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Iran

Faire la guerre avec une révolte des généraux?

Faire la guerre avec une révolte des généraux? 14 avril 2006 — Trois autres généraux ont, dans la journée d’hier, demandé le départ du secrétaire à la défense Donald Rumsfeld. Il y a d’abord eu l’intervention du général Batiste à CNN. Cette intervention était encore plus significative que celle des trois précédents (Zunni, Eaton, Newbold) : Batiste a refusé une troisième étoile en novembre. Son départ à la retraite ressemble désormais à une démission. Il n’eut pas cet effet au moment où il eut lieu parce qu’il était resté cantonné aux rapports internes du Pentagone. Aujourd’hui, rétrospectivement, il en prend le poids. Les choses deviennent… Faire la guerre avec une révolte des généraux?

Le F-22 vaut bien un “blitz” contre l’Iran

Le F-22 vaut bien un blitz contre l’Iran 14 avril 2006 La révolte des généraux a ceci de particulier qu’elle ne comprend aucun général de l’USAF et aucun amiral. C’est une affaire fondamentale mais c’est aussi une affaire corporatiste, ou, pour prendre les termes US, une affaire de groupes de pression, de lobbies. L’U.S. Army (et le Marine Corps) sont d’abord concernés, pas les autres. Des deux services qui se tiennent sur la réserve, la position de l’USAF est la plus intéressante. La raison est que l’USAF ne veut surtout pas se brouiller avec Rumsfeld parce que l’USAF croit tenir aujourd’hui une opportunité en or… Le F-22 vaut bien un “blitz” contre l’Iran

Nos lecteurs plus rapides que l’éclair…

Nous avions dans l’idée de faire un Bloc-Notes sur ce point. Un lecteur nous a précédés, qu’on peut consulter sur le Forum du F&C de ce jour (« Le F-22 vaut bien un blitz contre l’Iran »). Il s’agit de Robert Mainville qui s’interroge à propos du texte du général McInerney : « Des Tornados attaqueraient l’Iran??? » Il faut lire attentivement l’article car il est plein d’automatismes stéréotypés, et révélateurs par conséquent. Certes, le plan de McInerney prévoit des Tornados. Il s’agit sans aucun doute, à notre avis, de Tornados britanniques. Pourquoi ? Nous serions tentés de répondre, à la façon d’un stéréotype: parce… Nos lecteurs plus rapides que l’éclair…

Les Russes en Iran : complication de la crise

Outre leurs aspects techniques qui sont largement discutés et contestés du point de vue de leur efficacité, les plans d’attaque US de l’Iran se trouvent devant un problème important : la présence russe. Dans un article publié aujourd’hui sur le site atimes.com, Pépé Escobar précise les éléments de cette présence qui devrait fortement compliquer le travail des planificateurs US, à condition que ceux-ci aient réalisé l’importance, voire l’existence de ce facteur : « Iran is not to be easily intimidated. Few in Tehran take the threat of oil sanctions seriously. Iranians know that even if the US decided to bomb the country’s nuclear sites, they… Les Russes en Iran : complication de la crise

L’hypothèse Straw versus Blair

Un article du Financial Times met en évidence la force et la véhémence du ton du secrétaire au Foreign Office Jack Straw pour nier la validité de l’article de Seymour Hersh et pour juger inconcevable l’idée d’une attaque contre l’Iran. Pour le FT, il s’agit d’un signe convaincant de l’opposition entre Straw et Blair, le premier étant de plus en plus adversaire d’une position dure contre l’Iran, à l’inverse du second. « Jack Straw yesterday used his toughest language yet to rule out any military strike against Iran, highlighting the growing divide on the issue between the Foreign Office and Downing Street. The reason why… L’hypothèse Straw versus Blair

Seymour Hersh et le virtualisme

Seymour Hersh et le virtualisme 10 avril 2006 — Seymour Hersh, du New Yorker, est un grand journaliste et un des rares journalistes de la grande presse US à ne pouvoir être soupçonné d’être une courroie de transmission utile pour son administration. Il est devenu également une source centrale d’information sur certains sujets, notamment sur la crise iranienne et les intentions de l’administration GW à l’encontre de l’Iran. On l’avait vu, notamment, pour son article du 17 janvier 2005, que nous avions commenté le 19 janvier 2005. L’effet est toujours aussi fort, on le voit avec son article mis en ligne officiellement le 10 avril… Seymour Hersh et le virtualisme

Solana sait tout sauf l’essentiel

L’article de Hersh a également soulevé nombre de vagues furieuses au niveau européen, à Luxembourg où se tient aujourd’hui une réunion des ministres des affaires étrangères. Javier Solana, l’homme des affaires étrangères et de la défense de l’UE a été interrogé à ce propos. Il a répondu bravement. Ses interventions ont été tranchantes, selon AFP en anglais. Solana a écarté toute possibilité d’option militaire, dans tous les cas pour l’UE : « Any military action is absolutely out of the table for us. » Tout de même, le passage le plus polémique où Solana a donné son avis sur l’article de Hersh est suivi d’une… Solana sait tout sauf l’essentiel

Qui n’a pas son plan d’attaque?

