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Victoire au-delà de Pyrrhus, jusqu’à l’inversion

Victoire au-delà de Pyrrhus, jusqu’à l’inversion 31 décembre 2014 Robert Parry a mis en ligne sur son site ConsortiumNews une très longue analyse sur le phénomène psychopolitique développé bureaucratiquement sous l’expression de Perception Management (gestion de la perception). Il s’agit de la pérennisation et de la bureaucratisation, sous les mandats Reagan, de l’action et des techniques destinées à modifier favorablement la perception de la politique de sécurité nationale des USA, et notamment la politique expansionniste, belliciste et interventionniste, pour que plus jamais ne se reproduise l’insurrection générale qui eut lieu aux USA dans les années 1960 contre la guerre du Vietnam. Parry est particulièrement bien… Victoire au-delà de Pyrrhus, jusqu’à l’inversion

Les “vieux sages” se rebiffent

Les vieux sages se rebiffent Il est vrai que surnommer Kissinger vieux sage a de quoi hérisser le poil de certains, vieille crapule, cela lui va tellement mieux ; il n’est pas faux que faire de Gorbatchev un vieux sage peut aussi choquer ceux qui le surnommeraient plutôt vieux naïf, sinon vieux traître, pour avoir fait exploser l’empire soviétique au profit de l’Occident via Eltsine et sa bouteille de vodka. Pourtant, nous nous en tenons là, c’est-à-dire à leur expérience, à leur maîtrise de la diplomatie d’État, à leur connaissance des réalités politiques, à la nécessité de ne pas s’en conter à soi-même ; vieille… Les “vieux sages” se rebiffent

Isolé, BHO n’entend pas qu’on crie dans le désert

Isolé, BHO n’entend pas qu’on crie dans le désert On connaît le professeur Stephen Cohen, de l’université de New York. Un de meilleurs connaisseurs des affaires soviétiques puis russes, Cohen est aussi l’une des extrêmement rares personnalités académiques à marteler publiquement et à très haute voix son analyse fondamentale selon laquelle les USA s’égarent complètement dans leur politique agressive et hostile vis-à-vis de la Russie. Cette analyse est évidemment renforcée, pour lui, par la crise ukrainienne. Cohen, qui a été interrogé par Russia Today le 14 juin 2014, développe notamment le thème de l’isolement des USA à cause de leur politique russe, et, au-delà, de… Isolé, BHO n’entend pas qu’on crie dans le désert

Kissinger, Poutine et l’Ukraine

Kissinger, Poutine et l’Ukraine Le vénérable Henry Kissinger, que d’aucuns désigneraient à cause de ses actes passés comme une vénérable crapule, est également homme d’expérience à qui il arrive encore de prendre la plume pour émettre quelque avis sur l’état des affaires courantes. Il l’avait fait en mars, dans le Washington Post, pour juger de la situation de la crise ukrainienne, et son propos se résumant à ce jugement qu’on retint en général, et qui s’exprimerait ainsi : Démoniser Poutine n’est pas une politique, c’est plutôt le signe de l’absence d’une politique. C’était déjà laisser entendre que, malgré la prudence qu’il a toujours montrée de… Kissinger, Poutine et l’Ukraine

Les USA et la Syrie  : phase dépressive…

Les USA et la Syrie : phase dépressive… La situation du bloc BAO, surtout des USA, vis-à-vis de la Syrie suit l’habituel rythme qu’on pourrait qualifier de maniaco-dépressif tant cette posture psychologique caractérise bien les perceptions humaines et le rythme des événements dans cette époque totalement dépendante d’une communication écrasante et incontrôlable. L’attitude générale des USA vis-à-vis de la Syrie est entrée en phase dépressive après une phase hypomaniaque de quelques jours suivant l’intervention israélienne de communication (peut-être type falseflag) des 22-23 avril pour faire accepter l’idée de l’utilisation de l’armement chimique par le régime Assad et faire progresser l’idée d’une intervention. Le dernier commentaire… Les USA et la Syrie  : phase dépressive…

Where are the carriers ? (suite sans fin)

Where are the carriers ? (suite sans fin) On se rappelle que cette exclamation reprise dans le titre (Where are the carriers ?) était de Kissinger, dans les années 1970, et qu’elle était assurée alors d’avoir un écho rassurant, détaillée et avec mode d’emploi immédiat. Nous l’avions récemment rappelée (voir le 26 janvier 2013), cette fois pour signaler avec angoisse qu’elle n’obtiendrait désormais plus le même écho, notamment et essentiellement à cause de la crise budgétaire du Pentagone qui limitait les déplacements de porte-avions, eux-mêmes désormais en nombre très limité. Le propos s’était trouvée amplifiée (voir le 11 février 2013), et amplement confirmé. Désormais, l’affaire… Where are the carriers ? (suite sans fin)

