit être lu. HaCohen aborde la situation israélienne (attaques contre Hamas et le Hezbollah) du point de vue qui lui importe et où il est devenu maître : le rôle et l’influence de l’armée israélienne dans la conduite du pays. Comme nombre d’autres observateurs, HaCohen met en évidence que l’actuel gouvernement n’a pas de militaires à ses postes principaux, ce qui est une nouveauté par rapport à une tradition bien établie. La situation politique, sa décadence et ses aléas (maladie et départ de Sharon, arrivée improvisée au… Qui commande en Israël?

Légitimité perdue

Légitimité perdue 15 août 2002 — Divers constats sont faits aujourd’hui à propos des avatars rencontrés par les plus grandes forces d’application du système économique présenté jusqu’il y a peu comme triomphant. Cela concerne d’abord et essentiellement l’Amérique par la force des choses, parce que l’Amérique est l’inspiratrice et la principale applicatrice, et la principale bénéficiaire du système ; et parce qu’elle est la force principale à être touchée dans sa substance par la crise du système. Parlant des mises en cause du système présentées avec fracas par le Prix Nobel 2001 Joe Stiglitz, Le Monde ne manque pas, par son fameux souci d’objectivité qui… Légitimité perdue