Aller au contenu

Iran

L’Orient (même Moyen) est compliqué

Les commentateurs américanistes proches de Cheney et de son groupe avaient avancé l’idée triomphante que l’attaque israélienne contre le Hezbollah (pro-iranien) serait soutenue par nombre de pays arabes soucieux de réduire l’influence de l’Iran dans la région. C’est l’habituelle thèse des sunnites (les pays arabes en question) contre les chiites (les Iraniens et le Hezbollah). L’Orient, Moyen ou pas, est compliqué, concluaient tous ces spécialistes de la géopolitique arabe, l’air entendu. Mais l’Orient, Moyen ou pas, est encore plus compliqué que cela. Que dire désormais de cette complication, du même côté américaniste, quand le Premier ministre irakien salué avec forces flonflons par Washington comme preuve… L’Orient (même Moyen) est compliqué

On respire à Washington: on a trouvé un bouc-émissaire et la perspective d’une prochaine guerre

La mobilisation pro-israélienne est absolue à Washington, avec des votes unanimes promettant tout aux Israéliens, y compris le beau temps et on rasera gratis. S’y ajoute désormais la perspective jubilatoire d’un Ennemi enfin complètement identifié pour au moins deux ou trois semaines (jusqu’aux vacances sans aucun doute), comptable de tous les maux du temps (le mauvais temps, l’endettement US, les embouteillages). C’est l’Iran. La veulerie intellectuelle de l’establishment washingtonien, dont GW s’avère le parfait représentant, est une machine qui tourne à plein régime aujourd’hui. Tout y est, jusqu’au retour du gros Friedman, le columnist le plus grossièrement influent de Washington, qui nous parle dans un… On respire à Washington: on a trouvé un bouc-émissaire et la perspective d’une prochaine guerre

Est-ce l’été 1914 ?

William S. Lind, le spécialiste américain de la guerre de quatrième génération (4thGW), évoque une prospective pour les événements actuels au Liban. Cette crise constitue, selon lui, le premier exemple d’une guerre entre un Etat et une force dépendant de la 4thGW, et l’enjeu est considérable : « If Hezbollah and Hamas win and winning just means surviving, given that Israel’s objective is to destroy both entities a powerful state will have suffered a new kind of defeat, again, a defeat across at least one international boundary and maybe two, depending on how one defines Gaza’s border. The balance between states and 4GW forces will… Est-ce l’été 1914 ?

Le Moyen-Orient est un piège

Le Moyen-Orient est un piège 17 juillet 2006 L’offensive israélienne au Liban va entrer dans sa deuxième semaine. On peut attendre qu’elle durera longtemps. Est-ce une offensive contre le Hezbollah ou une offensive contre le Liban , ou autre chose encore ? Il ne faut pas trop s’attacher à des précisions de circonstance qu’on aurait débusquées, car les circonstances vont vite dans cette région où la perception joue un rôle fondamental. Nous allons tenter de donner une analyse de la situation en tentant d’éviter le piège de la complication pour chercher à en dégager une image claire qui donnerait le sens profond de l’événement. Dans…  Le Moyen-Orient est un piège

L’opinion iranienne non-conforme

Le sondage Zogby que présente Jim Lobe dans sa chronique du jour, sur Antiwar.com, constitue un élément important dans la crise iranienne, et surtout pour la cohésion des pays occidentaux. Le sondage rend compte d’une opinion iranienne extrêmement radicalisée, à la fois anti-israélienne et anti-américaniste, surtout chez les jeunes. Jim lobe observe notamment ceci : « Some two-thirds of the sample expressed agreement with the assertion that the state of Israel is illegitimate and should not exist. Nearly 52 percent said they strongly agreed with that position. » The survey results, which were released at a time of rising tensions between Iran and both the… L’opinion iranienne non-conforme

Superman et son “perfect storm

Superman et son perfect storm 13 juillet 2006 Première règle : quand vous dominez le monde de façon aussi outrancière qu’on nous l’a seriné tout au long de ces quinze dernières années depuis la chute du communisme (globalisation, hyperpuissance & the indispensable nation, libre-échange, force of the good, démocratie, intervention humanitaire, etc.), vous assumez la responsabilité de la situation du monde. Toutes les situations de crise qui s’installent et se développent portent, d’une façon ou l’autre, votre marque, votre influence, les effets de votre politique. Il se déduit de cela que le spectacle d’aujourd’hui, qui nous laisse pantois, est notre enfant indiscutable. Pas besoin d’une… Superman et son “perfect storm

Au fait, l’Iran, vous connaissez ?