Craquements dans la poutre-maîtresse

Craquements dans la poutre-maîtresse 14 juillet 2012 Tout commença par une belle matinée de février 1945, le 14 exactement, sur le pont du croiseur de l’U.S. Navy USS Quincy, qui avait jeté l’ancre dans le Grand Lac Salé (al-Buhayrah al-Murra al-Kubra), traversé par le Canal de Suez. Deux jours plus tôt, le président Roosevelt, agonisant, était arrivé au Caire en avion, venu de la conférence de Yalta, avait rejoint le Quincy pour deux jours d’entretien avec divers dignitaires arabes. Le 14 au matin, il recevait le roi Abdoul Aziz, fondateur de la maison des Saoud comme dynastie régnante sur l’Arabie ainsi devenue Saoudite. Roosevelt allait… Craquements dans la poutre-maîtresse

Bien entendu, Kissinger vote Poutine…

Bien entendu, Kissinger vote Poutine Notre ami et excellent chroniqueur M K Bhadrakumar, ancien diplomate indien, nous fait rapport d’une rencontre très récente, à Saint-Petersbourg, entre le président russe Poutine et le vénérable Henry Kissinger, vieille canaille devant l’Eternel. C’était au cours du Davos russe, le Forum Economique International de Saint-Petersbourg qui se termine. Bien entendu, l’accord entre les deux hommes (Poutine et Kissinger) fut parfait et M K Bhadrakumar peut titrer son article «Putin, Kissinger can agree on Syria». (Qui s’en étonnerait, au reste ? Nous-mêmes écrivions, le 11 juin 2012, à propos de Brzezinski et de Kissinger : «[O]n peut conclure sans crainte… Bien entendu, Kissinger vote Poutine…

La raison devenue “idiote utile” de l’affectivité

La raison devenue >idiote utile< de l'affectivité 11 juin 2012 – Les deux ont coutume de ne pas s’aimer beaucoup, comme deux vieilles stars jalouses de leur gloire ancienne. Il n’empêche, sur ce point fondamental de la forme de la politique extérieure US, des relations internationales à l’aune de cette monstruosité qu’est le bloc américaniste-européannistes (bloc BAO), Zbigniew Brzezinski et Henry Kissinger, vieux routiers de la realpolitik pure et dure, sont complètement d’accord… Donc, après Kissinger, voici Brzezinski. …Qu’on nous pardonne, d’ailleurs, si ce fut avant : l’intervention de Brzezinski précède celle de Kissinger du 2 juin 2012, mais ce n’est qu’en lisant un rapport… La raison devenue “idiote utile” de l’affectivité

Kissinger, le Principe et le désordre du monde

Kissinger, le Principe et le désordre du monde Il y a au moins trois façons de considérer Henry Kissinger. Certains le jugent comme un criminel de guerre, responsable d’actions politiques détestables sans nombre, le plus souvent illégales et complètement indifférentes aux principes structurants tels que la souveraineté nationale ; ceux-là n’ont qu’à consulter les archives diplomatiques des quarante dernières années et la littérature critique qu’elles ont engendrée. D’autres le considèrent comme un membre actif du courant de globalisation de l’autorité politique, qu’on nomme cela nouvel ordre mondial ou gouvernance mondiale ; ceux-là pourraient simplement se contenter de suivre l’URL d’Infowars.com, le 3 juin 2012, nous… Kissinger, le Principe et le désordre du monde

Janus au grand galop

Janus au grand galop 9 avril 2012 – Dans le texte (du 31 mars 2012) de Henry Kissinger dont nous rendons compte le 5 avril 2012, dans lequel l’ancien secrétaire d’État fait une vigoureuse critique de la politique >néo-interventionniste< US, on ne trouve pas cité une fois le nom du président Obama ou le mot d'>administration< (Obama). Cela répond à l'esprit du texte : Kissinger ne fait pas une critique de la politique de l'actuel président ou de cette administration-là. C’est d’autant plus remarquable qu’étant républicain, il pourrait le faire d’une façon avantageuse puisque l’administration au pouvoir est démocrate. Mais non, c’est bien de la… Janus au grand galop

La Syrie fait sortir Kissinger de ses gonds

La Syrie fait sortir Kissinger de ses gonds Nous allions le rater et c’eût été dommage, si l’on considère ce qu’il dit et ce qu’il pèse. Jusqu’ici, le vieux Henry Kissinger, l’homme de la realpolitik et de nombre de coups bas, mais aussi le réaliste intellectuel qui sait s’adapter aux changements politiques pour rester bien en cour dans le courant général du Système, avait à peu près soutenu toutes les incohérences brutales de la politique extérieure US d’après 9/11. (Même s’il a montré de plus en plus de pessimisme ces dernières années, il s’agissait plus de constater que de condamner.) Son comportement contrastait avec celui… La Syrie fait sortir Kissinger de ses gonds

