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La trêve est finie, le pire a triomphé

Depuis trois jours, un nouveau courant de violence se répand en Irak, ajoutant une nouvelle dimension à cette guerre. Pour William S. Lind, le 27 mars sur SpaceWar.News (UPI), c’est la fin de la trêve (lull) «Most wars move not at a steady pace but in a series of fits and starts. For about half a year, we have been enjoying something of a lull in the war in Iraq. Anything that reduces casualties is to be welcomed. But the bulletins’ claims that the downward trend in violence will continue should be seen more as political vaporing than military analysis. Events begin to suggest that… La trêve est finie, le pire a triomphé

Robert Gates apparaît comme le principal opposant à l’attaque de l’Iran dans l’administration US, — avec le soutien du Congrès ?

Dans le même article du Times annonçant que Tony Blair se prononce contre l’attaque de l’Iran, on trouve des observations très intéressantes sur la situation à Washington par rapport à cette attaque. Il semble qu’on puisse désormais tenir pour acquis que Robert Gates est, au sein de l’administration GW Bush, un opposant résolu à une attaque. C’est gênant, parce que le département de la défense est tout de même concerné au premier chef par un tel projet. Une précision de l’article («One senior adviser to Mr Gates has even stated privately that military action could lead to Congress impeaching Mr Bush») semble indiquer que le… Robert Gates apparaît comme le principal opposant à l’attaque de l’Iran dans l’administration US, — avec le soutien du Congrès ?

Quelques définitions bienvenues par Andrew J. Bacevich

Nous ignorons quand cette chose infâme finira son parcours mais, au moins, l’absurde aventure aura permis à quelques beaux esprits de s’exprimer. Pfaff, Chalmers Johnson, Gore Vidal, and so on, tradition des restes glorieux de la liberté de l’esprit dans cette basse-cour de la corruption des caractères. Andrew J. Bacevich en fait partie. Donc, lisez son Going for Broke (tiens, il parle du système), dans The American Conservative du 29 janvier 2007. Nous ne nous attarderons pas, ici, au raisonnement et à la démonstration, mais à un détail juteux, une définition que donne Bacevich en passant. Le fameux bipartisan issue, cette gloire du régime qui… Quelques définitions bienvenues par Andrew J. Bacevich

Cain et Abel postmodernes, avec le péché originel

En quelques jours s’est déroulée une tragédie qui nous renvoie aux références bibliques. Ainsi en juge James Carroll (dans le Boston Globe du 18 décembre), dont on connaît la profonde religiosité. Il s’agit des jours où, GW Bush, rejetant le rapport Baker de l’ISG, en vint à décider que les USA augmenteraient l’intensité de la guerre. Au lieu de la reconnaissance de ses effets et de l’évitement de ses horribles conséquences, cet acte à renchéri sur le péché originel que les USA ont commis au Moyen-Orient. Selon la formule consacrée, que Dieu nous protège «Instead of the originating sin of parents, the Cain-and-Abel combatants of… Cain et Abel postmodernes, avec le péché originel

L’ISG a perdu la guerre

L’ISG a perdu la guerre 19 décembre 2006 Les indices s’accumulent, l’entêtement de GW se confirme, la guerre de Washington arrive à son terme. Il semble maintenant très probable que l’administration GW Bush entend renforcer l’engagement US en Irak, au moins temporairement. Certains, les neocons en tête évidemment, jugent qu’il s’agit d’un tournant stratégique vers la victoire en Irak. Rien que ça. Les esprits sont toujours prompts à s’enflammer, le désordre continue à régner. Par guerre de Washington, nous entendons bien entendu la bataille principale : l’ISG et les modérés contre le radicalisme bushiste. Effectivement, le destin du rapport de l’ISG qui devait tout changer… L’ISG a perdu la guerre

“On-va-ga-gner”…

Les indices s’accumulent pour nous signaler que le président des Etats-Unis est en pleine forme et qu’il entend bien déterminer une politique et une stratégie de victoire complète en Irak. Des indications se sont répandues ce week-end annonçant le déploiement prochain, au Koweït, d’une brigade (3.500 hommes) de la 82ème division aéroportée. Cette unité formerait un élément d’un renforcement général des forces US en Irak, notamment à Bagdad, pour y rétablir l’ordre et reprendre le contrôle de la capitale. Le Pentagone racle ses fonds de tiroir pour trouver d’autres unités, pour que le renforcement final et victorieux ait tout de même l’air d’un vrai renforcement.… “On-va-ga-gner”…