Qui n’a pas son plan d’attaque? 9 avril 2006 Le temps des attaques-surprises par surprise est décidément passé. La surprise, aujourd’hui, serait qu’une attaque-surprise ou n’importe quoi d’autre de ce genre ne soit pas précédé d’une avalanche de spéculations sur la forme de l’attaque, la date de l’attaque, les moyens de l’attaque, les causes de l’attaque, les humeurs et la psychologie de ceux qui fomentent l’attaque, etc. Depuis quelques jours, l’Iran bénéficie de ce traitement. C’est une avalanche d’articles, d’analyses et de révélations. L’hypothèse centrale sur les causes possibles de cette poussée de révélations (toutes de sources officielles informelles) d’intentions guerrières est celle d’une volonté… Qui n’a pas son plan d’attaque?

Perspectives iraniennes

D’une façon générale, la perspective politique de la crise iranienne est extrêmement sombre. Des sources européennes qui suivent directement cette affaire à la Commission européenne estiment qu’avec la résolution de l’ONU, et sans préjuger d’autres dispositions qu’on aurait pu prendre, « nous allons dans le mur car il n’y a pour l’instant aucune perspective d’accord, absolument aucune. Plus encore, les divergences à l’intérieur du soi-disant front européen sont très grandes et ne tarderont pas à apparaître en pleine lumière. Du point de vue européen et transatlantique, cela pourrait bien valoir la crise irakienne ». Une autre interprétation (ou une interprétation de plus, l’une n’excluant pas… Perspectives iraniennes

L’Iran, la bombe, etc.

L’Iran, la bombe, etc. L’Académicien russe Viktor Mikhailov a un impressionnant curriculum vitae de spécialiste des affaires nucléaires. Il est directeur de l’Institut de la Stabilité Stratégique du ministère russe de l’Energie Atomique, conseiller académique du Centre Nucléaire Fédéral de Russie (Institut de Recherche en Physique Expérimentale); il a été ministre de l’énergie nucléaire de 1992 à 1998; il est récipiendaire de divers Prix d’Etat dont, vieux souvenir des temps d’avant, des Prix Lénine. Cette interview a été faite par Viktor Litovkine, de l’agence Novosti, en deux parties publiées respectivement les 10 mars et 13 mars 2006. Il nous semble que les réponses de Mikhailov,… L’Iran, la bombe, etc.

Des F-14 sur le pont du porte-avions, en croisière dans le Golfe Persique…

Des photos prises par satellites ont montré récemment un porte-avions américain faisant route, dans le Golfe Persique, vers les côtes iraniennes. Le porte-avions présentait la caractéristique inhabituelle d’avoir son pont couvert de chasseurs Grumman (Northrop-Grumman) F-14 Tomcat, selon un schéma de stationnement habituellement réservé aux revues, démonstrations portuaires ou cérémonies, mais évidemment proscrit en conditions opérationnelles. Cet empilement de F-14, par rapport aux dotations classiques des porte-avions américains, impliquait que l’essentiel des unités affectées au porte-avions devait se trouver dans les hangars, et que ces F-14 pouvaient être transportés en sus. La direction signalée dans cet incident est aussi intéressante, parce que l’Iran est le… Des F-14 sur le pont du porte-avions, en croisière dans le Golfe Persique…

Retour sur le “mois des fous”, M3 & IOB

Retour sur le mois des fous, M3 & IOB 25 mars 2006 Nos lecteurs ont suivi avec intérêt les informations diverses publiées autour de la question du dollar, de la bourse iranienne du pétrole (l’Iranian Oil Bourse, ou IOB), de l’abandon de la publication de l’indice M3 par la Federal Reserve. Tous ces thèmes sont repris dans une étude, très controversée depuis, qui les intègre dans une thèse générale dont nous avons reproduit l’essentiel. Nous avions nous-mêmes commenté cette situation dans un F&C qui se référait au mois de mars comme au mois des fous, petite coquetterie de poète mal vue par certain(s). Nous reprenons… Retour sur le “mois des fous”, M3 & IOB

