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Israël

La rhétorique d'Israël contre l’Iran

En apparence, publiquement dans tous les cas, l’attitude israélienne concernant l’Iran et son potentiel nucléaire est radicale, extrême, voire hystérique pour certains (voir Buchanan). Une analyse de Gareth Porter, mise en ligne sur Atimes.com aujourd’hui, propose une autre lumière sur la position israélienne. Le verdict de Porter, historien et analyste de sécurité nationale, est que les Israéliens sont beaucoup plus réalistes qu’ils ne paraissent et sont prêts à éventuellement accepter un Iran nucléaire selon le principe de la dissuasion nucléaire, — une sorte de MAD (destruction mutuelle assurée) au niveau régional. Porter semble notamment penser que la doctrine israélienne au cas où l’Iran deviendrait une… La rhétorique d'Israël contre l’Iran

Le Hezbollah avait laissé une bombe à retardement

Six mois plus tard, la bataille contre le Hezbollah plonge Israël dans une nouvelle crise. Le même jour, deux nouvelles y contribuent grandement, dont l’une directement liée aux considérables difficultés d’Israël lors de la deuxième guerre du Liban de l’été 2006, et toutes deux affectant une direction israélienne extrêmement affaiblie par ce revers : L’annonce de la démission du chef d’état-major général, le général Halutz. Selon le Guardian: «Gen Halutz’s surprise resignation came after several internal Israeli military inquiries into the conduct of the war but before the major investigation into the conflict, known as the Winograd Commission, delivers its interim findings, which are due… Le Hezbollah avait laissé une bombe à retardement

Alors, quand est-ce qu’on attaque ?

Parmi les suites du discours du 10 janvier, il y a les spéculations sur les possibilités d’une attaque contre l’Iran. Les termes du discours, l’implication explicite de l’Iran dans la crise irakienne, suivie (ou accompagnée) d’une action contre des diplomates iraniens en Irak, tout cela a largement alimenté la spéculation sur la possibilité d’une attaque. Un argument souvent utilisé pour renforcer l’idée d’une attaque prochaine est que le temps laissé à cette possibilité, en fonction de facteurs divers, est très court. Diverses raisons sont avancées pour appuyer l’argument. Paul Craig Roberts (le 10 janvier, sur Antiwar.com) : «The answer might be that Israel has the… Alors, quand est-ce qu’on attaque ?

L’Irak pour cacher l’Iran ?

La situation actuelle, dans sa confusion, dans l’incertitude des buts et des moyens, a ceci de séduisant qu’elle permet bien des interprétations. En voici une, de Paul Craig Roberts, aujourd’hui sur Antiwar.com : le renforcement (surge) en Irak comme écran de fumée pour dissimuler l’attaque qui se prépare contre l’Iran, et pour détourner l’attention du Congrès à cet égard. Paul Craig Roberts fait d’abord le décompte des signes de préparatifs d’une attaque éventuelle, tout en observant au contraire que le renforcement en Irak n’a aucun sens militaire et peut donc être interprété comme une manuvre de dissimulation. Mais l’essentiel de la thèse de Roberts repose… L’Irak pour cacher l’Iran ?

Au fait… Washington fait-il encore confiance à Israël, notamment pour attaquer l’Iran ?

L’un des dossiers les plus difficiles à définir est celui des relations israélo-américanistes. On ne cachera pas que c’est une surprise tant une des visions de ces relations est de leur accorder une prépondérance absolue, notamment pour ce qui est d’un alignement USA-Israël qui est, pour beaucoup, un alignement des USA sur Israël. Certains Israéliens et certains milieux en Israël ont une tout autre vision de la question. Voici celle du centre des National Security Studies, anciennement le Jaffee Center for Strategic Studies, une source très réputée s’il en est et d’autre part des déclarations d’un des chercheurs qui y travaillent. Le site WorldTribune.com rapporte… Au fait… Washington fait-il encore confiance à Israël, notamment pour attaquer l’Iran ?

Des plans nucléaires israéliens contre l’Iran? Pour quoi faire?

Cela fait bien près de deux ans qu’on spécule quasi ouvertement (presque officiellement) sur la possibilité d’une attaque aérienne israélienne contre les installations nucléaires de l’Iran. Mais on n’avait jamais évoqué jusqu’ici la possibilité que cette attaque fût nucléaire. C’est fait, avec un article, ce matin, dans le Sunday Times. La chose est présentée d’une façon très détaillée, qui est particulièrement remarquable pour une révélation de cette sorte. «Two Israeli air force squadrons are training to blow up an Iranian facility using low-yield nuclear bunker-busters, according to several Israeli military sources. »The attack would be the first with nuclear weapons since 1945, when the United… Des plans nucléaires israéliens contre l’Iran? Pour quoi faire?