Tambours de guerre — Rubrique de defensa, Volume 22 n°04 du 25 octobre 2006

Tambours de guerre Iran, business as usual? L’Iran n’a été nulle part dans la campagne qui s’achève aux USA parce qu’il est partout? La campagne électorale dite du mid-term à Washington a été brutale, violente, acharnée, une campagne féroce comme on n’a pas d’exemple à Washington avec un tel contexte international de crise(s) permanente(s). On dirait que le sort de l’administration, le sort du régime si cette idée était concevable aux USA, est en jeu avec ces élections. On se dirait alors qu’il y a des choix fondamentaux et essentiels de politique qui sont en jeu. Ce n’est pas le cas. Soyons alors plus précis… Tambours de guerre — Rubrique de defensa, Volume 22 n°04 du 25 octobre 2006

Le sens de la crise

On notera combien l’éditorial du New York Times du 13 décembre, repris ce même jour par l’International Herald Tribune, donne une sensation très forte, à la fois que les USA (Washington) sont en crise, et que cette crise est très pressante. Accessoirement, on a la déploration d’un gouvernement qui temporise, en fait qui manuvre pour écarter les recommandations de la commission Baker (ISG). Mais cette critique, même si elle semble s’adresser à l’administration et à GW, concerne toutes les magouilles et les manoeuvres qui caractérisent comme jamais Washington, où l’on magouille et manuvre, aujourd’hui, comme l’on danse sur un volcan. (Voyez par exemple ce commentaire… Le sens de la crise

Finalement la guerre est “gagnable” et ceux qui n’y croient pas n’ont qu’à partir

GW Bush continue à organiser la riposte contre le rapport de l’Iraq Study Group de James Baker. Il a reçu un groupe constitué pour apprécier le rapport ISG, composé de trois généraux à la retraite et deux experts académiques. Ce groupe, tout en considérant la situation en Irak comme difficile, considère que la guerre est gagnable et que le problème repose en bonne partie sur l’équipe de sécurité nationale du président qui n’a pas réussi à mener la guerre d’une façon efficace. Ce dernier point semble indiquer que d’autres départs devraient suivre celui de Rumsfeld, ce qu’indique précisément l’article en annonçant la possibilité du départ… Finalement la guerre est “gagnable” et ceux qui n’y croient pas n’ont qu’à partir

Est-il donc si difficile de dire : “nous avons perdu” ?

Habitués à l’hypocrisie structurelle de la politique anglo-saxonne (y compris la branche américaniste, cela va de soi), souvent relayée par la presse officielle, saluons avec d’autant plus de respect le commentaire de Matthew Parris dans le Times de Londres du 9 décembre. Le titre illustre l’état d’esprit de l’auteur, que nous essayons pour une fois de rendre en bon français : «Je devrais applaudir le rapport Baker. Alors, pourquoi est-ce qu’il me rend malade?» Cette chronique ne dissimule rien des formidables hypocrisies de la politique US-UK en Irak. Elle ne dissimule rien de la formidable hypocrisie du rapport Baker qui prétend rejeter la responsabilité de… Est-il donc si difficile de dire : “nous avons perdu” ?

Le destin annoncé du rapport de l’ISG : l’accélérateur paradoxal du désordre washingtonien

Le rapport de l’Iraq Study Group (ISG) de James Baker est sans doute promis à un destin étrange. Composé comme un document parfait du consensus bipartisan habituel à l’establishment US quand les choses vont mal, il pourrait se révéler comme la pomme de discorde idéale, la référence même du désordre washingtonien. Ce serait alors le signe de la profondeur de la crise. Aujourd’hui, le désordre est si grand à Washington que les médecines éprouvées qu’on y applique pour résorber ce désordre, au contraire l’alimentent, l’accroissent. Le texte de Jim Lobe, le 8 décembre sur Antiwar.com, nous paraît excellent à cet égard. Il décrit implicitement cette… Le destin annoncé du rapport de l’ISG : l’accélérateur paradoxal du désordre washingtonien

L’Iraq Study Group qui ne perd pas le nord

Certes, le climat (au sens politique) est tragique ; certes, Junior en prend un peu à son aise avec les vieux sages de l’establishment. Pour autant, l’ISG (Iraq Study Group) ne perd pas du tout le nord. Une sacrée boussole, même Hier, la station de radio Democracy Now!, avec Amy Goodman comme excellente animatrice, recevait l’activiste Antonia Juhasz pour l’interroger sur un aspect très particulier du rapport de l’ISG : la privatisation du pétrole irakien. Ce détail du rapport est à vous couper le souffle. Dans cette tragédie immense qui secoue les USA aujourd’hui, avec des enjeux humains et politiques considérables, avec la perspective de… L’Iraq Study Group qui ne perd pas le nord