Précisions et aléas autour du “complot Jeb Bush”

Dans un texte de notre Bloc Notes consacré aux primaires du parti républicain (GOP), ce 27 février 2012, nous développons notamment l’idée d’une >candidature-désignation surprise< pour les présidentielles de novembre, à la convention républicaine de Tampa, en août prochain. Nous citons notamment un texte du site WhatDoesItMeans.com du 18 janvier 2012. Nous reprenons ici cette citation, que nous allongeons de quelques paragraphes supplémentaires empruntés au même texte, et enchaînant directement. «A shocking report prepared by the Ministry of Foreign Affairs for Prime Minister Putin on the just completed meeting between China’s Vice Premier Li Keqiang and former US Secretary of State Henry Kissinger states that… Précisions et aléas autour du “complot Jeb Bush”

Brzezinski prend acte de la crise du Système

Zbigniew Brzezinski a bien modifié sa vision du monde, depuis son jeu d’échec des années 1990 qui décrivait le triomphe global des USA grâce à d’habiles combinaisons géopolitiques mélangeant la force brute, le cynisme et les pressions d’influence. (Voir, le livre Le grand échiquier de Zbigniew Brzezinski, en 1997.) Aujourd’hui, en 2012, il publie Strategic Vision: America and the Crisis of Global Power ; plus rien à voir avec les échecs, et tout avec l’échec de la puissance américaniste tant célébrée… Arnaud de Borchgrave a écouté une conférence de présentation de son livre par l’auteur. Ainsi nous apprend-il que, pour Brzezinski, la crise est au… Brzezinski prend acte de la crise du Système

START-II et le mur de la “guerre civile” du désordre de Washington

Pour Obama, la ratification de START-II est devenu un enjeu majeur, à régler dans les trois semaines qui viennent, avec le Sénat du 111ème Congrès agonisant, avant l’arrivée du 112ème Congrès, le 1er janvier 2011, avec le parti républicain renforcé et, surtout, un parti républicain totalement imprévisible avec sa composante Tea Party. Pour cette campagne de toute urgence, Obama a enrôlé le vieux sénateur républicain Richard Lugar, de la vieille école, celle qui favorisait l’approche bipartisane des grandes causes d’intérêt national (et Dieu sait si START-II en est l’archétype). Lugar fut aussi le mentor du jeune sénateur Obama lorsque celui-ci fit ses premiers pas sous… START-II et le mur de la “guerre civile” du désordre de Washington

«Where are the carriers ? »

«Where are the carriers ? » 5 mai 2010 — Il y a deux jours, le 3 mai, le secrétaire à la défense Robert Gates a asséné un maître coup de pied vachard aux illusions de la puissance américaniste. L’essentiel du propos, dans son discours devant la Navy League regroupant tout ce que la Navy compte d’anciens amiraux, officiers supérieurs, de chefs en fonction, d’experts, etc., est la mise en cause de tout ce qui fait la puissance navale des USA. La principale cible, la plus spectaculaire, c’est le porte-avions, ce maître des mers du monde depuis l’attaque de Pearl-Harbor du 7 décembre 1941, –… «Where are the carriers ? »

Les faucons chinois et la manufacture de BHO

Il y a un article fort intéressant dans le Sunday Times de ce 7 février 2010, absolument de fabrication néoconservatrice, comme c’est normal avec le Times de Rupert Murdoch. D’un côté, nous sommes assaillis de détails plus convaincants les uns que les autres sur une soi-disant tendance apparue en Chine, la tendance de faucons qui veulent une guerre froide avec les USA, voire un affrontement armé. De l’autre, l’article est parsemé de détails intéressants, amusants, surprenants, sans qu’il soit nécessaire une seconde que vous les preniez pour vrais, même avec la recommandation que vous les preniez en bonne part pour un amalgame de choses à… Les faucons chinois et la manufacture de BHO

De Jobert à Séguin

De Jobert à Séguin Cela se passait quelque part au cœur des années 1990. J’étais parfois de passage à Paris, pour retrouver de vieilles amitiés et trouver des nouvelles fraîches, et puis la beauté unique de cette ville qui nous a donnés, comme par un constraste qui en dit long, tant de détestables progénitures qui peuplent salons, rédactions et ministères. Michel Jobert n’était pas de ces progénitures. Nous déjeunions parfois ensemble, dans >son< restaurant, Chez Antoine, proche du Quai Blériot où il travaillait. Nous nous asseyions toujours à sa table, réservée par une inscription gravée sur une plaque de métal fixée au mur (>Monsieur le… De Jobert à Séguin

