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Sur la Russie, sagesse-Système et néanmoins britannique

Sur la Russie, sagesse-Système et néanmoins britannique Même s’il a certaines vertus d’un esprit indépendant, Simon Jenkins, le chroniqueur du Guardian, reste profondément britannique. Ses jugements, qui prennent beaucoup de liberté vis-à-vis de la ligne du Parti, n’en sont pas moins attentifs aux intérêts de son pays, ils montrent un esprit de solidarité du type-bloc BAO, enfin, il ne montre aucune amitié particulière pour Poutine. On lira donc avec d’autant plus d’intérêt sa chronique du 25 juillet 2014. Il s’agit d’un modèle du genre. Restant ce qu’il est, c’est-à-dire malgré tout proche du Système, Jenkins déploie une argumentation de sagesse et de bon sens pour… Sur la Russie, sagesse-Système et néanmoins britannique

L’Ukraine, la City et l’élan fatigué

L’Ukraine, la City et l’élan fatigué Depuis 36 heures, on fait ses choux gras de cette photo d’un document porté ouvert à la main par un haut fonctionnaire britannique près d’entrer au 10, Downing Street. La photo, prise en zoom grâce aux procédés numériques modernes et courants, permet de lire le texte du document, qui recommande de ne pas souscrire aux sanctions contre la Russie portant sur les avoirs russes à l’étranger, surtout ceux des oligarques qui pullulent à Londres et adorent placer leur argent à la City. L’effet de cette révélation parfaitement innocente, sans nécessité de fuites ni de consultation des fonds Snowden, s’exerce… L’Ukraine, la City et l’élan fatigué

La Crimée explosive

La Crimée explosive En 24 heures, il est apparu que la Russie ne resterait pas sans réagir aux événements d’Ukraine. Pourtant, hier encore, les extraordinaires commentaires de la presse-Système, notamment britannique et libérale qui bat tous les records en matière de dislocation de la vérité de la situation, recommandaient à la Russie de se conduire, disons en nation civilisée, et de ne rien faire du tout, surtout, sinon donner le reste des $milliards promis sans la moindre condition au nouveau gouvernement ukrainien, décrit joliment par Medvedev comme une bande d’hommes masqués avec des Kalachnikov, qui encerclent Kiev. Ce conseil anglo-BAO intimée à la Russie pour… La Crimée explosive

La mort d’un comédien et notre intense fragilité psychologique

La mort d’un comédien et notre intense fragilité psychologique La mort du comédien Philip Seymour Hoffman, très probablement à cause d’une overdose d’héroïne, est un événement public tragique par tous les composants de l’événement : l’excellence du comédien dépassant très largement le standard hollywoodien, son état psychologique qui l’avait amené à la consommation de drogue, l’habituelle tension antagoniste opposant le talent et son exercice d’une part, les exigences et le climat de matérialisme marchand et compétitif avec son abaissement qualitatif caractérisant Hollywood et sa movie industry d’autre part. L’on dira qu’il n’y a rien de nouveau dans tout cela. Depuis qu’Hollywood existe, cette sorte de… La mort d’un comédien et notre intense fragilité psychologique

Notes sur l’exceptionnalisme de la chute

Notes sur l’exceptionnalisme de la chute 2 octobre 2013 – S’il a quelque humour, Poutine, comme un bon diable venu de l’Est, doit en rire encore, – de cette inspiration sublime qui lui fit ajouter in extremis, le dernier paragraphe de son article, publié dans le New York Times d’un certain 11 septembre (2013) … Sans rire, Poutine a raconté, le 19 septembre à la rencontre du Club de Valdai (voir le 23 septembre 2013), que son article devait paraître le 10 septembre. Puis, s’en avisant lui-même et rencontrant le conseil de la firme de relations publiques qui arrangeait la transaction, il a demandé de… Notes sur l’exceptionnalisme de la chute