Un petit air de panique…

Un petit air de panique 8 décembre 2006 GW existe, nous l’avons rencontré. D’une certaine façon, le reste du monde (including Tony Blair et le reste de Washington avec ses salons peuplés de vieux sages) regarde le président US avec un air courroucé et stupéfait. Comment, il résiste? Il prétend, seul contre tous, et surtout contre les vieux sages dépêchés illico presto (quelques mois d’analyse) par Dad (Bush-le-vieux), contre tout cela, il prétend avoir raison? D’un autre côté, quand le vin est tiré il faut le boire. Evénement ordinaire transformé en événement extraordinaire, comme s’il y avait un événement, et pourtant, c’est le cas Quel… Un petit air de panique…

Gates, l’ISG et l’attaque contre l’Iran

Gates, l’ISG et l’attaque contre l’Iran 7 décembre 2006 Les déclarations de Robert Gates devant la commission sénatoriale des forces armées pourraient donner l’espoir à certains que les Américains pourraient envisager de suivre la voie d’écarter l’option d’une attaque contre l’Iran. Lors de son audition de confirmation par la Commission des forces armées, Gates a parlé de cette façon de la possibilité d’une attaque contre l’Iran (selon le New York Times) : Robert Gates «…expressed grave reservations about taking military action against Iran, an idea that the Bush administration has not ruled out as it seeks to halt Tehran’s nuclear program. »I think that military… Gates, l’ISG et l’attaque contre l’Iran

Les experts militaires sont pessimistes

En même temps que le rapport de l’ISG est rendu public, les experts s’affairent autour de la principale hypothèse présentée par le document : un retrait des forces US d’Irak. Leurs analyses sont en général pessimistes. L’essentiel de ce pessimisme est alimenté par les problèmes que poserait la prise en main de la sécurité du pays par les forces irakiennes. Defense News publie une analyse de Reuters sur la question. En voici quelques éléments, à partir de l’interview de deux de ces experts. Il faut observer qu’il s’agit d’experts proches des milieux militaires. Leurs analyses recoupent le scepticisme profond des forces armées pour la situation… Les experts militaires sont pessimistes

La fureur post-impériale de Zbigniew Brzezinski

Certains esprits mal intentionnés vont jusqu’à avancer que l’article publié par Zbigniew Brzezinski dans le Financial Times du 5 décembre reflète également une certaine frustration de cet expert prestigieux (conseiller de sécurité nationale du président Carter, 1977-81), devenu vieux sage entre temps, de n’avoir pas été choisi pour faire partie de l’Iraq Study Group (ISG) de James Baker. Il faut dire que Zbig n’est pas spécialement tendre pour l’exercice de style de l’ISG (noter la remarque de la fin de cette citation): «a lengthy compromise statement reflecting a typical, middle-of-the-road consensus among an elite Washington "focus group", composed of esteemed individuals not handicapped by much… La fureur post-impériale de Zbigniew Brzezinski

Une leçon de logique des neocons

Personne ne s’est privé d’attaquer et de dénoncer les néo-conservateurs. Aujourd’hui, ils sont partout sur la défensive. Pour autant, ils n’ont pas nécessairement tort dans leurs ripostes. L’opposition des neocons au rapport de l’ISG est furieuse. Elle n’en est pas moins argumentée et, finalement, empreinte d’un certain bon sens. Principalement, disent-ils, le rapport de l’ISG ne fait que reprendre tout ce qui a été précédemment proposé, et qui fut soit refusé, soit confronté à l’échec ou à l’incapacité. Cette critique mérite d’être citée assez longuement, extraite de l’édito (de William Kristoll et Robert Kagan) du numéro du Weekly Standard à paraître le 11 décembre :… Une leçon de logique des neocons

Un système irrémédiablement bloqué

Un système irrémédiablement bloqué 2 décembre 2006 La phrase est hautement significative : «Expectations are out of control», dit une source proche du Iraq Study Group (ISG) de Baker, qui va rendre son rapport public. Un texte de Reuters, du correspondant diplomatique Carol Giacomo, résume les réactions au document de l’ISG qui n’est pas encore rendu public ni officiellement connu. «Even before its release, a high-profile advisory panel’s report on U.S. policy alternatives in Iraq is generating much excitement but some worry that its main recommendations will fall short of expectations and may be ignored by President George W. Bush. »The Iraq Study Group plans… Un système irrémédiablement bloqué

Le rapport de l’ISG de Baker : faites pour un mieux mais faites assez vite tout de même…