L’état totalement misérable de la diplomatie occidentale est bien illustré par l’évolution actuelle. En quelques jours, la crise iranienne désignée comme fondamentale a complètement disparu de l’écran-radar des robots qui nous servent de Talleyrand post-modernistes. Plus rien. On ne parle plus que de la crise nord-coréenne. (Qui est d’ailleurs plutôt une crise entre la Corée du sud et le Japon, comme nous l’observions ingénument le 10 juillet ; et c’est ce que regrette pompeusement notre référence en matière de commentaire diplomatique, l’archi-saint et très intellectuel Financial Times : « Meanwhile, South Korea and Japan have become embroiled in a dispute over whose response to the… Au fait, l’Iran, vous connaissez ?

Comment GW a abandonné l’option nucléaire

C’est Seymour Hersh qui, le 9 avril, avait mis le feu aux poudres en détaillant notamment, dans un de ses articles-vedettes du New Yorker (voir aussi notre F&C du 9 avril), comment l’état-major américain, sur instruction de la Maison-Blanche, avait intégré une option nucléaire dans ses plans de guerre contre l’Iran. Hersh prolonge ses révélations dans son article du New Yorker du 10 juillet mis en ligne aujourd’hui. Il affirme que cette option a été finalement écartée. Hersh rapporte que la mise en œuvre de la planification nucléaire contre l’Iran est l’une des causes principales de la fameuse >révolte des générauxrévolution d’avrilthe April Revolution.An event… Comment GW a abandonné l’option nucléaire

Ghorbanifar, l’homme qui transforme les complots anti-Téhéran en imbroglios et en subventions américanistes

Un long article De Laura Rozen dans Mother Jones (juillet-août 2006) décrit l’invraisemblable imbroglio des complots entre néo-conservateurs, Iraniens plus ou moins en exil, agents plus ou moins secrets, etc., pour enfin parvenir à une attaque des USA contre l’Iran. Cela dure, pour ce qui est de ce projet iranien, depuis fin 2001, avec l’Italie comme centre du complot permanent. Deux personnages centraux, dont on entend souvent parler : Michael Ledeen et son pseudo-ami Manucher Ghorbanifar, trafiquant d’armes, Iranien exilé ou pas, patriote ou pas en exil, redoutable raconteur d’histoires secrètes et maître dans l’art de se faire subventionner par tel ou tel service américaniste.… Ghorbanifar, l’homme qui transforme les complots anti-Téhéran en imbroglios et en subventions américanistes

Perle est de retour

Perle est de retour 27 juin 2006 — Richard Perle est-il de retour ? Richard Perle est de retour. Dimanche, 25 juin, dans le Washington Post, il a livré une violente attaque contre la politique de l’administration, Condi Rice et le président lui-même. En cause : l’Iran. Il s’agit de la position la plus nette, la plus proche de la rupture avec GW, prise par un neocon de renom sur l’affaire iranienne. Il s’agit, pour Perle, de la première intervention solennelle et aussi précisément orientée par rapport à un problème brûlant depuis longtemps. (Perle se tenait en retrait de la scène politique US depuis mars… Perle est de retour

L’agacement des Britanniques à l’encontre de Washington se poursuit

Des sources britanniques expliquent que Londres a mis sciemment beaucoup de mauvaise volonté devant la proposition américaine d’une rencontre de travail, à Paris, sur les questions du financement de la prolifération. Cette rencontre entre bureaucraties des ministères concernés (notamment affaires étrangères) implique les pays occidentaux qui sont partie prenante dans la crise iranienne. Elle devait avoir lieu lundi, elle a été reportée, les Britanniques soulevant toutes sortes de difficultés de détails, de procédure, etc. Les milieux financiers de Londres sont très nerveux, expliquent ces sources britanniques, devant une perspective qui pourrait mettre en cause d’importants clients et investisseurs islamistes à Londres. Pour les Britanniques, actuellement… L’agacement des Britanniques à l’encontre de Washington se poursuit

L’“encercleur” encerclé, — fable postmoderniste

L’encercleur encerclé, fable postmoderniste 21 juin 2006 Comme l’écrit un lecteur commentant le texte (Guardian du 20 juin) de Simon Tisdall sur la position internationale de l’Iran : « George Bush is right when he says that Iran is getting isolated in the world because for him, and others like him, the world means the US and its two most obedient poodles UK and Israel. » L’autisme américaniste, qui touche parfois l’Europe et parfois met l’Europe au désespoir c’est selon, est plus que jamais actif et efficace. Les derniers bénéficiaires de cette étrange attitude : l’Iran et son président Ahmadinejad. Après avoir détaillé le succès… L’“encercleur” encerclé, — fable postmoderniste