Snowden/NSA en mode turbo

Snowden/NSA en mode turbo On a vu par ailleurs, ce même 21 septembre 2013, la dimension considérable que la crise Snowden/NSA a acquise dans sa dimension extérieure, accouchant d’une crise secondaire chronologiquement mais essentielle par ailleurs, avec l’installation des relations entre les USA et l’Amérique latine dans une situation de confrontation ouverte, Brésil en tête, ce qui n’est pas rien. On veut compléter cette évolution chronologiquement en temps réel par une observation générale de ce que nous désignerions comme la maturité de cette crise Snowden/NSA. Cette crise a réussi à franchir l’obstacle de la désorientation de l’attention du système de la communication vers l’épisode paroxystique… Snowden/NSA en mode turbo

L’arme d’hystérisation massive

L’arme d’hystérisation massive Erik Rush est un commentateur, africain-américain, ultra-conservateur, collaborateur du site WorldNetDaily représentant la frange chrétienne-évangéliste maximaliste de la droite US, dont la cible principale est l’islamisme, c’est-à-dire, pour faire court dans leurs pensées, les musulmans un général. C’est ce qu’a fait Rush, faire court, sur son tweet, objet de communication où il est effectivement recommandé de faire court. A propos du cas Bostonmarathon (l’attentat du marathon de Boston, en langage tweet), Rush écrit d’abord : «Everybody do the National Security Ankle Grab! Let’s bring more Saudis in without screening them! C’mon!» Interrogé sur le fond de sa pensée, Rush répond effectivement court,… L’arme d’hystérisation massive

Viva Beppe ! (Et vive la démocratie…)

Viva Beppe ! (Et vive la démocratie) La démocratie marche, nous dit-on depuis si longtemps, avec un clin d’il torve à Périclès Eh bien, pourquoi pas ? Quand le Système et ses serviteurs atteignent un tel degré de folie où on les voit s’agiter aujourd’hui, le bon usage de la démocratie s’apparente alors, pour suivre la pensée de Chesterton, à un direct, du droit ou du gauche peu importe, porté sans ménagement dans la tête de celui qui ne veut ni entendre ni écouter. Ainsi Simon Jenkins résume-t-il la philosophie de l’acte démocratique posé ce dernier week-end en Italie : «Change will only come, as… Viva Beppe ! (Et vive la démocratie…)

Pussy Riot et notre hypocrisie

Pussy Riot et notre hypocrisie De simon Jenkins, dans le Guardian, ce 21 août 2012, sous le titre en forme de constat que l’hypocrisie de l’Ouest à propos des Pussy Riot coupe le souffle «Anyone in England and Wales with a dog out of control can now be jailed for six months. If the dog causes injury, the maximum term is to be two years. I have no sympathy for such people. Keeping these beasts is weird, and those who do it probably need treatment. But the Defra minister, Lord Taylor of Holbeach, complained in May that fewer than 20 people were in jail for… Pussy Riot et notre hypocrisie

La politique syrienne de la Turquie

La politique syrienne de la Turquie L’évolution de la politique de la Turquie vis-à-vis de la Syrie suscite une interrogation, nourrit une incertitude et peut paraître assez inattendue sinon mystérieuse. La Turquie qui a lancé une politique novatrice extrêmement intéressante, qui impliquait une prise de distance significative du bloc BAO se retrouve, avec l’affaire syrienne, complètement réincorporée dans une politique qui est celle du bloc BAO. Pourquoi ? Le site The Voice of Russia a publié le 26 février 2012 une interview du professeur Gareth Jenkins, Senior Associate Fellow du Silk Road Studies Program et du programme Turkey Initiative de la Jones Hopkins University. Le… La politique syrienne de la Turquie

Le modèle “j’attaque l’Iran, moi non plus”