Le G2 n’aura pas lieu

Le G2 n’aura pas lieu 19 octobre 2009 Il y a une intéressante interview du vieil Henry Kissinger au Figaro, le 17 octobre 2009. Kissinger revient d’une visite en Chine où il a été s’informer de la réalité de la situation dans le pays et du sentiment des dirigeants chinois. Kissinger est un renard vieilli mais toujours rusé. Il sent plus vite que l’éclair d’où vient le vent et sait donc s’adapter très rapidement aux changements de la politique, notamment dans ses conséquences politiciennes, à Washington. Ses réponses montrent qu’effectivement le climat politique a changé à Washington. De ce point de vue, son interview nous… Le G2 n’aura pas lieu

Désordre du “Dream Team” et espoir des anti-guerres

La question de la cohésion de l’équipe de sécurité nationale de l’administration Obama, discutée hier dans notre rubrique F&C, est un cas effectivement de plus en plus débattu, y compris dans les milieux anti-guerres et sur les sites qui vont avec. C’est un signe de l’importance de cette affaire, que la complication tenant aux nuances de position et de situation des acteurs écarte en général des sites politiques non spécialisés. Un signe de cette appréciation se trouve dans la chronique d’aujourd’hui de Doug Bandow, sur Antiwar.com. Bandow fait un tableau très pessimiste de l’équipe de sécurité nationale d’Obama, du point de vue d’un chroniqueur anti-guerre,… Désordre du “Dream Team” et espoir des anti-guerres

Les vieux ne sont pas contents du tout

Les vieux de la vieille de la communauté de sécurité nationale US sont particulièrement mécontents de la NIE 2007. On parle ici, essentiellement, du couple Kissinger-Schlesinger (secrétaires d’Etat et à la défense du temps de Nixon et de Ford), qui se haïrent avec constance à leur époque des années 1970, qui se retrouvent aujourd’hui dans une commune insatisfaction. Le 13 décembre, dans le Washington Post, Kissinger distingue bien qu’il y a eu un coup d’Etat (postmoderne) des services de renseignement, et il s’en plaint avec amertume et colère, pour le bien de l’autorité du gouvernement. (Dans les années 1969-1974, Kissinger fut un maître des manipulations… Les vieux ne sont pas contents du tout

Le système piégé, ou le temps des “guerres” ingagnables

Le système piégé, ou le temps des guerres ingagnables 2 avril 2007 C’est plus qu’un hasard et plus qu’une coïncidence si, en deux jours successivement, deux affirmations similaires sont faites concernant les deux guerres en cours, l’Irak et l’Afghanistan, et qu’elles viennent directement ou indirectement de l’establishment anglo-saxon. Le verdict est le même : ces guerres ne sont pas gagnables et elles peuvent être perdues. Un rapport mis en ligne le 31 mars par le site CommonDreams relaie un texte de The Canadian Press sur une audition au Parlement canadien de deux experts (l’un canadien, l’autre américain). Le rapport, mis en ligne le 1er avril… Le système piégé, ou le temps des “guerres” ingagnables

Les “noisettes salées” de Kissinger

Comme on l’a déjà vu, la révélation du livre de Woodward sur les contacts de Kissinger avec GW Bush comme conseiller concernant la situation en Irak a eu des échos importants. Ces contacts Kissinger-Bush ont notamment été concrétisés par la remise d’une copie d’un mémo secret de Kissinger à Nixon datant de septembre 1969, que Kissinger a remise à Bush comme pouvant servir à la stratégie de l’administration en Irak. Ce mémo est surnommé le Salted Peanuts memo parce que Kissinger compare l’éventualité du retrait progressif de troupes US du Viet-nâm à l’absorption de noisettes salées par le public : au plus il y aurait… Les “noisettes salées” de Kissinger

Confirmation : le plus génial géopoliticien de la Guerre froide a ajouté, dans les catastrophes à son actif, l’Irak au Viet-nâm

Recueillant les premiers échos du livre de Bob Woodward, State of Denial, nous avions déjà noté la révélation que constituait le rôle de conseiller écouté joué par Henry Kissinger auprès de GW Bush. Nous en avions déduit, en constatant les résultats de ces conseils en Irak, une appréciation très critique des conseils donnés au nom de cette réputation mondiale de géopoliticien génial qui accompagne partout Kissinger. Des précisions sont arrivées depuis, qui montrent, selon Woodward, que les conseils de Kissinger étaient effectivement, non pas de modération ou de mesure, mais du plus stupide entêtement à rester en Irak au nom de la mythique crédibilité de… Confirmation : le plus génial géopoliticien de la Guerre froide a ajouté, dans les catastrophes à son actif, l’Irak au Viet-nâm