Les us et coutumes de Michael Ledeen

Un article du site RAW Story en date du 15 juin rapporte que de nouvelles rumeurs et analyses font envisager qu’une attaque US contre l’Iran pourrait tout de même avoir lieu. Ces analyses s’appuient notamment sur un fait qui paraîtrait somme toute comme assez anecdotique, qui est présenté comme ne l’étant pas du tout, qui l’est peut-être finalement mais qui n’empêche pas, — qui sait, — un fond de vérité… Il s’agit d’un déplacement en Italie de Michael Ledeen, l’une des figures les plus controversées et les plus furieuses des néo-conservateurs US, et notamment un avocat persistant d’une intervention armée contre l’Iran. Voici comment RAW… Les us et coutumes de Michael Ledeen

Le Pacte de Shanghaï et l’esprit d’à-propos

Le Pacte de Shanghaï et l’esprit d’à-propos 17 juin 2006 La SCO (Shanghaï Cooperation Organization), ou Pacte de Shanghaï comme préfèrent l’appeler les Chinois, vient de fêter (le 15 juin) son 5ème anniversaire, à Shanghaï, bien sûr, ou l’organisation est née. (La SCO regroupe pour l’instant la Chine, la Russie, et quatre pays-stan, ex-républiques de l’URSS : le Kazakhstan, le Kirghizstan, le Tadjikistan et l’Ouzbékistan). Cette année, ce 5ème anniversaire, cette réunion de Shanghaï, forment la première occasion où l’on peut apprécier pleinement les orientations et la raison d’être (que nous qualifierons de paradoxale) de cette organisation ; où l’on peut surtout percevoir son évolution… Le Pacte de Shanghaï et l’esprit d’à-propos

Bolton a-t-il son propre agenda ?

Il ne faut surtout jamais désespérer de John Bolton, l’ambassadeur US à l’ONU et politiquement situé à l’extrême droite des néo-conservateurs. Bolton n’a pas vraiment accepté le tournant de la diplomatie US, dans la mesure où ce tournant peut réellement être considéré comme une défaite de la politique US et une mise en retrait de la politique d’attaque militaire contre l’Iran. Paul Craig Roberts estime aujourd’hui sur Antiwar.com que Bolton « is using [his UN] platform to push America into war with Iran ». Roberts cite l’article du Financial Times du 9 juin, où Bolton, interviewé, clame hautement que l’accord avec l’Iran en train d’être… Bolton a-t-il son propre agenda ?

Toujours des nouvelles de la Bourse iranienne du pétrole

Il semble que l’on soit sur la voie d’une activation sérieuse de la fameuse bourse iranienne du pétrole, pour des transactions en euros à la place du dollar. UPI donne quelques lignes sur le sujet le 5 juin. Ces quelques informations permettent de dissiper les dernières incertitudes : oui, la Bourse (Iranian Oil Bourse ou International Oil Bourse [IOB] dans les deux cas, ou International Bourse Co. qui semble la raison sociale déposée) semble d’ores et déjà installée sur l’île de Kish mais non encore opérationnelle. « According to [a Iran’s Fars news agency] report, the board of directors of the International Bourse Co., which… Toujours des nouvelles de la Bourse iranienne du pétrole

Lavrov, une star de la diplomatie ?

Le ministre des affaires étrangères de Russie, Sergei Lavrov, apparaît de plus en plus comme un homme-clef dans la crise iranienne. D’une façon plus générale, le diplomate russe est en train de s’imposer comme un grand ministre des affaires étrangères, dans un environnement marqué par la médiocrité standard, quoique parfois avec des touches exotiques, de ses collègues occidentaux. L’article de l’ancien diplomate indien M. K. Bhadrakumar, publié aujourd’hui sur atimes.com, est révélateur à cet égard. Bhadrakumar, devenu collaborateur régulier de atimes.com, est un ancien diplomate indien (27 ans de carrière, dont les postes d’ambassadeur en Ouzbekistan et en Turquie [1998-2001]). Manifestement, Bhadrakumar connaît bien Lavrov,… Lavrov, une star de la diplomatie ?

Partie serrée autour de l’Iran

Voici un article du plus grand intérêt, celui du New York Times, de Hélène Cooper et David E. Sanger, sur la décision US de rejoindre les négociations avec l’Iran (« A Talk at Lunch That Shifted the Stance on Iran », publié le 4 juin). Il nous donne une description précise et un tableau convaincant de l’évolution américaine dans la crise iranienne durant ces trois derniers mois, jusqu’à la décision-surprise des USA d’accepter de négocier avec les Iraniens au sein de la coalition. • L’enjeu : la défaite, simplement. L’article observe : « Mr. Bush’s aides rarely describe policy debates in the Oval Office in… Partie serrée autour de l’Iran