Le rapport de l’Iraq Study Group dirigé par James Baker est bouclé. Il sera présenté la semaine prochaine au président des Etats-Unis. Le New York Times d’aujourd’hui nous en communique la substantifique moelle. En gros : Oui, il vaudrait mieux envisager de quitter l’Irak (Et comment !) Un retrait graduel serait la meilleure chose à faire, qu’il faudrait annoncer assez vite si possible, et qu’il faudrait commencer relatively soon, quelque part en 2007 ce serait bien. Pour autant, retrait sur quoi, et où ? Pas de précisions. Ce pourrait être un retrait sur les grandes bases US en Irak, dans l’un ou l’autre pays voisin… Le rapport de l’ISG de Baker : faites pour un mieux mais faites assez vite tout de même…

A Washington, rien de nouveau, — c’est-à-dire de pire en pire ?

L’ISG de Baker se prépare à rendre sa copie. On s’interroge sur les intentions de GW : suivra-t-il les conseils, d’ailleurs assez édulcorés, de réalisme et de modération venus du groupe? Aujourd’hui, sur Antiwar.com, Jim Lobe conclut que non. Lobe détaille divers points qui le convainquent que, pour l’instant, Bush reste à fond du parti de Cheney, la dernière citadelle neocon au sein de l’administration. On reste en Irak jusqu’à la victoire finale, boys. L’un des points qui attire particulièrement l’attention de Lobe, c’est sans aucun doute le départ de Philip Zelikow du poste de n°2 au département d’Etat. Pour Lobe, Zelikow a conclut qu’il… A Washington, rien de nouveau, — c’est-à-dire de pire en pire ?

Le vrai rôle de l’ISG

Andrew J. Bacevich est un spécialiste universitaire US des questions de sécurité d’un réel talent. (Il est professeur d’histoire et de relations internationales à l’université de Boston.) Nous l’avons déjà rencontré et noté ses qualités qui font de lui cette rareté : quelque chose qui n’est pas très loin d’un esprit indépendant. Garder cela alors qu’on se trouve au sein de l’establishment US n’est pas un mince exploit. D’où l’intérêt que nous devons accorder à ses avis. Lorsque Bacevich écrit ce qu’il écrit dans le Christian Science Monitor du 28 novembre sur l’ISG de Baker, c’est particulièrement significatif. L’ISG est au travail depuis longtemps, on… Le vrai rôle de l’ISG

La guerre s’étend à l’ISG

L’Iraq Study Group, constitué pour enfin trouver une solution à l’épouvantable crise irakienne, se trouve pour l’instant conduit à des querelles internes en constante aggravation. La guerre en Irak n’est pas résolue mais la guerre à l’ISG s’étend. C’est un fascinant processus bureaucratique, parfaitement illustratif de l’état réel du système américaniste. On tente d’encommissionner les crises pour les neutraliser mais bientôt la réalité apparaît. Bien loin de neutraliser les crises (la situation ne cesse de s’aggraver en Irak), l’encommissionnement ne parvient qu’à mettre en évidence les divisions à l’intérieur du système de l’américanisme concernant la crise irakienne. Les contradictions internes du système sont aujourd’hui plus… La guerre s’étend à l’ISG

Après l’inculpabilité, l’indéfectibilité…

Après l’inculpabilité, l’indéfectibilité… En revenant sur la nouvelle donnée hier sur l’étouffement de l’ISG de Baker par un torrent d’initiatives bureaucratiques, dont une du Pentagone où règne encore Rumsfeld, on rappellera comme un fait significatif l’énoncé de l’article du Washington Times du 21 novembre que nous citions (avec en gras, le mot que nous voulons mettre en évidence) : «The Pentagon is drafting its own new options for winning in Iraq, in part, to give President Bush counterproposals to fall back on in case the Iraq Study Group comes up with ideas he does not like, defense officials say.» Ce qu’on jugerait comme un extraordinaire… Après l’inculpabilité, l’indéfectibilité…

Comment étouffer Baker et son ISG : un dernier coup fourré de Rumsfeld

Le Pentagone annonce qu’il est en train de réaliser sa propre étude type-ISG (Iraq Study Group, de James Baker), pour aider l’ISG. Si l’on compte bien, c’est la deuxième contribution de cette sorte de l’administration, après l’annonce d’une étude du même type par la Maison-Blanche, le 15 novembre. Le Washington Times détaille rapidement, hier, l’initiative du Pentagone : «The Pentagon is drafting its own new options for winning in Iraq, in part, to give President Bush counterproposals to fall back on in case the Iraq Study Group comes up with ideas he does not like, defense officials say. () »The defense officials said they do… Comment étouffer Baker et son ISG : un dernier coup fourré de Rumsfeld