Pour ce qui concerne l’Iran et les pays du bloc BAO, nous devons avouer que nous sommes, depuis 2005 (depuis le 21 février 2005 exactement, et le fameux toutes les options sont sur la table de GW Bush en visite à Bruxelles), littéralement épuisés par l’évocation d’options de l’attaque contre l’Iran, laquelle attaque s’est produite, du point de vue du système de la communication, des scénarios et des manigances plus ou moins complotistes et innombrables, deux bonnes et solides douzaines de fois. Reste le fait qu’une fois de plus, nous y sommes. (Notre seule surprise, également épuisée, est qu’on ne trouve pas Sarko à la… Le modèle “j’attaque l’Iran, moi non plus”

Système versus système, et la sarabande des fous

Les fuites massives de Wikileaks constituent effectivement un événement majeur du point de vue de notre appréciation du système général en action. Le texte de Simon Jenkins, que nous présentons en Ouverture libre ce 28 juillet 2010, apporte nombre d’éléments et de réflexions qui renforcent fortement cette appréciation générale, et nous renforcent dans l’idée fondamentale d’un affrontement fratricide entre les deux branches du système, le système du technologisme et le système de la communication (voir notre F&C du 27 juillet 2010). «The computers are literally on autopilot», constate Jenkins ; plus loin, il conclut : «Like puppets dancing to manufactured fears and dreams of glory,… Système versus système, et la sarabande des fous

La folie en pilotage automatique

La folie en pilotage automatique Le commentaire de Simon Jenkins du Guardian, ce 27 juillet 2010, sur l’affaire des fuites massives de Wikileaks, est remarquable. Jenkins saisit la substance de cette affaire en donnant l’interprétation fondamentale de ce que révèlent ces fuites, notre situation de dépendance du système du technologisme, l’évolution fratricide du système de la communication «Is it the death of war? In Vietnam the horror of fighting was brought to TV screens in real time. Such was the reaction that American citizens withdrew their consent. In the 1980s computers were said to have restored the aloofness of battle by enabling armies to fight… La folie en pilotage automatique

Le maillon hésitant

Le maillon hésitant 29 juillet 2009 On a vu hier 28 juillet 2009 quelques notes sur le climat qui s’installe au Royaume-Uni à propos de la guerre d’Afghanistan. C’est un événement important, d’abord pour lui-même, par l’évolution psychologique qu’il mesure; ensuite, par le contexte où il se place, à la conjonction d’un effort supplémentaire (US) impliquant plus la possibilité d’un engagement aggravé que celle de la victoire, et de l’installation des économies occidentales dans une structure crisique qui s’est peu à peu imposée depuis la crise du 15 septembre 2009. Pressés par les nécessités intérieures et par les mauvaises nouvelles venues du front, la guerre… Le maillon hésitant

Du Sud au Nord, la crise bascule

Du Sud au Nord, la crise bascule 25 août 2008 Décidément, l’affaire géorgienne apparaît d’une importance considérable. Rien ni personne dans le monde des autorités politiques, notamment en Occident, ne semble capable d’en prendre la mesure, a fortiori d’envisager une initiative ou l’autre qui puisse relancer la marche des choses vers une matière plus constructive. Effectivement, comme l’écrivait d’une plume angoissé le Britannique Michael Binyon du Times (le 16 août), la crise n’évolue nullement comme font d’habitude les crises lorsqu’on est parvenu à les contenir sur le terrain et sa tension reste plus que jamais active et proliférante («This conflict threatens to trigger a struggle… Du Sud au Nord, la crise bascule

Réflexion antimoderne sur le sort du monde-qui-l’a-échappé-belle

Au fait, vous en rappelez-vous? Il y a 3, 4 jours, le sort du monde basculait à Londres, centre de la civilisation, sous les terrifiantes attaques terroristes, vous en rappelez-vous ? C’était si terrible et tellement affreux. Il est vrai qu’entre temps nous sommes passés à autre chose. Le rythme des choses ne nous laisse guère souffler, en vérité. Aussi est-ce avec une certaine nostalgie, la nostalgie des temps passés et des jours enfuis, que nous lisons cette chronique de Simon Jenkins, du 4 juillet dans le Guardian, chronique persifleuse et critiqueuse de nos attitudes virtualistes et médiatiques face au plus grand défi jamais lancé… Réflexion antimoderne sur le sort du monde-qui-l’a-échappé-belle

Le “triomphe du blairisme” ? What is it, le blairisme ?