L’IOB iranienne? Pas (encore?) au courant

Les nombreuses spéculations concernant l’ouverture d’une bourse iranienne du pétrole (IOB, pour Iranian Oil Bourse, avec paiement du pétrole en euros plutôt qu’en dollars), fixaient en général son ouverture pour le 20 mars. Toujours pas de nouvelles de cette ouverture L’agence Novosti (Moscou) a interrogé les Iraniens, le 20 mars justement. Voici l’essentiel du court rapport qui est fait de cette requête : « Iran denied Monday media reports that it was to open a euro-based oil exchange. We have no information on opening an oil exchange in the free economic zone on Kish Island [southern Iran], a spokesman for the Iranian Oil Ministry told… L’IOB iranienne? Pas (encore?) au courant

Attention, ce Président est dangereux

L’historien anglais Niall Ferguson, qui enseigne à Harvard et se rend souvent à Washington, rapporte que GW Bush est tenu partout à Washington pour un président fini (a lame duck). Lui-même ajoute : raison de plus de s’en méfier . Sans espoir de se faire réélire par situation constitutionnelle et sans perspective normale intéressante à cause de sa position de faiblesse, GW est un homme qui n’a doublement plus rien à perdre. A cause de cela, tout est possible de sa part, y compris le pire, c’est-à-dire, selon Ferguson, une attaque contre l’Iran. Voici ce que nous dit l’historien (dans The Daily Telegraph d’aujourd’hui) :… Attention, ce Président est dangereux

L’Inde et la Russie complotent-ils ?

Pour compléter la nouvelle donnée il y a deux jours sur un contact téléphonique entre le Premier ministre indien Singh et Vladimir Poutine, nous donnons cette extrait de l’excellent article de Martin Walker, de UPI, Multipolar World, qui concerne justement ce contact. Après avoir présenté certains cas précis d’effronteries russes, où Poutine ne s’inquiète plus guère des remontrances washingtoniennes, Walter poursuit : « If Washington were still the hub and Russia just another spoke, such effrontery against the White House’s known positions and such independent diplomacy would have been punished, rather than rewarded with red carpet treatment. But then the White House knew that President… L’Inde et la Russie complotent-ils ?

Contorsions indiennes

On appréciera le caractère inhabituel et extrêmement empressé de cette réaction indienne à l’intervention de la Russie dans la crise iranienne. Hier, les milieux officiels indiens ont beaucoup insisté sur l’attitude du premier ministre Manmohan Singh soutenant à fond les efforts de la Russie pour dissiper la tension dans la crise iranienne. Sanjaya Baru, porte-parole du PM, a précisé que Singh avait personnellement téléphoné samedi dernier (4 mars) à Vladimir Poutine. « The prime minister welcomed Russia’s efforts to address the issue related to Iran’s nuclear program through dialogue and consultations. » Le geste ainsi que la présentation appuyée qui en est faites sont significatifs.… Contorsions indiennes

Iran : Bolton (et l’Amérique) entre en piste

Iran : Bolton (et l’Amérique) entre en piste 6 mars 2006 L’ambassadeur américain à L’ONU, John Bolton, se signale par des confidences et déclarations diverses sur l’Iran. C’est de bonne guerre, façon de parler, au moment où la question du nucléaire iranienne est transmise de l’IAEA vers l’ONU. Ce n’est pas une surprise non plus : Bolton est égal à lui-même, plus que jamais prophète d’une attaque contre l’Iran. Lors de deux interventions, Bolton a évoqué la possibilité d’une attaque contre l’Iran : • D’abord en présence d’une délégation parlementaire britannique à Washington. L’un de ses membres a rapporté cette déclaration de Bolton: « They… Iran : Bolton (et l’Amérique) entre en piste

Notre triple langage

Notre triple langage 25 février 2006 La scène se déroule lors d’une réunion interne à haut niveau, en présence du Directeur Général dont dépend l’unité, à la Commission européenne, quelque part entre le début de l’année 2006 et aujourd’hui. La situation de la crise iranienne est à l’ordre du jour. Le Directeur général prend la parole pour exposer sa conception générale de la crise et de la situation iranienne. Il développe deux points : l’Iran deviendra de toutes les façons, qu’on le veuille ou non, une puissance nucléaire ; de toutes les façons, elle en a le droit, vue l’importance de ce pays, ses responsabilités… Notre triple langage