Une Rice “kissingérienne” pour gérer le déclin

Une Rice kissingérienne pour gérer le déclin 5 juin 2006 Les interprétations commencent à apparaître sur la signification du changement de politique US vis-à-vis de l’Iran. Ce changement commence à être considéré comme un tournant ou, dans tous les cas, comme un acte important de politique étrangère de la part de l’administration GW Bush. Pour nous, le plus simple va à l’essentiel : il s’agit d’abord d’une défaite stratégique majeure des États-Unis, même si la présentation tactique peut paraître avantageuse selon une interprétation ou l’autre. Une appréciation conforme de ce changement est, par exemple, donnée par William Rees-Mogg, aujourd’hui dans le Times de Londres. Nous… Une Rice “kissingérienne” pour gérer le déclin

Référence kissingérienne

Nous évoquons pour Condi Rice, dans le cadre de la décision US d’accepter des entretiens avec l’Iran, la référence de Henry Kissinger, dans notre F&C du jour. Nous prenons soin de signaler que la référence Kissinger implique une gestion réaliste du déclin de la puissance américaniste. Pour expliciter cette appréciation, nous publions ci-dessous un extrait de notre rubrique Analyse, de la Lettre d’Analyse de defensa, numéro du 10 mars 2006. Le sujet était la question de l’hégémonie du dollar et nous rappelions les conditions dans lesquelles avait été prise la décision de l’abandon de la référence-or, le 15 août 1971. Il s’agit ici de l’évocation… Référence kissingérienne

L'Iran et la fragilité de l’évolution américaine

Des sources à la Commission européenne donnent une évaluation de la très récente évolution des États-Unis sur la question iranienne, d’accepter de négocier avec l’Iran aux côtés des autres puissances. Pour ces sources, il s’agit d’« un très important développement, peut-être un tournant dans la crise ». Cette appréciation sous-entend-elle que l’attitude américaine (refus de contacts avec l’Iran) constituait une, sinon la principale pierre d’achoppement sur la voie d’une résolution de la crise ? Sans aucun doute, disent ces sources. Il est évident que ces sources à la Commission européenne restituent une appréciation interne de la situation, correspondant à une vision générale assez conventionnelle, appuyée… L'Iran et la fragilité de l’évolution américaine

Cadeau du nouveau gouvernement irakien à ses parrains US et UK: soutien au programme nucléaire iranien

Le virtualisme, le triple langage, le désordre américaniste de l’époque nous procurent des circonstances cocasses et réjouissantes. N’en est-ce pas une de voir le nouveau ministre des affaires étrangères Hoshyar Zebari du nouveau gouvernement irakien bruyamment acclamé par ses parrains UK et USA se précipiter pour rencontrer son collègue iranien Manouchehr Mottaki et proclamer avec lui que l’Iran a tous les droits du monde de développer son programme nucléaire comme il l’entend? Bien entendu, le devoir de vertu virtualiste nécessitait que les Anglo-Saxons présentassent ce gouvernement comme une victoire de la démocratie occidentale et tout le toutim qui va avec. Ce nouveau gouvernement irakien, lui,… Cadeau du nouveau gouvernement irakien à ses parrains US et UK: soutien au programme nucléaire iranien

La vision 2006 de l’IISS est crépusculaire

La vision 2006 de l’IISS est crépusculaire 25 mai 2006 — L’IISS de Londres (International Institute of Strategic Studies) est connu comme un des piliers du système militaro-politique occidental et anglo-saxon. Qualifié d’>indépendantMany parts of the world are engaged in brutal combat … Overall, the dangerous triptych of Iraq, Afghanistan and Iran continues to dominate the security agenda as do the wider, iconic problems of terrorism and proliferation.the Bush administration is not serious about negotiations and [has] hostile intentThere is a consensus emerging that an Iranian nuclear capability is both inevitable, and certainly bad,< said the IISS director, John Chipman, presenting an assessment of the… La vision 2006 de l’IISS est crépusculaire

Le nucléaire contre l’Iran? Le Pentagone semble ne pas être chaud du tout

C’est une intervention intéressante que celle de Linton Brooks, undersecretary of energy for nuclear security au Pentagone, lors d’une rencontre avec le Defense Writers Group le 11 mai. Nous empruntons au Daily Report de Air Force Association (AFA) du même jour le rapport de deux des principaux axes de cette intervention. Nous en donnons ensuite une rapide interprétation. « The Hardest Targets. It is very clear that there are underground structures in the world that are beyond the limits of US power to destroy, said Linton Brooks, undersecretary of energy for nuclear security, in a meeting with the Defense Writers Group Thursday. Deterrence is improved… Le nucléaire contre l’Iran? Le Pentagone semble ne pas être chaud du tout