Nous-mêmes en parlons, c’est dire Mais, pour nous faire pardonner, nous en parlons à propos de Timothy Garton-Ash et sous l’influence charmeuse de TGA ; c’est tout dire et c’est dire que nous sommes pardonnés d’avoir donné dans le piège. Cela nous donne d’autant plus d’aise pour signaler à nos lecteurs le fabuleux texte de Simon Jenkins, ce jour dans le Guardian. Le thème de ce texte est simple : le blairisme, ça n’existe pas. C’est du thatchérisme restructuré à la technique spin d’une dialectique absolument virtualisée, utilisée par un virtuose de l’effet, d’autant plus léger, bondissant et séduisant qu’il est absolument vide de la… Le “triomphe du blairisme” ? What is it, le blairisme ?

Qui n’a pas sa définition de la G4G?

La définition du concept de guerre de 4ème génération (G4G), qui prétend englober le type de guerre en cours aujourd’hui, semble être un exercice sans fin. Chaque auteur, chaque chroniqueur, y apporte sa vision et sa conception. Plus sûrement que toute analyse, cela rend compte de la confusion d’un temps historique où la notion de guerre ne peut plus être comprise selon des références fermes et définies, d’ailleurs, une notion de la guerre qui semble ne plus répondre du tout à des références. Les seules affirmations solides auxquelles on parvient dans ce genre d’exercice est bien de définir ce que la G4G n’est pas. Pour… Qui n’a pas sa définition de la G4G?

Que reste-t-il au commentateur sinon la colère méprisante ?

L’Irak est une telle catastrophe qu’on a du mal à imaginer un lieu du monde plus petit où aura été concentrée une telle somme d’horreurs, d’erreurs, de stupidités, de lâchetés et d’aveuglement de la part d’une civilisation (l’anglo-saxonne) qui prétend régenter le monde. De cette façon, c’est aussi un paradoxe : comment ont-ils réussi à accumuler tant de sottises et d’horreurs dans un lieu si réduit, alors que le monde est si vaste Placé devant cette situation, le commentateur hésite. Sa plume ne trouve plus les mots capables de décrire un tel désastre. Il lui reste la colère et le mépris, pour se distinguer des… Que reste-t-il au commentateur sinon la colère méprisante ?

Le rapport Baker et l’humiliation britannique

Il est rare de lire un commentaire de l’intensité de celui de Simon Jenkins sur la situation en Irak et sur la position britannique. Mais la rareté est aujourd’hui monnaie courante, aussi l’article de Jenkins ne nous étonne pas même s’il reste particulièrement instructif à lire. Jenkins décrit, aujourd’hui dans le Guardian la situation apocalyptique de l’Irak. Il décrit une Amérique en train de prendre conscience de cette réalité et soudain plongée dans la fièvre d’un débat sur la catastrophe irakienne : «America has finally taken on the grim reality of Iraq The US is radically rethinking its exit strategy» Jenkins ne peut s’empêcher d’une… Le rapport Baker et l’humiliation britannique

Partez, partez vite

Retour d’Irak, Simon Jenkins en donne dans The Sunday Times d’aujourd’hui un description impressionnante. La situation là-bas? Une description d’apocalypse, une situation bien pire qu’au Viet-nâm. « On December 22 Tony Blair paid his Christmas call on British troops in Basra to tell them how much things were improving. This time he said security was completely changed from last year. What he meant was unclear. It was as if Gladstone had visited Gordon during the siege of Khartoum. Did it not seem strange to Blair that he could not move outside his walled fortress, could not drive anywhere or talk to any Iraqis? Did he… Partez, partez vite