Le jour même (9/11), Rumsfeld veut attaquer l’Irak

Le jour même (9/11), Rumsfeld veut attaquer l’Irak 24 février 2006 Aujourd’hui, le Guardian signale la présence, depuis le 16 février, sur le site outmoderates.org de documents (officiels) internes du département américain de la défense obtenus sous contrainte du Freedom of Information Act (FOIA). Ces documents regroupent des notes de Stephen Cambone, alors adjoint de Rumsfeld et depuis chargé du renseignement au DoD, reprenant des instructions de ce même Rumsfeld. Ils montrent que le jour même de l’attaque du 11 septembre 2001, Rumsfeld désignait Saddam Hussein autant que Ben Laden comme un des responsables probables de l’attaque, et plutôt Saddam que Ben Laden. Il donnait… Le jour même (9/11), Rumsfeld veut attaquer l’Irak

La fin de l’Occident tel qu’on le connaît depuis 1945 — Franck Biancheri et le groupe LEAP/E2020

Qu’est-ce qui nous attend dans la semaine du 20 au 26 mars? Nous publions ci-dessous une analyse du groupe Laboratoire européen d’Anticipation Politique Europe 2020 – LEAP/E2020 sur des événements qui devraient survenir, selon ce groupe, à la fin du mois de mars. Nous ne nous prononçons pas sur la validité de l’analyse mais nous en tenons simplement à son intérêt, par rapport à des événements qui sont de plus en plus pesants sur la situation politique mais dont il n’est guère tenu compte dans les décisions politiques. L’absence chez les acteurs officiels de la crise iranienne (cabinets ministériels et administrations nationales, Commission européenne, département… La fin de l’Occident tel qu’on le connaît depuis 1945 — Franck Biancheri et le groupe LEAP/E2020

La France face à l’Iran ou face à elle-même

La France face à l’Iran ou face à elle-même 21 février 2006 Que fait la France dans l’affaire iranienne? Le ministre des affaires étrangères, le méridional et sympathique Douste-Blazy, vient de déclarer que l’Iran poursuit un développement nucléaire qui conduit à penser qu’il développe un programme militaire nucléaire. Cette affirmation cartésienne est une marque d’activisme plus qu’une marque de politique. Dans le domaine de l’activisme diplomatique, la France est remarquablement en pointe dans la crise iranienne. Elle ne propose pas de mesures militaires, comme rêve de faire Washington, parce qu’elle prend garde au sens de la mesure dont elle est naturellement habitée. Mais elle suit… La France face à l’Iran ou face à elle-même

Leçon d’histoire

L’ignorance extraordinaire des hommes qui dirigent le monde est un grand et constant sujet d’ébahissement. C’est aussi une bonne partie d’une explication que l’évolution catastrophique du monde devrait nous faire exiger. Voici le cas de Newt Gingrich. Ce n’est pas un méchant homme. Il eut un rôle capital puisqu’il fut Speaker (républicain) de la Chambre des Représentants du Congrès US durant les années 1990. A ce titre, il mena une révolution conservatrice de plus (triomphante lors des élections de novembre 1994) qui paralysa la présidence Clinton. Aujourd’hui, revenu dans le civil comme consultant grassement payé, il copine avec celle qu’il excommuniait hier, avec Hillary Clinton… Leçon d’histoire

L’administration GW craint-elle de se lancer dans une attaque contre l’Iran? Pourquoi le craindrait-elle donc?

William Pfaff examine la question de l’attaque contre l’Iran, que Washington pourrait décider de lancer. Techniquement et militairement, voire stratégiquement, voire politiquement, on pourrait penser qu’un tel projet est extrêmement dévastateur et très risqué Et alors ?, interroge Pfaff, justement! Dans son analyse du 14 février, l’historien-chroniqueur s’appuie notablement sur la psychologie des dirigeants US et sur leurs principaux inspirateurs, pour montrer que ces perspectives, catastrophiques pour tout esprit raisonnable, le sont effectivement pour ces psychologies-là, mais dans un sens particulièrement attirant. C’est traiter, fort justement, l’actuel problème de la direction américaniste du point de vue qui importe, qui est pathologie de la psychologie actuellement… L’administration GW craint-elle de se lancer dans une attaque contre l’Iran? Pourquoi le craindrait-elle donc?

Comment Bush devient un modéré…

Un phénomène politique est en cours aux USA avec la crise iranienne. Les bellicistes les plus marqués se trouvent de plus en plus du côté des démocrates, avec les éléments les moins conservateurs, les plus à gauche chez les républicains (essentiellement le sénateur John McCain). Walter Shapiro, dans Salon.com du 13 février, met en évidence la position ultra-belliciste du sénateur démocrate de l’Indiana Evan Bayh. Il s’agit d’un politicien modéré, aussi bien dans les termes que sur le fond de ses conceptions. Bayh se présente comme une alternative à Hillary Clinton pour les présidentielles de 2008, Hillary jugée trop à gauche alors qu’elle ne cesse,… Comment Bush devient un modéré…