Strike et contre-strike : Israël dément aussi vite des plans d’attaque nucléaire de l’Iran

Très rapide, indeed Alors que le Times laissait imperturbablement (à l’heure de cette mise en ligne) son texte sur la préparation d’une possible attaque aérienne nucléaire israélienne contre l’Iran, le ministère israélien des affaires étrangères diffusait à une remarquable vitesse un démenti qualifié de véhément. Selon l’agence allemande DPA, qui a recueilli le démenti, dans une dépêche de ce jour bien sûr : «Israel vehemently denied Sunday a report by a British newspaper which claimed that it plans to attack Iran’s uranium enrichment facilities using nuclear weapons (..) »[L]abelling the report as incorrect, Israeli Foreign Ministry spokesman Mark Regev told Deutsche Presse-Agentur dpa that Israel… Strike et contre-strike : Israël dément aussi vite des plans d’attaque nucléaire de l’Iran

La limite du contrôle des choses

La limite du contrôle des choses 7 janvier 2007 Est-ce la pendaison de Saddam qui marque le nouveau rythme (le momentum)? Ou bien la prise du pouvoir officielle des démocrates au Congrès des Etats-Unis? Faut-il un nouveau rythme, d’ailleurs, et n’est-ce pas la pente naturelle des choses qui poursuivent leur processus de dégradation? De nouveau, l’on observe une convergence d’événements qui pourraient mener à ce que nous désignerions comme le chas de l’aiguille et qui peut être également qualifié de moment de vérité, c’est-à-dire, une possibilité de plus d’un moment de vérité, puisqu’il y en eut avant dans ces temps exceptionnels et exceptionnellement riches en… La limite du contrôle des choses

Yamamah dans une autre perspective…

L’intervention de Tony Blair pour empêcher l’enquête sur le scandale Yamamah d’aboutir et d’impliquer des membres de la famille royale saoudienne bénéficie d’une nouvelle explication, d’une ampleur beaucoup plus ambitieuse que le reste. On notera d’ailleurs que cette nouvelle hypothèse peut très bien compléter ce reste-là plutôt que le contredire. Anatole Kaletsky, du Times, propose aujourd’hui l’explication que l’intervention de Blair répond à sa volonté de conserver de bonnes relations avec les dirigeants saoudiens dans la perspective d’une alliance modérée contre les chiites au Moyen-Orient, laquelle alliance pourrait déboucher sur une guerre commençant par une attaque contre l’Iran. Cette alliance inattendue réunirait les USA, Israël,… Yamamah dans une autre perspective…

Fuite en avant, version postmoderne

Fuite en avant, version postmoderne 4 janvier 2007 Patrick Cockburn, dans The Independent, nous assure que «Saddam must already be laughing in his grave». Il n’y a aucune raison pour ne pas le croire, d’autant qu’il suffit de tendre l’oreille. Dans tous les cas, voici la situation étrange que l’exécution inique de Saddam aurait, d’autre part, mise en lumière : le profond malaise entre les Américains et le gouvernement irakien. D’une part, il apparaît fondé de penser que les Américains ont été, dans cette affaire de l’exécution précipitée, quelque peu manuvrés. Dans son édito, The Independent nous explique d’une façon convaincante : «The truth [about… Fuite en avant, version postmoderne

La Syrie veut-elle parler ou ruse-t-elle? Les espions israéliens sèment la confusion

Les grands services israéliens semblent toujours sous le coup de leur contre-performance de juillet-août dernier, contre le Hezbollah. C’est notamment le cas des services de renseignement, qui se sont justement signalés l’été dernier par leur confusion et leurs erreurs (et aussi leurs désaccords sur des points cruciaux). L’impression est que la chose persiste. Confrontés à la question des intentions réelles de la Syrie, qui s’est dite officiellement favorable à des entretiens avec Israël, les services de renseignement israéliens se contredisent, changent d’avis d’une semaine à l’autre, etc. Les parlementaires, qui les consultent, sont troublés. Ces incidents contribuent à faire perdurer en Israël le sentiment d’une… La Syrie veut-elle parler ou ruse-t-elle? Les espions israéliens sèment la confusion

Israël a la bombe, dit Olmert, — par inadvertance ou intentionnellement?

C’est au cours d’une émission d’un chaîne de télévision allemande que le Premier ministre israélien Elmut Olmert a admis qu’Israël avait la bombe nucléaire. Une gaffe ou une déclaration intentionnelle? L’interprétation générale est celle d’une gaffe, ce qui montre le peu d’estime qu’on cultive pour la maîtrise du Premier ministre israélien. Le Guardian rapporte aujourd’hui l’incident : «Israel’s prime minister, Ehud Olmert, was yesterday trying to fend off accusations of ineptitude and calls for his resignation after he accidentally acknowledged for the first time that Israel had nuclear weapons. () »[Olmert] told Germany’s Sat.1 channel on Monday evening: Iran, openly, explicitly and publicly, threatens to… Israël a la bombe, dit Olmert, — par inadvertance ou intentionnellement?

Cela va sans dire mais comme c’est mieux en le disant : Washington, meilleur allié du Hezbollah…

Il paraît qu’à Washington, on n’ose pas vraiment le dire tout haut, selon cet article de Tom Lasseter, de McClatchy Newspapers et de State.com, site d’un quotidien de Californie du Sud. Cela nous paraissait aller sans dire. Il semble qu’à Beyrouth on le dise sans vergogne et qu’à Washington on le chuchote. Le soutien US à Israël a considérablement renforcé le Hezbollah, pour deux raisons, dans l’ordre : Ce soutien n’a pas du tout permis à Israël de l’emporter, donc de réduire le Hezbollah, mais Israël a au contraire été battu. Cela renforce le Hezbollah. Les attaques d’Israël ont également eu pour conséquence d’affaiblir le… Cela va sans dire mais comme c’est mieux en le disant : Washington, meilleur allié du Hezbollah…

Comment le Hezbollah a gagné bien plus que la guerre

Nous vous recommandons trois articles successivement parus sur atimes.com, qui forment en fait les trois parties d’une étude générale sur le conflit entre Israël et le Hezbollah en juillet-août, sur le thème de «How Hezbollah defeated Israel». Successivement : La guerre du renseignement, le 12 octobre ; La guerre terrestre, le 13 octobre ; La guerre politique, le 14 octobre. Il s’agit de l’ensemble d’analyses et d’exposés de faits et situations le plus riche et le plus complet publié jusqu’à ce jour sur le conflit. Les deux auteurs sont honorablement connus et connus comme des spécialistes confirmés et indépendants, avec de nombreuses connexions et réseaux… Comment le Hezbollah a gagné bien plus que la guerre

Gidéon Lévy devant le mystère américain

Que fait l’Amérique dans la crise israélo-palestinienne, israélo-libanaise, israélo-syrienne, etc.? Rien, absolument rien. Le chroniqueur israélien Gidéon Lévy, malgré sa grande expérience, ne peut s’empêcher d’en être encore une fois ébahi. Il détaille cet ébahissement dans un excellent commentaire pour Haaretz, ce jour. «It happens once every few months. Like a periodic visit by an especially annoying relative from overseas, Condoleezza Rice was here again. The same declarations, the same texts devoid of content, the same sycophancy, the same official aircraft heading back to where it came from. The results were also the same: Israel promised in December, after a stormy night of discussions, to… Gidéon Lévy devant le mystère américain

Le vent tourne, la “réalité” revient

Finalement, la réalité commence à prendre le dessus à Washington et à Tel Aviv. La réalité, c’est-à-dire l’interprétation de la deuxième guerre du Liban qui fait de ce conflit pas loin d’un succès d’Israël. D’une façon générale, on sait que ce conflit a mis en évidence des faiblesses considérables de l’armée israélienne et qu’il a été aussitôt considéré, relativement aux buts recherchés et à la réputation de Tsahal comme une sévère défaite pour Israël. Ce n’est plus le cas. Selon le commentateur de Haaretz Shmuel Rosner, en date du 15 septembre : «Far removed from the military and political squabbles rocking Israel, something has changed… Le vent tourne, la “réalité” revient

Un été meurtrier

Un été meurtrier On sait que la crise (Israël contre Hezbollah) commença le 12 juillet. A première vue, la bataille était disproportionnée, non seulement à cause de la puissance de Tsahal, mais surtout à cause de ce que promettait sa gloire passée, qui repose sur des qualités combattantes incomparables. Pourtant, le 10 août, quasiment un mois plus tard, Ze'ev Schiff de Haaretz, pouvait écrire : « The large number and the location of the casualties that the Israel Defense Forces sustained Wednesday [9 August] indicate that the army does not yet control the narrow strip along the border, although this stage of the ground operation… Un été meurtrier

Pour leur information du temps de guerre, les Israéliens faisaient plus confiance à Nasrallah qu’à leurs ministres

C’est une mesure convaincante de la crise intérieure israélienne. Il s’agit d’une crise assez classique dans le contexte occidental mais néanmoins dramatique, et particulièrement dramatique dans le cas d’Israël, pays dans une zone de tension et qui se considère en guerre, et qui a toujours fait de son unité et de son élan intérieur sa principale force. Une enquête sur le comportement des Israéliens pendant la guerre est répercutée par YNETNews.com en date du 3 septembre. L’enquête a été conduite par le Dr. Uri Lebel du Ben Gurion Institute, université de Beer Sheva. Elle a consisté en ceci : «During the poll, entitled the management… Pour leur information du temps de guerre, les Israéliens faisaient plus confiance à Nasrallah qu’à leurs ministres

Israël : on en vient peut-être à l’essentiel

Les retombées du conflit entre Israël et le Hezbollah commencent à s’éclaircir. Le choc causé par cet affrontement et par l’échec israélien commence à faire sentir ses effets. Peut-être en vient-on à l’essentiel qui est, pour Israël, l’entame d’une mise en cause de son alliance inconditionnelle avec Washington. Jim Lobe, ce matin sur Antiwar.com, fait le compte des interventions, commentaires et prises de position qui vont dans ce sens. La politique unilatéraliste de GW au Moyen-Orient est mise en cause à Washington, certes, ce qui n’est pas vraiment nouveau. Ce qui l’est, c’est l’évolution en cours à Tel Aviv. Lobe remarque justement que cette mise… Israël : on en vient peut-être à l’essentiel

Plus ça change, plus c’est la même chose (suite sans fin)

Plus ça change, plus c’est la même chose (suite sans fin) 24 août 2006 Commençons par une pièce assez classique de conformation virtualiste et bien-pensante, bien dans l’air du temps démocratique dont se nourrit notre conformisme. Il s’agit d’un article du libéral israélien Uri Dromi, directeur des affaires internationales au Israel Democracy Institute, de Jérusalem, dont nous citons un passage. La dialectique est connue, qui se retrouve comme un poisson dans l’eau dans celle de tous nos libéraux de type humanitaro-interventionniste : finalement, malgré toutes nos imperfections, rien ne vaut nos démocraties et leurs représentations armées que sont le Pentagone et Tsahal. Pour autant, poursuit… Plus ça change, plus c’est la même chose (suite sans fin)

En Israël, le Shin Bet prend ses distances

Yuval Diskin, chef du Shin Bet (service de la sécurité intérieure israélienne) a violemment mis en question la façon dont la guerre au Liban a été menée, selon le site israélien YNet.News du 23 août. Une de ses accusations, selon laquelle la région du Nord de l’Israël a été abandonnée durant le conflit, est particulièrement grave. « Yuval Diskin blasts government over its conduct during Lebanon war, says government systems completely collapsed, northern Israel abandoned by officials. » Shin Bet Director Yuval Diskin has issued a scathing attack over the government’s conduct during the recent war in Lebanon, charging that during the war, government systems… En Israël, le Shin Bet prend ses distances

Eh, Ricks, — la vérité mais pas trop !

On se rappelle les déclarations du journaliste Thomas Ricks, à la CNN, au début du mois (le 6 août), concernant le comportement des Israéliens pour conserver le moral high ground en laissant en place certains postes de tir du Hezbollah de façon à ce que des tirs contre la population civile d’Israël renforcent le dossier israélien dans la crise, rayon humanitazire et émotion. Nous avions rapporté, dans notre Bloc-Notes’ du 8 août, la transcription de l’intervention de Ricks. Les révélations de Ricks n’ont pas vraiment plu. On est donc intervenu, au nom de la vérité semble-t-il puisque l’intervention vient du président du Committee for Accuracy… Eh, Ricks, — la vérité mais pas trop !

Conseil à Israël : pourquoi pas des armes russes ?

Dans un article d’analyse pour l’agence Novosti, Piot Romanov tire ses conclusions du conflit entre Israël et le Hezbollah. Pas très optimiste (« La guerre au Proche-Orient n’a fait que des perdants »), marqué d’un réalisme à la russe souvent intéressant et parfois excessif. Pessimiste, sauf, peut-être, pour l’industrie d’armement russe. Le passage ci-dessous, qui détaille des armements russes possibles pour Israël, est d’ailleurs une autre marque du réalisme russe, cette fois dans le sens de l’optimisme. Après tout, si le conflit décidait effectivement Israël à acheter quelques systèmes russes (ce dont on doute car le Pentagone veille), il n’y aurait pas que des perdants.… Conseil à Israël : pourquoi pas des armes russes ?

L’administration GW est-elle antisémite ?

La thèse selon laquelle Israël a été encouragé à attaquer le Hezbollah par les USA, et qu’elle a fait cette deuxième Guerre du Liban pour le compte (comme proxy) des USA est aujourd’hui très largement acceptée. Le professeur Stephen Zunes, de l’université de San Francisco et auteur de Tinderbox: U.S. Middle East Policy and the Roots of Terrorism, développe cet aspect de la crise (sur le site CommonDreams le 19 août) et conclut évidemment dans le sens d’un Israël largement manipulé par les USA. Dans le cours de cette analyse, il pose une question intéressante : le comportement de Washington n’est-il pas un comportement antisémite… L’administration GW est-elle antisémite ?